Titre japonais : プラネテス
Nombre d’épisodes : 26 épisodes
Année de production : 2003
Licence en France : Beez
Fiche : Animeka ; ANN
Ca faisait un petit moment que j’avais entendu parler de cet anime qui est plus tout jeune on pourrait presque dire, mais je n’avais pas vraiment eu l’idée de l’acheter parce que les séries de chez Beez sont pas données, et si je ne me trompe pas ils ont quand même mis plus de temps que les autres à se décider à faire des coffrets. Il y a quelques mois j’ai trouvé les deux coffrets de trois DVD qui composent la série à 15 euros pièce chez Manga Distribution, à ce prix très compétitif j’aurais eu tort de me priver. D’ailleurs, comme quoi je me fais toujours quand même un peu avoir avec la manie des éditeurs de faire 36 versions d’une même série, y’a un coffret intégrale qui vient de sortir et il est encore moins cher évidemment…
L’histoire de Planetesse déroule en 2075, époque à laquelle les Terriens ont colonisé l’Espace et où l’on fait le trajet Terre-Lune comme on fait aujourd’hui un Paris-New York. On suit le quotidien de la « demi section » de l’entreprise Technora qui s’occupe de débarrasser les routes spatiales des débris qui peuvent entraîner des accidents dramatiques s’ils rentrent en collision avec un vaisseau. On découvre les différents membres tous très particuliers en même temps que Tanabe Ai, la dernière recrue de la section. Au fur et à mesure des missions et de différents événements, on apprend à connaître chacun d’eux.
Tanabe est une jeune fille idéaliste pleine de bons sentiments toujours prête à faire la morale aux autres. Elle est parfois vraiment bornée, et on a un peu envie de la taper et de lui dire de changer un peu de temps en temps son sempiternel pull sans manches à col V. Elle finit par devenir sympathique avec certains événements qui ont lieu, mais elle est au départ un peu trop prévisible.
Tanabe en pince pour son senpai, Hachimaki, le plus jeune de la troupe, qui rêve d’avoir un jour son propre vaisseau. Il est du genre à partir au quart de tour et à brailler (d’ailleurs la voix de son seiyu est assez agaçante), mais là encore, il devient vraiment sympathique quand on le voit évoluer au fil de la série. Evidemment, Hachimaki aussi en pince pour Tanabe, mais ça va leur prendre du temps à tous les deux à se décider. Ce côté romance, juste assez présent, n’est qu’un des nombreux aspects de l’anime.
Parmi les autres membres de l’équipe, il y a Fee, fumeuse invétérée au fort caractère, qui est capitaine du vaisseau des ramasseurs de débris. Il y a Hilde, la secrétaire, qui fait mine de ne pas s’intéresser aux affaires de la section sous prétextes qu’elle n’est que contractuelle, mais qui révèle quelques surprises sont son apparente froideur. Il y a aussi Ravy, carricature d’indo-pakistanais à la voix agaçante mais qui se révèle quand même amusant avec tous ses gadgets, et le discret Yuri, qui élève toutes sortes d’animaux, et se révèle très attachant par son histoire. Enfin, il y a Myers, le chef de section, qui a tout sauf de l’autorité.
Evidemment, les ramasseurs de débris ont affaire quotidiennement à d’autres personnes comme Chenshin, le pilote beau gosse rival de Hachimaki, Claire, l’employée modèle, ou Hakim, de la sécurité. Si on a d’abord l’impression qu’ils sont là pour boucher les trous, on les voit en fait régulièrement et ils tiennent même un rôle très important dans l’histoire.
Planetes mêle de façon très habile un côté tranche de vie et relations humaine avec le côté aventure et action qu’on attend d’une série qui a pour cadre l’espace. Les épisodes ne se suivent pas directement, mais un fil conducteur se met progressivement en place. On nous présente habilement les personnages à travers leurs missions quotidiennes, ce qui fait qu’on les connait bien quand les moments forts arrivent, et du coup ça fonctionne vraiment bien. Cette structure permet d’espacer le visionnage des épisodes (comme je l’ai fait) tout en donnant une cohérence à l’ensemble de l’histoire.
Les missions de ramassage sont vraiment bien mises en scène, et le temps qui leur est consacré est bien dosé : on n’a pas l’impression de voir tout le temps des gens en scaphandre flotter dans l’espace. A travers les différents événements et les différents personnages, certaines thématiques très sérieuses sont abordées qui sont tout à fait transposables à notre société actuelle et n’ont rien de la science fiction. Il y a de nombreux moments dramatiques, mais la série a aussi un côté très léger.
Le design des personnages a un côté assez vieillot (je disais que 2003 c’était pas si jeune, mais c’est pas non plus très très vieux) et si les personnages ne sont pas franchement beaux, ils ont un côté assez réaliste car ils sont bien expressifs. Et je n’ai rien de particulier à reprocher au reste de la réalisation. Je n’ai pas aimé toutes les musiques, mais elles ont le mérite d’être originales et de créer une ambiance vraiment propre à la série. Les chansons de l’opening et de l’ending, du même chanteur qui a le genre de voix que je déteste chez les chanteurs japonais, ne sont franchement pas mémorables, j’ai trouvé ça un peu dommage.
Si Planetes a quelques défauts, je trouve qu’elle se démarque bien dans l’univers des anime en proposant un mélange de genres très bien dosé et maîtrisé du début à la fin. L’histoire révèle bien des surprises, et on finit par s’attacher à tous les personnages même si on les trouve d’abord agaçants. Je ne regrette pas du tout mon achat, j’ai passé un très bon moment. Etant donné son bon potentiel de revisionnage, la série repassera certainement un de ces quatre par mon lecteur DVD ^^.
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
Ça manque un peu d’enthousiasme tout ça =)
Si Planetes est une de mes séries favorites, c’est surtout grâce à cette thématique autour de l’espace. Il suscite autant d’attrait et de fascination que finalement de terreur pour ceux qui partent à sa conquête. C’est ce rapport amour-haine et aussi la vision du futur livrée par la série qui m’ont interpellé.
J’ai bien envie d’essayer un jour de comparer l’anime au manga car passer de 4 volumes encore non achevés à 26 épisodes n’a pas été sans quelques importantes modifications.
Écrit par : Sirius | 27.04.2011
Ah ben je t’avais dit que tout n’allait pas être positif ! Mais bon, je me force pas quand même à dire que j’ai aimé alors que ça n’a pas été le cas ! ^^
Mais c’est vrai que je n’ai pas voulu entrer trop dans les détails, et du coups je n’ai pas du tout souligné que la façon de traiter le cadre choisi était bien particulière. Des séries et des films futuristes dans l’espace il y en a plein, plein que je n’ai pas vus surtout, mais c’est sur que dans Planetes c’est traité de façon très humaine et très réaliste. J’ai bien aimé la notion d’inégalité des hommes face à l’accès à l’espace et à ses richesse en fonction du pays d’où ils viennent. Sous entendu, même si l’horizon de l’humanité s’élargit, rien ne change.
Donc merci d’être passé par là pour souligner cet oubli ^^.
Écrit par : Katzina | 27.04.2011