[Drama] Long vacation

long vacation

Titre japonais : ロングバケーション
Nombre d’épisodes : 11
Diffusion : Printemps 1996
Chaîne de diffusion : Fuji TV
Fiche : DramaWiki

Après la bonne surprise qu’a été Kabachitare! j’étais plus que jamais motivée à faire un peu de ménage dans ma liste de drama, et surtout j’avais vraiment envie de rester dans l’ambiance des « vieilles » séries de la deuxième moitié des années 90 ou du début des années 2000. Parmi ce que j’avais en stock pour répondre à ces critères, deux candidats se sont vite imposés, deux drama avec KimuTaku que j’aurais très certainement pu regarder après Pride ou Beautiful Life. Ca ne s’était pas fait certainement parce que c’est à peu près à ce moment, en 2010, que j’ai commencé à me tourner davantage vers les nouveaux drama diffusés, et puis deux ou trois ans après ma consommation de séries a beaucoup baissé.

Le temps est donc passé, et à part pour mon revisionnage de Karei naru ichizoku, je n’ai pas eu l’occasion de revoir the Kimu. Non pas que je sois fâchée avec lui, mais il se trouve qu’aucun drama qu’il a fait disons depuis 2010 ne me tentait au point de le mettre en tête de liste. Après avoir pas mal hésité avec Love generation, j’ai finalement choisi de regarder Long vacation. On était donc fin 2019, et j’ai enfin eu l’occasion de voir le drama qui, il faut quand même ne pas plus tarder à le dire, reste un des plus gros succès du petit écran japonais et a véritablement lancé la Kimu-mania dans tout le Japon il y a maintenant 24 ans.

Sena Hidetoshi a terminé ses études de musique et enseigne le piano dans une école en attendant de voir peut-être un jour sa carrière de pianiste décoller, même si lui-même semble très peu y croire. Il va un beau jour rencontrer Minami, l’ex-future épouse de son ex-colocataire, qui va venir squatter son appartement après s’être fait planter le jour de son mariage. Avec leurs caractères si différents et leur petite différence d’âge, nos deux protagonistes n’ont à première vue pas grand chose à faire ensemble, et ils vont tenter eux-mêmes de s’en convaincre pendant un certain temps. Mais bien sûr, on sait tous comment ça se termine ! 😀

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Minami travaille dans une agence de modèles, et le culte de la jeunesse étant ce qu’il est dans ce domaine, elle sent bien que maintenant qu’elle a passé le cap de la trentaine, les projets intéressants ne seront plus pour elle. Au moment où celui avec qui elle pensait partager sa vie s’évapore dans la nature, il ne lui reste plus grand chose à quoi se raccrocher mais notre héroïne a une personnalité qui va lui permettre d’encaisser le choc et de voir cette nouvelle période de sa vie comme de longues vacances. Comme elle le dit elle-même, Minami a tendance à s’emballer et à ne pas prendre en considération les sentiments de son entourage. Elle tient rarement en place, elle est très directe et est capable de cacher sa tristesse sous sa bonne humeur. Elle n’a pas du tout le tempérament de la douce et fragile femme idéale, mais n’est pas non plus un cliché de « garçon manqué ». On s’attache immédiatement à elle, et l’interprétation de Yamaguchi Tomoko y est pour beaucoup.

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Sena a peu confiance en lui, tant au niveau professionnel que personnel. Il n’arrive pas à se lâcher pour exprimer ses sentiments à travers la musique qu’il joue ou déclarer sa flamme à celle qu’il aime depuis pas mal de temps. Il n’a pas la spontanéité de Minami et réfléchit plus, sûrement même trop, à ce que pense son entourage. A travers ce personnage, on retrouve un peu l’opposition entre ceux qui ont un don pour quelque chose et ceux qui bossent avec acharnement pour pouvoir atteindre le même niveau.

Kimura Takuya n’en était quand même pas à son premier rôle dans un drama, mais je crois que c’était la première fois qu’il avait un vrai rôle principal, et sans surprise il avait déjà ce truc en plus. D’un sens ça me fait mal de l’admettre, car depuis ma plus tendre adolescence je n’ai jamais été du genre à aimer les garçons les plus populaires. Je me demande si on peut le détester ? Remarque, y’en a peut-être qui pensent qu’on ne peut pas détester Yamapi ? Non, Yamapi je le déteste pas, c’est juste que je comprends pas pourquoi on doit le trouver cool. Alors que KimuTaku, il est super cool ! Pas besoin de mettre le paquet, ça fonctionne même encore mieux quand son personnage est un gars très normal pas spécialement populaire comme c’est le cas dans Long Vacation.

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Celle pour qui notre héros en pince, c’est Kyôko. Ils se sont rencontrés à l’université et comme elle est plus jeune, leur relation de senpai/kôhai complique plutôt les choses. Kyôko est particulièrement douée pour le piano et semble être plus taillée pour les concours et les étude à l’étranger que Sena. Alors qu’on se demande encore s’il est pour elle plus qu’un ami, Kyôko va faire une rencontre qui va pas mal la perturber et compliquer les choses. J’ai bien aimé l’effet que cette rencontre avait sur cette jeune fille à l’air un peu trop sage si on peut dire. C’est une Matsu Takako toute jeune et au visage encore tout rond qui tient le rôle de Kyôko. Si je ne connaissais pas déjà l’actrice je me demande quelle impression j’aurais eu. Enfin, ce n’est pas pour rien qu’elle s’est retrouvée à partager le rôle principal avec Kimu très peu de temps après, et a de nouveau été à ses côtés dans Hero. Mais j’ai quand même envie de dire, fuck l’éloge de la jeunesse, je la trouve tellement plus classe avec 20 ans de plus dans Quartet :).

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Minami a un frère plus jeune qu’elle, Shinji, qui va ouvrir un bar avec sa compagne. Même s’il est joué par un acteur que j’aime beaucoup (Takenouchi Yutaka), J’ai eu du mal à cerner ce personnage du genre ambigu et séducteur, ou plutôt c’est sa relation avec sa copine Rumiko que je n’ai pas trop comprise car je ne m’imagine absolument pas dans une histoire comme ça et du coup je trouve que le personnage de Rumiko n’est pas vraiment un cadeau pour Ryô. Mais bien sûr, ces deux personnages ont leur rôle à jouer auprès de notre futur couple vedette ^^.

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Momoko est une collègue de Minami qui est aussi une véritable amie. Elle va être un peu plus clairvoyante que la principale concernée pour ce qui est des sentiments de Minami envers Sena (et inversement), tout en restant assez mystérieuse sur sa propre vie sentimentale. Avec sa manière de parler et ses expressions kawaii mais pas trop et son énergie, le personnage est adorable et on a le bon goût en plus de faire d’elle une vraie amie et pas quelqu’un qui va devenir une rivale ç un moment ou un autre. J’ai été super surprise de voir dans ce rôle Inamori Izumi toute jeune. En fait, ce n’est pas qu’une question d’âge, c’est que de toute façon je n’avais vu l’actrice que dans des rôles plus « sages ». En tout cas, je l’ajoute à ma liste d’acteurs et actrices qui me donnent envie d’explorer plus en détail la période drama fin 90’s / début 2000’s.

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Avant de se faire virer, Minami a rencontré via son travail un photographe, Sugisaki (Toyohara Kôsuke). Ca se voit comme les yeux au milieu de la figure, il va se passer quelque chose avec lui. Et bien sûr, on sait que ça ne sera pas le bon car ce n’est pas comme ça que l’histoire est supposée se finir, mais le scénario exploite bien cet élément presque incontournable de la romance car cette relation apportera quelque chose à Minami et cadre bien dans le cheminement qu’elle a depuis sa rupture soudaine.

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Enfin, on peut croiser dans Long Vacation Hirosue Ryôko encore toute gamine (certes, je l’avais vue dans Beach boys qui n’a qu’un an de moins ^^). Elle joue le rôle d’une des élèves de Sena à l’école de piano. Archétype de la petite bête de concours dressée par ses parents pour réussir aussi bien au niveau scolaire que péri-scolaire, la jeune fille a une très bonne technique mais met zéro émotion dans son jeu. C’est en partie grâce à elle que notre héros va se rendre compte que son amour du piano compte et qu’il faudrait qu’il puisse lui aussi rendre sa musique plus vivante.

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L’aperçu qu’on a du système d’apprentissage de l’école Yamaha est très intéressant mais ne fait franchement pas rêver. Tous ces gamins qui viennent apprendre à la chaîne parce que le piano c’est prestigieux et que ça fera bien sur le CV, qui doivent avoir 36 autres activités et passer le reste de leur temps libre en juku (cours du soir pour se préparer aux concours scolaires), franchement je les plains !

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Le scénario de Long vacation est signé Kitagawa Eriko, qui avait déjà à l’époque quelques drama à son actif mais qui a dû gagner à ce moment son titre de reine de la romance. Elle écrira plus tard plusieurs autres succès où KimuTaku a le premier rôle (Beautiful life, Sora kara furu ichioku no hoshi), et on lui devra par exemple dans les années 2000 Orange days, Tatta hitotsu no koi et Sunao ni narenakute. Plus récemment, j’ai beaucoup apprécié son travail pour l’asadora Hanbun, aoi. Kitagawa maîtrise extrêmement bien les codes de la romance, et est en plus très douée pour mettre en scène les relations d’amitié ainsi que d’autres éléments plus rares sur le petit écran japonais comme le handicap ou l’homosexualité. Dans Long vacation, c’est surtout romance et amitié, mais on y va à fond ! Oui, on le sait bien qu’il y a encore plusieurs épisodes, qu’il va y avoir des retournements, qu’il va falloir attendre la fin, mais on marche à fond, on court même, et c’est avant tout parce que l’alchimie du (futur) couple principal est géniale. Quand on a ça, je dis pas qu’on peut faire n’importe quoi pour le reste, mais on a déjà une grosse partie du travail de fait.

Si j’ai eu un tel engouement pour Long vacation, c’est aussi parce que vu depuis la fin de la décennie 2010, le drama déborde à la fois d’optimisme et de nostalgie d’une époque que je n’ai pourtant pas du tout connue au Japon. Même si en 1996 la bulle a déjà éclaté depuis plusieurs années et que l’on est au coeur de la fameuse décennie perdue, et même si la série n’évoque pas de questions sociales en profondeur, on sent la génération de vingtenaires et trentenaires présentée comme remplie d’espoir. Je ne veux pas dire que les drama de ces dernières années sont ouvertement pessimistes, je manque un peu de références dans le même genre, mais il y a résolument un truc différent et je me demande si on y est plus ou moins sensible suivant son âge. Au milieu des années 90, on semblait encore confiant sur le fait de trouver de nouveaux modèles de couples pour repenser le mariage, et 25 ans après on a l’impression que les choses ont peu évolué et que le fossé entre les hommes et les femmes s’est en quelque sorte creusé. Mais même comme ça, ça fait du bien d’être dans une petite bulle, à cette époque où tous les gens n’avaient pas encore de téléphone portable et où ça influait vachement sur la manière de communiquer des personnages (généralement un prétexte de plus pour des scènes où l’un d’eux court sous la pluie :D).

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Long Vacation marque aussi par ses décors urbains du quotidien, notamment grâce au petit immeuble dans lequel se trouve l’appartement où Sena et Minami vont cohabiter. Il y a de nombreuses scènes sur le toit où se dresse un grand panneau publicitaire, ainsi que tout près au bord de la rivière. Ces lieux n’ont rien de si spécial en soi, mais la réalisation du drama parvient vraiment à leur donner un rôle à part entière. L’immeuble était apparemment un lieu de pèlerinage pour les fans, mais sans surprise il a été détruit il y a quelques années.

Quand j’ai un coup de coeur pour une série, c’est généralement en partie pour son ambiance musicale, et ça s’est vérifié avec Long vacation. L’OST dy drama est signé CAGNET, un groupe américain inconnu apparemment dans son pays d’origine mais qui a eu du succès au Japon justement grâce à son travail pour Long vacation et a ensuite composé plusieurs autres OST (je les ai entendus dans Love story il y a quelques années, un autre drama de Kitagawa Eriko). On a un mélange de chansons et d’instrumentaux assez variés mais qui forment un ensemble cohérent vraiment intéressant. J’ai particulièrement apprécié le morceau qu’on entend à peu près à chaque moment clé de l’histoire, Silent emotion, qui fait à lui seul un sacré boulot, et le morceau que Sena joue souvent au piano est tout mignon. L’OST est dispo sur Spotify donc je l’ai mis ci-dessous, même si la probabilité que ce soit pas dispo hors Japon est élevée.

Long vacation dispose bien sûr également d’une chanson thème, que l’on entend dans le générique de début. Il me semble qu’à cette époque c’était une constante, et on peut remarquer aussi que le générique est particulièrement long par rapport à ceux des drama de ces dernières années. La chanson La la la love song de Kubota Toshinobu a bien sûr eu un grand succès et je la connaissais sans la connaître : j’avais déjà croisé son nom et j’avais entendu un peu la reprise d’Ohashi Trio mais je ne connaissais ni son interprète ni la raison de sa notoriété. C’est pas mon style, ça fait très 90’s c’est sûr mais c’est pas ce que j’écoutais à l’époque. En tout cas ça va bien avec le petit côté Beverly Hills des images du générique 😀

Même après plus de 250 drama japonais au compteur, Long vacation a donc réussi à m’emballer complètement. Ce n’est qu’une comédie romantique, mais elle maîtrise parfaitement les codes sans en faire trop et ses personnages super attachants et sa réalisation font le reste. Je ne sais pas si la série n’a pas vieilli ou a bien vieilli,, si c’est juste mon grand âge qui me fait penser ça, mais elle est à voir par tout dramaphile ne serait-ce que pour le rôle qu’elle tient dans l’histoire de la fiction japonaise pour petit écran. Pour ma part, même si je ne veux pas tomber dans le c’était mieux avant, j’ai plus que jamais envie de continuer à explorer cet âge d’or des drama japonais, du milieu des années 90 au début des années 2000.

6 Commentaires

  1. Je ne sais pas si tu as déjà vu « BG : Personal Bodyguard », mais j’ai l’impression que ce drama, dans un registre radicalement différent, fait dans ses deux saisons des clins d’œil à « Long Vacation »… Dans un épisode, par exemple, on découvre que l’ex-femme du personnage joué par Kimutaku est interprétée par Tomoko Yamaguchi, ça ne peut pas être un hasard…

    Sinon, dans les drama 90’s que j’aime beaucoup, je recommande « Furuhata Ninzaburo ».

    • Oh oh voilà qui est super intéressant ! J’adore quand un drama fait référence à un autre !
      BG est en haut de ma liste avec A life dans les Kimu récents, il va vraiment falloir que je regarde ça 🙂
      Ca fait des années que j’entends le nom de Furuhata Ninzaburo et je n’avais jamais eu la curiosité de regarder de quoi il s’agissait. Je n’ai vu Tamura Masakazu que dans un seul drama mais je n’ai pas du mal à l’imaginer dans un rôle d’enquêteur ! A noter le jour où j’ai envie d’une série policière 🙂

  2. Alors Long vacation , la première fois que je l’avais vu j’avais pas adoré mais pas détesté.
    Je trouve plus que c’est un drama sur l’amitié qu’une romance , personnellement ,je n’ai pas trouvé évidente l’amour entre Sena et Minami , et même maintenant ,je ne sais pas pourquoi ils sont ensemble ,y’a rien qui fait qu’ils « s’aiment » , c’est un peu le moins du Drama ,je trouve pas de moment « fort » sur l’amour (a part quelque scène sympa).
    Et c’est d’ailleurs une des forces de ce Drama , la réalisation est top , les musiques sont bonnes , ça reste un Drama de bonne qualité même si je ne le trouve pas extraordinaire 🙂

    Je lis un peu les commentaires « J’adore quand un drama fait référence à un autre ! »
    d’un coté je ne connais Long Vacation que parce que j’ai vu GTO le drama avant et qu’ils en fait référence (Onizuka se fait passé pour Kitagawa Eriko , on disant que c’est un nom d’emprunt ah ah xD ).
    Pour d’autre ref , pas mal de Drama font référence plus ou moins direct à Densha Otoko.
    Le Drama Stand up fait un clin d’oeil à Majo no Joken (quand y’a des rumeurs que le hero et sa prof ont couché ensemble ).

    • Effectivement Kitagawa Eriko est particulièrement douée pour mettre en scène l’amitié, après pour l’amour ça dépend des sensibilités et des références de chacun 🙂
      Très intéressant ces références dans des « vieux » drama, j’aurais peut-être plus apprécié Stand up à l’époque si j’avais pu déceler des éléments comme ça !

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