Titre japonais : 蜜の味~A Taste Of Honey~
Nombre d’épisodes : 11
Diffusé en : Automne 2011
Chaîne de diffusion : Fuji TV
Fiche : DramaWiki
Ce drama avait fait partie de ma tournée de pilotes de l’automne 2011, et si j’avais choisi de ne pas le suivre en cours de saison, ce n’est pas parce qu’il ne m’avait pas plu mais simplement parce qu’il y avait beaucoup de candidats et que je me suis dit que je pourrai attendre que la saison soit terminée pour le voir. Mais il ne fallait pas non plus que je le mette de côté trop longtemps, car avec cette liste qui s’allonge sans cesse, je risquais de l’oublier. J’ai donc décidé de le reprendre pendant qu’on pouvait encore l’appeler drama récent ^^.
Depuis son enfance, Naoko a toujours été proche du demi-frère de son père, Masato. Pour elle, c’est plus son grand frère que son oncle, et c’est comme ça qu’elle l’appelle. Après avoir fini le lycée, Masa-niichan quitte la région d’Okayama et s’en va loin à Tôkyô pour étudier la médecine, ne revenant que l’été rendre visite à son frère et sa nièce. C’est lors d’une de ses visites, alors que Naoko est au lycée, qu’elle va se rendre compte qu’elle ne voit plus Masato comme un grand frère mais comme un homme. Et l’espace d’un instant, elle croit comprendre qu’il partage ses sentiments. La jeune fille décide elle aussi d’aller en fac de médecine à Tôkyô pour retrouver celui qu’elle aime en secret.
Pendant près de trois ans, Naoko travaille dur pour être acceptée en médecine et ne revoit pas du tout Masato, qui est maintenant trop occupé pour revenir jusqu’à Okayama. Alors qu’elle vient enfin s’installer à Tôkyô et s’apprête à faire sa rentrée à l’université, elle a la très mauvaise surprise d’apprendre que Masato a une petite amie. Les retrouvailles sont bien différentes de ce qu’elle avait imaginé, et la situation ne va pas s’arranger car Aya, la petite amie en question, va tout de suite se rendre compte que la petite Naoko en pince pour son tonton. Et évidemment, cela ne lui plait pas vraiment…
C’est Eikura Nana qui endosse le rôle de Naoko et j’ai mis beaucoup de temps à l’apprécier. Je sais bien que Naoko est supposée être une gentille jeune fille naïve de la campagne qui arrive dans la capitale, mais elle fait un peu trop grande cruche à mon goût. Elle croyait vraiment que Masato l’attendait gentiment et qu’il était resté célibataire ? Plutôt que de la plaindre, j’ai plutôt pensé que c’était bien fait pour elle et qu’elle était un peu trop nouille. Ca s’arrange par la suite, mais c’est quand même difficile de vraiment s’attacher à elle.
En fait, plus que le personnage en lui-même, c’est son histoire que je n’ai pas réussi à admettre. La question de l’oncle mise à part, on en a vu des tonnes des histoires de filles qui étaient amoureuses d’un garçon plus âgé dans leur enfance ou leur adolescence, et je sais très bien que ça arrive. Par contre, j’ai du mal à croire que ça puisse durer jusqu’à l’âge adulte, surtout si l’on ne voit presque plus ou même plus du tout la personne. On change énormément à ce moment de notre vie, et l’autre personne change aussi d’ailleurs. Je sais pas si je suis trop terre à terre ou pas assez romantique, mais je n’y ai pas vraiment cru, surtout que l’on met vraiment du temps à ressentir les sentiments de Naoko envers Masato.
J’ai eu également un peu de mal à cerner Masato, car il faut dire qu’à part quand il se met à prendre la défense de sa nièce, il ne montre pas beaucoup de caractère. Sur le plan professionnel, pas grand chose non plus étant donné qu’il est un brillant médecin et que quasiment tout le monde l’apprécie pour ça. Je pense que le personnage aurait pu être vite chiant s’il n’avait pas été incarné par un acteur avec une forte présence comme ARATA. Je l’avais vu auparavant seulement dans le film Ping Pong, qui a déjà une dizaine d’années, et j’avais entendu énormément de bien de lui. Ce n’était pas pour rien on dirait ^^.
Après Guilty, je savais déjà très bien que Kanno Miho était douée pour jouer les personnages à double face. Aya n’est pourtant pas du tout une copie de Meiko, car le contexte et les motivations qui la poussent à agir son bien différents. Et puis il faut dire que son caractère décidé et indépendant (bien qu’elle cache évidemment une fragilité certaine) m’a fait prendre plus parti pour elle. C’est un peu naturel de vouloir protéger son couple quand on sent une menace, et si la rivale est trop gourde pour réagir et préfère se poser en victime, tant pis pour elle. Ca, c’est la première étape. Pour la suite, ça change un peu et je n’ai pas toujours forcément compris les actions du personnage, mais c’est justement intéressant. On ne sait pas si elle aime vraiment encore Masato, si elle déteste juste Naoko et veut le garder juste pour qu’elle ne l’ait pas, si le fait qu’elle soit sa nièce la révulse vraiment ou si ce n’est qu’un prétexte.
On le devine dès le départ, on ne va pas pouvoir tourner en rond pendant 11 épisodes sur la période suivant l’arrivée de Naoko à Tôkyô, et il va falloir à un moment ou un autre que le temps passe. Et en effet, l’histoire de Mitsu no aji se déroule sur plusieurs années, en utilisant une recette vu et revue dans les romances pour accélérer un peu le temps. Et non, évidemment, pendant tout ce temps les sentiments de Naoko ne faiblissent pas même si elle tente de les cacher, bien au contraire, sûrement parce que l’amour est éternel, toussa toussa :p Certains personnages d’abord secondaires dans un premier temps vont prendre ensuite plus d’importance alors que Naoko continue son parcours à l’hôpital universitaire et que certains de ses camarades de promo deviennent des collègues et/ou amis proches.
Parmi ces personnages que je ne citerai pas tous, l’un des plus importants est Norisugi, joué par Mizobata Junpei, qui délaisse les rôles de gentils bleus maladroits pour un rôle un peu plus nuancé. Sans que son interprétation casse des briques, ça passe plutôt bien. On peut retrouver aussi du côté des collègues d’Aya Yamazaki Shigenori dans le rôle de Hosokawa, et Sano Shiro dans le rôle de Kirishima, le chef du département de pathologie. Enfin, Nishiyama Maki est l’infirmière Shirai. Tout ce petit monde a des histoires de coeur et des histoires de boulot qui se confondent parfois, et cela permet de s’éloigner un peu du triangle principal.
Dès le début de l’histoire, on se demande évidemment ce qu’il va en être du parfum d’inceste qui planne sur Mitsu no Aji. Est-ce que c’est juste pour attirer le client et que dans le fond c’est que du vent ? Est-ce que l’ambiance est aussi sulfureuse que veut bien le suggérer l’affiche ? Est-ce que les scénaristes font pas les mijorées à avoir décidé que Masato était « juste » le demi-frère du père de Naoko, et donc que les liens de sang étaient un peu moins forts ? Evidemment, ça ne serait pas drôle si je disais tout, mais si l’on considère quand même que le drama était diffusé sur une grande chaîne et pas si tard, on peut dire qu’on ne nous mène pas trop en bateau.
Après, il me semblait clair qu’il ne fallait pas s’attendre à ce qu’on tranche clairement sur la question de savoir si c’est bien ou pas d’être amoureux de son oncle ou de sa nièce, et surtout pas en faveur du oui. On peut en gros diviser es personnages qui s’opposent à l’idée que Naoko soit amoureuse de son oncle en deux catégories. Il y a d’abord ceux qui, comme Aya, semblent plus guidés par la jalousie, la colère ou l’égoïsme que par l’éthique. Et il y a ceux qui ne l’admettent pas juste parce que la société ne l’accepte pas et qu’ils ne veulent pas avoir de problèmes avec elle. Avec toutes les proportions que cela peut prendre dans une société japonaise où l’appartenance à un groupe, que ce soit dans le milieu personnel ou professionnel, est si importante.
Et du coup, arrivés là, j’ai eu un peu l’impression que ça aurait été la même chose que ce soit une question d’inceste ou pas. Ca aurait pu par exemple être une question d’adultère entre un homme marié et une femme qui a près de 20 ans de plus que lui, comme dans Second Virgin, dont le scénario est lui aussi signé Ooishi Shizuka, qui aime apparemment les histoires au parfum de scandale. On retrouve d’ailleurs des ingrédients communs avec par exemple le vilain personnage qui fait paraître un article accusateur dans la presse à scandale, la menace de perdre son travail et son statut social… Tout le monde ou presque finit par à en vouloir à tonton et sa nièce et on n’est pas vraiment surpris par ce qui arrive. Au final, le qu’en dira-t-on a encore de beaux jours devant lui.
Malgré toutes ces remarques pas franchement positives, je ne me suis pas du tout ennuyée devant Mitsu no aji. J’ai regardé les épisodes assez rapidement et dans l’ensemble le drama parvient à se varier assez pour qu’il n’y ait pas de longueurs, notamment avec la place accordée aux personnages secondaires et aux enjeux professionnels. Et puis l’ambiance de la série est assez accrocheuse pour qu’on se prenne au jeu. Même si cela tend à s’estomper dans la deuxième partie de l’histoire, l’image est plutôt soignée. Et puis j’ai beaucoup aimé l’OST, qui donne vraiment une identité au drama. La chanson thème signée Aiko est également très plaisante.
Au bout du compte, j’ai bien du mal à dire mon verdict sur Mitsu no aji. Il ne m’a pas marquée durablement, mais malgré ses défauts autant objectifs que subjectifs, je ne peux pas du tout dire que je ne l’ai pas aimé et que j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps à le regarder. Même si un certain nombre d’éléments sont similaires à des romances plus classiques, le côté amour interdit apporte très sûrement quelque chose de différent, et la réalisation aide bien à faire passer tout ça. Si contrairement à moi vous croyez aux sentiments de Naoko, ça vous aidera aussi beaucoup !
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
C’est vrai qu’il y a des dramas où l’on a du mal à se prononcer: « Finalement j’aime ou j’aime pas? » et qui nous laissent avec une petite frustration… du moins, c’est le cas quand ça m’arrive. Je connaissais cette affiche – qui, soit dit au passage, est très joliment évocatrice – mais je n’avais pas cherché à creuser davantage. Par contre, je n’aurais jamais reconnu Miho Kanno sur l’affiche! Elle est à gauche, n’est-ce pas?
Écrit par : Dramafana | 30.05.2012
C’est vrai que l’affiche du drama est très accrocheuse, ce qui n’est pas toujours le cas !
Kanno Miho est bien à gauche, je pense que je l’aurais reconnue sans avoir lu son nom car je la connais vraiment bien maintenant. Par contre comme je connaissais à peine Eikura Nana j’aurais jamais deviné que c’était elle à droite !
Écrit par : Katzina | 13.06.2012
Aïe, une histoire d’amour interdite avec le tonton ?! Ça le fait moyen tout d’un coup ^^. J’ai survolé le résumé que ça ne m’étonnerait pas mais dès que j’ai vu qu’il y avait Arata à l’affiche (avec une perruque peu flatteuse soi dit en passant) j’ai foncé tête baissée et je l’ai mis de côté (avant que les liens disparaissent en début d’année). Ton avis ne me rassure pas des masses même si je m’attendais un peu à ce rôle de fille cruche (j’ai survolé quelques passages pour l’ambiance).
Au vu de ton article, tout n’est pas négatif alors je reviendrai t’en dire des nouvelles d’ici là.
Écrit par : Lynda | 01.06.2012
Ha, je vois que tu fais partie des fans d’Arata ^^.
C’est clair que tout n’est pas à jeter dans ce drama, loin de là. Je lirai avec grand plaisir ton avis quand tu l’auras vu ! 🙂
Écrit par : Katzina | 13.06.2012