
J’inaugure mais nouvelle catégorie du temple/sanctuaire de la semaine avec un des lieux dans lesquels je suis allée le plus de fois, tout simplement parce qu’il se trouve à quelques centaines de mètres de là où j’habite depuis un an, à Nakano.
Le temple Araiyakushi est un lieu assez important dans Tokyo, assez pour donner son nom à la gare la plus proche, celle d’Araiyakushimae (mae=devant), sur la ligne Seibu Shinjuku. Il appartient à la secte bouddhiste Shingon et a été originellement fondé au 16ème siècle.
L’histoire de cette fondation, que l’on trouve sur le site du temple, est plutôt amusante : quelque part entre l’époque Kamakura et celle des cours du nord et du sud, une petite statue de Nyorai et Kannon disparait de l’autel d’une importante famille dans un halo de lumière. Un à deux siècles plus tard, un moine qui s’était installé à Arai observe plusieurs nuits de suite de la lumière dans un prunier, et finit par retrouver au creux de l’arbre la statue en question. Il décide de fonder un temple dans ces lieux.
Le vrai nom du temple est Baishôin (梅照院), et est expliqué par cette histoire puisqu’il signifie littéralement quelque chose comme « temple du prunier illuminé ». Le surnom d’Araiyakushi lui vient quant à lui du toponyme Arai (新井)et du bouddha guérisseur Yakushi Nyorai, yakushi (薬師) signifiant médecin, soigneur. Le temple est réputé pour soigner les maux d’yeux suite à une guérison survenue au 17ème siècle, et on y vient aussi prier pour que les enfants grandissent bien.
Aujourd’hui, le bâtiment principal qui date (d’après une rapide recherche) du dernier quart du 18ème siècle (un incendie étant passé par là, comme toujours ou presque), comporte à l’arrière des bâtiments plus récents. Il y a une multitude de statues et autres éléments architecturaux dans l’enceinte du temple. Je suis incapable de connaître leur signification, mais je trouve ça vraiment super car à chaque visite on peut découvrir quelque chose de nouveau.
Ce que j’apprécie également, c’est que contrairement à beaucoup de temples, Araiyakushi ne se situe pas dans une enceinte hermétique et n’est donc jamais fermé. C’est un lieu de passage, on peut le traverser en venant de la rue marchande qui va jusqu’à la gare, avant de continuer vers le parc qui porte le même nom que le temple, et d’arriver bientôt à un sanctuaire. Et puisqu’on parle de sanctuaire, il y en a un tout petit dédié à Inari à droite de l’entrée principale.
Je vous avais déjà montré quelques photos du temple au moment de la floraison des cerisiers, il y en a un précoce qui est particulièrement beau. Par contre, je ne sais pas si le fameux prunier (ou peut-être étaient-ils plusieurs ?) est toujours là. Lors des épisodes neigeux de février, je suis également passée au temple, et le manteau blanc donnait aux lieux un aspect tout aussi joli que les pétales rose clair. J’ai essayé de mettre en parallèle les deux ambiances dans mon album photo.
Si vous êtes de passage dans l’ouest de Tokyo, allez vous promener jusqu’à Araiyakushi. En plus, comme vous le verrez bientôt, ce n’est pas le seul édifice religieux important à Nakano !
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog :
Grâce à toi je découvre l’existence des cerisiers précoces. Je me demande si il y en a par ici.
Écrit par : Béné | 17.03.2014
Je ne suis pas experte en botanique mais il est facile de voir qu’i y a différentes couleurs de pétales, et différents types de fleurs. En ce moment à Tokyo il y a encore quelques cerisiers à floraison tardive, d’un rose plus vif et où les fleurs à pétales doubles forment de petits bouquets. Comme ceux qu’on peut voir en France en fait, dans mon coin du moins ^^.
Écrit par : Katzina | 23.04.2014