Titre japonais : ラストエグザイル
Nombre d’épisodes : 26 épisodes
Année de production : 2003
Licence en France : Déclic Images
Fiche : Animeka ; ANN
J’avais vu Last Exile pour la première fois début 2007 et j’en gardais un très bon souvenir. C’est bien pour ça que j’ai fait figurer la série dans mon dernier top d’anime à revoir. Les très bons échos que j’ai eus à l’automne de la suite indirecte Ginyoku no Fam m’ont encore plus encouragée à ressortir mon coffret DVD pour redécouvrir l’univers de Last Exile. Si je n’ai pas du tout changé d’avis par rapport à ce que j’avais écrit suite à mon premier visionnage, j’ai voulu essayer d’écrire un nouveau billet un peu plus détaillé pour partager à nouveau mon enthousiasme à propos de cette grande série.
Claus et Lavie sont deux jeunes pilotes de vanship qui se connaissent depuis toujours et sont tout deux orphelins. Jour après jour, ils tentent d’améliorer leur petit vaisseau avec l’argent qu’ils gagnent en faisant les coursiers, espérant ainsi pouvoir gagner une grande course. Une mission un peu particulière va les amener à bord du Silverna, vaisseau qui a une réputation sinistre et qui est commandé par le mystérieux Alex Row. Ils vont se retrouver embarqués dans le conflit entre Anathorey et Dithis et vont devoir faire face à la Guilde et sa technologie avancée. Vont-ils ainsi pouvoir suivre les traces de leurs pères et traverser le Grand Courant avec leur vanship ?
Last Exile utilise tous les ingrédients classiques de la série d’aventures, que ce soit au niveau de la trame ou au niveau des personnages. Ca, je m’en étais déjà rendu compte lors de mon premier visionnage. Pourtant, même après avoir vu plusieurs dizaines de séries animées et être devenue au passage un peu plus exigeante pour utiliser un euphémisme (sinon on dira peut-être vieille conne râleuse mais je ne crois pas être si difficile que ça :p), je n’ai pu qu’à nouveau admirer comment ces éléments étaient utilisés avec justesse, sans jamais chercher à en mettre une trop grosse couche.
Cela passe d’abord par un univers que l’on sent vaste mais qui n’est pas exagérément complexifié juste pour en mettre plein la vue. Du coup, on a quelque chose de très cohérent, et une fois arrivé à la fin de l’aventure les plus grosses questions ont leur réponse. Cela n’empêche pas au monde imaginé de garder quelques mystères, de quoi par exemple pouvoir faire une deuxième série plusieurs années après :p
Un ou des jeunes personnages qui sont un beau jour tirés de leur petit quotidien pour se trouver embarqués dans une grande aventure dont les enjeux dépassent tout ce qu’ils auraient pu imaginer, c’est la base même de l’aventure, quel que soit son support (je pense évidemment en plus des anime aux RPG que j’affectionne ^^). Claus et Lavie répondent tout à fait à ces critères, mais ils s’intègrent vraiment bien à l’histoire, et l’on s’attache immédiatement à eux.
Comme tous les garçons de son âge, Claus agit avant de réfléchir, se montre un peu trop téméraire et est parfois long à la détente. Et puis il n’est pas insensible aux charmes des filles, surtout quand elles sont en combinaison ou en uniforme et qu’elles sont plus âgées. Mais on nous épargne l’avalanche de clichés du genre et on garde juste ce qu’il faut pour que ça ne soit pas lourd, et là je dis, vraiment, merci ! ^^
Lavie est une râleuse, évidemment car c’est une fille. Le fait d’avoir grandi sans ses parents a développé son sens des responsabilités, et à bord d’un vanship comme au quotidien elle forme un duo parfait ave Claus grâce à son côté plus prévoyant et réfléchi. Un garçon et une fille qui se connaissent depuis plus longtemps et qui arrivent à l’adolescence ? Allez, je parie qu’il y en a un des deux qui ne considère plus l’autre comme un(e) simple ami(e) ! Si cet élément est bien présent, il ne prend jamais le pas sur le déroulement de l’histoire et sert à mettre en valeur la relation des deux héros en tant que pilotes de vanship.
L’élément kawaii de la série est sans aucun doute la petite Alvis, toute choupie avec sa peluche de biquette. Bien que la fillette ait plus d’une raison de se sentir perdue alors qu’on la trimbale partout sans trop qu’elle sache pourquoi, on nous épargne le personnage braillard, capricieux et pleurnichard. Petit bonus, j’adore sa voix (dommage que la seiyu n’ait apparemment officié dans aucune autre série !).
Tatiana Wisla, pilote de vanship qui fait partie de l’équipage du Silverna, est aussi exigeante avec elle-même qu’avec les autres, sa navigatrice Allister étant aux premières loges pour subir ses remontrances. Tatiana méprise Claus et Lavie et n’admet pas leur présence à bord, considérant que ce ne sont que des gamins qui n’ont aucune idée de ce que piloter un vanship de combat vu qu’ils n’ont pas enduré la formation qu’elle a eue à l’école militaire. Le genre de personnage borné et égocentrique à qui on a un peu envie de donner des claques. Juste un peu, car dès le départ on la trouve très classe. Et quand elle dévoile ses faiblesses, quand elle craque complètement et perd tous ses moyens, on pense vaguement qu’elle l’a bien mérité, mais c’est un vrai plaisir de la voir évoluer, la discrète Allister veillant toujours de près ou de loin sur elle.
Si je devais retenir un seul personnage du style grand brun ténébreux et taciturne dans tous les anime que j’ai vus, ça serait sans aucun doute Alex Row. Ce n’est pas pour rien que je l’avais mis dans mon top 10 de personnages masculins. Il n’est sûrement pas au goût de tout le monde, mais je trouve qu’il a une classe folle. Hyper calme, pas bavard, mais du coup les rares fois où il s’énerve ou se met à parler, c’est pas pour rien. Toute son histoire, que ça soit son passé ou ce qui lui arrive et va lui arriver, que ce soit ce qu’on nous dit ou ce qu’on peut deviner, fait de lui un personnage admirablement attachant.
Sophia, la seconde du Silverna, est également un personnage attachant par sa relation avec Alex et le rôle crucial qu’elle est amenée à jouer dans l’histoire. Elle se montre forte, doit prendre des décisions très difficiles, et compense pour l’équipage la froideur du capitaine. Elle est très classe, c’est d’ailleurs certainement un des seuls personnages à lunettes que je supporte (hey mais si un jour je devais faire du cosplay, ça serait pas mal ! :p).
J’avais eu un peu de mal lors de mon premier visionnage avec le personnage de Dio et son apparence androgyne. Là, j’ai beaucoup plus apprécié son côté grand enfant et son obsession pour Claus, qu’il surnomme Immelman. On comprend en apprenant son passé et l’avenir qui lui est réservé au sein de la Guilde qu’il recherche juste de l’affection. Comme Allister est toujours aux côtés de Tatiana, Luciola est toujours avec Dio. Bien que discret et en retrait, il a lui aussi son rôle à jouer.
Maestro Delphine est très classique dans le genre grande méchante psychopathe sur les bords qui ricane, mais le bouchon n’est pas poussé trop loin et elle a plutôt la classe. Enfin, on nous montre à travers le personnage de Mullin Shetland, fantassin d’Anathorey, l’horreur de la guerre qui fait rage et le sacrifice aveugle des soldats. Il faut aussi compter avec l’équipe de mécanos du Silverna, toujours prête à taquiner Claus et Lavie et qui amène toujours un peu de légèreté une fois que les choses sérieuses ont vraiment commencé.
Moi qui affectionne les ambiances fin 19ème ou début 20ème siècle, l’univers steampunk de Last Exile a tout pour me plaire. J’aime vraiment l’ambiance créée par toute la palette dominante de tons bruns et les couleurs un peu délavées. Que ce soit les décors, les personnages ou les machines, tout s’accorde parfaitement. Près de dix ans après, ça reste quand même très beau, même si certains relèveront sûrement qu’on fait beaucoup mieux question 3D maintenant. Perso, j’aime pas trop la 3D de toute façon, et là j’ai trouvé qu’elle s’intégrait mieux que dans d’autres séries, peut-être justement parce que ce n’est pas parfait au niveau des détails et des mouvements.
Que ce soit des mélodies enjouées aux sonorités un peu celtiques avec violons et flûtes ou des compositions orchestrées aux airs de marche militaire avec des cuivres, l’OST est très réussi et accompagne bien tous les moments de l’histoire. Les sonorités électro de l’opening contrastent bien avec ça, et ça claque bien (même si j’ai un peu de mal avec la version complète de la chanson ^^). L’ending très aérien est absolument magnifique et fait définitivement partie de mes chansons d’anime préférées.
Une intrigue politique fouillée mais pas fouillis, une bonne dose d’action et d’aventure, une fin spectaculaire qui ne part pas trop en vrille, une gallerie de personnages qui sans sortir des sentiers battus sont travaillés et super attachants, le tout dans un univers riche et beau. Last Exile fait vraiment partie pour moi des incontournables et il serait vraiment dommage de la négliger à cause de son âge. A mettre dans sa DVDthèque (ça coûte trois fois rien, pour moi le plus joli coffret reste le collector VO/VF de Délic), à voir et à revoir !
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
Alors ça, ça pourrait bien m’intéresser!
Écrit par : Robot-M | 25.03.2012
Fan de machines volantes rétro ? ^^
J’espère que ça te plaira !
Écrit par : Katzina | 30.03.2012
j’aime bien ta façon de présenter les personnages, et j’adhère aux avis que tu émets à leur sujet. bcp trop de chroniques (j’ai parfois ce travers) soulignent à l’excès les aspects techniques ou spectaculaires, mais il est bon de rappeler qu’il n’y a pas de bonne histoire sans bons personnages. et sans évolution des personnages au fil des épisodes : pour moi last exile est un bon exemple de réussite à ce niveau.
Écrit par : mackie | 27.03.2012
Même après avoir vu 120 ou 130 séries animées je suis toujours aussi inculte pour ce qui est de la technique, et j’avoue que je ne cherche pas du tout à y remédier :p. Donc c’est certain que je ne m’étendrai jamais là-dessus. Encore quelque chose qui prouve que chacun a sa propre sensibilité et que cela se voit dans la façon d’appréhender une série et d’en parler. C’est bien pour ça que c’est intéressant d’aller piocher des avis sur différents blogs ^^.
Écrit par : Katzina | 30.03.2012