Lorsque j’avais publié mon billet sur la bouffe budget au Japon, une lectrice avait réagi sur la partie où je parlais de la préparation du riz dans les autocuiseurs si incontournables au Japon qu’un emplacement leur est réservé dans les meubles de cuisine. Il s’agissait de savoir ce qu’on pouvait faire d’autre que cuire du riz blanc avec cette fabuleuse machine. Je n’avais pas encore essayé à ce moment, mais cela a contribué à me décider. Je me doutais que ça pourrait être utile pour varier un peu le menu sans avoir à acheter d’ustensiles ou d’appareils supplémentaires dans notre cuisine déjà trop petite. En effet, ce fut bien le cas, et je vais bien sûr vous montrer images à l’appui les résultats de mes expérimentations.
On commence aujourd’hui avec le moins surprenant, mais quand même incontournable : on fait toujours cuire du riz, mais plus du riz tout seul, ou pas seulement du riz blanc ! Et il y a même des recettes pas japonaises ^^. Evidemment, tout ça peut se préparer en 100% fait maison, il suffit d’avoir les ingrédients, les proportions correctes et le temps en plus. Ca rassurera ceux qui vivent en dehors du Japon et qui voudront peut-être tenter des recettes adaptées avec les ingrédients qu’ils peuvent trouver ^^. Je compte bien m’y coller un jour moi, au tout fait maison, mais en attendant, les versions toutes prêtes et généralement bon marché sont tellement pratiques ! On peut en avoir en réserve dans le placard et dans le frigo et ça aide à préparer un repas rapidement sans avoir besoin du tout prêt à consommer des supérettes.
Avant de passer aux mélanges, une des premières choses que j’ai voulu essayer, c’est le riz complet (玄米, genmai), qui était autrefois ce que le pain noir était au pain blanc en France. Ca a un bon petit goût, j’aime bien. Le truc, c’est qu’il faut le faire tremper plusieurs heures avant de le cuire, et du coup il faut prévoir à l’avance, ce que je fais rarement :p. Les auto-cuiseurs disposent d’un mode de cuisson et d’une graduation pour l’eau spéciales pour ce riz.
Ensuite, il y a le grand classique sekihan (赤飯), littéralement riz rouge, que l’on trouve très facilement sous forme d’onigiri. Il contient des haricots rouges, et ne se prépare pas seulement avec du riz classique : il faut en effet incorporer une certaine proportion de riz gluant (もち米, mochigome), celui qui est utilisé pour faire les mochi et toutes les pâtisseries à base de pâte de riz. Plus rond encore et plus blanc que le riz japonais classique, le mochigome a aussi un goût différent, donné certainement par sa forte teneur en amidon.
Il existe des sachets de haricots rouges faits exprès pour préparer du sekihan : pour ceux que j’ai testés, il suffit de verser le contenu du sachet (liquide compris) avec 2 mesures (go) de riz blanc et 1 mesure de riz gluant. On met de l’eau comme d’habitude jusqu’à la graduation pour 3 mesures, et on cuit avec le programme normal.
Là où c’est encore plus fun, c’est qu’il existe plein de choses que les haricots rouges pour mélanger avec du riz ! Les préparations ne sont pas toujours conditionnées de la même manière, et on ne les trouvera donc pas toujours toutes dans le même rayon du supermarché. Ca vaut le coup de chercher et d’expérimenter en tout cas ! ^^
Parmi les plus répandus, il y a le tori gomoku (鳥五目), lui aussi saveur classique d’onigiri. Le riz blanc est agrémenté de petits morceaux de carottes, pousses de bambou, shiitake, tofu frit et poulet. C’est l’assaisonnement fait de dashi (bouillon de poisson), sauce soja et mirin qui donne à la préparation sa couleur et sa saveur particulière. Cela peut constituer un plat en soi, c’est vraiment délicieux ! Les mélanges que j’utilise d’habitude sont conditionnés en boîtes de carton et se trouvent du côté des préparations pour curry etc. Il y a un sachet avec l’assaisonnement à bien mélanger au riz, et un sachet avec les petits morceaux de légumes et viande, à mélanger ou à verser au-dessus du riz suivant les versions (mais franchement je crois que ça ne change pas grand-chose !). Là encore c’est pour 3 mesures, on complète en eau et on fait cuire ! J’hésitais à utiliser le programme rapide jusqu’à récemment mais j’ai fini par tenter et il n’y a pas de différence. On utilise normalement uniquement du riz blanc mais comme j’aime le goût et la consistance du riz gluant, j’aime bien en mettre une mesure.
Parmi les autres préparations vendues en petits cartons, on peut trouver celles aux champignons (きのこ, kinoko), aux pousses de bambou (たけのこ), ou encore au poulet avec du gobo (鳥ごぼう, tori gobô). Et ce ne sont que les versions que j’ai testées, il doit y en avoir d’autres !
Ensuite, si l’on va du côté du rayon frais, on peut trouver des grands sachets qui permettent de faire le même genre de préparation, sous une forme encore plus simple. J’en ai goûté deux versions : au poisson (鯛めし, tai meshi), et au poulet (鳥めし, tori meshi), avec dans les deux des petits légumes en bonus. Si je me souviens bien, cette fois c’est plutôt pour 2 mesures de riz. Il n’y a qu’à verser tout le contenu du sachet, avec le bouillon qui va venir aromatiser le riz à la cuisson.
Enfin, la troisième forme de préparation pour riz que j’ai pu trouver est sous forme de barquette. Elle est parfois au rayon frais, mais pas toujours car il s’agit de produits d’assez longue conservation. Mon coup de coeur est le riz aux châtaignes (栗ごはん), que je n’ai préparé qu’une fois. J’en avais trouvé du pas trop cher (moins de 400 yens), mais quand j’ai voulu en racheter, il n’y avait plus le même et les autres coûtaient le double ou pas loin -__-. Comme le sekihan, on utilise un tiers de riz gluant pour le kuri gohan. Rien que d’y repenser ça me donne des envies d’automne ^^.
Moi qui en mange beaucoup depuis que je suis au Japon, je n’ai pas hésité à tenter un mélange avec des asari, les petites palourdes locales. On peut aussi trouver les versions champignons ou pousses de bambou il me semble, mais la dernière fois que j’ai acheté une de ces barquettes, j’ai préféré tester un truc inédit : la préparation avec fleurs de cerisiers et petits légumes gomoku. Une fois la cuisson terminée, on ne voyait plus grand chose des pétales (c’est pour ça que je n’ai même pas pris de photo ^^), mais le petit goût était bien présent et bien sympa.
Comme pour les boîtes de carton, il s’agit avec les préparations en barquette de verser le contenu des différents sachets dans le riz avant de verser l’eau. Mais là, on vous dira généralement plutôt d’enlever le liquide avant. Ce n’est pas une règle absolue, c’est pour ça que c’est vicieux si on ne peut pas comprendre tout le mode d’emploi ! Pour la préparation aux fleurs de cerisier, il y avait même juste assez de « bouillon » pour les trois mesures de riz nécessaires, même pas besoin de rajouter de l’eau (c’est pour ça que c’était bien parfumé ^^).
Pour terminer, le petit ovni du lot que je me dois de citer quand même bien que sa préparation soit différente : la paëlla ! On peut trouver des sachets de préparation pour faire une version du célèbre plat ibérique au cuiseur à riz. Là, pour le coup, il n’y a que l’assaisonnement et on ajoute légumes et fruits de mer soi-même. Ca marche même avec des préparations non estampillées cuiseur à riz ! C’est pas moi qui le dit, c’est l’homme, car pour la paëlla, c’est lui le spécialiste à la maison ^^. Peut-être que ça ne conviendra pas à un Espagnol qui a le mal du pays, mais franchement, je trouve ça très bon. Pas besoin de sortir obligatoirement les pâtes si on veut manger occidental :p.
Si malgré toutes ces variantes vous en avez quand même marre du riz, la prochaine fois on transformera notre machine du tonnerre en four pour y préparer des choses vraiment différentes :).
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog :
Ah je viens d’en acheter à Paris, il faisait une démo à Kioko 😀 c’était goût ramen si j’ai bien tout compris. Je vais essayer ce week end 🙂
Écrit par : Tanja | 22.04.2014
Nan sérieux ? Je vois pas du tout ce que ça peut être ! Sur leur site il y a que chahan au porc, poulet, poulet gobô et takenoko ! Je veux des photos et des impressions ! 😀
Écrit par : Katzina | 23.04.2014