Titre japonais : 末っ子長男姉三人
Nombre d’épisodes : 10
Diffusé en : Automne 2003
Chaîne de diffusion : TBS
Fiche : DramaWiki
Oh, le beau nom tout en kanjis, que je m’étais dit en voyant la fiche Dramawiki de cette série. Mais bon, c’est quand même pas pour ça que j’ai décidé de le regarder ^^. Même si je n’avais pas accroché tant que ça à Joudan ja nai!, j’avais envie de voir une autre histoire de famille et de belle-famille légère. Et puis bien sûr, c’est avant tout le casting qui m’a convaincue ^^.
L’histoire débute par la rencontre d’Ichirô et Haruko. Par un concours de circonstances plus que par un mensonge volontaire, il se retrouve à croire qu’elle a 25 ans comme elle alors qu’elle en a trente. Si le fait d’apprendre la vérité ne l’empêchera pas de l’épouser, le secret ressurgira plus tard dans la famille. Car Ichirô, il a une sacrée famille, et c’est là tout le coeur du drama.
En gentille fille, Haruko avait prévu d’aller vivre dans la maison familiale avec sa belle-mère, mais elle n’avait pas prévu de se coltiner les trois soeurs, débarquées chacune dans des conditions particulières, et de se retrouver avec son homme dans une seule pièce au lieu de pouvoir profiter de tout l’étage. Avec tout ce monde sous le même toit, le quotidien va être animé. Haruko pourra-t-elle se « débarrasser » de ses trois chères belles-soeurs ? Bien sûr, chacun va mettre son grain de sel, et d’autres personnages viendront compléter le tableau.
Le titre du drama veut littéralement dire : fils aîné avec trois grandes soeurs. Ca peut paraître contradictoire. Les soeurs d’Ichirô sont bien plus vieilles que lui, mais comme son prénom l’indique, c’est lui le premier fils. Parce les filles, même si y’en a trois, ça compte un peu pour du beurre hein ^^. Vieille survivance d’anciennes lois et coutumes j’imagine, où c’est le fils aîné qui comptait le plus et héritait en totalité des parents. Bien sûr, faisant partie d’une fratrie de trois soeurs, j’ai un peu de mal avec ce genre de « vieilles » idées, mais c’est clair qu’elles ne sont pas exclusives au Japon, j’en sais quelque chose avec l’histoire des noms de famille qui se « perdent » si l’on a que des filles… Ce que j’ai trouvé le plus bizarre quand même, c’est que la belle-mère ne semble pas du tout considérer le fils de sa fille aînée comme son vrai petit fils, alors que le fils de son cher Ichirô le serait, bien sûr.
Arrêtons un peu le bla bla et examinons un peu le casting : Ichirô, c’est Okada Junichi, que je voulais vraiment revoir après Tiger & Dragon et Kisarazu Cat’s Eye. Ah, il est mignon comme tout, il le fait très bien le gars gentil ! Tellement qu’on lui pardonne presque tout alors qu’il s’écrase parfois devant sa mère et ses soeurs, laissant sa pauvre petite femme seule face à l’adversité. Mais bon c’est pas de sa faute, trop de femmes autour de lui, hein ^^:p. Haruko est jouée par Fukatsu Eri et si je ne la connaissais pas déjà, je l’aurais peut-être trouvée un peu agaçante. Ses mimiques et ses expressions sont peut-être un peu exagérées, et bien sûr comme à chaque fois qu’on voit une gentille fille on a envie de lui dire de dire merde à tout le monde, mais ça reste raisonnable.
Parmi les trois soeurs, la seule actrice que je connaissais est Koyuki, qui joue la plus jeune, Sachiko. J’étais contente de la revoir et je l’ai encore une fois appréciée, les petits airs de garçon manqué qu’elle affiche lui vont très bien. La deuxième soeur, Kazuko, est joué par Harada Tomoyo, que je ne connaissais pas. On aime ou pas le personnage, avec ses airs un peu hautains, mais je n’ai pas eu grand chose à lui reprocher. La soeur aînée enfin, s’appelle Setsuko et est jouée par Kaku Chikako, qui est également très convaincante dans son rôle de mère au foyer qui se rebelle. Le trio est très réussi : les soeurs ont chacune leur caractère bien marqué, elles peuvent s’associer toutes les trois et la seconde d’après se liguer l’une contre l’autre, s’envoyant des répliques bien acides. Pour moi, plus que le couple Ichirô/Haruko, elles constituent le principal atout du drama.
Kishi Keiko campe très bien la maman un peu fofolle, pas toujours tendre avec ses enfants (surtout avec ses filles en faità, qu’elle a élevés en grande partie seule. Suzuki Sawa est Miki, l’amie et collègue de Haruko. J’ai trouvé vraiment le personnage sympathique, elle donne de vrais conseils à Haruko : elle n’hésite pas à lui dire quand c’est elle qui a tort. Le collègue collant de Kazuko est Ito Atsushi qui décidément est un peu toujours pareil. M’enfin comme c’est un personnage secondaire, ça gêne pas vraiment. L’ami d’enfance de Sachiko, Masaru (Tanaka Tetsushi), est un autre personnage que j’ai bien apprécié, je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler.
Je n’ai pas accroché à 100% à la première partie du drama : il y avait certes des situations plaisantes, mais c’était quand même un peu prévisible. Le truc du secret, ça a été vu maintes fois, alors au début on a un peu envie de dire à Haruko : allez, lâche-le, on sait très bien qu’elle finiront toutes par le savoir ! Mais du coup, l’histoire du secret passe un peu à la trappe, et la deuxième partie est plus sympa, il se passe plus de choses pour Ichirô et Haruko bien sûr, mais aussi pour les trois soeurs. On finit vraiment par s’attacher à tous les personnages, avec leurs petits défauts et particularités qui ressortent au quotidien, et la fin est bien réussie et bien nette.
J’ai eu un peu de mal à cerner le message du drama : est-ce qu’on voulait nous dire que le modèle de famille « standard » avec la femme à la maison qui prend soin des enfants et de la belle-mère, c’est has been et que les femmes veulent autre chose, ou justement que c’est bien et que même s’il y a des trucs pas drôles il faut prendre un peu sur soi ? C’était pas toujours très clair, surtout dans l’émission à la station de radio où travaille Haruko, où les conseils donnés aux auditrices étaient toujours un peu bizarres. Je crois juste que les réalisateurs ne voulaient pas trop se mouiller. Je sais bien qu’on reste toujours dans le politiquement correct, mais là c’est peut-être un peu trop visible.
Les musiques du drama, sans être vraiment gênantes, ne sont pas du tout réussies : elles sont vieillottes et vraiment pas originales. Ce qui est le plus sympa côté sonore en fait, c’est les chansons de Sada Masashi, l’idole de la belle-maman. La chanson thème est de Porno Graffiti (qui ont fait notamment un opening pour GTO et pour FMA), j’ai pas accroché plus que ça. Les musiques ont un côté vieillot, et l’image aussi : je sais que la qualité des vidéos que j’ai regardées était mauvaise, mais même sans ça, il règne une ambiance qui fait qu’on a l’impression que le drama a cinq ou six ans de plus.
Suekko Chounan Ane Sannin est donc loin d’être un drama sans défauts, et il n’est pour moi pas à voir en priorité, mais il contient un nombre certain de personnages réussis et bien interprétés auxquels on s’attache, particulièrement les trois soeurs, je le répète ^^. J’avais peur de finir par m’ennuyer mais au final j’ai quand même passé un bon moment, et j’ai pu découvrir certains acteurs que je voudrais bien revoir. Pour les amateurs de drama familiaux qui veulent revoir des têtes connues, c’est à essayer.
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