J’attendais avec grande impatience ce cinquième album de Shiina Ringo, sorti le 24 juin dernier au Japon et arrivé tout juste une semaine après dans ma boîte aux lettres. Il n’y avait pas d’édition limitée avec un DVD ou d’autres bonus, mais j’ai eu l’édition first press, où en fait le devant et le derrière du boîtier sont tout unis, couleur chair, et c’est la pochette en carton dans laquelle on met le boîtier qui est imprimée. Je voulais attendre d’avoir bien écouté l’album avant de livrer mes impressions, et comme ça fait un mois et demi il est grand temps de le faire. Et en fait, j’ai été à la fois surprise et pas du tout surprise.
Pas surprise, parce que connaissant déjà bien la chanteuse, je sais que sa musique est influencée par de nombreux styles et qu’il fallait donc s’attendre à quelque chose de différent de ce qu’elle avait fait jusque là, que ce soit en solo ou avec Tôkyô Jihen. Mais quand même surprise au bout du compte, parce que – ouah – y’a des chansons vraiment énormes et que même si je ne savais pas précisément à quoi m’attendre, c’est clair que je ne pouvais pas deviner ça. Surtout pas avec le single sorti avant (Ariamaru Tomi), qui en fait ne figure même pas sur l’album, et était d’un style presque trop classique, si on peut dire que le style de Ringo l’est ^^.
Sanmon Gossip se compose de 14 titres, 12 inédits et deux nouvelles versions de chansons présentes sur des albums précédents. On retrouve dans un certain nombre de chansons l’esprit de Heisei Fuuzoku en raison de la présence d’un orchestre. Mais ces chansons sont encore différentes, d’un tempo généralement plus rapide, à l’image de la version alternative (en japonais cette fois) de Karisome Otome, qui est excellente même si je préfère celle de Heisei Fuzoku. Dans ce même registre orchestral il y a aussi Tsugou no ii karada, Futaribochi jikan et Irokoizata. Il y a d’autres chansons qui rappellent plus ce que Ringo a fait avec Tôkyô Jihen, particulièrement au niveau du piano. Je pense à Rôdôsha ou Mayakashi Yasaotoko, ou bien encore Mittei Monogatari.
Il y a encore d’autres titres où l’on retrouve des influences déjà présentes dans les albums précédents : la très électronique Togatta Teguchi n’est pas sans rappeler Yokushitsu, même si c’est encore bien différent. Yokyou, sans doute le titre le plus rock du disque, pourrait ne pas être une grosse surprise mais a quand même quelque chose de nouveau. Mais en plus de tout ça, il y a encore pas mal de choses qui changent radicalement, à commencer par la présence sur plusieurs chansons d’une voix masculine qui rappe. C’est même lui qu’on entend en tout premier au début de l’album, sur Hayari.
Et parce que c’est Shiina Ringo, ça s’intègre parfaitement bien ! Je me dis pas que ça m’a pas surprise au début, mais en fait c’est juste génial. C’est pas du tout « Ringo se met à faire du rap », parce que de toute façon ce n’est pas elle qui chante, c’est juste une influence en plus qui s’ajoute et qui vient encore enrichir sa musique. Et j’étais loin d’être au bout de mes surprises : la nouvelle version de Marunouchi Sadistic (à l’origine sur son premier album, Muzai Moratorium), a un côté très R’n’B. Sérieux, ouais. C’est clair que la chanson se prêtait pas mal à ça, et les harmonies de voix sont franchement bien faites. Non, je n’écouterais pas si elle faisait que ce genre de chansons, mais c’est justement parce que je sais qu’elle fait autre chose que ça devient intéressant.
Il faut que je cite aussi Bonsai Hada, vraiment étonnante, où le principal instrument est… un accordéon ! A côté de ça, enfin plutôt quelques pistes avant, il y a Shun, avec son ambiance très soul qui fait qu’on se croirait dans un bar à cocktails avec de la lumière tamisée. Et enfin il y a aussi 0 Chiten kara avec son ambiance… quoi au juste ? Pop ? J’en perds mes mots, ce n’est jamais très pertinent de vouloir ranger les artistes ou les chansons dans un style précis, mais avec des artistes comme Shiina Ringo ça devient complètement impossible ! Qu’est-ce qu’elle fait comme style de musique ? Du rock ? Du jazz ? De la pop ? De l’électro ? Rien de tout ça, tout à la fois et même bien plus encore, elle fait du Shiina Ringo, c’est tout !
Voilà, j’ai cité toutes les chansons de l’album, on a donc fait le tour… ou pas, parce que même si j’ai essayé de « classer » les chansons suivant les différentes influences, c’est bien plus complexe que ça. En tout cas, Ringo nous prouve une fois qu’elle est un véritable génie et qu’elle n’a pas fini de nous étonner. M’enfin, il ne faut pas en parler, il faut écouter bien sûr. Alors oui, j’arrête d’en parler ! Enfin, juste pour terminer, je recite quelques chansons pour dire mes préférées :
– Yokyou : Une instrumentation rock classique, mais le petit truc unique, c’est les petits yeah yeah et wouh ! en complet décalage avec le ton général de la mélodie, mais vraiment géniaux.
– Togatta Teguchi : le rythme rock/électro est vraiment dément !
– Mayakashi Yasaotoko : le rythme et les accords de piano sont tellement prenant que j’en danserais sur ma table basse ! :p
– O Chiten kara : j’adore la mélodie de piano, le rythme, la façon de chanter de Ringo, tout quoi !
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
Ca t’interesse si je te prete la biographie de Shiina Ringo (bouquin en niponais) ?
Écrit par : Seikkon | 30.08.2009
Oh ben s’ils utilisent des kanjis aussi compliqués que dans les paroles des ses chansons, doit falloir s’accrocher pour lire ! Mais ça doit être un bon exercice, veux bien que tu me prêtes ça ^^.
Écrit par : Katzina | 30.08.2009