Avec les scones et les french toasts, il y a un autre mets que je cuisinais souvent en France et que j’ai eu envie d’essayer de faire au Japon lors du premier hiver que j’y ai passé : la tarte salée, dans l’esprit de la quiche mais avec d’autres ingrédients que la lorraine ou ses cousines.
Pour moi qui ai toujours utilisé des pâtes feuilletées ou brisées toutes prêtes, ça n’était pas gagné car je savais bien qu’il n’était pas question d’en trouver au supermarché du coin. Ailleurs dans la ville, dans des endroits précis, sûrement, car on peu dire qu’on peut tout trouver ou presque à Tokyo, à condition d’y mettre le prix (comment ça, 1500 yen le bout de fromage ? :p). Mais bon, il s’agit quand même d’un truc qu’on peut faire soi-même, alors je me suis dit que c’était l’occasion d’essayer et qu’il n’y avait pas une prise de risque énorme pour la pâte brisée (la feuilletée étant quand même un bon cran au-dessus !).
Le premier essai n’a pas été concluant car j’ai voulu tenter une version à l’huile, douteuse à l’avance de la qualité du beurre que je pourrais trouver (désolée les vaches de Hokkaïdô :p). Au découpage, la pâte partait en morceaux comme du sable (et ce n’était même pas une pâte sablée ! ^^). Le goût était pas si mal, mais bon niveau présentation, zéro.
J’ai donc acheté du beurre, et j’ai suivi la recette donnée par d’autres pauvres Français expatriés dans des contrées hostiles à la pâte à tarte, à la crème fraîche et aux lardons (mais eux, au moins, ils ont plein de fruits et légumes bon marché…) et cette fois j’ai réussi à faire quelque chose de convenable. 140g de farine, 70g de beurre et 35ml d’eau, si je me souviens bien. En gros, on divise le chiffre par 2 pour chaque ingrédient. Reste à se rappeler de l’ordre et à connaître ses conversions ^^. Il m’est arrivé quand même une fois de me retrouver avec une pâte super cassante et je n’ai pas compris pourquoi car les ingrédients étaient les mêmes, peut-être une question de température.
Un deuxième obstacle est apparu lors de mon premier essai au moment de la cuisson : notre seul four est un micro-ondes avec un mode four/grill qui ne cuit en fait que par le dessus. Je me suis donc retrouvée avec des petites tartes très cuites sur le dessus mais une pâte encore molle au fond. J’aime pourtant la pâte pas trop cuite, mais là c’était un peu too much. Les fois suivantes, j’ai donc fait une précuisson de la pâte avant de la garnir et d’enfourner le tout.
Qu’est-ce qu’on met quoi dedans ? Avec l’oeuf battu, je me contente du lait, car vu le taux de matière grasse et la consistance de ce qui est appelé couramment crème fraîche ici, ça ne fait pas vraiment de différence. Après, c’est variation autour de tomates, jambon ou saucisse, oignons, fromage (type toastinette, je vais pas non plus en sacrifier du vrai si j’en ai ! :p).
L’homme ayant jugé que mes petits plats en céramique du magasin à 100 yen étaient un peu petits, j’ai acheté un moule métallique de taille moyenne (18 cm, au Monop de Rouen, si !). C’est largement suffisant pour 2 et ça rentre pile dans le four.
J’ai réalisé en concoctant ce petit billet que ça fait des mois que je n’ai pas fait de tartes. L’hiver qui vient de se terminer était pourtant la saison idéale ! Ca prend quand même plus de temps quand il faut faire la pâte soi-même, et puis il y a d’autres choses à manger, tout simplement. Mais Il faudrait quand même que je tente les recettes aux légumes que je faisais en France. Courgette et carotte, pas de problème, par contre va falloir oublier le céleri rave ! Daikon ? :p
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