Titre japonais : ヒカルの碁
Nombre d’épisodes : 75 épisodes
Année de production : 2001 – 2003
Licence en France : Déclic Images
Fiche : Animeka ; ANN
Hikaru no Go est la première série animée que j’ai achetée en DVD après Love Hina et Fruits Basket. Ca doit bien faire sept ans que j’ai eu le premier coffret, et j’ai attendu ensuite la sortie des deux autres. Donc évidemment, j’ai la toute première édition, celle où les DVD sont dans des boîtiers individuels ordinaires et qui prend plein de place.
J’avais beaucoup apprécié la série lors de mon premier visionnage, qui s’est donc fait sur une période assez longue. Tellement bien apprécié que j’avais décidé d’ajouter à ma collection le manga original édité par Tonkam. Quatre bonnes années après avoir fait le tour des deux versions, j’ai eu envie un beau jour de juillet dernier de ressortir mes DVD, et je n’ai pas été déçue.
J’ai tout de suite été emballée, et j’ai fait défilé les disques les uns après les autres sur mon lecteur. Evidemment, je me souvenais des grandes lignes, mais pas des détails, j’ai donc eu l’impression de redécouvrir l’histoire. Et après avoir terminé ce deuxième visionnage (qui m’a donné envie de relire le manga ^^), je me demande encore ce qui me plaît tant dans Hikaru no Go.
Parce qu’après tout, même si elle se centre sur un jeu de réflexion, l’histoire n’est pas bien différente de toutes celles qui prennent un sport pour sujet principal. On y parle adversaire, progrès, dépassement de soi, club scolaire ou encore passage du monde des amateurs au monde des professionnels. C’est juste que c’est très bien fait, quoi.
L’histoire commence le jour où Hikaru, un jeune garçon comme les autres en fin de primaire, découvre dans un vieux goban déniché dans le grenier de son grand-père l’esprit de Fujiwara Sai, qui était un grand joueur de go à l’époque de Heian et qui avait déjà hanté à la fin de l’époque d’Edo Shûsaku Honinbô, l’un des plus grands joueurs de go de l’histoire.
Hikaru ne porte d’abord aucun intérêt à ce jeux de vieux et compte jouer seulement pour faire plaisir au fantôme qui l’habite. Mais son intérêt pour le go va grandir lorsqu’il va faire la rencontre de Tôya Akira, jeune prodige du go et fils d’un des plus grands joueurs japonais, Tôya Mejin. Pendant plus de trois ans, on suit l’évolution de Hikaru, qui va rencontrer autant d’amis que d’adversaires sur son chemin et va se fixer pour but de rattraper Akira.
Le premier point fort de la série est sans aucun doute son aspect visuel : on doit le dessin original des personnages à Obata Takeshi (je ne sais pas si le succès démesuré de Death Note a conduit certains de ceux qui ne connaissaient pas Hikaru à se pencher dessus, ça serait bien ^^). Il se révèle aussi doué pour représenter les personnages jeunes (c’est un plaisir de voir leurs traits évoluer au fil des années, surtout évidemment pour Hikaru et Akira), que les personnages plus âgés qui ont parfois de sacrées tronches.
Pour ce qui est des décors, je trouve qu’ils ont plutôt bien vieilli. Evidemment, la majorité des scènes se déroulent à l’intérieur, parties de go oblige, mais les tons de couleur utilisés pour le ciel à l’aube ou au crépuscule par exemple, sont très jolis. Et puis quand à un moment de l’histoire on voit Hikaru visiter des temples, les décors s’avèrent très détaillés. Les openings et endings sont également visuellement réussis.
Ce que j’apprécie beaucoup au niveau du déroulement de l’histoire, c’est que si le go est bien sûr omniprésent, les parties ne sont pas interminables et leur mise en scène est dynamique. Sans nous prendre la tête avec toutes les règles détaillées, on parvient à nous faire entrer dans chaque partie. Ce qui compte, c’est le défi, l’état d’esprit de chacun des adversaires.
Si toute la vie de Hikaru tourne autour du go après sa rencontre avec Sai et Akira, les personnages autour de lui sont nombreux et variés, et quand on ajoute le temps qui passe et la progression de Hikaru, cela fait que les épisodes, même s’ils sont nombreux, ne sont pas répétitifs.
Petite parenthèse, si la série a suscité une recrudescence de l’intérêt pour le go au Japon et a dû permettre à beaucoup de personnes en dehors de l’Asie de découvrir le jeu, moi regarder ça me suffit, je n’ai pas eu vraiment envie d’y jouer, trop blonde pour ça sûrement :p
Hikaru, jeune garçon comme les autres un peu impertinent, devient très vite extrêmement sympathique. Le duo qu’il forme avec Sai est vraiment réussi, il est à l’origine à la fois des situations les plus comiques et les plus poignantes de l’histoire. Sai est un personnage vraiment attachant, à la fois très classe et très drôle. C’est excellent de le voir découvrir tout ce qui n’existait pas à son époque ou à celle de Shûsaku aux côtés de Hikaru.
Akira est lui aussi très réussi. C’est un garçon très sérieux et de bonne famille, le go représente toute sa vie depuis son plus jeune âge, et il est donc le total oppposé de Hikaru. Mais il n’a pas pour autant le simple statut de méchant adversaire obsédé par la victoire, on apprend à bien le connaître et ça rend son personnage vraiment intéressant. Et son père le Meijin a beaucoup de charisme !
Je ne m’attarderai pas plus longtemps sur l’histoire et les personnages pour qu’il me reste quelques trucs à dire quand je ferai la fiche du manga. Comme je disais plus haut je compte bien le relire même si ça sera pas pour tout de suite vu que j’ai pas mal de séries à me mettre sous la dent, donc ça serait dommage de ne plus rien avoir à dire dessus alors que c’est l’oeuvre originale ! Je vais donc finir par un élément incontournable pour une série animée et qu’on ne retrouve pas dans un manga : le son !
Chaque moment de l’histoire est mis en valeur par une bande sonore qui est franchement réussie. Certaines pistes ont un petit côté vieillot, très typique de séries animées, et je dois dire que ce petit côté nostalgique a sûrement joué dans mon engouement lors de mon récent revisionnage. La musique créé une ambiance vraiment propre à la série, et c’est valable aussi pour les chansons des génériques (qu’on peut aussi entendre dans des versions instrumentales pendant les épisodes). Il y a trois openings différents en tout, et pas moins de cinq endings. Mes préférés restent les premiers, qui là encore ont un petit côté nostalgique et donnent vraiment une identité à la série. Ce n’est pas le genre de chanson que j’écouterai en boucle sur mon MP3, mais en contexte c’est vraiment parfait.
Un dernier mot sur l’épisode spécial diffusé après la fin de la série, qui lui n’est pas licencié en France. Je connaissais son existence mais avais omis jusqu’ici de le regarder, je vais réparer cette erreur dans les jours qui suivent ^^. Et pour finir, je ne résiste pas à l’envie de donner un lien vers une de mes vieilles notes AMV où je présentais une excellente vidéo sur la série.
Voilà une critique encore moins objective que d’habitude, mais comme vous avez dû le comprendre, Hikaru no go tient une place particulière pour moi comme il fait partie de mes premières séries, que ce soit en anime ou en manga. Même si la série a déjà plusieurs années, pour moi elle fait partie des anime auxquels on doit prêter attention. C’est une adaptation très réussie à tous points de vue qui, si elle ne couvre pas toute l’histoire du manga (17 des 23 tomes), ne se termine pas non plus en laissant tout en plan. Et puis il existe plein d’éditions différentes des DVD, la plupart trouvables maintenant pour trois sous, alors ça serait d’autant plus dommage de s’en priver !
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