[Drama] N no tame ni

n no tame ni

Titre japonais : Nのために
Nombre d’épisodes : 10
Diffusé en : Automne 2014
Chaîne de diffusion : TBS
Fiche : DramaWiki

Si je n’ai pas suivi de près l’actualité des nouveaux drama de 2014, cette série avait quand même attiré mon attention en fin d’année étant donné qu’il s’agit d’une adaptation d’une oeuvre de Minato Kanae, auteur entre autres des romans à l’origine des drama Shokuzai et Kyôgû (ainsi que de Kokuaku et Kita  no Kanariatachi adaptés eux pour le grand écran, j’ai vu le deuxième). Je n’avais pourtant pas fait du visionnage de N no tame ni une priorité car le casting n’attirait pas vraiment mon attention. Je n’ai pas oublié la série car j’en ai eu de bons échos pendant et juste après sa diffusion. La longueur de ma liste de drama à voir et mon rythme de visionnage étant ce qu’ils sont, il fallait un petit quelque chose en plus pour que je me décide à me lancer : un commentaire laissé il y a quelques semaines (enfin quelques mois maintenant déjà :p) sur le blog vantait les qualités du drama et de sa bande sonore et m’a rappelé que je connaissais maintenant plus d’acteurs dans le casting. J’ai eu l’intuition qu’il ne fallait pas que je laisse traîner N no tame ni plus longtemps sur ma liste, et j’ai profité d’une semaine seule à la maison avec mon monstre pour me mater le drama le soir en mangeant. Circonstances parfaites pour une série de suspense, même si je n’ai pas enchaîné les épisodes autant que je l’aurais voulu vu que mes nuits sont courtes :D.

Tokyo, 2004, réveillon de Noël. Le couple Noguchi est tué à son domicile. Nishizaki, Sugishita, Naruse et Andô,  les quatre jeunes gens présents sur les lieux du crime pour différentes raisons, présentent la même version des faits : Noguchi a lui-même tué sa femme, et c’est Nishizaki qui l’a tué juste après pour venger la mort de celle qu’il aimait et dont il était l’amant. Dix ans après, Nishizaki sort de prison. Il va être approché par Takano, un ancien flic qui a eu vent de l’affaire et met en doute la version des faits retenue par la justice. Takano a en effet connu par le passé deux des personnes témoins du double meurtre, Sugishita et Naruse. L’un comme l’autre sont liés à une autre affaire criminelle remontant à quinze ans, qui a eu des conséquences sur la vie personnelle de Takano. Que s’est-il vraiment passé chez les Noguchi ce soir de Noël 2004 ? Pour le savoir, l’histoire va d’abord nous emmener à Aokageshima, une petite île de la mer intérieure de Seto où Sugishita et Naruse ont passé leur adolescence, puis à Tokyo, où Sugishita a fait la connaissance de Nishizaki et Andô.

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Alors qu’elle n’est encore qu’une lycéenne, Sugishita Nozomi va se retrouver du jour au lendemain dans une situation qui va lui causer une profonde détresse et l’amener à prendre des responsabilités que l’on n’a normalement pas à son âge. Se sentant doublement prisonnière dans la petite île où elle a grandi, Sugishita va se sentir libérée quand elle va partir étudier dans une université de la capitale et se jurer de faire tout ce qu’elle peut pour ne plus dépendre de personne. J’avais vu Eikura Nana principalement dans Mitsu no aji et, sans que je la déteste, elle ne faisait pas vraiment partie de mes actrices préférées. Je l’ai trouvée très juste dans ce rôle et j’ai beaucoup plus de sympathie pour elle maintenant ! J’ai notamment trouvé qu’elle se débrouillait bien pour incarner un personnage à trois âges différents, il ne s’agit pas uniquement d’un changement de look.

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Naruse Shinji est un garçon discret et un brillant élève. Même s’il n’est pas un ami proche de Sugishita, tous les deux se connaissent depuis l’enfance comme tous les jeunes de l’île. Les parents de Naruse tiennent un restaurant de cuisine gastronomique japonaise ancien, et il est plus ou moins convenu qu’il leur succédera. C’est dur d’en dire plus sur le personnage, mais j’ai vraiment adoré Kubota Masataka dans ce rôle, après l’avoir découvert dans l’asadora Hanako to Anne, où il est l’ami d’enfance de l’héroïne. Il a le charisme qu’il faut pour rendre attachant et intéressant un personnage plutôt taciturne.

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A Tokyo, Sugishita va emménager dans une vieille résidence où elle va faire la connaissance d’Andô et de Nishizaki. Le premier, qui porte le même prénom que Sugishita (Nozomi est un prénom mixte), est un étudiant ambitieux qui compte faire une belle carrière. J’ai retrouvé dans ce rôle un autre acteur de Hanako to Anne : Kaku Kento, qui était lui le frère de l’héroïne. Son personnage est très différent et je l’ai trouvé tout aussi convaincant.

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La quatrième et dernière personne qui va être un des principaux protagonistes du drame de la veille de Noël est Nishizaki. Un peu plus âgé qu’Andô et Sugishita, il est au premier abord peu sociable. On apprend vite qu’il a subit quelque chose de terrible étant enfant et que cela a encore des conséquences dans le présent. Koide Keisuke est décidément un acteur que j’apprécie beaucoup. Je crois qu’il n’y a pas de drama où il a vraiment le rôle principal, pourtant il le mériterait !

Les parents de Sugishita illustrent tristement où peut mener un mariage plus ou moins arrangé où personne ne trouve son compte. Le père (Mitsuishi Ken) a trimé de longues années et ne trouve pas de sens à tous ces efforts, la mère (Yamamoto Mirai), dépendante dans tous les sens du terme est dans sa bulle. Miura Tomokazu, toujours efficace, est Takano, policier en fonction à Aokageshima qui joue un rôle particulier au sein de la communauté de l’île même s’il n’en est pas originaire. Nobara (Orimoto Junkichi), le propriétaire de la vieille résidence où logent Sugishita, Nishizaki et Andô, se montre bienveillant envers ses locataires et est un véritable grand-père pour eux. Les Noguchi (Tokui Yoshimi et Konishi Manami) renvoient l’image même du couple idéal, riche et uni. Je termine par un personnage encore incarné par un acteur découvert dans un asadora, Mare cette fois : Hayama Shôno est cette fois encore le petit frère de l’héroïne. On le voit peu, mais je l’ai cette fois encore bien apprécié.

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La structure du scénario de N no tame ni se montre diablement efficace et retient l’attention du spectateur du début à la fin. Chaque épisode débute par un scène du drame de la veille de Noël, chaque fois un peu différente, qui sème chaque fois le doute sur le ou les véritables coupables et le mobile. Qui sont les quatre jeunes gens impliqués, quel genre de passé ont-ils ? Quels sont les liens qui les unissent ? Comment ont-ils rencontré les deux victimes ? Le puzzle se met en place de manière totalement maîtrisée. Le grand atout de l’histoire est de ne pas vouloir nous montrer un crime juste pour le suspense mais de s’attarder judicieusement sur la psychologie de nombreux personnages. Exactement comme dans Shokuzai, Minato Kanae excelle pour montrer les conséquences psychologiques d’un événement traumatisant. L’habitude prise par Sugishita par rapport à la nourriture, la manière dont sa mère perd les pédales, la phobie de Nishizaki… Je ne sais pas ce que ça donne dans le texte original, mais sur l’écran c’est super bien fichu. La clé du drame, qui se cache derrière la lettre N commune aux noms ou prénoms des principaux protagonistes, est profondément humaine. Plus simple que dans bien des polars sûrement, mais pour le coup plus touchante.

Plusieurs éléments de N no tame ni m’ont rappelé Byakuyakou : une introduction avec une scène de crime au moment de Noël, une fille et un garçon liés par un secret, les dégâts causés par la négligence ou les mauvais traitements de proches, un policier qui cherche à connaître la vérité. Mais N no tame ni se montre beaucoup moins noir (et moins noir aussi que Shokuzai, pour faire à nouveau le parallèle avec une histoire de la même auteure). Il y a plusieurs drames, il n’y a pas du tout de super happy end, mais pourtant sans pouvoir parler d’espoir ou d’optimisme on n’a pas cette noirceur ou ce sentiment de gâchis.

Pour ne rien gâcher, N no tame ni bénéficie d’une réalisation plus soignée que la moyenne des drama japonais, avec une attention portée aux couleurs et à la lumière, en particulier dans les scènes se déroulant sur Aokageshima. Les superbes paysages contrastent avec la dureté des événements montrés. Dernier élément auquel j’ai été sans surprise très sensible : la musique du drama est excellente. Je n’avais pas attendu d’écrire ce billet pour partager un des thèmes composés par Yokoyama Masaru. C’est vraiment prenant, jamais trop, tout à fait le genre de bande sonore qu’on réécoute avec grand plaisir et qui évoque tout de suite l’ambiance du drama. Comme si ça ne suffisait pas, la chanson thème est elle aussi géniale : je connaissais Silly d’Ieiri Leo et son utilisation à la fin de chaque épisode de N no tame ni est plus que réussie.

N no tame ni fait partie de ces drama qui sont objectivement très bien fichus et pour lesquels j’ai en plus un coup de coeur perso. Un casting très solide ainsi qu’une réalisation soignée et efficace mettent à merveille en valeur un récit poignant et prenant mêlant drame humain et suspense. Ca aurait été un plaisir de parler plus en détail de la manière dont la personnalité des protagonistes et leurs relations sont mises en scène, mais je choisis toujours l’option sans spoil pour mes billets alors je m’arrêterai là. En tout cas, le drama est à regarder sans hésiter ! J’ai plus que jamais envie de lire les romans de Minato Kanae, mais je n’ose pas encore me lancer en VO ça sera Kokuhaku en français (Les assassins de la 5ème B) ou bien Shokuzai en anglais (Penance) ! Il est quand même plus probable que je me penche avant sur les adaptations petit ou grand écran que je n’ai pas encore vues, j’ai notamment bien envie de reprendre Yakou kanransha dont j’avais vu le premier épisode.

2 Commentaires

  1. J’avais déjà repéré ce titre, mais ta chouette critique va accélérer mon visionnage !
    Et ! Et puis il y a Leo Ieri au générique, en plus j’adore ce titre ! Cette chanteuse est mon gros coup-de-cœur j-music du moment. Je l’ai connu avec les critiques sur le drama « Koinaka » (que je viens enfin tout juste de commencer), et depuis un mois elle passe en boucle dans la playlist. xD

    • Je suis certaine que tu vas apprécié N no tame ni ! J’ai depuis vu Yakou kanransha et je suis impatiente de pouvoir écrire mon billet pour en dire autant de bien !
      Il faut vraiment que je prenne le temps d’écouter plus de chansons d’Ieiri Leo !

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