Ayant loupé le concert qui a eu lieu deux jours après que j’ai découvert sa musique en avril 2018, j’avais hâte que Yuga annonce une nouvelle date car j’étais déjà certaine que ça devait super bien donner en live. Je guettais son site et je me suis aussi abonnée à sa page Facebook pour être sûre de ne pas louper d’info. Après plusieurs dates dans d’autres villes japonaises et quelques live en compagnie d’autres musiciens, l’artiste a enfin annoncé à l’automne un concert à Tokyo pour le début du mois de décembre. Ca a été mon avant-dernier concert de 2018, une excellente année musicale.
La cerise sur le gâteau : le concert était un samedi, et à Kichijoji. Donc dans un quartier que je connais bien et qui est pas loin du tout de chez moi. Pour cette fois, pas besoin de passer par les classiques sites de réservation car il s’agissait d’une minuscule salle qui prenait les réservations par email ou bien directement sur place. Comme j’ai eu l’occasion de passer à Kichijoji en famille quelques semaines avant, j’ai choisi cette deuxième solution, comme ça ma place était payée d’avance, j’avais un numéro pour entrer en priorité et du coup j’avais déjà repéré l’endroit pour le jour J :).
Le Kichimu est situé au sous-sol d’un bâtiment d’une petite rue au nord-ouest de la gare de Kichijoji. En journée c’est un café, et il accueille donc régulièrement des événements musicaux en soirée. Si je me souviens bien, j’avais le 3 comme numéro d’entrée, je rêve que cela m’arrive un jour d’avoir ça dans une grande salle, ou au moins un numéro à 2 chiffres ! J’aurais dû prendre le mignon ticket écrit à la main en photo car on devait le laisser en entrant. A mon arrivée dans la salle, j’ai pu constater que la scène était installée d’une manière moins conventionnelle : au milieu de la pièce, avec des sièges de quatre côtés. J’ai pas mal hésité pour choisir ma place, j’ai fini par me mettre du côté de la batterie là où je pourrais voir aussi la chanteuse à peu près de face et c’était le meilleur choix. Je suis allée chercher ma boisson (comprise dans le prix du ticket) et aussi quelque chose que j’espérais bien trouver au mini-stand de goodies : le deuxième mini-album, Machiakari no yume, introuvable neuf sur le net. Et du coup j’ai pu vérifier que le tout premier mini-album auto-produit était bel et bien épuisé, j’espère qu’il sera de nouveau disponible un jour !
Pendant ce temps, la salle s’est remplie petit à petit. Ceux qui sont arrivés en dernier n’ont pas eu de sièges ! Combien on était en tout ? Une cinquantaine ? Je suis toujours très nulle pour estimer un nombre de personnes, même si comme dans ce cas il est très restreint. En tout cas, pour moi qui venait de voir Shiina Ringo à la Saitama Super Arena 10 jours avant, c’était un sacré contraste question ambiance !
Yuga était accompagnée des quatre musiciens avec lesquels elle a enregistré son deuxième album, Mahou, sorti donc au printemps 2018 : un bassiste/contrebassiste, un guitariste, un claviériste et un batteur. Logiquement, la majorité des titres qui ont été joués provenaient de ce disque pour lequel j’ai eu un énorme coup de coeur dès la première écoute. La première chanson de la setlist, Tegami, contient uniquement de la guitare acoustique dans sa version album mais elle a été jouée cette fois avec un arrangement pour tous les instruments présents sur scène. La quasi totalité des autres chansons ont eu un arrangement similaire à la version album, mais je ne vais pas m’en plaindre vu que c’était une première ^^. Dès le deuxième titre, j’ai eu les larmes aux yeux : Sazanami yo est la toute première chanson de Mahou, et donc la toute première chanson de Yuga que j’ai écoutée. Ce n’était pas une surprise de l’entendre, mais je n’en étais pas moins heureuse vu qu’elle reste une de mes préférées.
La troisième chanson n’était pas officiellement une chanson de Yuga : c’était Tooi machikado, une chanson d’Okada Takuro pour laquelle elle a prêté sa voix. Je l’avais justement écoutée sur Youtube et j’étais bien contente qu’elle soit jouée car elle était très chouette. Mais pour quelle raison a-t-elle été jouée en fait ? Comme je l’ai dit quand j’ai partagé la chanson, Okada est en fait le guitariste qui accompagnait Yuga sur scène. On a eu le droit ensuite à Sayonara no koe, particulièrement géniale aussi. Le passage aux alentours de 2:26 min où tous les instruments se lâchent quelques secondes donne particulièrement bien en live.
Les musiciens ont enchaîné avec Kusôyaka, certainement mon deuxième titre préféré de Mahou (mais c’est tellement dur de choisir !). Pour moi qui n’ai jamais été capable la plupart du temps de jouer de la guitare en chantant pour le peu que j’ai essayé, j’ai été impressionnée de voir Yuga jouer les arpèges très rapides du couplet tout en chantant. Parce que dans ce morceau en particulier, Okada est occupé à sortir avec sa guitare électrique des sons très atmosphériques assez géniaux. C’est aussi un des morceaux où la batterie se fait particulièrement remarquer. J’étais donc aux premières loges pour voir le batteur Kamiya Junpei à l’oeuvre. Il avait plusieurs types de baguettes et en changeait parfois au cours d’une chanson. Il y avait un tissu posé sur un de ses toms, je me demande si ce n’était pas pour étouffer le son vu que la taille de la salle était réduite. J’avais l’impression d’avoir déjà vu ce musicien quelque part, et comme je vous raconterai ce n’est qu’il y a quelques semaines que je me suis souvenu où ^^.
La chanson suivante, Takaramono, était la seule issue du premier album, Tabiji. Son atmosphère mystérieuse et exotique si on peut dire rendait à merveille sur scène. Yuga et ses musiciens ont ensuite interprété une toute nouvelle chanson, Utsutsu. J’ai tout de suite été sous le charme du rythme et des notes de piano de Taniguchi Yu répétées comme un sample. La chanson figure sur le mini-album Meguru, sorti fin mai 2019. C’est Ai wo qui lui a succédé. Elle figure sur le deuxième album, mais apparemment c’est une des chansons les plus anciennes de Yuga, qui l’a interprétée ce soir-là en duo avec le bassiste Chiba Hiroki. Enfin, contrebassiste du coup, et il a joué certaines parties avec un archet si je me souviens bien.
C’était ensuite le tour de Yoru ni naru, avec ses petites notes de guitares qui donnent un rythme si prenant. Yuga a expliqué que la chanson était beaucoup plus écoutée que les autres sur Spotify et qu’en fait elle ne savait pas du tout pourquoi ! Moi, je me demande comment on peut entendre une chanson si chouette et ne pas avoir la curiosité d’écouter d’autres titres de son interprète :). Après Kishibe nite, c’est la chanson qui donne si bien son titre au deuxième disque de Yuga, Mahou, qui a clôt le concert. J’ai trouvé une vidéo live de cette chanson donc je vous la mets, même si le lieu est très différent, les musiciens sont les mêmes donc ça donne une bonne idée :).
Bien sûr, il y a eu un rappel ! D’abord, la superbe Mashiro no camelia, que je ne connaissais encore à ce moment-là que dans la version live que j’avais partagée. Et en tout dernier, une reprise qui n’était pas une surprise pour ceux qui connaissaient la chanteuse depuis plus longtemps que moi : une superbe version de The water is wide. Le lendemain, en écoutant Machiakari no yume, j’ai pu me rendre compte que les deux titres du rappel figuraient dessus :).
Ce premier concert de Yuga était un moment magique et j’espère qu’il est pour moi le début d’une longue série. Même si je ne souhaite pas qu’elle devienne hyper connue, cette jeune femme a tellement de talent aussi bien pour le chant que pour la composition que j’espère vraiment la voir recevoir un bout de toute l’attention qu’elle mérite. En attendant, je crois que je vais découvrir grâce à elle pas mal de toutes petites salles de concert à Tokyo :).
Setlist
手紙
さざ波よ
遠い街角
さよならの声
空想夜歌
たからもの
うつつ
愛を
夜になる
岸辺にて
魔法
ましろのカメリア
The water is wide
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