Final Fantasy VIII

Depuis une dizaine de jours je joue de nouveau à Final Fantasy VIII. J’ai déjà fini cinq fois ce jeu. Ouais, que ça. En fait, comme je vais normalement très bientôt travailler un peu pour Square Enix, je me suis dit qu’un petit retour à ce qui est pour moi la source serait pas mal. Et je tripe toujours autant. Alors, pour ceux qui sont pas du tout barrés jeux, ça va être très long et inintéressant donc passez ^^. Même pour les autres, je ne vais sûrement rien dire de nouveau, mais j’avais envie de faire ce petit sujet à l’écrit, et c’est ce que j’ai trouvé de plus mieux pour la note d’aujourd’hui !

Sur le net et ailleurs, j’ai vu et entendu beaucoup de personnes disant que le jeu était beaucoup moins bien que les autres épisodes de la série, voire même à chier. Beaucoup de personnes font une fixation sur le fait que le scénario tourne toujours autour de l’histoire d’amour des deux personnages principaux. C’est vrai qu’ils sont mis au premier plan, mais il n’y a quand même pas 36 cutscenes de drague ou de roulage de pelles ^^. On dit aussi souvent que le monde FFVIII n’a rien de fantasy, c’est vrai qu’il a un côté très moderne, ce qui est aussi le cas de FFVII et dans une moindre mesure de FFVI qui sont pourtant généralement beaucoup plus appréciés. Il vaut mieux imaginer un univers différent qu’un énième monde d’heroic fantasy avec des châteaux et des dragons. Je trouve le mélange moderne/occulte très intéressant et réussi.

Je trouve pour ma part les décors de FFVIII très beaux, que ce soit l’architecture des universités et de Balamb, le côté très européen de Dollet ou Winhill ou de Deling City, ou la grande ville moderne d’Esthar. Et le dernier donjon, OMFG je le trouve tellement excellent ! Tellement beau, et tellement de choses à faire, comme dans la tour de Kefka dans FFVI, et c’est en fait beaucoup mieux que le cratère de FFVII, le Mémoria de FFIX ou l’on ne fait en gros qu’avancer vers la bataille finale.

Le scénario n’a rien à envier aux autres épisodes, le mélange pasé, présent et même après futur est un excellent ingrédient, on découvre petit à petit les liens qui unissent les différents personnages, certains seront expliqués clairement et d’autres sous-entendus.Et la méchante sorcière, elle a la classe non ? Ca doit être la couleur de sa robe :p

Côté créatures fantasytesques, c’est dommage que les mogs ne soient pas de la partie, les chocobo sont là si on les cherche, et l’on peut aussi découvrir les Moomba que je trouve bien sympathiques.

La musique est bien évidemment sublime, autant que pour les autres épisodes. Le morceau Liberi Fatali rend la cinématique de début tout simplement mythique. Il y en a de nombreuses autres qui rendent des moments de l’histoire si prenants, comme le débarquement à Dollet, l’envol de la BGU, la compression temporelle, et OMFG again, la cinématique de fin, avec son thème de plus de 12 minutes et ses différents mouvements aussi sublimes les uns que les autres. Puisque je suis exigeante, je pourrais dire que je regrette que dans l’OST aucune musique ne soit officiellement le thème d’un lieu ou d’un personnage, bien qu’on puisse des fois faire des liens facilement.

Le système d’évolution des personnages, plus compliqué que pour la plupart des épisodes (à part le 10 sûrement), est génial. Bien que les personnages n’aient au départ aucune caractéristique propre à part leur limite, on peut les personnaliser en favorisant certaines de leur caractéristiques, en leur associant différentes capacités, différentes magies et G-forces (les invocations).

Ces G-forces justement, sont excellentes : elles sont nombreuses, nécessitent des quêtes bien sûr, les séquences d’invocation sont très belles, le système d’apprentissage bien pensé. Elles ne sont pas au coeur du scénario, mais bien au coeur de ce système de combat et d’évolution des personnages.

Le fait qu’il n’y ait pas de MP mais que les sorts soient stockés par nombre (chaque personnage peut avoir 100 Soins, 100 Brasiers, etc) et qu’il faille bien souvent obtenir la magie en la volant aux ennemis n’est pas pour moi un inconvénient. Le vol de magie s’associe très bien à un peu de level up, et l’on est aussi capable rapidement de créer des sorts à partir d’objets.

Les limit-breaks (coups spéciaux) s’effectuent non pas quand les personnages ont encaissé une certaine dose de dégâts, mais dès qu’il n’ont plus qu’¼ de leurs points de vie ou moins. Cela donne un côté un peu tactique aux combats : on peut faire des coups dévastateurs mais se faire tuer d’un seul coup par l’ennemi.

J’ai déjà vu des critiques sur le fait que le niveau des monstres change avec le niveau des personnages. C’est vrai que je n’ai peut-être pas assez de références en matières de RPG mais je ne trouve pas que ce soit un vrai problème, cela permet d’obtenir d’autres sorts et d’autres objets avec le même monstre suivant son niveau.

Le système d’armes est aussi assez particulier. C’est vrai qu’on peut regretter que le seul équipement soit l’arme en elle-même (ni armure, ni accessoire). Même si les armes ne s’obtiennent pas facilement, elles ne sont pas si nombreuses. Cela a aussi une incidence sur l’argent : il n’est pas gagné en fin de combats, mais comme un salaire. Comme on en dépense très peu pour les armes, et pas tant que ça pour les objets, on se retrouve souvent avec énormément de Gils sans en avoir vraiment l’utilité. Voyez, je fais pas que des éloges ^^.

Côté mini-jeux et quêtes annexes, on est également très bien servi. Le jeu de cartes (Triple Triad) promet de nombreuses heures de patience voire de casse-tête si l’on veut obtenir les 100 cartes existantes, et l’on peut ajouter encore pas mal d’heures pour obtenir toutes les G-forces et ainsi se concocter des personnages très puissants. L’acquisition des objets nécessaires aux armes ultimes donne également du fil à retordre.

Vous l’aurez compris, je trouve ce jeu vraiment excellent. J’ai pris énormément de plaisir à le découvrir il y a six ans, et des fois j’aimerais pouvoir tout oublier à son sujet pour le redécouvrir à nouveau, mais il est aussi superbe quand on le connait bien, quand on sait exploiter le système d’évolution des personnages et des G-forces au maximum, qu’on peut anticiper certaines situations notamment par rapport à des boss, qu’on cherche à en faire le tour au maximum, à chercher la petite réplique de tel personnage qu’on n’avait jamais lue avant et qui peut-être donne un indice de plus sur la trame. Je ne saurais dire quel est mon jeu vidéo préféré, ni même quel est mon Final Fantasy préféré, mais celui-là garde une place spéciale car c’est celui qui m’a fait découvrir la série et qui m’a fait m’intéresser vraiment aux jeux vidéo.

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