Titre japonais : 輪舞曲
Nombre d’épisodes : 11
Diffusé en : Hiver 2006
Chaîne de diffusion : TBS
Fiche : DramaWiki
Ca faisait quelque temps que ce drama était sur ma liste (après avoir lu un article à son sujet sur le blog de Lynda comme très souvent ^^), et s’il ne faisait pas partie de mes priorités c’est parce que je ne connaissais pas les acteurs qui jouaient les premiers rôles. C’est parfois un tort, mais c’est normal de vouloir voir des séries où il y a des gens qu’on aime bien ^^. Mais voilà, j’ai fini par découvrir Takenouchi Yutaka dans Fumo chitai, et quand je me suis souvenu que c’était lui le héros de Rondo, j’ai été bien contente d’avoir mis le drama sur ma deuxième petite liste pour 2010 quelques semaines auparavant.
Rondo nous raconte l’histoire de Takumi, policier infiltré depuis plusieurs années dans l’organisation mafieuse Shinku sous le nom de Sho. On apprend vite qu’il doit sa vocation à un tragique événement de son enfance : son père qui était lui aussi flic a été assassiné par le chef de Shinku. C’est donc par vengeance que Takumi veut mettre la main sur lui. Le seul à connaître sa véritable identité est Isaki, ancien coéquipier de son père. Alors que Sho/Takumi s’était fait lentement sa place dans l’organisation en tant que chauffeur de la fille du boss, une succession d’événements va le mettre en péril. Parallèlement, il fait la rencontre de Yuna, jeune Coréenne venue s’installer au Japon avec sa petite soeur; à la recherche de leur père. On se doute que d’une façon ou d’une autre, Yuna va se trouver mêlée à l’histoire de Takumi, et inversement.
Des méchants yakuza, un flic infiltré qui veut venger la mort de son père, le drama nous propose dans le fond une trame assez classique. Mais on se prend au jeu dès le début, car la réalisation est vraiment remarquable. Effets de caméra, tons de couleurs, montage, bruitages, générique… C’est bien stylé, on sent qu’il y a du budget, on se croirait sans problème dans un film, et cette impression dure jusqu’à la fin. Et le scénario a beau contenir des éléments classiques dans le genre (il m’a fait pensé à Infernal Affairs, que j’ai revu dernièrement), il n’en est pas moins très bien ficelé et comporte un nombre certain de retournements qui relancent l’intrigue et le suspense, le plus important intervenant dans les épisodes 6 et 7. A ce niveau-là, c’est même plus du retournement, c’est du 30.000 degrés ! ^^
Evidemment, l’histoire ne serait pas si efficace si les personnages n’étaient pas à la hauteur. Je commence bien sûr par Takenouchi Yutaka, qui a franchement la grande classe. Bon, on peut dire que le bouc, les cheveux en arrière et le manteau en cuir, c’est un peu facile, mais franchement, il en jette trop. Son personnage on s’en doute n’est pas du genre très bavard, mais il est vraiment convaincant dans tous les aspects de l’histoire. Takumi n’a rien à voir avec Hyôdo de Fumo Chitai, et pourtant l’acteur s’en sort aussi bien. Ma première excellente impression est plus que confirmée et c’est sûr que vous entendrez de nouveau parler de lui ici bientôt ^^.
C’est la Coréenne Choi Ji Woo qui joue le rôle de Yuna, et même sans m’y connaître en K-drama, je pense qu’elle n’a pas été choisie au hasard : elle est en effet l’héroïne de Winter Sonata, drama coréen qui a eu un succès énorme au Japon il y a quelques années et qui a été récemment adapté en anime. L’actrice est vraiment belle, ça c’est clair, elle m’a fait pensé à Matsushima Nanako (la taille n’y est pas pour rien), et aussi un peu à Takeuchi Yûko avec son sourire. Impossible d’en dire beaucoup sur son personnage sans spoiler, mais j’ai été franchement convaincue, surtout que jouer dans deux langues différentes ne doit pas être évident.
En effet, qui dit présence de personnages coréens (et Yuna et sa soeur ne sont pas les seules, j’y reviendrai par la suite), dit dialogues en coréen, et tout ce que ça implique au niveau de la compréhension, ou de la nom-compréhension entre les Japonais qui ne parlent pas coréen et les Coréens qui ne parlent pas japonais. C’est un facteur très important dans la rencontre et la relation de Takumi et Yuna, et j’ai beaucoup aimé ce mélange de langues, comme à chaque fois que je le rencontre dans une série ou un film. Ca donne vraiment une dimension supplémentaire aux dialogues et aux situations. Au final, les deux personnages principaux étant réussis et attachants, le côté romance du drama en devient vraiment sympathique.
Autour du duo principal, on peut trouver un nombre de personnages assez conséquents que j’ai dans l’ensemble bien appréciés, ou même si ça n’a pas été forcément le cas à 100%, la plupart réservent des petites surprises à un moment ou un autre de l’histoire, et l’ensemble est donc au bout du compte très réussi.
Du côté de Shinku d’abord, on a évidemment le grand méchant boss, Kazama Ryûichirô (avec un nom comme ça ou se croirait dans Tekken ^^). Dur de dire quoi que ce soit sur son personnage, car je ne connaissais pas l’acteur qui l’incarne (Sugiura Naoki), et surtout ce n’est pas lui qu’on voit le plus au bout du compte. C’est son fils Ryûgo, interprété par Hayami Mokomichi qui est plus mis en avant. Il y a toujours quelque chose qui me fait tiquer chez cet acteur sans que j’arrive à dire exactement quoi. D’un côté il a toujours l’air un peu inexpressif, mais d’un autre côté là j’ai trouvé qu’il rendait vraiment bien le côté fils à papa pourri gâté un peu taré sur les bords.
Pour en terminer avec la famille Kazama, la petite soeur de Ryûgo, Kotomi, est jouée par Ichikawa Yui, que je n’ai vue qu’une fois mais que je n’aime pas du tout. Il faut dire que ni le drama (Kurosagi) ni le personnage (la fausse amie fourbasse trop tête à claques) ne jouaient en sa faveur. Là, sa tête m’a toujours un peu agacée mais je crois pas qu’on pouvait trouver mieux pour jouer une fille à papa. Mais ça va, le côté puant du personnage n’est pas surexploité, donc ça passe bien.
Du côté des méchants yakuza, on retrouve aussi Satô Ryûta et son inséparable touffe. J’ai réalisé dès sa première apparition que le personnage de Hide n’avait rien du tout de différent des autres personnages de l’acteur, et en particulier de son rôle que j’ai trouvé le moins bon, celui qu’il a dans Pride. Ca pleurniche ça parle fort, ça gaffe…. Pas bien méchant au bout du compte car on le voit peu, mais c’est quand même dommage qu’il se cantonne à ça. Mais bon avec des rôles comme Master ou Croissant, il garde quand même ma sympathie ^^.
L’organisation compte deux autres personnage clé sur lesquels il est impossible de dire quoi que ce soit sans spoiler : le premier est Song, qui est dans l’ombre du boss. C’est pour l’acteur Hashizume Isao (acteur japonais pour personnage coréen donc) un rôle beaucoup moins sympa que celui qu’il avait dans Fumo chitai mais il s’en sort vraiment bien. L’autre personnage est aussi coréen, il s’agit de Kim Young Jae. Au début j’avais un peu de mal, faut dire qu’il embête Yuna alors c’est pas un mec cool ^^. Mais après, que ce soit aussi bien à cause de l’évolution de l’histoire et du personnage que de la façon dont l’acteur rend cette évolution, j’ai trouvé qu’il assurait vraiment. Donc si je me mets un jour aux K-drama, les séries où Shin Hyun Joon a joué pourraient être un critère de sélection.
Pour en terminer, allons un peu voir du côté de la famille. Pour Yuna, il s’agit donc de sa soeur, Yuni. Le coup de la petite soeur malade du coeur, c’est un peu trop facile, mais le duo des deux soeurs reste très atendrissant, et Lee Jung Hyun s’en sort plutôt pas mal. Du côté de Takumi, on a l’occasion de voir sa mère, jouée par Fubuki Jun, parfaite pour ce genre de rôle. Et puis le flic Isaki (Ishibashi Ryô, aperçu dans Blackjack ni yoroshiku), joue presque le rôle d’un père pour Takumi. C’est lui qui essaie de le tempérer un peu, sachant que quand on a la vengeance comme motivation, les conséquences peuvent être désastreuses. Enfin, je citerai l’amie d’enfance de Takumi, Akira, qui est un peu sa petite soeur. Elle est jouée par Kimura Yoshino, que je n’avais jamais vue mais qui m’a fait plutôt bonne impression.
La bande sonore du drama est signée Kanno Yûgo, dont j’ai très récemment vanté les mérites pour la musique de Fumo chitai (oui, encore celui-là, si après tous ces liens vous n’avez pas lu mon article ! :p). On reconnaît bien le style sur les compos orchestrées, mais l’OST ne propose pas que ça car le compositeur a collaboré pour l’occasion avec Kreva. Je vais pas dire que je connais et que j’apprécie le bonhomme car il n’officie pas dans un genre que j’affectionne, mais je sais qui c’est car Kusano Masamune chante dans une de ses chansons (et donc le refrain de la chanson en question est très chouette évidemment ^^). Bref, la collaboaration avec un artiste rap/hip-hop donne un côté « urbain » à certains morceaux et l’ambiance est vraiment réussie.
Du côté des chansons, je dois dire que j’ai beaucoup aimé celle du générique de début chantée par Ayaka (j’avais bien aimé aussi celle utilisée pour Zettai Kareshi). C’est une belle chanson qui met vraiment dans l’ambiance de la série. La chanson qu’on entend à la fin, d’un certain Rui, je l’ai un peu moins aimée : je ne la mettrais pas dans ma playlist, mais elle avait bien sa place dans la série.
Le drama est loin d’être une comédie étant donnés les thèmes abordés, mais ça ne l’empêche pas d’avoir ses moments légers, ce qui fait que l’ambiance n’est pas trop pesante tout le long. C’est vrai que ces moments sont plutôt concentrés dans la première série, et un personnage que je n’ai pas mentionné plus haut y tient une place importante : il s’agit de Justice, le chien de Takumi, un petit bouledogue (un Raymond quoi !) qui rivalise en cutitude avec le Ken-chan de Kekkon dekinai otoko.
Rondo est donc une série franchement prenante, qui à défaut d’avoir un scénario aux ingrédients totalement inédits, utilise ces ingrédients avec habileté, le tout dans un emballage parfait. Au-delà de l’action et du suspense, j’ai bien aimé que l’histoire et les personnages conduisent à réfléchir sur la question de l’identité par rapport à la nationalité, à la langue qu’on parle, avec la présence de personnages coréens et de certains passages de l’histoire qui se déroulent en Corée. Je conseille cette série à tous les amateurs de drama, et encore plus à ceux qui ne sont pas amateurs de drama : Rondo est pour moi l’exemple parfait qui montre que les séries asiatiques n’ont rien à envier aux séries occidentales : elle est très accessible par ses thèmes et on se laisse rapidement séduire par son esthétique et son ambiance.
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
J’ai oublié de revenir commenter « Rondo », gomen nasai. Mes souvenirs de ce drama remontent à loin alors je prends bien soin de relire méticuleusement ton article. Je me souviens avoir énormément apprécié l’ambiance, assez différente des productions habituelles, comme tu le souligne bien à la fin, c’est une histoire qu’on peut suivre sans pour autant être accro aux dramas.
C’est avec Rondo que j’ai découvert Takenouchi Yutaka (c’est cool s’il joue dans « Fumo Chitai », décidément tout est réuni pour que je regarde ce drama, finalement je connais l’ensemble du casting ^^). Malgré son look mousquetaire, j’ai beaucoup apprécié ce personnage (tu me fais aussi penser que j’ai toujours pas regarder « Infernal Affairs », la honte). Je ne te jetterai pas la pierre quand tu dis que tu ne sais pas trop quoi penser de la prestation d’Hayami, moi j’aurais bien aimé plus de scènes avec lui mais bon ^^.
Concernant les deux coréens, ce sont des acteurs que j’apprécie bien. Choi Ji Woo a pour une fois montré qu’elle pouvait jouer autre chose que du mélo bien guimauve, quand à Shin Yoon Joon, il sait être intense dans n’importe quel rôle (Et dieu sait qu’il a pas souvent le beau rôle), sans doute à cause de sa gueule assez atypique.
Écrit par : Lynda | 25.06.2010
Ah justement je me demandais si tu avais eu l’occasion de lire mon article, ça me fait plaisir que tu laisses un commentaire ^^.
Je suis vraiment super fan de Takenouchi Yutaka, du coup je suis en train de revoir mes priorités de visionnage ^^. Par exemple je vais essayer de voir bientôt BOSS, où il partage l’affiche avec Amami Yuki.
Heureusement que tu étais là cette fois encore pour me faire découvrir ce drama, car malgré toutes ces qualités on n’en parle pas tant que ça. Les taux d’audience étaient plutôt bon, on dirait. Faut dire que c’est quand même chouette une collaboration du Japon et de la Corée, si les deux pays peuvent s’entendre au niveau culture et divertissement, c’est toujours ça de pris ^^.
Écrit par : Katzina | 26.06.2010
Je viens (enfin) de voir ce drama en entier, je commençais à le croire maudit lol. Je te rejoins sur de nombreux points, ce drama est prenant et de qualité, les dramas ne sont pas que des « guimauves » ou productions bas de gamme, loin de là!
Acteurs principaux (quel plaisir de revoir l’Oppa malheureux de Stairway To Heaven, malheureusement j’aurais préféré qu’il ne joue pas encore une fois « le sacrifié » xD), réalisation, OST et écriture des personnages, j’ai quasiment tout aimé; excepté le fait que les retournements de situation se font un peu trop répétitifs à certains moments à mon goût. Disons qu’ils laissent le téléspectateur un peu paumé, ce qui est sans doute le but, mais ça en devient déroutant et un peu invraisemblable… ^^
Dans le dernier épisode, tous les personnages qui surgissent, les coups de fil miracles et le « suspens des survivants » m’a achevée! Un peu trop pour un « court » drama de 11 épisodes peut-être…
Mais il n’y a pas à dire, c’est un bon drama policier qui utilise de manière intelligente les ficelles habituelles et sait les agencer pour rivaliser avec les productions occidentales. Cela semble parfois trop évident, ostentatoire. Mais qu’importe: c’est un drama à conseiller, assurément!
Écrit par : Maryelen | 29.04.2011
Tu te rends compte que tu as le grand privilège d’avoir posté le 1500ème commentaire sur ce blog ? ^^
Sérieusement, merci d’être allée chercher un « vieil » article drama pour le commenter ^^.
C’est vrai qu’il y a parfois un peu trop de retournements dans Rondo, mais je n’irais pas jusqu’à les qualifier d’invraissemblances, mais c’est sûrement car j’ai été aveuglée par le bel emballage de la réalisation, qui a tendance à occulter les défauts que peut avoir l’histoire ^^.
Je ne regarde toujours pas de drama coréens donc je n’ai pas pu voir Shin Ryun Joon dans une série, par contre je l’ai vu dans un film très sympa, Kiss me kill me, et il était encore une fois très convaincant !
Écrit par : Katzina | 01.05.2011