[Drama] Mada koi wa hajimaranai

Titre japonais :  まだ恋は始まらない
Nombre d’épisodes : 10
Diffusé en : Automne 1995
Chaîne de diffusion : Fuji TV
Fiche : DramaWiki

Okada Yoshikazu est à l’origine des scénarios de nombreux drama, et j’ai beaucoup apprécié une grande majorité de ceux que j’ai vus : Beach boysAntiqueYume no californiaHome dramaZeni gebaOhisama… Il se trouve que c’est également lui le scénariste de mon véritable petit coup de coeur de l’hiver 2012, Saigo kara nibanme no koi. Pas surprenant que je fasse encore plus attention à sa dramagraphie depuis ! J’y a repéré plusieurs séries intéressantes, dont certaines figurent en fait sur ma petite liste de drama qu’on m’a donné envie de regarder

Mais le drama dont il est question aujourd’hui, je n’en avais jamais entendu parler avant de le regarder. C’est sûrement en partie à cause de son âge avancé ^^. Pourtant, un seul coup d’oeil au cast m’a immédiatement donné envie de le regarder : Koizumi Kyôko et Nakai Kiichi. Oui, le même duo que dans Saigo Kara, avec le même scénariste, mais près de 17 ans avant ! C’était tout sauf un hasard, et il fallait vraiment que je voie ça.mada koi wa hajimaranai

Bien que nous ne soyons pas du tout dans un drama historique, la première séquence de Mada koi wa hajimaranai nous transporte à la fin  du 18ème siècle, en pleine époque d’Edo. Oyuki et Shin s’aiment, mais leur union est impossible car ils n’ont pas le même rang. Dans les histoires d’amour du Japon ancien, qui dit amour impossible dit suicide amoureux, et c’est ce que notre couple fait, se promettant de se retrouver et d’être heureux ensemble dans une autre vie.

Dans le Tôkyô de la fin du 20ème siècle, nos deux amoureux se sont bien réincarnés, mais ils ne se connaissent pas du tout et vivent chacun leur vie de leur côté. L’avenir semble prometteur pour Kanzaki Akane, qui vient de se faire demander en mariage par un de ses collègues, Nagai. Les perspectives sont beaucoup moins bonnes pour Takazawa Kôichirô : sa femme vient de deserter le foyer conjugal avec la petite Yuki en exigeant le divorce, et l’avocate qu’elle a engagée, Adachi Kaori, ne semble pas commode. Mais le destin veille, et si cela va s’avérer bien compliqué, notre couple va finir par se trouver réuni.mada koi wa hajimaranai

Akane est une jeune femme enjouée qui suit ce que son coeur lui dicte. On voit bien qu’elle sent dès le départ qu’il y a quelque chose qui cloche avec Nagai. Bien sûr, elle va mettre un certain temps à s’en rendre vraiment compte, mais elle a le bon goût de ne pas trop s’obstiner ^^. Si évidemment Koizumi Kyôko est bien plus jeune, ce n’est pas au niveau de son physique que ça se voit le plus, mais au niveau de sa voix, plus haut perchée et typique des personnages féminins de 20 à 30 ans dans les drama des anneés 90.mada koi wa hajimaranai

Il est difficile de ne pas se prendre rapidement de sympathie pour Kôichirô : pourquoi sa femme veut se séparer si brusquement et le priver de sa fille alors qu’il semble être quelqu’un d’honnête et d’attentionné ? Si certaines personnes trouvent qu’il se résigne trop vite, c’est qu’il a compris qu’il ne pouvait rien faire car la décision a été prise à sa place. Si son rôle est peut-être moins marquant que d’autres, Nakai Kiichi fait encore une fois juste ce qu’il faut.

Adachi Kaori est une jeune avocate ambitieuse et sans pitié qui obtient toujours ce qu’elle veut pour ses clients dans les affaires de divorce. Elle fait partie de ces personnes hyper rationnelles qui se consacrent uniquement à leur travail et ne voient pas pourquoi les autres perdent du temps avec les affaires de coeur. Jusqu’au jour où elle va tomber réellement amoureuse et réaliser que c’est quelque chose qui ne se contrôle pas. J’ai apprécié de retrouver Tokiwa Takako, et son personnage est assez attachant car son côté rigide n’est pas exacerbé et le ton n’est jamais trop sérieux.mada koi wa hajimaranaimada koi wa hajimaranai

Nagai est un jeune homme franc et direct qui cache son manque d’assurance en s’exprimant très fort et avec entrain. S’il dit aimer sincèrement Akane, on a surtout l’impression qu’il l’admire comme un objet précieux. Sans être non plus agaçant, le personnage est assez prévisible dans son genre. Takenouchi Yutaka fait ce qu’il faut, mais ce n’est évidemment pas du tout son meilleur rôle. Il se trouve justement que je l’ai revu juste après incarner un personnage bien différent et vraiment intéressant, et le contraste était flagrant.

Akane vit avec sa jeune soeur Hinako, qui tient une boutique de fleurs. Très romantique, la jeune fille est persuadée qu’elle va revoir un jour un jeune homme croisé plusieurs années avant et pour qui elle a eu le coup de foudre. Cela tranche assez avec son côté un peu borné et moralisateur. Grande soeur fait ci, grande soeur fait pas ça… elle était vite gonflante, du coup je n’ai pas du tout compati avec sa situation. Si elle fait style je veux que tout le monde soit heureux, c’est surtout pour sa satisfaction personnelle. Je n’ai pas du tout aimé le côté trop garçon manqué pas grandi de Sakai Maki, ni les airs de chien battu qu’elle prend toutes les deux seondes. Mais bon, ça va va bien au personnage ! ^^mada koi wa hajimaranaimada koi wa hajimaranai

Hinako est assistée dans son travail par Ochiai, un jeune homme qui, on le devine immédiatement, en pince pour elle. Trop occupée à donner des leçons à sa soeur et à attendre son prince, Hinako ne calcule évidemment rien du tout. Ochiai est incarné par Kusanagi Tsuyoshi, et si on ne le voit pas tant que ça, j’ai trouvé le personnage vraiment chouette. Si on est dans le « même si ce n’est pas avec moi je veux qu’elle trouve le bonheur » si héroique, Ochiai a plus de bon sens que Hinako ou même Nagai.

Le fil rouge du destin, l’amour qui transcende la vie et le temps, l’âme soeur… Tout ça peut vite devenir pompeux ! Heureusement, le ton n’est pas sérieux à 100%, et on s’en rend compte rapidement avec les interventions du narrateur extérieur, qui avec sa voix un peu nasillarde n’hésite pas à se moquer gentillement aussi bien des personnages principaux que du spectateur. Et puis ce lien entre passé et présent et cette force invisible qui agit pour rapprocher à tout prix les deux héros, symbolisée par un vieux miroir dans un magasin d’antiquaires, donne un petit côté merveilleux digne d’un conte.mada koi wa hajimaranai

Le drama repose sur de nombreuses coïncidences, ce qui est souvent le cas à un degré variable pour les comédies romantiques. Mais là, c’est complètement assumé, et le scénariste joue très habilement là-dessus. La façon dont les deux personnages se croisent sans se voir, les occasions loupées de se rencontrer, l’intervention imprévue d’autres protagonistes, la lettre perdue qui cherche son destinataire, de qui va finir avec qui, car il n’y a pas que nos deux héros… On nous parle de destin qui doit s’accomplir, mais on nous montre aussi que ça ne tient… qu’à un fil et qu’on pourrait rencontrer (ou pas) la personne qui nous est destinée n’importe où et n’importe quand.

A travers Kôichirô qui est en plein divorce et Akane qui va se marier avec un homme qu’elle apprécie mais que dans le fond elle n’aime pas et ne connait pas vraiment, le drama propose en pointillés une réflexion sur le mariage, en mettant en parallèle mariage de raison et mariiage de coeur. On nous montre aussi à quel point il est mal vu dans la société d’être divorcé, à travers le club des batsu ichi qui harcèle Kôichirô à son travail. Je pensais que je les trouverais vite lourds mais c’est juste ce qu’il faut !mada koi wa hajimaranaimada koi wa hajimaranai

Si j’ai eu un peu de mal avec les premiers épisodes du drama, j’ai fini par bien me prendre au jeu de ces rencontres ratées, de ce mariage prévu qui s’annonce de plus en plus mal, de ce père qui se force à ne plus voir sa fille pour son bien. Tous les personnages finissent par se croiser à un moment ou un autre, et il se noue parfois des relations imprévues mais touchantes entre eux. Comme le titre l’indique (littéralement, l’amour n’a pas encore commencé), il faut attendre la fin du drama pour que ce qu’on nous promet arrive. mais après un début un peu lent, l’histoire trouve son rythme et nous mène à la fin doucement mais sûrement.

Cela ne vous surprendra pas étant donné ce que vous avez sous les yeux comme captures d’écran si je vous dit que la qualité de l’image était déplorable ! Prévisible pour un drama de 1995, mais vraiment dommage quand même, ça n’aide pas pour l’immersion ! Dans tous les cas, le drama accuse assez  son âge au niveau de la réalisation, notamment avec l’utilisation de zooms sur une petite musique qui sont assez kitch. Si j’ai fini par m’attacher au thème principal, qui fait très « adaptation de conte Walt Disney » et qui donne une ambiance certaine, la musique est souvent un peu trop présente et a elle aussi vieilli dans le mauvais sens du terme. Ceci est valable aussi pour la chanson thème, chantée par Koizumi Kyôko.

Si Mada koi wa hajimaranai n’a pas été une révélation comme Saigo kara nibanme no koi, je suis contente d’avoir pu le voir et j’ai globalement apprécié le ton utilisé et le message véhiculé, même si je préfère considérer qu’on a plusieurs âmes soeurs (je trouve ça trop déprimant de se dire qu’il y en a qu’une et qu’on l’a peut-être déjà loupée ou qu’on ne pourra jamais la rencontrer ! ^^). Il est regrettable que le drama n’ait pas très bien vieilli et ne se démarque d’aucune manière dans sa réalisation, et pour cette raison je ne pourrai le conseiller à tout le monde. Mais je pense que les amateurs de vieilleries y trouveront leur compte, à moins que la qualité de l’image ne leur donne mal au crâne. Si vous passez votre tour, cela ne vous empêche pas de donner sa chance à Saigo kara nibanme no koi ! ^^

1 Comment

  1. Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog

    Haha, tu cherche à tout prix à nous faire regarder ‘Saigo kara nibanme no koi’ ! Ton article est très inintéressant et j’aime beaucoup le casting. Je suis vraiment curieux de voir tout ces acteur dans la fleur de l’age, cependant ça m’étonnerait que j’ai le temps de le regarder de si tôt…

    Je retiendrais en tout cas le nom du scénariste et sache que, comme toi, je suis tombé amoureux de ‘Saigo kara nibanme no koi’ l’hiver dernier, si bien que j’y consacrerais un article dans un prochain numéro de JDorama Webzine.

    Merci !

    Écrit par : noumbissi | 12.09.2012

    Ca me fait super plaisir d’apprendre que tu as aussi aimé Saigo Kara ! Je n’ai pas lu du tout d’échos sur ce drama sur les blogs francophones et je n’ai pas vraiment eu de retour sur mon billet, alors j’avais vraiment l’impression que personne l’avait remarqué ^^.

    Écrit par : Katzina | 15.09.2012

    Rooooh… Kyoko Koizumi et Tsuyoshi Kusanagi étaient craquants! *Dramafana en mode gaga*
    Comédie romantique+vieillerie+casting intéressant=OK Katzina, je note ce drama dans un coin de liste! (^^)

    Écrit par : Dramafana | 12.09.2012

    Ca respire bon la jeunesse n’est-ce pas ? Kusanagi est chou, ça me donne envie de le voir dans d’autres drama ! Quelques uns de plus sur la liste, on n’est plus à ça près :p

    Écrit par : Katzina | 15.09.2012

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