Après un premier concert à Yokohama vu de dehors sur l’écran géant et un deuxième au Zepp Tokyo où je n’ai pu assister qu’en me décidant à prendre part au système de revente si formidablement toléré bien qu’illégal, j’ai décidé que la fois suivante serait vraiment la bonne : je ne louperai pas le concert de Spitz, et je ne paierai pas plus que le prix réglementaire pour y assister.J’étais donc aux aguets au printemps dernier et je pensais m’inscrire au fanclub, mais comme la première news que j’ai eu concernant des préventes pour la tournée de grandes salles de l’été concernait les online members (en gros un fanclub bis avec uniquement du contenu en ligne sur abonnement mensuel), c’est là que je me suis inscrite. Et ma place pour le Budôkan, je l’ai eue sans problème !
Dans l’après-midi du 9 juillet, me voilà donc arrivée aux abords de la mythique salle construite pour accueillir les épreuves d’arts martiaux des Jeux Olympiques de 1966 et qui a depuis accueilli une multitude d’événements sportifs et musicaux. Si de nombreux artistes japonais comme occidentaux s’y sont déjà produits, ça n’était pas encore le cas pour Spitz, malgré sa popularité et son quart de siècle de carrière dépassé. Il y avait 4 dates au Bûdokan : 9 et 10 juillet, 31 juillet et 1er août. J’ai donc eu le droit à la vraie première ! :).
Passage obligé au stand des goodies pour acheter des petits souvenirs : la classique serviette à se mettre autour du cou comme un grand sportif (vu qu’elle était violette en plus j’étais un peu obligée ^^=, et un gros pin’s. Il y avait d’autres petits goodies sympas, des straps qu’on prenait au hasard comme des gashapon, mais non seulement ils étaient réservés au fanclub, et en plus j’ai appris ensuite qu’ils étaient sold out dès le début de l’après-midi. Franchement, je veux bien des goodies mignons de mon groupe préféré, mais pas de là à me pointer quatre ou cinq heures à l’avance. La passion des Japonais pour les files d’attente n’a pas d’égale :).
Le Budokan était une salle plus grande que les classiques live house comme le Zepp, il comporte sans surprise plusieurs entrées. Pour atteindre celle qui était réservée à ceux qui comme moi qui avaient une place dans les gradins supérieurs, un véritable petit parcours pour contourner le bâtiment par le parc qui est autour avait été mise en place. L’art des Japonais pour la gestion des foules n’a pas non plus d’égal :).
Ma place était située complètement sur la droite de la salle, bien perchée dans les derniers rangs. Je voyais donc la scène de côté et pas de face, et les écrans installés au-dessus de la scène m’étaient peu visibles. Pas la meilleure place, c’est sûr, mais l’important c’était d’être là ! Je préfère pas savoir à combien se sont revendues les meilleures places en parterre dans les premiers rangs !
Le concert était absolument génial, et dès la fin j’ai regretté d’avoir été trop raisonnable et d’avoir pris une place pour une seule des quatre dates du Budôkan. Oui, je sais bien, la setlist serait la même, alors quatre fois peut-être pas, mais une deuxième fois, franchement, rien que pour l’ambiance, ça valait largement le coup !
Inutile de préciser que toutes les dates étaient sold out depuis un bail ! C’était vraiment con d’avoir de nouveau recours à la revente alors que j’avais fait ce qu’il fallait pour l’éviter une fois… Gros coup de bol, la grande fan de Spitz que j’avais rencontrée au Zepp Tokyo a réussi à m’avoir une place que quelqu’un revendait au prix normal car il ne pouvait pas venir ! J’étais vraiment aux anges !
Me voilà donc de retour au même endroit un peu plus de trois semaines pour assister cette fois à la troisième date du groupe au Budôkan. La place que j’ai cette fois est toujours dans les gradins supérieurs, mais j’ai encore moins de raisons de me plaindre, surtout qu’elle est un poil plus bas. Toujours sur le côté, mais un peu moins, et à gauche cette fois ! Je vois donc la scène depuis l’autre bout ^^.
J’ai bien sûr ramené ma serviette violette, mais aussi mon sac acheté au Tower Records (avec le fameux slogan No music, no life derrière !). Et cette fois, je me sers de mon pin’s ! Parce qu’en fait, en grande blonde que je suis, je l’avais rangé dans mon sac sans le regarder, et je m’étais demandé ce qui faisait toutes ces petites lumières dans le public une fois les lumières éteintes. Ben les pin’s banane ! Si t’avais regardé t’aurais vu qu’il y avait un petit mécanisme lumineux à activer !!! Ca clignote en trois couleurs, c’est sympa pour changer des classiques sticks lumineux !
La setlist était effectivement la même pour tous les concerts, ce qui n’a rien de surprenant pour un spectacle dans une salle de cette taille qui doit forcément être planifié, ne serait-ce que pour la partie éclairage. Cependant, les deux chansons jouées en rappel étaient différentes, ce qui est quand même une petite intention très chouette pour les fans qui sont allés à plusieurs dates (et Ils devaient être nombreux !).
J’ai eu l’occasion de le dire dès que j’ai vu des live du groupe en DVD, un concert de Spitz est une excellente occasion de redécouvrir leurs vieux titres dont la version album a un son qui a un peu vieilli. Cela a pu encore bien se vérifier lors de ces deux soirées au Budôkan. Umi to pink et Pool sont des titres qui n’avaient pas plus attiré que ça mon attention parmi les dizaines de chansons du groupe. Mais c’était un plaisir de les entendre, surtout la deuxième ! Hare no hi wa pukapukapu a également fait son effet en rappel le premier soir, avec ses la la la la la. Le deuxième soir, nous avons eu le droit à Neko ni naritai, qui tient apparemment une place particulière dans le coeur des fans de longue date. J’ai eu également le plaisir d’entendre Natsu no mamono (dont j’adore la reprise par Kojima Mayumi), la si entraînante Boku no tenshi Mari et Honey Honey, qui avait déjà fait ses preuves. Last but not least, le tout premier single du groupe, Hibari no kokoro, était tout simplement géniale !
Dans la catégorie « chansons un peu moins vieilles mais plus toutes jeunes non plus » (en gros, celles sorties depuis que le groupe est vraiment connu et jusqu’au début des années 2000), j’ai eu également de belles surprises, à commencer par Fake fur, que j’adore et qui n’est peut-être pas jouée si souvent que ça. Du côté des grands classiques, Sora mo toberu hazu et Kaede étaient toutes les deux superbes, surtout la deuxième avec son refrain a capella avec les lumières uniquement sur le chanteur et son outro au piano comme l’intro, remplaçant le fade out de la version album. Nous n’avons eu le droit à aucune des deux incontournables Robinson et Cherry, et je dois dire que ça ne m’a pas vraiment manqué, vu toutes les chansons qui pouvaient être potentiellement jouées ! Ai no kotoba, dont le groupe a récemment sorti une nouvelle version, ainsi que Namida ga kirari puis le combo Tongari ’95 et Ore no subete, bien efficace en fin de setlist principale, étaient également de la partie.
C’est pas très malin de tout faire dans le désordre, car ce n’est que maintenant que j’arrive à un des moments les plus forts des concerts alors que c’était au tout début ! En effet, dès les lumières éteintes je me suis pris une grande claque car le premier titre joué par le groupe a été Yoru wo kakeru. Les larmes aux yeux direct, et l’effet n’a pas vraiment été moindre la deuxième fois même si ce n’était plus une surprise ! C’était un titre qui m’avait manqué dans la setlist du Zepp Tokyo et j’espérais bien l’entendre car je sais que le groupe la joue souvent. Ben tiens, allez, chiale un coup tellement c’est beau ! :).
L’autre moment le plus émouvant pour moi, et nouvelle occasion d’avoir les larmes aux yeux, a été quand le groupe a joué Swan. Un des seuls titres du dernier album qui n’avait pas été joué pendant la tournée précédente, à mon grand regret. Donc ils l’avaient gardé exprès pour ça ! Avec ça, je ne pouvais plus rien demander ! Les deux autres titres de Chiisana ikimono qui ont été joués sont Endroll ni wa hayasugiru (descente de la boule à facettes près du drapeau japonais qui orne le plafond du Budôkan !!!). et Yasei no polka. Avec leur rythme endiablé qui se prête si bien à la scène, ces deux chansons semblent devenir à juste titre les représentantes du dernier album en date !
Pour ce qui est de l’album précédent, Togemaru, on dirait bien que c’est vraiment Koi suru bonjin qui le représente en live ! Je pense que je ne me lasserais jamais d’entendre ce titre que j’affectionne tant ! J’ai pu vérifier aussi que la face B Escargot était bel et bien populaire puisque le groupe l’a à nouveau jouée, et le public était aussi ravi qu’au Zepp. C’est pendant ce titre si je me souviens bien qu’ont été jetés des confettis sur le public du parterre et que des sortes de grands serpentins sont tombés sur les grandes décorations qui surplombaient la scène. Ces décorations lumineuses, qui symbolisaient des feux d’artifice (parfait pour une tournée d’été !) avaient aussi des airs de grandes ombrelles, c’était vraiment joli.
Un autre beau moment du spectacle a été quand le groupe a interprété Masayume, qui fait également partie de mes titres préférés. Kemono Michi et 8823, deux titres qui ont bien la patate et qui font toujours leur effet en live ainsi que Yume oi mushi en rappel le soir du 31 complétaient la setlist.
Bien sûr, le groupe n’a pas manqué à plusieurs reprises lors des deux concerts de discuter un peu, faisant même remarquer le deuxième soir qu’ils n’étaient pas doués pour ça mais que c’était pour mettre en valeur les chansons. En évoquant la question de savoir ce qu’on ferait plus tard lorsqu’on était enfant, Kusano a confié qu’il s’était dit qu’il ne ferait pas de métier où il fallait parler devant les gens vu son caractère réservé. Raté, n’est-ce pas ? ^^. Les quatre musiciens ont bien sûr évoqué le fait qu’ils jouent pour la première fois au Budôkan, où ils avaient quand même eu l’occasion de venir, en tant que spectateurs de concert ou bien pour le batteur pour une compétition scolaire de kendo si je me souviens bien, où il était plus intéressé par le son des taiko !
Le deuxième soir, Kusano, évoquant la longue carrière de Spitz, en est venu au sujet des groupes qui ont splitté. Citant Judy and Mary et The Blue Hearts, il a entonné Sobakasu puis Linda Linda ! Lors de la présentation du groupe, Tamura a refait un peu son Caliméro en disant lorsque son tour est arrivé que c’était le moment d’aller faire la pause pipi :D.
J’étais persuadée que cette série de concerts au Budôkan ferait l’objet de la prochaine sortie DVD/BRD live de Spitz. C’est certain qu’il y avait des caméra, ne serait-ce que pour filmer les images apparaissant simultanément sur les écrans au-dessus de la scène. Mais en fait non, le live qui sortira en juillet est « juste » un concert de la tournée précédente, pour l’album Chiisana Ikimono. Peut-être une setlist comportant plus de nouveaux titres a été jugée plus intéressante commercialement. En même temps, les chansons les plus écoutées du groupe restent les plus anciennes on dirait !
Une bonne setlist, une prestation de qualité, l’ambiance d’une salle particulière, ces deux concerts de Spitz au Budôkan furent de grands moments dont je me souviendrai ! Mon prochain concert de Spitz, qui aura lieu le jour où je publie ces lignes, sera certainement tout aussi spécial vu qu’il s’agit d’un événement réservé aux membres du fanclub !
Setlist
夜を駆ける
海とピンク
けもの道
僕の天使マリ
不思議
恋する凡人
空も飛べるはず
プール
フェイクファー
夏の魔物
涙がキラリ☆
エスカルゴ
ヒバリのこころ
スワン
楓
愛のことば
正夢
ハニーハニー
エンドロールには早すぎる
8823
野生のポルカ
トンガリ’95
俺のすべて
9 juillet
青い車
晴れの日はプカプカプー
31 juillet
猫になりたい
夢追い虫
Reviews (en japonais)
Barks
Natalie
EMTG Music (site d’où provient la photo de Junji Naito que j’ai insérée dans mon billet)
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