Spitz – Chiisana ikimono

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Le précédent album de Spitz, Togemaru, datait d’octobre 2010 et avait été le premier disque du groupe dont j’avais attendu la sortie après avoir découvert leur musique courant 2009. Début 2013, quand un nouvel album a été annoncé quelque part dans l’année, j’ai vraiment eu l’impression de ne pas avoir eu à attendre longtemps. Effectivement, 3 ans à peine c’est une durée tout à fait normale pour un groupe occidental. Pourtant, quand on s’habitue au rythme vertigineux de sorties de certains artistes avec certaines maisons de disque japonaises, c’est assez long ^^.

Mais ces trois petites années sont passées franchement vite, car il n’y a pas que les albums studio inédits, et le groupe nous a proposé pas moins de trois produits de qualité pendant cette période : une nouvelle compilation de vidéos, un nouveau live (Togemaru 20102011) et une compilation de faces B et reprises, Orutana. A la mi-mai, la sortie d’un double single, Sara sara/Boku wa tabi ni deru, nous a donné un avant-goût de l’album à venir. C’était franchement prometteur, et j’étais donc très confiante pour le reste. Même sans ça, je n’avais même pas pensé à l’éventualité d’être déçue, car la qualité des sorties du groupe est quand même vraiment constante. Après, ce n’est jamais pareil de découvir un album déjà sortir en même temps que plusieurs autres quand on découvre la musique d’un artiste, que de découvrir un nouvel album d’un artiste qu’on connait déjà bien, je trouve. L’approche et les attentes peuvent être différentes.

Dans la chaleur étouffante du mois d’août, la vidéo de la chanson donnant son titre au nouvel album a été mise en ligne. Quelques semaines après, le 11 septembre, le disque était dans les bacs, et je me suis fait un plaisir d’organiser une petite expédition au Tower Records de Shibuya. On sent bien la notoriété du groupe et la grosse maison de disques dans la promo qui était faite ! A l’entrée du magasin, stand avec animateur, son et image pour annoncer l’album. A l’intérieur, un coin entièrement consacré au groupe avec les différentes éditions de Chiisana ikimono, tous les albums précédents, ainsi que des magazines. Et un livre sur le groupe aussi, que j’ai acheté. Je préférais payer pour ça que pour l’exposition spéciale organisée dans le magasin ^^.

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Alors que Togemaru n’avait bénéficié que d’une édition first press avec manchon en carton sur le boîtier en plastique, les choses on été faites en grand pour le 14ème album de Spitz. Pas moins de trois éditions différentes : normale, limitée et deluxe, avec le choix entre DVD ou Blu-Ray pour les deux dernières. J’ai évidemment jeté mon dévolu sur l’édition deluxe, qui se présente dans un coffret format DVD et contient un titre bonus, en plus des bonus vidéos présents eux aussi dans les éditions limitées. L’objet est vraiment beau, le coffret tout comme les encarts pour les différents disques sont en carton mat bien épais. Il y a même une petite loupe pour lire les paroles du livret ! Le dernier petit détail : pour lse premiers acheteurs, une carte postale dont une partie détachable était à envoyer pour gagner des goodies. Bon, six mois après je crois que je peux dire que mon nom n’a pas été tiré au sort ! ^^

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Mais l’important, c’est pas l’emballage, mais ce qu’il y a sur le disque, non ? Ca doit être pour ça que certaines personnes peuvent se contenter des éditions numériques 🙂 (mais la mamie que je suis fera de la résistance jusqu’à la mort des CD et autres supports physiques ^^).

L’album s’ouvre sur Mirai koorogi, un titre rythmé mais plutôt mélancolique. Les arpèges de guitare et la ligne de basse signatures du groupe se montrent particulièrement efficaces. J’aime beaucoup l’utilisation du clavier dans le refrain. Vient ensuite la chanson titre Chiisana ikimono, très typique dans ses gammes d’accord et dans sa mélodie de ce qu’on connait de Spitz. Ce n’est pas ma préférée, mais j’aime beaucoup l’utilisation des cuivres et les sonorités de xylophone qui viennent enrichir l’instrumentation de base.

Reality (écrit en hiragana et non katakana en japonais) et tout à fait dans la veine d’un Memories, avec ses guitares très rock dans les couplets et son refrain un petit peu plus léger. En contraste, c’est Lamp, une superbe ballade, qui vient ensuite. Là encore, les arpèges font merveille, et le basson et l’orgue renforcent l’atmosphère nostalgique du titre. Evidemment, la mélodie du chant est magnifique, que ça soit dans le couplet ou le refrain !

Opabinia est un titre pêchu et enjoué comme le groupe sait aussi si bien en faire, et passe vraiment très bien. Juste après arrive Sara sara, que j’ai aimé dès la première écoute au moment de sa sortie en single, mais que j’apprécie encore beaucoup plus dans l’album. Elle n’a pourtant rien de particulier en soit, mais la mélodie et la voix de Kusano y sont particulièrement superbes.

Le groupe nous propose un titre un peu « exotique », Yasei no polka. Il y a de l’accordéon, c’est bien rythmé, joyeux, on aurait presque envie de lever le coude et de faire des oï oï oï :). Dans l’absolu, ce n’est pas mon titre préféré, mais j’adore quand le groupe se permet ce genre de petite fantaisie. Et comme vous allez le voir tout bientôt, ils vont nous refaire le coup.

En huitième piste vient un petit entracte instrumental ou presque, le sympathique Scat, avant que commence ce qui est certainement la meilleure partie de l’album. Endroll ni wa hayasugiru est un véritable petit bijou pop qui se donne des airs de Girls just want to have fun avec ses rythmes synthétiques endiablés à me donner envie de danser sur la table. En l’écoutant je me suis rappelée que ça faisait longtemps que je n’étais pas allée au karaoke ! Bon, je l’ai toujours pas fait, mais ça viendra ! ^^ Avec ce genre de titre super accrocheur, Spitz nous rappellent qu’ils ne se prennent pas trop au sérieux, ce qui est d’ailleurs souvent évident dans les paroles de Kusano :). La version live du DVD bonus est franchement sympa, la boule à facettes et le look de Miwa mettent bien dans l’ambiance ! Je sautillerai bien en entendant ça en vrai ^^.

La dixième piste, Tooboe shuffle, a un côté pop punk qui me rappelle les vieux titres de groupes comme Green Day et est franchement chouette. Vient ensuite Swan, un véritable petit chef d’oeuvre que j’ai classé dans mes chansons préférées de toute la discographie du groupe. J’adore tout dans cette chanson à la structure un peu symétrique par rapport à son superbe petit solo de guitare. Et particulièrement les petites notes de guitares dans le refrain, où la voix de Kusano me donne à chaque fois la larme à l’oeil tellement elle est poignante. Qu’elles passent vite ces 3 minutes 25 ! Comme l’impression laissée par le titre est forte ! C’est tellement beau de voir que le groupe compose encore des titres de cette puissance et de cette simplicité après 25 ans de carrière !

L’album Chiisana ikimono ne s’arrête pas là et nous offre encore de beaux moments. C’est le cas avec Shiosai-chan, si enjouée et entraînante avec ses petites répétitions de paroles dans le refrain et ses claquements de main. D’après ce que j’ai pu voir sur le net japonais, certains fans ont voulu faire le rapprochement avec la série télé à succès Ama-chan, à cause du suffixe « chan » et du titre d’une chanson qu’on y entend, Shiosai no memories. J’y avais pensé moi aussi, mais apparemment Kusano a composé le titre avant la diffusion de la série.

L’avant-dernière chanson du disque est Boku wa kitto tabi ni deru, deuxième titre de l’unique single ayant précédé l’album. J’adore l’ambiance exotique donnéé par les petites notes de piano dès le début, et l’association de l’instrument avec la guitare dans le refrain. Enfin, il serait dommage de se contenter de la version normale de l’album, car la chanson bonus, Esperanza, est une vraie réussite avec son côté un peu planant.

Quelques mots sur les bonus vidéos des éditions spéciales avant de conclure : le premier DVD contient trois clips, deux déjà connus et un inédit de Yasei no polka. Le deuxième contient 7 titres en live, 4 de l’album en question (Sara sara, Shiosai-chan, Endroll ni wa hayasugiru et Reality) qui donnent bon espoir quant aux concerts à venir, un vieux classique (Unmei no hito), un inédit bien sympa (Akasatana), et enfin une petite « rareté » : Yûyake, un titre que j’adore et qui ne doit pas être joué si souvent que ça. Pour moi, tout ça vaut largement le coup d’investir dans une des éditions spéciales.

Pendant les deux semaines qui ont suivi sa sortie, je n’ai fait qu’écouter l’album sur mon lecteur MP3, et depuis je l’écoute toujours très régulièrement, soit seul soit mélangé à toute la discographie du groupe. Ce que j’ai dit pour Swan en particulier est en fait valable pour l’album dans son ensemble : c’est beau de voir qu’au bout de 14 albums Spitz nous offre une telle qualité. restant fidèle à son style mais en incorporant toujours quelques grains de sel et surtout en parvenant à créer toujours des mélodies aussi belles.

J’ai adoré et j’adore toujours Togemaru, et je ne pourrais pas choisir entre les deux albums, mais du point de vue de la découverte, Chiisana ikimono était encore meilleur car seulement 3 titres sur 14 pouvaient être connus, contre 7 sur 14 pour Togemaru. Près de cinq ans après avoir découvert le groupe, je suis plus que jamais heureuse de le connaître, et j’espère qu’il sera là encore pour longtemps. En tout cas, je sais que je continuerai à écouter leurs chansons très longtemps !

Ce n’est pas pour punir les lecteurs courageux que je n’ai pas mis des sources audio/vidéo pour tous les titres, c’est juste parce que je n’en ai pas trouvé ! -__- Comme la majorité des chansons de Spitz sont facilement trouvables sur Youtube et ne sont pas supprimées rapidement comme d’autres, je pensais ne pas avoir de problème avec celles de ce dernier cru, mais ça n’a pas été le cas. Ce n’est pas seulement à cause de mon retard légendaire que j’ai publié ce billet 6 mois après la sortie du disque, j’attendais que tous les titres soit disponibles, en vain ! On dirait que cette fois Universal veille au grain, et j’ai l’impression que les quelques titres disponibles ne le resteront pas longtemps. Mais Je continue ma surveillance et espère bien pouvoir ajouter plus de son à ce billet à l’avenir 🙂

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