Titre japonais : 天元突破グレンラガン
Nombre d’épisodes : 27
Année de production : 2007
Licence en France : Beez
Fiche : Animeka ; ANN
J’ai acheté les DVD de Gurren Lagann en même temps que ceux d’Eureka Seven, alors que les prix des séries Beez ont commencé à être bradés après l’annonce de la fin de l’éditeur. Bien qu’elles n’aient aucun rapport, j’associais ces séries car j’en entendais dire beaucoup de bien depuis longtemps et elles faisaient en quelque sorte partie des classiques que je me devais de voir un jour ou l’autre. Même si je ne suis pas assez pointilleuse pour choisir mes séries en fonction du studio d’animation, j’avais bien évidemment en tête le nom de Gainax, avec pour principales références Neon Genesis Evangelion (évidemment) et Oruchuban Ebichu, qui me prouvait que le studio officiait dans des styles bien différents.
Mon côté maniaque veut que j’écrive un billet sur chaque série que je vois, qu’il s’agisse d’un anime ou d’un drama. Mais là je dois dire qu’aussi développé que soit ce côté maniaque, j’ai bien failli laisser tomber complètement l’idée d’écrire quoi que ce soit sur Gurren Lagann, et que si ce billet vient tant de semaines après que j’ai terminé le visionnage de l’anime, ce n’est pas uniquement par manque de temps. En gros, mon degré de frustration a été encore pire que pour Eureka Seven. Je m’attendais à un truc beau, drôle, spectaculaire. Mais je n’ai pas du tout aimé l’anime, j’ai peiné à aller jusqu’au bout, et je n’arrive toujours pas à comprendre ce qui lui vaut cette réputation. Bon, je crois que j’ai un peu commencé par la conclusion, là ^^. Essayons de reprendre un peu dans l’ordre !
Gurren Lagann se déroule dans un monde hostile où les humains ont dû se réfugier sous terre pour échapper aux hommes-bêtes qui règnent à la surface. Les ressources étant très limitées, leur survie est parfois difficile et ils sont en nombre assez limité. Après la découverte d’un étrange robot humanoïde en creusant avec sa fidèle vrille, le jeune Simon, qui vit dans un des villages souterrains où se regroupent les humains, va un beau jour s’aventurer à la surface avec le fougueux Kamina, qu’il considère comme un modèle de courage. Ils vont bientôt rencontrer la pulpeuse Yôko et bien d’autres personnages, avec qui ils vont aller combattre les hommes-bêtes pour tenter de regagner leur liberté.
Je n’ai pas adhéré à l’esthétique de l’anime, aux tons de couleurs utilisés, à l’aspect des mécha, à l’univers qui est dans l’ensemble bien trop vide. L’effet voulu était peut-être old school, mais c’est juste moche. Si le héros a une bonne tête, et si je comprends qu’on puisse trouver Yôko mignonne, pour peut qu’on arrive à regarder autre chose que ses nibards vu qu’on ne voit que ça, le design des personnages m’a laissé dans l’ensemble assez indifférente. Les protagonistes sont nombreux, et tous ceux qui ont un rôle secondaire sont insipides. C’est également vrai du point de vue de la personnalité, ce qui est bien plus gênant.
Je pense que j’aime généralement les trucs assez débiles. J’aime bien quand une histoire n’est pas 100% sérieuse, que l’on parodie plus ou moins tel ou tel genre. Mais là, on est juste dans la surenchère, que ça soit pour les mécha toujours plus forts et les combats qui prennent des dimensions astronomiques ou le fan service. C’est juste n’importe quoi. L’idée de base est bonne, mais comme tout est trop exagéré, au final on se retrouve juste avec des mécha moches, des personnages dont la trop grande majorité n’est pas développée, des clichés scénaristiques, des nibards qui font boing, le tout dans un beau bordel qui dure bien trop longtemps et qui est tout bonnement indigeste. Dans ce contexte, pas étonnant que ni la musique, ni les génériques ne m’aient marquée.
A deux reprises, il y a une grand rupture dans l’histoire, et je peux dire honnêtement que j’ai été agréablement surprise, et que j’ai espéré que ça décolle pour de bon. Mais à chaque fois, le scénario repart en couille et les bonnes idées sont bien vite oubliées. Peut-être qu’on est supposé se dire : ah, c’est n’importe quoi, où est-ce qu’ils sont allés chercher ça, ça n’a ni queue ni tête, ils ne s’arrêtent jamais, j’adore. Mais non, ça marche pas à tous les coups. Je n’ai pas ri. A part juste peut-être avec la taupe, qui est sûrement le meilleur personnage. Je n’ai pas eu envie de voir la suite du tout à la fin d’un épisode. Je n’ai pas du tout été émue dans les quelques moments qui se voulaient sérieux. J’ai été affligée par la niaiserie du personnage de Nia, et hyper agacée par sa voix. Bref, tout un tas de petits trucs se sont accumulés car la sauce n’a pas du tout pris au départ.
Je vais m’arrêter là parce que sinon je vais finir par avoir l’impression troller. J’aimerais vraiment être capable d’exprimer des arguments clairement, et je suis bien désolée de me retrouver avec un billet si peu constructif. Cette série n’aura été frustration jusqu’au bout. La plupart du temps, quand une série ne me plait pas et qu’elle plaît à d’autres, j’arrive à comprendre pourquoi. Mais là non, je ne comprends pas du tout quelles qualités on peut trouver à Guren Lagann, alors que plusieurs personnes avec qui j’ai des goûts communs l’ont appréciée. C’est très déstabilisant.
Je sais que l’humour c’est super subjectif, je sais que les mécha et l’action ne sont pas mon genre de prédilection. Mais je ne pensais pas me retrouver devant une telle déception. Si ç’avait été un anime d’un studio inconnu et dont je n’avais entendu ni bien ni mal, il m’aurait laissé indifférente. Là, mon degré de frustration me donne envie de le détester, tout simplement. Ca ne m’arrive pas souvent. Au final, l’anime se démarque, même si ce n’est pas de la façon que j’aurait espérée. C’est peut-être ça, sa qualité ^^.
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
Mmmhhh… TTGL comme d’autres réalisations de Gainax, ça reste un bon gros trip des familles quelque part. Donc si on ne rentre pas dans le trip, ça ne m’étonne qu’à moitié qu’on ne puisse apprécier la chose.
Écrit par : Corti | 01.04.2013
Je crois que c’est bien là le coeur du problème ! On a l’impression que l’anime est super abordable mais en fait pas du tout, et quand on s’en rend compte c’est déjà fichu. Vraiment déconcertant quand on a apprécié la débilité extrême d’Oruchuban Ebichu et d’une autre série du studio dont je parlerai sûrement bientôt ^^
Écrit par : Katzina | 03.04.2013
Je n’ai jamais vu Gurren Lagann, et je comptais bien le voir un jour… Mais récemment, une production des mêmes studios est sortie : Kill la Kill. Et je n’adhère absolument pas. Cette anime regroupe exactement les défauts que tu as cité dans ton article, du coup, je pense que GL va passer à la trape…
Écrit par : Hana | 17.12.2013
C’est donc parce que c’est de Gainax qu’on entend autant parler de Kill la Kill !
La Gainax fait des trucs tellement différrents que je pense que c’est dommage de tout jeter à la trappe juste pour une déception. Malgré Gurren Lagann, je ne peux pas leur enlever le fait qu’ils ont fait Evangelion, Ebichu et Abenobashi ! Après, je connais pas le détail des équipes, mais c’est clairement la marque du studio qui s’impose. J’avais dit que je me referai FLCL, tiens ^^
Écrit par : Katzina | 21.01.2014
Oui Kill la Kill fait beaucoup parler d’elle effectivement =) Je poursuis mon visionnage, on ne sait jamais, et peut-être me laisserais-je tenter par GL aussi dans ce cas !
Écrit par : Hana | 21.01.2014