Un week-end d’août à Hakodate – Jour 3 : Motomachi encore et toujours, le fort Goryokaku et son observatoire

hakodate fort goryokaku

Après une deuxième nuit et un deuxième petit déjeuner de roi au Kokusai Hotel (j’ai appris ces jours-ci que l’endroit était justement l’un des mieux classés du pays dans ce domaine), direction la gare JR de Hakodate. Si la façade principale donnant sur la place est plutôt moderne, les quais eux-mêmes ont un aspect plus campagnard.

Notre destination pour cette dernière matinée est le fort Goryôkaku, situé plus à l’intérieur des terres au nord-est de la péninsule où se trouve le centre historique de Hakodate. Nous pensions gagner du temps en prenant le train plutôt que le tram, mais en fait nous n’avions pas bien regardé : la gare Goryôkaku est en fait bien plus loin du fort que la station de tram Goryôkakukoenmae. Nous en avons été quittes pour un peu de marche, ce qui n’était pas bien dérangeant même si nous étions dans une partie de la ville plutôt résidentielle et pas vraiment différente de la banlieue tokyoïte.

Le fort a été construit à la toute fin de l’époque d’Edo par le shogunat Tokugawa. Son concepteur, Takeda Ayasaburô, a pris pour modèle les forteresses en étoile de Vauban. Mais les fortifications de l’édifice étaient de style japonais. Le fort a été le cadre en 1869 de la dernière bataille de la guerre civile ayant suivi la restauration de l’empereur : les dernières troupes pro-shogun s’y étaient réfugiées et avaient proclamé une république. Là encore, un petit élément french touch : on trouvait parmi les soldats des Français, commandés par l’officier Jules Brunet. Pas de bol, depuis le départ Napoléon III avait parié sur le mauvais camp ^^.

Au centre de la forteresse se trouvait le bâtiment où siégeait le représentant local de l’autorité du shogun. Détruit pendant la bataille, le bâtiment a été tout récemment reconstruit en utilisant les mêmes matériaux et les mêmes techniques de construction que l’original. La visite des lieux est vraiment intéressante : c’est neuf, mais c’est dans le style ancien ! Le rôle des différentes pièces est expliqué, et on a de nombreux détails sur la construction et la composition de l’édifice, notamment à travers un film documentaire.

Le Goryôkaku est aujourd’hui devenu un vaste parc, planté de nombreux cerisiers. Même si on n’est pas du tout à la saison de la floraison et que le temps est maussade, toute cette verdure est bien appréciable. Dans l’enceinte du fort, plusieurs panneaux ainsi que des objets très caractéristiques rappellent les événements qui s’y sont déroulés.

Même si nous n’espérons pas avoir une vue super dégagée, nous décidons puisque nous sommes venus jusque là de monter dans la tour observatoire juste à côté du fort. De la-haut, la forme d’étoile dessinée par les fossés toujours remplis d’eau est bien nette. Par contre, la vue sur la ville est les montagnes est plus que limitée… les aléas de la météo quand on part en voyage !

Retour en centre ville. Après avoir déjeuner d’un bon tendon (bol de riz garni de beignets tempura, ça tient au corps comme on dit :D), nous faisons une ultime promenade du côté du port et, puisque nous n’avions pas encore tout vu, à Motomachi.

Nous passons d’abord devant une grande bâtisse verte en bois construite dans les années 1910 qui mélangent plusieurs styles. C’est aujourd’hui encore le siège d’une entreprise locale.

Nous montons ensuite jusqu’à l’ancienne ambassade britannique, elle aussi d’un style particulier.

Enfin, nous passons au pied du petit parc baptisé en l’honneur du commodore Perry, qui était à la tête de la fameuse flotte de navires noirs américains ayant forcé le Japon à s’ouvrir aux autres pays.

Notre estomac réclame un en-cas. Puisque nous avons le temps nous allons jusqu’à un café situé non loin de la gare que j’ai repéré dans mon petit guide (pour les japonisants, je recommande la série de guides ことりっぷ !). Je suis pas experte en crèmes brûlées mais celle-là était super crémeuse et bien craquante. L’endroit ne paie pas de mine mais c’était bon !

Il est temps de retourner à l’hôtel récupérer nos affaires ! Nous avions pu y laisser sans problème notre valise après le check out le matin, et en plus nos bouteilles de bière ont été gardées au frais ! Ca doit être encore plus appréciable pour ceux qui décident de ramener des fruits de mer :D.

J’ai vraiment adoré Hakodate, et j’espère pouvoir y retourner un jour même s’il y a encore trop d’endroits que je n’ai pas vus au Japon et ailleurs. La ville a un passé qui est lié à une époque que je trouve passionnante dans l’histoire du Japon et même à une échelle plus globale, et tous ses monuments lui donnent une ambiance vraiment unique.

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