Titre japonais : 流れ星
Nombre d’épisodes : 10
Diffusé en : Automne 2010
Chaîne de diffusion : Fuji TV
Fiche : DramaWiki
J’ai maintenant vu un petit paquet de drama avec Takenouchi Yutaka depuis que je l’ai découvert dans Fumo chitai. Au moment où j’écris ces lignes, j’ai fini depuis quelques semaines BOSS 2 et j’ai vu la moitié de Beach Boys. C’est donc pas un secret que je suis carrément fan de cet acteur et que sa simple présence justifiait que je regarde ce drama. Non, la présence d’Ueto Aya ne m’a pas dissuadée, déjà parce que j’ai réussi à la supporter dans Konkatsu! Mais aussi parce que le pitch me disais assez pour que je passe outre.
Après avoir regardé le premier épisode à la fin de l’année dernière, j’ai été convaincue et j’ai décidé d’attendre que tous les sous-titres des épisodes soient dispo pour continuer le visionnage. Bon, en fait, j’ai craqué et j’ai continué avant que les 3 derniers épisodes soient dispo, ce qui fait que j’ai dû faire une pause à l’épisode 7, et comme apparemment l’équipe de fansub avait mis le projet en pause, j’ai été choper d’autres sous-titres (quand on peut le faire, c’est bien, ce n’est malheureusement pas toujours le cas ! Ah tous ces pauvres drama dont les subs ne seront jamais terminés ! -_-) et j’ai pu finir la série.
Les lignes suivantes dévoilent une petite partie de l’intrique, mais je ne vais pas plus loin que ce que l’on apprend dans le premier épisode. Ca me paraît quand même nécessaire pour commenter un peu les relations entre les personnages et le développement de l’histoire.
Kengo, qui travvaille dans un aquarium, est sur le point de se marier avec Minako, et il aurait tout pour être heureux si sa petite soeur Maria n’était pas atteinte d’une grave maladie du foie. Seule une greffe peut la sauver, mais le problème c’est que personne dans la famille n’est un donneur compatible. Pourtant, la loi n’autorise que les dons venant d’un membre de la famille. Désepérée, la mère de Kengo supplie la fiancée de celui-ci, Minako, de faire les tests et de devenir donneuse si elle est compatible. La responsabilité est trop lourde pour la jeune femme, mais ne pouvant entreer dans la famille de Kengo tout en refusant la demande qu’on lui fait, elle décide de le quitter.
L’aggravation de l’état de Maria va pousser Kengo à conclure un pacte étrange avec Risa, une jeune femme en difficulté qu’il a rencontré par hasard : elle va faire don d’une partie de son foie à Maria. En échange, Kengo remboursera ses dettes. Mais évidemment, tout ça ne va pas se faire si facilement. Autre fait non prévu au programme mais que l’on devine facilement : si elle se montre d’abord distante et indifférente, Risa va vite nouer des liens avec Kengo et sa famille.
Il est évident que je manque un peu d’objectivité concernant Takenouchi Yutaka, qui incarne Kengo, mais je l’ai trouvé encore une fois franchement à la hauteur. Kengo est très calme, mais il n’est pas non plus impassible face aux événements.
J’ai été agréablement surprise par Ueto Aya, qui se révèle franchement convaincante dans le rôle de Risa. C’est vrai que c’était un peu bête de rester sur la seule impression d’Attention Please!, et que je n’avais pas eu grand chose à lui reprocher dans Konkatsu!, mais là le personnage est encore bien différent, et elle fait juste ce qu’il faut. Risa travaillant dans le « commerce de l’eau » comme disent pudiquement les Japonais, il évidemment intéressant de voir comment elle est présentée, et comment les autres personnages réagissent quand ils l’apprennent.
C’est Kitano Kii qui tient le rôle de Maria, et son personnage est également bien réussi dans l’ensemble. Maria est une ado, donc évidemment elle est un peu chiante, mais pas trop. Pas de niiiiiii-san qui monte dans les ultrasons, pas de moue exagérée, pas de sur-dramatisation de son état, on ne peut qu’avoir de la sympathie pour elle.
Maria se fait un ami à l’hôpital : Ryôta, un garçon fan de rakugo qui a le même âge qu’elle et souffre de la même maladie. Ils se chamaillent gentiment, et Maria s’intéresse plus à Kamiya, son médecin, mais la maladie va rapprocher les deux jeunes gens. Contrairement à ce à quoi je m’attendais, j’ai trouvé le personnage de Ryôta (le ptit Johnny’s Kiriyama Akito) vraiment sympathique. La vie à l’hôpital et la maladie des deux jeunes gens donnent vraiment une dimension supplémentaire au drama, sans pour autant qu’il devienne un drama maladie à part entière.
La mère de Kengo et Maria est jouée par Harada Mieko, et si le personnage semble d’abord en retrait, elle va se trouver au premier plan dans certaines révélations concernant sa famille. Si j’ai pensé d’un sens que ce pan de l’histoire n’était pas forcément nécessaire, il est en complète adéquation avec les données de départ et donne des explications à certains éléments.
Matsuda Shôta incarne Kamiya, le jeune médecin qui s’occupe de Maria et qui va se retrouver dans une situation délicate quand il va se rendre compte que le couple formé par Kengo et Risa n’est pas des plus authentiques et qu’il ne devrait pas autoriser la greffe. J’ai eu un peu de mal au début à cerner le personnage, un peu comme pour celui que Matsuda avait dans Bara no nai hanaya. On pourra dire qu’on nous fait le coup du médecin super impliqué digne d’une série médicale, mais au bout du compte j’ai trouvé que le personnage avait bien sa place dans l’histoire et y apportait une dimension supplémentaire avec la question de savoir si l’on pouvait ou devait faire ou laisser faire quelque chose d’illégal pour sauver une vie.
Il semblerait normal pour le spectateur de détester Minako étant donné ce qu’elle fait au début de l’histoire (mais en même temps il faut bien qu’elle le fasse pour qu’il y ait une histoire ^^) , mais en fait on n’arrive pas à lui en vouloir. On ne nous la présente pas du tout comme une méchante sans coeur, au contraire. Au lieu de la juger, on se demande plutôt si le choix aurait été forcément évident pour nous si on se trouvait à sa place. J’ai toujours trouvé Itaya Yûka très jolie et très classe, là je l’ai également trouvée touchante, et j’ai apprécié que Minako ne soit pas réduite à ce rôle de déclencheur et joue un rôle tout au long du drama, même si c’est en pointillés.
Le dernier personnage clé de l’histoire est Shuichi, le grand frère de Risa, incarné par Inagaki Gôrô. Shuichi est un peu trop protecteur avec sa petite soeur, tellement qu’il ne fait que lui pourrir la vie. C’est d’ailleurs lui qui est responsable des dettes qu’elle a sur le dos. Et évidemment, il ne va pas vraiment être content quand il va apprendre que sa soeurette va se marier, et encore moins quand il va savoir qu’elle va se faire charcuter pour qu’on lui prenne un bout de son foie. C’est donc lui qui va sans cesse mettre des bâtons dans les roues au projet de Risa et Kengo. Et c’est aussi lui le principal point faible, de l’histoire et de la distribution.
Je m’étais bien rendu compte qu’Inagaki était pas le roi de l’interprétation, mais ça ne m’avait jamais vraiment gênée. Mais là, son personnage est vraiment tordu, on n’arrive pas du tout à le cerner vu son manque de prestance, et du coup Shuichi se transforme en vrai boulet. Une mouche qu’on chasse d’un revers de main mais qui s’entête à venir se reposer exactement au même endroit.
Et si son personnage passe pas, c’est aussi parce qu’il participe au côté un peu répétitif de l’histoire. Certes, Risa veut le rayer de sa vie, mais il ne comprend pas et s’accroche, et c’est tellement prévisible qu’il va faire quelque chose pour lui pourrir la vie qu’on se demande pourquoi Risa et les autres ne réagissent pas plus vite et s’étonnent. Et puis, le scénario semble jouer sur le côté malsain du personnage, mais ne l’assume en fait pas complètement vu comment se termine l’histoire par rapport au personnage. Un moment j’ai cru qu’on nous avait trouvé un bon dénouement à cette relation frère-soeur pourrie mais en fait non, et j’ai été un peu désappointée.
Mais bon, ça ce n’est qu’une partie de l’histoire, le reste étant très agréable à suivre, y compris la relation entre Kengo et Risa. La pudeur habituelle n’est pas excessive, et j’ai trouvé le couple suffisamment crédible. Autre petit plus, la présence de personnages secondaires tels que le couple Kawamoto, collègues et amis de Kengo. J’ai bien aimé le cadre de l’aquarium avec le thème des méduses, bien que ça n’ait aucun rôle décisif dans l’histoire, ça donne une petite particularité au drama.
Si on a l’impression qu’il y a parfois une certaine lenteur dans le déroulement de l’histoire, il faut bien reconnaître que c’est assez réalise que la greffe ne se fasse pas du jour au lendemain, que le donneur soit Risa ou quelqu’un d’autre. Tout de même, on n’attend pas les dernières minutes du dernier épisode pour qu’elle ait lieu, et j’ai trouvé que c’était un très bon choix.
Tout en étant classique dans son genre, l’OST est sympathique et s’intègre bien. La chanson thème de Kobukuro est sympa dans le fond, mais un peu too much dans le genre hyper sentimental et je n’affectionne pas trop la façon de chanter des deux interprètes. Mais ça colle, ça ne casse pas l’ambiance du drama, c’est le principal.
En résumé, j’ai trouvé que la faiblesse au niveau du scénario de Nagareboshi était bien compensée par les multiples dimensions de son histoire, et que s’il y a un personnage raté, tous les autres s’en sortent très bien. Je ne sais pas si les scénaristes avaient vraiment pour but d’attirer l’intérêt sur le problème du don d’organe au niveau légal mais il m’a semblé que le sujet était abordé de façon assez subtile. Je n’ai pas d’argument choc, je pense que le drama a seulement su gagner mon affection et pour moi il mérite qu’on s’y attarde si les thèmes abordés et le casting nous parlent un minimum, même si on ne le mettra pas forcément tout en haut de sa liste.
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