Mon Kindle et moi

Cela fait maintenant plus de quatre mois que je possède un Kindle et il est donc plus que temps que j’en parle un peu. Pourquoi ai-je voulu en avoir un ? Quelle est l’utilisation que j’en fais ? En suis-je satisfaite ? Voilà quelques explications, un peu en vrac ^^.

Comment j’ai eu mon Kindle

Cela m’étonne encore moi-même, mais si je fais de la résistance contre la dématérialisation de la musique, des films et des séries et même des jeux vidéo, j’ai vu le livre électronique de façon positive dès que j’en ai entendu parler. J’aime les belles rangées de livres dans une bibliothèque, j’aime les belles couvertures, mais le livre électronique a pour moi des atouts pratiques indéniables, et je trouve dommage de le diaboliser en disant qu’il signe la mort du livre papier (perso la mort du CD m’inquiète plus…) sans connaître les avantages qu’il peut apporter. Evidemment, chacun a ses propres besoins et habitudes, et certaines personnes ne verront peut-être simplement pas d’intérêt au livre électronique. Mais comme je vais l’expliquer plus loin, dans mon cas précis et je le pense pas si isolé, il y a pas mal d’avantages.

En 2011, en septembre plus exactement, j’ai vraiment commencé à me dire que ça serait bien sympa d’avoir une liseuse. Je savais qu’il en existait de différentes marques, sans avoir non plus connaissance de toute l’offre disponible, mais je pensais avant tout au Kindle d’Amazon. Coïncidence ou pas, sa sortie en France était toute prochaine. Donc, une sacrée bonne idée de cadeau à recevoir pour Noël !

Mais en fait, grâce à la magie de Twitter et une bonne petite dose de chance, je n’ai même pas eu à attendre les fêtes pour avoir ce beau cadeau ! J’avais twitté sur mon envie de me faire offrir un Kindle à Noël, et j’ai eu une réponse de @JournalduKindle me faisant part d’un concours organisé pour fêter l’arrivée du petit appareil magique en France. Ce n’est pas si fréquent que je participe à des concours sur le Net (il y en a tellement qu’on pourrait passer ses journées à remplir des formulaires et répondre à des questions !) mais là, peut-être était-ce l’intuition, je me suis dit que ça valait le coup d’essayer. Et j’ai vraiment bien fait, car je l’ai gagné, ce concours ! Le Journal du Kindle avait raison, pas besoin d’attendre Noël ! Quelques jours seulement après les résultats du concours, j’ai reçu la petite merveille dans son joli emballage.

Petits commentaires autour de l’arrivée du Kindle en France

Avec la sortie du Kindle en France, puis juste après de Kobo, nouvelle tentative de la Fnac dans le domaine, les liseuses ont pas mal fait parler d’elles. Et j’ai été étonnée de voir à quel point elles étaient mal connues, très souvent confondues avec les tablettes tactiles dont le marché est en pleine explosion. Ah oui, une liseuse, c’est nul ! L’écran est en noir et blanc, il est même pas éclairé, et il est même pas tactile (sur les modèles de base du moins). Hé non, ça s’appelle le papier électronique les gens, et c’est autrement plus confortable pour les yeux ^^.

On peut reprocher à Amazon que seul le modèle de base soit pour l’instant disponible chez nous, j’imagine que son accueil déterminera la sortie des autres modèles. J’avais commencé à penser à importer un Kindle des USA avant de savoir qu’il allait sortir en France et je me tâtais entre le modèle de base et le tactile, du coup évidemment j’ai eu le modèle de base et franchement je trouve ça tout à fait suffisant quand on achète les livres à partir de son PC et qu’on ne passe pas son temps à anoter des fichiers.

Autre point soulevé lors de la sortie de la liseuse en France : la différence de prix par rapport aux USA. Le modèle classique est vendu 99€ alors qu’il vaut seulement 69$… Oui, c’est abusé, mais en même temps, s’il y avait que sur le Kindle qu’il y avait d’énormes différences de prix entre la France et les USA, ça irait…

Et donc, je lis quoi comme bouquins avec ce truc ?

La première raison pour laquelle j’ai décidé d’acquérir une liseuse, c’est pour profiter de tous les romans libres de droits que l’on peut avoir gratuitement (ou à prix dérisoire pour les livres électroniques regroupant toutes les oeuvres d’un auteur avec des illustrations par exemple). En grande fan de Zola que je suis, cela me permet d’accéder très facilement à toutes ses oeuvres. Les poches classiques, c’est pas cher c’est vrai, mais ça s’abîme vite, et je n’ai pas autant de place que je voudrais sur mes étagères. Ca ne m’empêchera pas d’y mettre un jour des Pléiade (même si toute l’oeuvre de Zola n’est pas disponible dans ce format), mais en attendant le livre électronique facilite énormément les choses de ce côté. Je vais pouvoir lire aussi du Verne, Stendhal, Flaubert, Maupassant, Hugo, ou encore les Mystères de Paris de Sue qui me tentent depuis longtemps.

Et puis les romans libres de droit, il n’y en a pas qu’en français ! Le fait de vouloir lire plus fréquemment en anglais a également joué dans ma décision d’acquérir un Kindle. Dickens et Austen sont des auteurs que je veux lire depuis longtemps, et je vais donc pouvoir le faire beaucoup plus facilement maintenant.

C’est bien gentil toutes ces vieilleries, mais des fois on veut lire des trucs un peu plus récents non ? Et là, les choses se corsent car ce n’est plus gratuit ! C’est le gros point noir du livre électronique en France : son prix n’est pas du tout compétitif par rapport à la version papier. C’est très pratique, mais ça reste quelque chose d’immatériel qu’on ne peut pas prêter ou revendre, donc c’est évident qu’on veut le payer moins cher qu’un « vrai » livre. Pourtant, la différence de prix est faible.

Pour moi qui achète déjà très rarement des livres en édition « normale » et préfère attendre la version poche pour une question de budget (et de place), c’est évident que je ne suis pas prête de mettre entre 15 et 18 euros dans un livre élecctronique. Et ce que je trouve aberrant, c’est que ce prix semble parfois rester le même après la sortie de la version poche. Bref, il y a clairement du boulot à faire de ce côté, et les éditeurs feraient mieux de se bouger pour pas venir chouiner que les constructeurs de liseuses comme Amazon leur volent leur auteurs pour publier directement leurs livres ou que les utilisateurs piratent les livres électroniques…

Les prix des romans anglophones sont déjà plus abordables, et j’envisage donc de lire les prochains romans de mes deux auteurs américains préférés (Douglas Kennedy et Michael Connelly) en version originale et électronique. Depuis le temps que je veux lire George R. R. Martin, cela va aussi faciliter les choses : il y a un bundle des 4 gros volumes de sa saga pour 14€ à peine ! C’est dingue cette différence entre la version originale en anglais et la version traduite en français, ça va faire penser aux gens que les traducteurs sont super bien payés :pKindleEtui

Qu’en est-il de la facilité et du confort d’utilisation ?

Il n’y a qu’en se mettant à lire pour de vrai un roman avec, et pas juste en survolant quelques pages, qu’on peut se rendre compte du confort de lecture d’une liseuse. J’avais quelques incertitudes sur ce point, surtout sur le fait de s’habituer à tenir un objet plat, moins large et qui n’affiche qu’une page à la fois. Pour ma part, je me suis très vite habituée, et mes yeux ont vite approuvé la netteté des caractères sur le papier électronique. Cela devient vite un réflexe d’appuyer sur le bouton à gauche ou à droite de l’écran pour tourner la page.

Autre point très important : la possibilité de régler la taille des caractères. Quand on est bigleux comme moi même avec des lunettes, ou quand la luminosité n’est pas optimale, ça fatigue moins les yeux. Je suppose que ça peut être aussi un avantage pour les personnes malvoyantes, même si je n’ai pas vraiment connaissance de la quantité de livres disponibles en édition gros caractères.

On m’a offert à Noël un étui trè sobre et très pratique (le même que sur l’image ci-dessous), où le Kindle est bien protégé, et qui permet de le tenir facilement avec la poignée élastique qui se positionne derrière quand l’étui est ouvert. C’est vraiment léger, on a presque l’impression de ne rien avoir dans la main. Je sais bien que c’est pas avec un petit bouquin de poche qu’on attrappe une tendinite, mais franchement, je me souviens des Chroniques de l’oiseau à ressort de Murakami que j’ai lu dans leur édition française normale, un seul tome alors qu’à l’origine il en fait trois, hé ben franchement quand on doit tenir le pavé c’est du sport à la longue ^^.

Enfin, petit détail qui me plaît beaucoup : lorsque l’on éteint l’appareil, un fond d’écran apparaît et reste affiché jusqu’à la prochaine mise sous tension. Il y en a plein de différents, tous en rapport avec les livres et l’écriture. C’est très joli !

Le Kindle est l’ami des nomades

Quand on prend les transports en commun tous les jours pour le boulot ou les cours, une liseuse c’est super pratique. Pas besoin de se trimbaler un gros livre qui alourdit notre sac (surtout quand on est une fille et qu’on a déjà plein de trucs dedans :p) et qui va se trouver abîmé à la longue. Avec un étui, le Kindle ne prend pas plus de place qu’un agenda de taille moyenne et se glisse partout. Vu sa longue autonomie (ne pas oublier de désactiver le Wifi ! ^^), pas trop de risques de tomber à court de batterie en plein trajet.

Quand on va vivre à l’étranger, que ça soit pour quelques mois ou un peu plus, on a toujours plein d’autres choses à mettre que des bouqins dans ses valises, et pourtant quand on aime lire, impossible de s’en passer. Même si on est dans un endroit où l’on peut trouver facilement des livres dans une langue que l’on comprend et sans se ruiner, on ne peut pas non plus forcément entasser les bouquins car il faut bien trouver quoi en faire après.

Et la liseuse résout ces petits problèmes ! A partir du moment où l’on a une connexion internet, on peut acheter un livre de n’importe où, et il ne prendra pas de place en plus dans les valises ! J’aurais été bien contente d’en avoir une quand j’étais au Canada, et je sens que je vais vraiment l’apprécier quand je serai au Japon.

Les livres électroniques que l’on possède sur son compte Kindle ne sont pas seulement visionnables sur la machine en elle-même : il existe des applications pour ordinateurs et smartphones. La lecture devient évidemment moins confortable, mais ça peut dépanner. J’ai pour ma part installé l’appli sur mon iPhone, au cas où ^^.

Bon, je crois que j’ai à peu près fait le tour de ce que je voulais dire, et comme c’est déjà bien long, on va s’arrêter là ! Pour moi, une liseuse est une solution idéale pour certains besoins, mais elle n’est pas l’objet high-tech ultime que tout le monde se doit d’avoir, et il y a encore beaucoup de choses à améliorer autour du livre électronique. En ce qui concerne la machine d’Amazon, je n’ai pas évoqué la question du format de fichiers propriétaire car je ne maîtrise pas du tout, mais c’est aussi quelque chose à prendre en compte. Je ne vais pas arrêter d’acheter des livres ou d’en emprunter, mais je suis en tout cas très contente de mon acquisition !

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