[Drama] Nodame cantabile

nodame cantabile drama

Titre japonais : のだめカンタービレ
Nombre d’épisodes : 11
Diffusé en : Automne 2006
Chaîne de diffusion : Fuji TV
Fiche : DramaWiki

Nodame Cantabile fait partie des premiers drama japonais que j’ai regardés (très exactement le dixième) et ‘est bien parce que j’en avais gardé un bon souvenir que je souhaitais le revoir. Il m’avait d’abord donné envie de lire le manga de Ninomiya Tomoko, ce que j’avais commencé à faire. J’aurais certainement pu terminer si les tomes de la version française étaient sortis plus rapidement, mais bon je ne vais pas prétendre que c’est uniquement à cause de ça car il y a plein d’autres manga dont j’ai vu la version drama que je n’ai pas lus malgré mon intention (JIN pour ne citer que celui-là). J’ai acheté l’intégrale de Nodame Cantabile en VO pour trois sous une fois au Japon, mais comme je ne me souvenais pas vraiment où je m’étais arrêtée (plutôt je ne me souvenais plus trop des détails de l’histoire) et que la taille des furigana me flingue les yeux, je n’ai toujours pas repris ma lecture. Dans ces conditions, j’ai laissé tomber l’idée d’avoir fini avant de revoir le drama, sinon je ne l’aurais jamais revu :D.

Si j’avais une certaine réserve en revoyant Kimi wa pet ou My boss my hero, j’étais sûre que j’allais apprécier le drama Nodame Cantabile autant que la première fois. Pourtant, j’ai été assez décontenancée par les deux ou trois premiers épisodes et j’ai presque cru que ce revisionnage était une erreur et allait me gâcher le beau souvenir que j’avais ! Le truc, c’est que je ne suis plus vraiment habituée à voir des adaptations de manga, du moins certainement pas du genre comédie sentimentale. Du coup, tout me paraissait too much. Mais j’ai fini par entrer dans la danse, car l’univers de Nodame Cantabile a décidément un peu côté unique qui ne peut pas laisser de marbre ! J’espère que ça ne gênera pas trop ceux qui ne connaissent pas du tout le drama, mais il m’est impossible de donner mes impressions sans prendre en compte le fait qu’il s’agit d’un revisionnage et que j’ai vu un petit paquet d’autres séries depuis mon premier visionnage ^^.

Chiaki Shinichi est un brillant étudiant en musique qui, non content d’être un des meilleurs de la section piano, maîtrise aussi très bien le violon. Mais en fait, Chiaki ne veut devenir ni pianiste, ni violoniste. Il veut être chef d’orchestre, mais pour une certaine raison il sait que c’est impossible. En début de dernière année, il va faire connaissance avec Noda Megumi, une étudiante qui a une approche bien personnelle de la musique. Cette rencontre n’est que le début des nombreux événements qui vont l’amener à envisager à nouveau son rêve.nodame cantabile drama

Chiaki est un jeune homme très strict, fin cuisinier et assez à cheval sur l’ordre et la propreté. S’il a certes un talent et une passion pour la musique classique mais a aussi beaucoup bossé pour atteindre le niveau qu’il a. Issu d’un milieu privilégié, il ne se rend pas compte avant de faire connaissance de Nodame et d’autres étudiants que tout le monde n’a pas la chance de pouvoir consacrer tout son temps à la musique depuis le plus jeune âge. S’il semble d’abord mépriser ces jeunes gens qui pour lui ont un niveau inférieur et ne prennent pas la musique au sérieux, il va se rendre compte qu’ils sont eux aussi passionnés et leur vision va lui ouvrir de nouveaux horizons. Chiaki, qui était aigri car il se sentait dans une impasse, va en fait pouvoir s’épanouir. Le schéma du personnage qui va changer au contact d’un milieu nouveau est vraiment bien exploité et c’est un plaisir de suivre l’évolution de Chiaki. La prestation de Tamaki Hiroshi ne gâche rien : c’est ce rôle qui m’a fait découvrir l’acteur, je l’ai vu dans des registres pas mal différents depuis, mais je le trouve toujours aussi chouette dans ce drama !

nodame cantabile drama

Noda Megumi, qui se surnomme elle-même Nodame, a une personnalité totalement différente de celle de Chiaki. Et c’est bien sûr pour cela que leur rencontre va être explosive et que le duo qu’ils vont former est aussi efficace. Ce qui est amusant, c’est que Nodame n’a aucune des caractéristiques de bonne ménagère supposées féminines : elle est crade et bordélique, elle est nulle en cuisine et très puérile en ce qui concerne par exemple ses sentiments envers son Chiaki adoré, ou son affection pour les personnages de sa série animée préférée dont elle possède les marionnettes. Mais cette puérilité lui donne également une grande spontanéité; y compris pour la musique. Nodame est nulle pour lire une partition, elle apprend tout à l’oreille. Et fait aussi des interprétations personnelles pas toujours très académiques. Elle n’envisage absolument pas de faire carrière dans la musique et supporte très mal la discipline. Ueno Juri est géniale dans ce rôle particulier, et c’est d’autant plus agréable de la revoir que je sais qu’elle a su montrer ensuite qu’elle savait faire autre chose même si on voulait lui coller cette étiquette de Nodame.

nodame cantabile drama

Parmi les étudiants qui vont devenir les plus proches de Chiaki et Nodame, il y a d’abord Mine, le violoniste rocker et rêveur. Son enthousiasme et sa vision particulière du classique finiront par atteindre le morose Chiaki même si ça ne semble pas gagné au départ. Décidément Eita est excellent dans tous ses rôles !

Masumi joue lui d’un instrument un peu plus rare : les timbales. Et il a un point commun avec Nodame : il en pince lui aussi pour Chiaki ! L’excentrique pianiste va donc devenir sa rivale. C’est crevant de les voir tour à tour se pâmer en choeur devant leur prince et l’instant d’après se chamailler. Je me souvenais de la touffe de Masumi, mais pas vraiment de l’acteur qui incarnait le personnage même si je l’ai revu et que je l’ai beaucoup apprécié dans certains rôles : Koide Keisuke est tout simplement excellent ! Le côté « grande folle » du personnage est certes un peu cliché mais il est tellement bien assumé que ça passe tout seul.

Cassiopeia sleeper train

Kyôra est une brillante violoniste qui est déjà allée s’exercer en Europe et compte y retourner une fois son diplôme en poche. Elle et Chiaki s’apprécient mutuellement pour leur talent. Le personnage incarné par Mizukawa Asami (au côté d’Ueno Juri dans Gou) est rendu sympathique par sa gentillesse et son ouverture d’esprit

Cassiopeia sleeper train

Stresemann est un prestigieux chef d’orchestre allemand invité par la présidente de l’université à enseigner aux étudiants. Tout le monde le connaissait de nom, mais le personnage va s’avérer être assez différent de ce qu’on imagine d’un maestro. Stresemann déclare de but en blanc en rencontrant Chiaki qu’il ne peut pas le blairer, et c’est surtout un gros obsédé qui adore aller faire la fête dans les cabarets. Avec sa tête de savant fou et son manteau en fourrure, il en impose vraiment dans le registre WTF. Je trouve vraiment fort d’avoir confié ce rôle d’étranger à un acteur 100% japonais, je dirais que ça en rajoute une couche ^^. Et puis l’accent que prend Takenaka Naoto est tellement drôle.

nodame cantabile drama

Le professeur Tanioka est celui qui enseigne le piano à Nodame au début de l’histoire. Il sait prendre cette élève si particulière dans le bon sens du poil et lui laisse interpréter ses « chansons du pet » puisque c’est ce qu’elle souhaite faire. C’est Nishimura Masahiko, un autre acteur que j’ai pas mal revu depuis mais dont je ne me souvenais pas du tout de la présence ici, qui tient ce petit rôle. L’autre enseignant de l’université que l’on a l’occasion de rencontrer est Etô, allias Harisen (Toyohara Kôsuke). Terreur de beaucoup d’étudiants, il s’occupe des plus brillants musiciens et va finir par s’intéresser à Nodame quand il va l’entendre jouer.

Je ne peux pas m’empêcher de citer quelques autres personnages secondaires rien que pour montrer comment j’ai été étonnée de réaliser que je connaissais quasiment tout le cast alors que lors de mon premier visionnage je ne connaissais quasiment personne. La blonde assistante de Stresemann, Elise, n’est autre que Kichise Michiko. Le critique musical très enthousiaste Sakuma est joué par Oikawa Mitsuhiro, qui nous fait des petites pirouettes à la Besshi. Parmi les musiciens qu’on a l’occasion de rencontrer plus tard dans l’histoire, on reconnaît Mukai Osamu en violoncelliste. Fukushi Seiji, que je venais justement de découvrir dans un asadora, incarne quant à lui un joueur de hautbois qui va tomber sous le charme de Nodame et voit en elle la femme idéale. Enfin, le père de Mine, qui tient un resto de ramen, est joué par Ibu Masato, que j’ai plutôt vu dans des drama bien plus sérieux.

On reconnait immédiatement que Nodame Cantabile est à la base un manga à la présence de certains types de personnages. Saiko (Uehara Misa), la petite amie de Chiaki qui devient sans surprise rapidement son ex, en est un. Cette mademoiselle parfaite de bonne famille ne voit en Chiaki qu’un beau jeune homme promis à une grande carrière avec qui il est bien de s’afficher et qui ferait un bon mari. Sakura (Saeko), la contrebassiste plus petite que son instrument qui est supposée être kawaii a une voix tout simplement insupportable. Enfin, le beau prince Chiaki semble posséder un véritable fanclub dans l’université. Si les scènes où des étudiantes piaillent et bavent devant lui ne sont évidemment pas à prendre au premier degré comme dans une romance classique, j’ai toujours autant de mal avec cet élément redondant des bécasses si heureuses de convoiter toutes le même gars qu’elles ne connaissent en fait même pas.

Le drama a également su conserver le côté très graphique du support de base, et c’est aussi ça qui a fait qu’au premier abord j’ai eu du mal à me mettre dans l’ambiance. Mais au final on ne peut pas s’empêcher de sourire en voyant Nodame littéralement voler parce qu’elle se fait frapper par Chiaki ! On trouve de nombreux petits détails improbables très manga, notamment avec les cheveux de Masumi, ou encore des petits coeurs qui apparaissent autour de Nodame.

nodame cantabile drama

Une fois le cap de l’adaptation passé, j’ai donc pu apprécier une nouvelle fois le côté comédie de Nodame Cantabile avec son comique de répétition toujours efficace autour du duo principal, de Masumi ou encore de l’étudiant de la section chef d’orchestre qui se prend toujours de gros vents. Mais si Nodame Cantabile est aussi chouette, c’est parce qu’il parvient à mêler à son côté très débile un côté sérieux mais jamais trop en ce qui concerne le parcours des personnages dans l’univers de la musique. Il a une manière de rendre accessible un genre musical souvent réservé à une certaine classe sociale et à un certain âge, et nous montre que chacun peut apprécier et pratiquer la musique classique à sa façon.

Plus que dans la plupart des drama, la bande sonore de Nodame Cantabile joue un rôle très important. Elle se compose d’un côté de morceaux classiques bien connus réarrangés, de l’autre de morceaux inédits. Pour l’arrangement comme pour la composition, c’est Hattori Takayuki qui est aux commandes. Ses compositions originales sont sympathiques mais elles se font discrètes à côté des autres et du coup on ne s’en souvient pas forcément. Les oeuvres choisies pour les génériques sont le 1er mouvement de la Symphonie n°7 de Beethoven ainsi que Rhapsody in blue de Gershwin, toutes deux abordées dans l’histoire. En tant qu’Occidentaux en particulier, on peut se rendre compte à quel point la musique classique fait partie du patrimoine et qu’on connait un tas de mélodies même si on ne se rappelle jamais du compositeur et du titre du morceau !

Le drama ayant été produit près de trois ans avant la fin de la publication du manga, il est évident qu’il ne couvre pas toute l’histoire originale. Mais sa fin correspond à un moment clé pour les personnages principaux, que l’on apprend vraiment à connaître et qui ont le temps d’évoluer, et il y a donc une cohérence. Le drama vaut le coup en tant que tel, ce n’est pas juste une adaptation qui donne envie de lire l’oeuvre originale, même si de ce côté-là bien sûr le pari est également réussi. nodame cantabile drama

Par la suite, ces onze épisodes sur petit écran ont été complétés par deux épisodes spéciaux toujours sur petit écran, ainsi que par deux films qui offrent la fin des aventures musicales de Nodame et Chiaki. Je l’ai dit à plusieurs reprises, j’ai toujours beaucoup de réserves quand un format différent est choisi pour une suite de drama. Il n’y a généralement aucun intérêt. J’avais vu les deux épisodes spéciaux, mais je n’ai jamais vu les films. Maintenant que j’ai revu le drama, il faudrait que je continue dans ma lancée histoire d’avoir vu l’intégrale de l’adaptation live action (j’utilise ce mot mais je le déteste ! ^^). Pourtant, même si cette première partie a su me convaincre à nouveau, j’hésite à me lancer pour la suite car je garde un très mauvais souvenir de la méthode choisie pour faire communiquer des personnages qui parlent normalement deux langues différentes (autrement dit, un doublage japonais exécrable sur des acteurs étrangers). Il faudra quand même aussi que je me décide à voir l’adaptation animée de Nodame Cantabile un de ces quatre, car je suis quand même curieuse de voir ce que ça donne avec un support plus proche de l’oeuvre originale. Reste à savoir dans quel ordre je ferai tout ça !

Dans tous les cas, le drama Nodame Cantabile reste une valeur sûre. Son duo d’acteurs principaux inoubliables, son enthousiasme pour la musique et son côté décalé m’ont à nouveau charmée, et si je n’étais plus dans une phase de grande découverte comme lors de mon premier visionnage, j’ai passé de bons moments devant les épisodes. La série aura dix ans à la fin de l’année, mais il n’est jamais trop tard pour la découvrir, surtout qu’elle a très bien vieilli je trouve !

2 Commentaires

  1. Merci merci pour cette recommandation !!!! Pour l’instant je n’ai vu que le drama (sans les SP et films), qui est devenu l’un de mes préférés !
    Comme tu l’as souligné la série a bientôt 10 ans, et a ainsi un certain charme et humour qu’il me semble difficile de reproduire dans les dramas récents (par exemple le côté un peu cheap de certaines scènes comiques, le slapstick poussé à fond, et tout ce qui concerne Stresemann). Il y a un remake coréen que je n’ai pas très envie de regarder, j’ai peur qu’ils aient supprimé tout l’aspect comique (et en plus ils n’ont pas gardé Puri Gorota).
    C’est un drama que je reverrai avec plaisir, merci pour cet excellent article !

    • Merci très très très en retard pour ton message !
      Je n’ai jamais vu de drama coréens, mais leurs remakes de drama japonais ne me donnent pas du tout envie, la palme allant à celui de JIN. Je n’ai toujours pas revu les films du coup, je ne sais pas si j’aurais envie de me caser ça un de ces quatre !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*