
Au début du mois de juillet 2023, Duchesse a fêté son deuxième anniversaire. Déjà, oui. Comme elle s’intéressait pas mal à tout ce qui a des roues, on lui a offert une draisienne Strider, la marque la plus populaire ici (donc très facile à trouver d’occasion ^^). Même si c’était déjà bien répandu je connaissais pas pour Messire donc j’avais opté pour le tricycle, qui ne l’avait vraiment intéressé qu’assez tard. Mais la draisienne c’est bien différent évidemment et très utile pour travailler son équilibre. Duchesse a vite adopté sa nouvelle monture et l’utilise encore à trois ans et demi même si elle a été détrônée dans son cœur depuis.
La veille de son anniversaire, j’ai encore préparé le gâteau à l’abricot et à l’amande que j’avais fait le jour de sa naissance. Je crois que je continuerai à le faire à cette période tant que je pourrai acheter des abricots ! Pour cette fois on n’avait pas prévu de weekend quelque part et on a bien fait parce que Messire était malade.

Avec une saison des pluies réduite et la chaleur qui s’installe plus tôt, le programme en juillet ça a été de pouvoir s’arranger pour passer un peu au parc en fin de journée même si ce n’était pas tous les jours. Et aller faire changer la chambre à air du vélo de Messire après une belle crevaison venue de nulle part !
La deuxième semaine du mois, l’autochtone a fait son premier voyage pour le boulot de l’après-covid et du coup je me suis retrouvée à gérer les deux monstres seules pendant plusieurs jours pour la première fois. Heureusement, j’ai eu du renfort avec belle maman qui est venue en tout trois fois passer une partie de la journée à la maison. L’avantage d’avoir un adulte de moins à la maison c’est que j’avais moins de bouffe à préparer, mais le dîner et les couchers le soir je l’ai quand même senti passer et c’est dans ce genre de situations que je sais pourquoi j’ai voulu pas mal d’écart entre mes deux enfants (m’imaginer avec un de 4 ans et une de 2 ans dans ces cas-là ça me donne des sueurs froides :D). Juste après le retour de son père, Messire a commencé ses vacances d’été.
En juillet, on a enfin eu l’occasion de pouvoir de nouveau faire une petite visite à la grand-mère de l’autochtone. Les visites n’étaient toujours pas autorisées à l’intérieur, surtout pas avec des enfants. On s’est donc une nouvelle fois installés dehors mais même sous des parasols c’était pas spécialement agréable non plus. Avec toutes ces restrictions je suis incapable de dire si on y était retournés depuis novembre 2021 ou bien si on avait eu la tête trop prise par le déménagement et tous les changements en 2022. Le temps passe tellement vite !

C’est aussi en juillet 2023 que j’ai pu enfin trouver une peu de temps de cerveau disponible pour reprendre mes bilans mensuels ici. Mais bon près de deux ans après il est évident que ce temps de cerveau disponible n’a pas beaucoup augmenté car j’ai toujours autant de retard ! C’est mathématique, si je ne peux pas écrire plus d’un billet par mois, on pourra jamais s’en sortir :D. Je me rends compte que c’est un peu cyclique, des fois j’ai l’impression d’avoir de nouveau le temps de faire un peu de trucs pour moi mais ça ne dure pas, ou bien je me rends compte par exemple que si je prends du temps pour mon blog du coup je n’en ai pas pour lire, que si je prends du temps pour regarder une série du coup je n’en ai pas pour le postcrossing… C’est aussi pour ça que j’ai du mal à garder le contact avec les quelques amies que j’ai encore, la distance plus le cerveau flingué ça fait un peu beaucoup 😀
Le dernier weekend de juillet, on a pu retourner à Yatsugatake pour la deuxième fois de l’année après notre visite de la Golden Week. Messire est parti en avant avec l’autochtone pour mener à bien son projet de recherche des vacances d’été : en bon fan de train il avait choisi de faire ça sur la ligne Koumi et se devait donc de visiter toutes les gares pour prendre des photos. Évidemment, le plus simple et le plus écologique aurait été de monter à bord des trains de ladite ligne et de s’arrêter à chaque gare mais vu la fréquence des trains il aurait fallu attendre le prochain pendant une heure ou presque donc un peu compliqué. Du coup ils ont fait ça en voiture et ont pu visiter la majorité des gares en une journée. J’aurais bien aimé voir toute la partie de la ligne que je ne connais pas mais je me suis dit que toute la journée en voiture avec Duchesse ça risquait d’être un peu trop long (et sérieux c’est tellement pénible d’avoir à tout le temps enlever/remettre la ceinture et les chaussures pour un arrêt de dix minutes !) donc on a rejoint le reste de la troupe le lendemain en prenant l’Azusa jusqu’à Kobuchisawa (d’où part la ligne Koumi pour longer le massif de Yatsugatake). J’avais pas réservé car il y a pas mal de trains et c’était pas le weekend mais en fait c’était quand même les vacances d’été du coup en prenant les billets juste avant le départ pas moyen de trouver deux places l’une à côté de l’autre. Quitte à avoir Duchesse sur les genoux pendant plus d’une heure si j’avais qu’une place, j’en ai pris une en green car (première classe) pour avoir un peu plus d’espace. Je stressais un peu à l’éventualité de rompre un peu trop le silence régnant dans la voiture (même si vu ce que j’entends sur le niveau de tolérance des Français concernant les jeunes enfants en fait les Japonais sont plutôt super cool à côté même s’il peut toujours y avoir des gros cons) mais c’est passé comme une lettre à la Poste (mais plutôt la Poste japonaise du coup :D).

Lors de ce nouveau séjour à Yatsugatake, on a encore fait de nouvelles découvertes, à commencer par une ferme d’alpaga pour laquelle j’ai un avis assez partagé. Les animaux avaient l’air bien soignés mais ça faisait quand même un peu trop attraction et surtout les pauvres lapins et cochons d’Inde qui étaient là uniquement pour se faire tripoter par les enfants m’ont fait de la peine tellement ils avaient l’air stressés. J’avais pas du tout anticipé le truc donc c’était un peu difficile d’empêcher Messire et Duchesse d’aller les voir. Il y avait un cochon d’Inde rosette qui ressemblait beaucoup à celui que j’ai eu quand j’étais à Dijon et qui est mort pendant que j’étais partie au Québec, j’en ai eu les larmes aux yeux même si ça date d’il y a plus de 20 ans. C’est vraiment pas évident parce que c’est clair que les enfants aiment être au contact des animaux mais c’est super compliqué de pouvoir faire ça d’une manière qui respecte vraiment les animaux. Surtout qu’au Japon, que ce soit le problème des animaleries, des spectacles de dauphins et compagnie ou des zoos super vieux, ça a vraiment pas l’air d’être la priorité (c’est mignon, le reste on s’en fout…). Donc du coup j’ai même pas de photo montrable des alpaga et je ne pense pas qu’on y retournera.

Par contre on a aussi découvert un endroit où j’apprécierai de retourner : le marais de Nyukasa. On était déjà monté avec les télécabines au Fuji Panorama Resort pour profiter de la vue et des délicieuses glace à la rhubarbe locale qui sont vendues uniquement là. C’est aussi l’occasion de voir les tarés du mountain bike descendre les pistes (apparemment l’endroit est réputé pour ça en été). La première fois on avait juste fait une mini-promenade mais cette fois on a poussé un peu plus loin jusqu’au marais, un magnifique nid de verdure avec plein de fleurs sauvages et des chemins aménagés en lattes de bois pour le parcourir. Dans ce petit creux on se sent un peu comme coupé du monde et j’ai beaucoup aimé l’ambiance.

Avant de repartir, passage obligé par nos magasins préférés pour faire le plein de légumes du coin. Pour moi ça fait vraiment partie du plaisir d’aller à Yatsugatake et je rêverais tellement d’habiter près d’une boutique comme celle de Kobuchizawa où on passe maintenant systématiquement même si ça fait un détour. Une fois en arrivant pour avoir des legumes et du pain pour le petit déjeuner et des fruits pour le dessert, et une fois au retour pour ramener plein de choses à la maison !
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