C’est reparti pour un tour ! Même pas le temps de se mettre dans la tête qu’on est en 2019 qu’il y a déjà un douzième de l’année de passé, c’est magnifique :D. Il avait déjà fait bien frais pendant le dernier tiers de décembre, l’hiver s’est très logiquement bien installé pendant ce mois de janvier. Mais grand ciel bleu quasiment tous les jours avec l’air bien sec, donc même si quand il y a du vent ça caille pas mal on va pas se plaindre. Je sais bien que c’est l’essence même des saisons, mais les cigales et la sueur qui dégouline dans le dos ça semble vraiment être de la science fiction à cette période de l’année :D.
On a réussi à pas avoir une facture de gaz à 5 chiffres même avec le chauffage au sol dans le living, et pour l’électricité on s’en sort pas trop mal non plus car je mets la clim en allant coucher Messire et on l’éteint presque toujours quand on va se coucher. En fait moi, tant que je garde les pieds au chaud avec ma bouillotte, vu qu’on a une grosse couette y’a pas de problème. Comme je ne supporte presque plus aucun pantalon, je mise sur les jupes et les robes et j’ai fait le plein de collants bien chauds et assez longs (pas comme ceux d’Uniqlo) chez Calzedonia. J’avais pas trop fait attention à cette enseigne jusqu’à récemment mais je me suis laissé tenter par leurs collants avec un peu de cachemire et je les trouve vraiment bien, du coup j’en ai quatre et je porte quasiment que ça. Avec des chaussettes longues par-dessus si j’ai mes bottes Doc, et le shorty Heatech pour garder mon popotin au chaud je suis tellement mieux qu’avec un jean ! Voilà c’était le paragraphe fashion pas fashion de cet hiver :D.
Les quatre premiers jours de l’année ont été les quatre derniers jours du séjour tokyoïte de ma famille. Après avoir bien profité des illuminations, ces premiers jours de l’année constituaient le moment idéal pour visiter quelques sanctuaires… et de faire un bain de foule ! On a voulu faire les shichifukujin de Nihonbashi/Ningyochô mais en voyant la file d’attente pour avoir un shikishi puis les tampons on a laissé tomber la méthode officielle et on s’est contenté de passer dans les différents sanctuaires. Avec l’autochtone on avait fait ces shichifukujin début 2014 mais après la période officielle (donc pas de shishiki et de tampons non plus), et je crois que je n’étais pas revenue dans le quartier depuis. Du coup je n’avais pas encore vu le nouveau Suitengû, j’avais vu l’ancien quelques semaines avant sa destruction sans savoir ce qui l’attendait et en 2014 donc c’était le petit sanctuaire provisoire. J’ai acheté un petit strap avec des sangliers, parce que c’est mon année quoi !
Le lendemain, 2 janvier, le grand-père de mon mari aurait eu 97 ans. Tous les ans, la famille se réunissait ce jour-là si possible (en fonction du calendrier et des congés de cette période de nouvel an) pour fêter son anniversaire en même temps que la nouvelle année, et on dirait bien que cette tradition va continuer, je trouve ça vraiment bien. Et donc, cette année, ma famille était de la partie. Et sur une note moins joyeuse, mon beau-frère est venu seul étant donné qu’il est en plein divorce et que son ex a plus ou moins kidnappé leur fils à la mode locale -__-. Messire et son cousin français ont bien joué avec les deux cousines japonaises et les tontons. Avant d’arriver chez mes beaux-parents, on était allés faire un tour au sanctuaire Igusa Hachiman et avec l’autochtone on a pris pour la quatrième année consécutive la petite figurine de l’animal du zodiaque avec l’omikuji dedans. Avant de partir j’ai pris un verre d’amazake à un des petits stands. Un peu comme l’umeboshi, c’est un des trucs typiques japonais que j’ai pas apprécié la première fois que j’ai essayé mais que je me suis mise à adorer avec le temps. Le lendemain, nous avons fait un tour à Ueno, un endroit où je vais aussi plutôt rarement en-dehors des visites aux musées (j’y reviendrai plus loin justement !). J’ai encore remarqué des détails dans le parc auxquels je n’avais fait attention avant en fait !
Le 4 au matin, la famille a pris le chemin de l’aéroport. On devait tous les trois accompagner mes parents jsuqu’à Ikebukuro pour qu’ils rejoignent le reste de la troupe et qu’on se dise tous au revoir. Avec Messire on a passé une nuit de merde parce qu’on venait de choper la crève. Rien de grave, et c’est ça qui est encore plus frustrant. Son nez bouché le gênait, et me demander si je devais et pouvais vraiment le réveiller à 5h30 du mat pour un aller-retour en train a suffit à me pourrir encore plus la nuit. Quand je vois comment je me sentais faible avec un simple rhume, je crois que j’ai jamais eu autant peur de choper la grippe. Je dis ça parce qu’elle est costaud apparemment cette année, qu’elle soit A ou pas. Au yochien des cousines, certaines classes ont été fermées pour éviter la contagion -__-. A celui de Messire, à ma connaissance il n’y a qu’un des plus grands qui l’a eue. Bref, moi j’avais déjà eu un bon rhume en novembre alors que ces dernières années j’étais vraiment rarement malade. Durant ma première année au Japon, j’avais été bien malade deux fois à peu près aux mêmes périodes. D’ailleurs la première j’étais en pleine mission d’intérim et j’étais allée quand même au boulot pour pas perdre une journée de paie. Hahaha, j’étais jeune (et j’avais pas à m’occuper d’un ptit monstre malade aussi la nuit :D). Bref, j’espère que c’était juste un petit « rappel » et que mon système immunitaire va de nouveau assurer l’hiver. Je m’en suis vachement voulue de pas avoir dit correctement au revoir à mes soeurs la veille car j’avais eu un pressentiment. J’aurais évidemment pu aller à Ikebukuro avec mon fils, mais je crois que le mauvais moment passé pour nous deux aurait gâché les au revoir. C’était un truc tout con mais je sentais vraiment que si je pouvais le laisser dormir tranquillement je devais le faire. Et même à 35 ans ça fait du bien d’avoir sa mère là pour nous dire qu’on a raison.
Avec la fatigue et la baisse de morale, la reprise n’a pas été très facile. Je pensais que le yochien rouvrait le lundi 7 et que Messire pouvait donc y aller le mardi 8, mais en fait on s’est pointés pour rien, ça rouvrait le mercredi 9 et donc pour lui c’était juste le jeudi cette semaine-là. Ca et puis la livraison hebdomadaire de courses que j’attendais le lundi mais qui était en fait était pour celui d’après parce que les délais de commande avaient changé pendant les congés du nouvel an… Le deuxième weekend de janvier devait être un weekend de trois jours, mais l’autochtone a dû bosser le dimanche (jour de son anniversaire en plus) et le lundi férié. C’était assez exceptionnel mais ça soûle quand même. Heureusement, on a pu compenser 2 semaines après comme vous allez le voir ^^. La semaine suivante, nouveau fail de début d’année qui n’a en fait pas grand chose à voir avec cette période : comme j’ai encore eu des DVD/BRD à Noël, je me suis décidée à acheter un meuble plus grand pour les mettre, ce que j’aurais dû faire dès le moment où on a emménagé dans notre maison au lieu d’en acheter un troisième petit. Il était fait pour les livres de poches, je me suis dit que ça le ferait aussi niveau profondeur pour le format DVD ou CD mais en fait non, je vais pas rentrer dans les détails je me suis déjà lamentée sur Twitter. Et en fait je comprends pas comment j’ai pas vu les détails des mesures sur le site où je l’ai acheté quoi. Bref, une bonne manière d’inaugurer une série de ventes sur les sites d’occasion vu ce qu’on a mis de côté ces derniers mois et qui s’accumule dans le bureau. Aussi, vu que je suis pas assez douée avec une aiguille faut que je fasse réparer des vêtements parce que j’ai au moins 3 tuniques, une jupe et une robe qui ont une couture qui a pété. Special thanks to les marques de prêt à porter qui paient sûrement leur main d’oeuvre trop cher pour se permettre de mettre quelques millimètres de tissus en plus et pas avoir des tissus cousus super bord à bord. Du coup je parle encore de fringues, mais c’est parce que tout ça aussi c’est dans le bureau. Mais on peut encore y rentrer hein, d’ailleurs l’homme a passé quand même plusieurs journées à y bosser dans le mois, en contraste avec d’autres soirs où il est rentré bien tard.
Le samedi 19 janvier, je suis retournée à Ueno pour voir l’expo Munch avec une amie. Si elle avait pas eu des entrées gratuites on aurait laissé tomber vu la longueur de la file d’attente pour acheter un ticket. On a quand même dû attendre une petite demi-heure avant de pouvoir accéder aux salles, et il y avait une file d’attente spéciale dans la salle du Cri, on devait passer devant le tableau sans s’arrêter ! C’était la première fois qu’il y avait une expo si importante dédiée au peintre au Japon, avec la présence d’un de ses tableaux les plus célèbres, et c’était l’avant-dernier jour avant la fin ! En fait, je ne connaissais quasiment pas Munch et même si on n’a pas pu lire toutes les infos sur les cartouches et panneaux tellement c’était chiant avec le monde, j’ai trouvé ça super intéressant. C’est évident que la vie d’un artiste transparaît toujours d’une manière ou d’une autre dans son oeuvre, mais c’était particulièrement le cas pour lui. Comme presque toujours à une expo, j’ai pris des cartes postales à la boutique comme petit souvenir. Pour une fois il y avait quand même deux des tableaux que j’avais préférés, souvent ceux que je veux ont pas été choisis pour l’impression en cartes postales :D.
Le lendemain, on est allés voir la grand-mère à la maison de retraite. J’ai vraiment bien fait de pas aller aux funérailles du grand-père avec Messire, parce que dès qu’on est rentrés dans la maison de retraite, il a voulu se réfugier dans mes bras et ce n’est qu’au moment de partir qu’il a bien voulu se tourner vers la grand-mère, alors qu’il n’a jamais eu peur d’elle. Faut dire que les maisons de retraite de Tokyo c’est pas bien mieux que ce que j’ai pu voir en France et il y a l’exiguïté en plus, que ce soit pour les chambres ou les parties communes. J’espère que c’est un peu mieux dans les endroits où le terrain coûte moins cher. Pour aller voir la grand-mère, on passe par Nakamurabashi et cette fois-ci on est allé aussi côté sud de la gare, c’est par là que je passais pour aller prendre le bus qui me conduisais à l’hôpital pour mon suivi de grossesse. Ca fera déjà quatre ans au début de l’été, et même si ça me rend nostalgique d’un sens je me suis encore dit que c’était certain que je ne ferais pas ce trajet pour la prochaine fois.
Le dernier vendredi du mois, Messire est retourné passer une petite journée chez ses grands-parents. Ca fait déjà presque un an qu’il le fait régulièrement, en théorie un vendredi sur deux mais il est arrivé que soi moi soi ma belle-mère on ait un truc prévu, et puis à partir du moment où l’état de son père s’est aggravé c’était elle qui avait le plus de responsabilités pour les démarches auprès des médecins et de la maison de retraite. Et là du coup, plus que deux petits mois avant que Messire aille au yochien toute la semaine ! C’est assez long de faire deux allers-retours dans la journée jusque chez mes beaux-parents (45 minutes de trajet de porte à porte en moyenne, en fonction de l’attente pour le train puis le bus) et du coup la journée passe super vite, surtout que même quand il était supposé faire encore une sieste il ne l’a quasiment jamais faite là-bas donc il fallait rentrer tôt pour se coucher tôt. Mais vu qu’il y a une de ses deux « paires » de grand-parents qui sont tout près et qu’on est en très bons termes avec eux, autant qu’il en profite.
Le dernier week-end de janvier, enfin plutôt les derniers dimanche et lundi, on est allés à Kamakura et Enoshima. Ca faisait longtemps que je voulais retourner dans le coin, surtout que contrairement aux deux années précédentes l’automne 2018 est passé trop vite pour qu’on puisse aller y passer une journée. Même si l’aller-retour est faisable dans la journée, c’est quand même un peu long avec Messire donc comme j’ai vu qu’il y avait un petit ryôkan abordable près de la gare d’Enoshima, on a passé une nuit là-bas. Il faisait super beau, la vue sur le mont Fuji était splendide et on a bien profité des illuminations sur Enoshima. Le lendemain on est passé à Kamakura, on est allés sur la plage pour que Messire pratique une de ses activités favorites, le nage nage (nageru, c’est jeter). Depuis Noto c’est sa grande passion. Galets, bouts de branches, pommes de pin, il balance tout dans la mer ! C’est quand même mieux que le plastique :D. Je suis trop contente de ce petit séjour, on a super bien mangé et on a notamment découvert une super adresse de resto végé à Kamakura qui s’ajoute à celle du resto de cuisine bouddhiste de 2017. Messire a été aussi ravi de prendre l’Enoden et le Shônan Monorail, et on a testé le confort de la green car dans la Shônan Shinjuku je crois qu’on fera ça dès qu’on va dans le coin maintenant !
Puisqu’on parle de la crapule, il n’avait pas beaucoup parlé français quand notre petite troupe normande était là mais il a eu un déclic quelques jours après leur départ. Maintenant il fait complètement la différence entre ses deux langues et sait avec qui il parle quelle langue. Il me dit beaucoup plus de choses en français et me demande du vocabulaire quand il connait un mot seulement en japonais. C’est adorable de le voir chercher ses mots de toutes ses forces pour s’exprimer. A la fin du mois, un autre grand changement a commencé pour lui : la maîtresse a demandé à ce qu’il vienne sans couche au yochien. Les essais à la maison n’avaient pas été concluants et je n’avais pas persisté car je préférais qu’il ait le déclic seul. Si c’est lui qui décide ça va bien plus vite ! Mais bon, je comprends que comme dans deux mois il sera au yochien 5 jours par semaine et plus dans le groupe des plus petits qu’il faut qu’il aille aux toilettes « comme un grand ». Si ça s’était mal passé j’aurais demandé à ce qu’on arrête mais tout se passe bien pour l’instant et je pense que sur ce coup-là je peux être contente qu’on ait un yochien qui se distance un peu des méthodes « classiques » même s’il ne revendique pas une pédagogie en particulier (parce que les punitions/récompenses non merci !).
Je suis contente d’avoir retrouvé le moral et la forme au cours du mois, car pour en revenir à mon rhume j’ai eu vraiment l’impression de me mettre tout d’un coup en hibernation. J’arrivais pas à décoller le matin, ça faisait longtemps que ça ne m’avait pas fait ça. Et si Messire avait encore fait la sieste tous les jours à la maison, clairement je l’aurais faite avec lui ! Même si le printemps est encore loin, on commence à bien voir que les jours rallongent à nouveau (dans tous les cas la différence n’est pas aussi marquée qu’en France) et puis les rôbai ainsi que les premiers pruniers en fin de mois sont venus prendre la relève des camélia d’hiver en fin de course alors on sent bien que la saison suit son cours ! Et moi je vais pouvoir m’atteler à mes « bonnes résolutions » d’organisation dans ma tête et à la maison !
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