Manger pas cher au Japon : promos du supermarché, ramen instantanés et riz

nourriture japonaise

Cela faisait longtemps que je pensais écrire ce billet, mais comme j’ai toujours donné la priorité aux billets racontant mes visites ou autre chose, je n’avais pas encore eu l’occasion de le rédiger. C’est assez étrange de le faire maintenant, non pas que je sois tout d’un coup devenue riche car ma situation professionnelle est loin d’être stable, mais ces premières semaines de séjour au Japon me paraissent quand même bien loin (en effet, ça fait un an maintenant ! )^^

Quand je suis arrivée à Tokyo en août 2012 sans travail et avec un taux de change dramatique pour mes économies en euros, il a tout de suite fallu que je fasse attention à mes dépenses en transport et en nourriture. À ce moment-là, il était hors de question pour moi de cuisiner : je n’étais pas du tout d’humeur, j’avais besoin de prendre mes marques dans mon nouvel environnement. Et puis, je reviendrai là-dessus, mais même si ça dépend toujours de quel type de plat il s’agit, ici la différence de coût entre le tout prêt et le fait maison est largement moins marquée qu’en France, vu le prix des légumes par exemple.nourriture japonaise

La chasse à l’onigiri

Après avoir découvert le Gourmet City, petit supermarché le plus proche de chez moi, on peut dire que je l’ai fréquenté très régulièrement en quête de nourriture un minimum saine et bonne, mais pas chère. Ma première cible a été les onigiri, les boules de riz souvent entourées d’une feuille d’algue et fourrées à… pas mal de choses, je peux vous le dire ! Le prix de base était de 100 yens, mais comme il s’agit d’un produit frais à la durée de vie limitée (le lendemain de leur fabrication, en fait), elles sont très rapidement soldées.

De 10 ou 20% de réduction dans la journée, le soir, alors que le temps presse et que ces pauvres petites choses sont bientôt condamnées, on peut les avoir à moitié prix, comme pas mal d’autres aliments frais préparés. Mais si on veut avoir le choix, ça s’improvise pas. On peut toujours avoir un coup de chance en passant par hasard dans un supermarché. Mais quand il s’agit d’y aller tous les jours ou presque, on veut quand même pas manger exactement la même chose tous les soirs, même avec des faibles moyens.

Première étape cruciale : repérer l’heure approximative à laquelle les employés du supermarché commencent à apposer les étiquettes magiques rouges et jaunes qu’on repère de loin. C’est 19h, à peu près. Mais bon, après, ça dépend par quel rayon ils commencent, et combien ils sont. Je vous dit, j’en ai passé du temps au Gourmet City à tourner dans tout le magasin parce que j’étais arrivée un peu trop tôt :p. Et j’ai vite remarqué que la bouffe en promo n’était pas l’apanage des gaijin fauchés : la ménagère japonaise elle aussi a l’oeil. Enfin pas que la ménagère, un peu toutes sortes de gens, et c’est bien compréhensible. Et franchement, je me débrouillais bien face à ces autochtones habitués à l’exercice :p

Mon objectif : 2 onigiri pour mon dîner, à la rigueur 2 autres si je suis d’humeur à en manger encore le lendemain midi. Mais faut pas les garder plus, parce qu’après le riz sèche et c’est vraiment pas terrible. S’il y a celles au sekihan (riz gluant aux haricots rouges) ou gomoku (riz au poulet et légumes), je saute dessus. Sinon, saumon, thon mayo, crevette, un peu tout me va. Enfn pas trop l’umeboshi, je suis pas fan.

Evidemment, les boulettes de riz n’étaient pas les seuls produits frais à être soldés en fin de journée. Mais c’était bien sûr les moins chers. Parfois, je me payais le luxe de prendre une petite boîte de maki ou autre préparation toujours à base de riz. Et d’ailleurs les seules photos que j’ai, c’est ça ! Parce que si j’adore prendre ce que je bouffe en photos, et si les onigiri c’était quand même bon, j’étais quand même un peu trop préoccupée par ma situation pour penser à les prendre en photo tous les jours ^^.nourriture japonaise

La fête de la croquette

J’ai rapidement repéré qu’au Gourmet City, il y avait des promos tous les jeudis, et que cela concernait entre autres les croquettes que j’affectionne tant. La classique pomme de terre et viande, mais aussi celle au curry, aux légumes, à la kabocha (courge verte délicieusement sucrée), et les petites longues à la crème de crabe ou de maïs. Miam ! Le reste de la semaine, c’est 100 yens, mais le jeudi c’est moitié prix toute la journée ! C’est donc LE moment pour faire des provisions et manger autre chose que des onigiri :p. En plus, les croquettes, ça supporte plutôt bien la congélation. Faut juste se rappeler quelle croquette est à quel goût ^^. J’en ai mangé, de la croquette, et pourtant j’aime toujours autant ! Mais bon, maintenant je préfère éviter le soir, parce que c’est quand même cuit dans la friture !

Leveled up ramen

Si on ne mange pas de riz, on mange des nouilles ! Pour varier encore mon régime onigiri croquettes, je me suis mise à acheter des ramen instantanés à 200 yens et quelque les 5 portions, en alternant entre les 4 goûts classiques : shio (sel), shoyu (sauce soja), miso (pâte de soja fermentée) et tonkotsu (bouillon aux os de porc). Et attention, j’ai même décidé de me payer le grand luxe des sachets de légumes à 80 yens ! Il y en a pour deux ou trois portions, suivant le niveau de luxe autorisé ^^. Avec ça, un petit peu de protéines grâce à un oeuf, des chikuwa ou du kamaboko (toutes deux préparations à base de poisson), et voilà un bon ramen instantané customisé !nourriture japonaise

La découverte du Graal : le cuiseur à riz

Hé oui. À force de la voir trôner dans la cuisine entre le toasteur et la bouilloire, à force d’entendre la petite musique de fin de cuisson lorsqu’une de mes colocataires s’en servait, j’ai voulu tenter d’apprivoiser le cuiseur à riz à induction de la guest house. Comme je ne voulais pas ruiner cette belle machine ou mettre le feu à la cuisine, j’ai vérifié un peu le mode d’emploi sur le site du constructeur. Car oui, mes colocs n’étaient jamais là quand j’aurais eu besoin de leur demander un truc. Juste pour vider le rouleau de PQ ou laisser traîner leurs cheveux dans le lavabo.

Bref, je voulais être sûre d’avoir la bonne quantité d’eau par rapport à la quantité de riz. Mais en fait, comme la bête est tellement perfectionnée qu’elle s’arrête quand la chaleur atteint une certaine température, signifiant qu’il n’y a plus d’eau, je risquais juste d’avoir du riz pas cuit et pas du riz carbonisé. C’est pas une mince affaire de choisir du riz dans un supermarché japonais, et je me suis décidée pour du Koshi Hikari, non lavé parce que tant qu’à faire de cuire son propre riz, autant passer par toutes les étapes et faire le petit rinçage à la main avant. J’ai ensuite essayé du Akita Komachi, et si j’ai bien senti la différence, je ne sais pas vraiment dire lequel des deux je préfère ! ^^

A partir de ce moment ça a donc été le festival du furikake (ces sachets de flocons d’algues/oeuf/bonite/ume déshydratés), du tofu (il y aura un billet où je clamerai mon amour pour le pavé blanc et le soja en général) et les poissons en conserve. Ah, et un peu de légumes marinés aussi ! J’ai eu aussi ma période tamago kake, un oeuf cru battu versé sur le riz. Avec tout ça, je me suis plus séparée de mon bol et de mes baguettes et je n’ai plus acheté d’onigiri. Et puis, le riz peut servir de base à d’autres plats plus occidentaux, évidemment. Mais oui, je vous montrerai ^^.nourriture japonaise

Je suis pas sûre que je passerai un jour l’étape de manger du riz le matin (même si ce n’est pas un problème pour moi de manger salé au petit dèj) mais le midi et le soir, j’en mange toujours autant. Quand je pensais rentrer en France au bout d’un an, je me disais que je m’achèterais un cuiseur à riz à coup sûr. Dur de s’en passer quand on s’y est habitué ! Surtout quand on découvre que oui, on peut congeler le riz ! Je pensais que ça le faisait pas car j’avais déjà essayé en France avec du type thai ou basmati quand je faisais par exemple du porc aigre douce, et ça allait pas. Mais là, on fait des portions dans du film plastique, et ça marche très bien !

Ce billet aurait été certainement plus intéressant s’il avait été publié plus sur le vif, mais je tenais quand même à l’écrire et à le partager, en introduction à tout ce qui va venir par la suite sur le thème de la bouffe au Japon, que ce soit tout ce que j’ai découvert dans les restaurants, ce que je cuisine ou mon obsession pour les taiyaki. En attendant, je vous rappelle que j’avais déjà écrit un billet sur les udon de Hanamaru et un autre sur les délices au lait de soja de Mr bean. Ah, et avant ça, il y avait eu un petit billet sur quelques restaurants d’Ikebukuro ainsi qu’un petit panorama des cochonneries sucrées du petit dèj avec en vedette les mini-pan (volume 2 prévu ! ^^).

1 Commentaire

  1. Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog :

    Etrangement, après avoir lu cet article, j’ai faim!Merci pour toutes ces infos utiles sur comment se mourir à moindre frais au Japon!

    Écrit par : Nac | 10.09.2013

    Je pense qu’il y a des alternatives suivant les goûts et les modes de vie, mais je suis contente si ça peut donner des pistes ^^

    Écrit par : Katzina | 25.09.2013

    Ton article m’a beaucoup intéressée. Et si tu cherches une idée pour un prochain, tout ce que tu sais faire avec un cuiseur à riz m’intéresse beaucoup. Car j’en ai un dont je ne me sers que pour faire cuire du riz tout seul faute de trouver des idées sur le net. On trouve des tas de recettes complexes, que j’aime aussi beaucoup, mais pas grand chose sur des choses simples avec le cuiseur à riz…
    De même, ce que tu dis sur les différenced entre les riz m’interpelle aussi, car je l’entends/lis souvent mais j’ai essayé toutes les marques de mon supermarché et je ne sens pas vraiment de différence de goût…

    Écrit par : Tampopo | 11.09.2013

    Pour l’instant, moi aussi je n’ai cuit que du riz blanc simple avec le cuiseur ! Mais maintenant que tu le dis, c’est vrai que j’ai déjà entendu qu’on pouvait s’en servir pour d’autres choses. Il faudrait que j’essaie de trouver des infos. En attendant, je crois que je vais bientôt essayer le riz brun et le riz gluant ^^
    Pour les différences de goût, c’est assez subtile, c’est autant dans la consistance du grain je trouve.

    Écrit par : Katzina | 25.09.2013

    Géniaux tous ces petits conseils ! Thanks~

    C’est « rassurant » de savoir qu’on peut manger sans trop le sous. Puis, en considérant ma cuisine estudiantine, mon estomac ne devrait pas trop souffrir d’un nouveau surplus de riz. XD

    J’aimerais bien goûter ces onigiri tout de même~

    Écrit par : ZGMF Balmung | 12.09.2013

    😀 Si tu veux faire les choses plus gastronomiquement, il y a des boutiques spéclialisées dans les onigiri (dans ces cas-là ils s’appellent plutôt omusubi) où ils doivent utiliser des ingrédients de meilleure qualité et moins de conservateurs que dans les produits industriels des konbini. Je suis tellement occupée avec tout le reste que j’ai pas encore essayé ! ^^

    Écrit par : Katzina | 25.09.2013

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