Un week-end à Dijon, neuf ans après

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J’ai découvert la ville de Dijon fin 2002, et après y avoir passé plusieurs weekends, j’y ai emménagé pour poursuivre mes études pendant l’été 2003. Je n’ai réellement vécu qu’un peu plus d’un an et demi dans la ville, et je l’ai quittée un peu précipitamment et plus tôt que prévu pour rester travailler au Québec, où je venais de faire un stage, plutôt que de faire un master 2.

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J’aimais beaucoup la ville, et même si c’était par choix j’ai regretté de partir si tôt. Une fois revenue en France, alors que ma curiosité pour les vieilles pierres est devenue plus vive, je me suis dit pas mal de fois que j’aimerais y retourner en tant que touriste pour visiter tout ce que je n’avais pas pris le temps de visiter en tant que résidente. Mais cette occasion ne s’est pas présentée pendant plusieurs années.

Depuis que je vis au Japon, la France et l’Europe sont bien loin, mais j’ai décidé qu’à chaque fois que je pourrais y retourner, même si ce n’est que tous les 1 an et demi ou 2 ans, j’essaierai d’aller découvrir ou redécouvrir un petit coin autre que ma Normandie natale. Pendant l’été 2013, j’ai laissé tombé l’idée d’aller à Bruges car j’étais trop occupée à déménager pour de bon de Rouen. Pour notre séjour à la fin de l’année 2014, même si la saison n’était pas vraiment propice au tourisme à moins d’aller dans le sud, je me suis dit qu’il ne fallait pas louper une nouvelle fois l’occasion. Et plutôt que d’hésiter entre les trop nombreux endroits que je ne connais pas encore, j’ai décidé de retourner voir Dijon et de la faire découvrir à mon mari.dijon

Partis de Rouen de très bon matin, nous avons pris le train pour Paris si cher à mon coeur. j’ai pu me rappeler qu’il y a plus de douze ans, la ligne 14 n’était pas encore disponible pour rejoindre la gare Saint-Lazare et la gare de Lyon ! Cela faisait des années que je n’avais pas pris le TGV. Comme il avait neigé pendant la nuit dans l’Est, nous avons craint un retard (oh ! tout de suite hein ! :p), mais non, la ponctualité était de mise cette fois ^^. Alors que nous approchions de notre destination, à la sortie d’un tunnel, la campagne alentours est tout d’un coup devenue beaucoup plus blanche. Vu ma grande culture en littérature japonaise (et ma grande culture tout court bien sûr :p), je n’ai pas manqué de penser au Pays de neige de Kawabata.

Nous sommes arrivés sur place vers 10h30, et en sortant de la gare j’ai tout de suite remarqué quelque chose qui n’existait pas encore quand j’habitais à Dijon : le tramway ! Faut dire qu’on le voit de loin. Lie-de-vin la couleur, c’est ça ? Mais oui, nous sommes en Bourgogne ! ^^ Comme nous sommes restés dans le centre pendant nos deux journées dans la ville, nous n’avons pas eu l’occasion de le prendre. J’ai immédiatement retrouvé mes repères dans l’hyper-centre et nous avons pu rejoindre notre logement (je reviendrai dessus en détails plus bas !) pour y déposer nos bagages. Après ça,  nous avons pu commencer à flâner tranquillement dans les vieilles rues de la cité des ducs de Bourgogne.dijon

Quelle étrange impression de retrouver ces lieux après tant d’années ! Bien sûr, un certain nombre de magasins ont changé, mais à part ça la vieille pierre est toujours la même ! En presque une décennie, un quartier d’une ville comme Tokyo changerait dix fois plus. Je sais bien, on ne peut pas comparer, et c’est justement pour ça que c’est intéressant ! J’ai pu retrouver la rue Musette, une de mes rues préférées, qui mène au pied de l’église Notre-Dame. Et aussi la rue du Bourg, pour aller du côté du petit centre commercial Dauphine qui fait encore plus vieillot . Et puis la rue Berbisey avec tous ses restaurants. Celui de cuisine brésilienne a disparu depuis pas mal de temps déjà sûrement !dijon boeuf bourgignon

L’heure du déjeuner est vite arrivée. Nous sommes passés devant un bistrot (Le Rabelais) qui servait du boeuf bourgignon, pas besoin d’aller chercher plus loin ! Avec un petit verre de pinot noir, ça réchauffe ! Parce qu’on se les caillait bien quand même (ça parait tellement irréel alors que j’écris ça en plein mois de juillet, que le mercure est monté jusqu’à 38°C à Tokyo aujourd’hui et qu’il faisait aussi très chaud en France il y a quelques semaines !).dijon chouette

Pour l’après-midi, nous avons décidé de suivre le parcours de la Chouette, qui permet de découvrir les principaux monuments du centre de Dijon. Et bien sûr, nous n’avons pas manqué de passer devant la statue d’animal qui donne son nom à la promenade et qui se situe sur le côté de l’église Notre-Dame. Je n’ai pas manqué de faire un vœu ! ^^ Nos pas nous ont ensuite menés au-delà du palais des Ducs et de la place en demi-cercle pour aller vers la cathédrale Sainte-Bénigne, dans laquelle je n’étais jamais entrée non plus.dijon sainte bénigne

Retour vers la rue de la Liberté en passant du côté de la place Darcy avec son arc de triomphe. En cette courte journée d’hiver, le jour baissait déjà et les décorations de Noël étaient allumées lorsque nous sommes retournés du côté de la place François Rude (photo en tête d’article). Les bâtiments à côté des halles du marché aussi avaient leurs décorations. dijon halles

Petit retour ensuite à notre chambre d’hôtes pour une pause goûter un peu tardive après être passés dans une boulangerie de la rue Verrerie. Honneur aux spécialités locales ! Nous avons pris une tarte au cassis et une figue. Bon, alors les figues je ne pense pas que ça soit typiquement bourguignon, mais je ne connaissais pas du tout avant d’arriver à Dijon, je n’en ai jamais vu à Rouen. Avec un bon petit thé chaud, miam !

Nous sommes ressortis uniquement pour aller jusqu’à Monoprix de quoi nous préparer un petit dîner. Des trucs vraiment tout bêtes mais rudement bons qu’on n’aurait pas l’occasion de manger facilement au Japon : salade de betteraves rouges, soupe, jambon persillé de Bourgogne et cancoillotte avec du bon pain frais ! Ah, c’est cruel de repenser à la cancoillotte ! C’est aussi à Dijon que je l’avais découverte car la Normandie est trop à l’ouest pour qu’on en trouve dans tous les supermarchés (mais ça a peut-être changé ?). Nous avons profité de notre soirée bien au chaud, car c’est aussi ça les vacances d’hiver !

Quelques mots sur notre logement : je m’étais dit qu’une chambre d’hôtes serait mieux qu’un hôtel et quand j’ai vu qu’une des seules maisons d’hôtes de l’hyper-centre était tenue par un couple franco-japonais je me suis dit que c’était un signe ! J’ai donc réservé deux nuits au Petit Tertre. Notre chambre était très grande, c’était un vrai petit studio vu qu’il y avait un coin pour manger avec table, frigo, évier, micro-ondes et bouilloire. Elle était décorée de meubles anciens, le lit était confortable, la salle de bains très moderne bien appréciable pour une bonne douche chaude. Le petit déjeuner était bon et copieux, avec de petites variations les deux matins, et notre hôtesse très sympathique !dijon musée

Nous avons consacré la matinée de notre deuxième journée à la visite (gratuite !) du musée des beaux-arts de la ville, installé dans une partie du palais des ducs. Ca non plus, je n’avais jamais fait !  De l’Antiquité à l’art contemporain, il y a vraiment plein de choses différentes dans les collections et les lieux eux-mêmes sont intéressants. Sans surprise, petits coups de coeur du côté de la salle des impressionnistes : un paysage d’Etretat de Monet et un Pissarro que j’aurais bien mis dans mon salon ! ^^

Nous avons cette fois pris notre déjeuner à la Maison Millière, restaurant repéré lors de notre visite du magasin de moutarde Edmond Fallot juste à côté. Comme je n’ai pas pris de photo et que mes neurones vieillissants de m’aident pas, je ne me souviens plus exactement de ce que j’ai mangé en entrée. C’était un potage, c’est certain (l’homme lui s’est laissé tenté par les escargots !). Mon plat était du poisson avec des légumes, simple mais bien préparé. Avec un petit verre d’aligoté ! ^^ Pas de dessert car nous avions déjà prévu de refaire une petite visite à la boulangerie. Cette fois, c’était éclair à la vanille (pas courant non plus dans les boulangeries normandes) et tarte aux fruits secs ! dijon patisseries

Mais avant ça, il y a eu notre visite de l’après-midi ! Direction de nouveau le palais des ducs, mais cette fois pour une visite guidée de la tour Philippe le Bon (réservée à l’office du tourisme juste avant). Les explications étaient très instructives, et la vue sur la ville du sommet de la tour superbe malgré le temps gris et surtout le vent glacial ! dijon

Pour terminer notre journée, nous sommes allés jusqu’à la place de la République ornée d’une grande roue pour profiter un peu du marché de Noël. Un petit verre de vin chaud, rien que pour se réchauffer bien sûr ^^.dijon marché de noel

Les restes de la veille nous attendaient dans le frigo pour notre deuxième dîner ! Le lendemain à 8h et quelque (enfin un peu plus tard car cette fois retard d’une bonne demi-heure !), le TGV nous ramenait vers Paris où nous avons passé la journée. J’ai trouvé le moyen d’oublier mon lecteur MP3 à la chambre d’hôtes, il m’a été renvoyé chez mes parents quelques jours après ! (service à la japonaise ^^).

Ces deux journées à Dijon sont passées bien trop vite ! Oui dans l’absolu on aurait pu rester une journée de plus pour profiter de la ville et aller au-delà de l’hyper-centre (je serais bien retournée du côté de l’université vu que c’est par là que j’habitais), mais notre temps en France était quand même limité et conditionné par les fêtes de Noël et du nouvel an. Les journées ont été d’autant plus courtes avec la saison et le froid, mais comme on avait un bon logement c’était agréable aussi de glandouiller au chaud le soir.

Je suis vraiment contente d’avoir revu Dijon, et quand j’ai quitté la ville en septembre 2005 je n’aurais jamais pu imaginer quand et dans quelles conditions j’y reviendrai ! En vivant à 10000 kilomètres de là avec mon petit mari après que tant de choses se soient passés. En plus de 9 ans, c’est normal, c’est presque un tiers de ma vie. Mais quand même ! La ville a peu changé, mais moi si, A 20 ans, c’est sûr que je n’aurais jamais pensé avoir une discussion existentielle dans le calme de la cathédrale Sainte-Bénigne et de prendre la décision d’avoir un enfant !

2 Comments

  1. Aaaaah ça me donne envie de refaire un tour à Dijon tout ça !! (Certes j’y suis retournée il n’y a pas longtemps, mais c’était juste pour aller chercher une commande à la fnac – bref)
    Et je plussoie, les figues pour moi ça me rappelle tout de suite l’époque où j’habitais Dijon… je crois qu’on en trouve aussi dans le Jura, mais c’est juste à côté donc c’est pas un critère. Je n’en ai jamais vu ailleurs par contre, donc il doit bien y avoir une raison géographique là-dedans !

    • Donc c’est bien un truc de l’est aussi même si ni les figues fruits ni les choux à la crème ne sont des spécialités du coin ! ^^ Ah, ça y’est, ça me donne faim ! Je sais faire les choux à la crème, je sais faire la pâte d’amande, va falloir que je tente ça un de ces quatre XD

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