Titre japonais : クレオパトラな女たち
Nombre d’épisodes : 8
Diffusé au : Printemps 2012
Chaîne de diffusion : NTV
Fiche : DramaWiki
Ce drama fait partie de ceux du printemps 2012 dont j’ai regardé le premier épisode, et c’est un des seuls que j’ai choisi de regarder. Si je ne savais pas exactement à quoi m’attendre, le synopsis me tentait bien, et j’ai été très agréablement surprise par l’ambiance du premier épisode. Vu les taux d’audience du drama, ça n’a apparemment pas été le cas de la majorité des spectateurs japonais, et bien que NTV ne l’ait pas clairement affirmé on peut penser que c’est la raison pour laquelle le drama s’est terminé avec seulement 8 épisodes. Si je ne me lancerai pas dans une analyse des raisons pouvant expliquer ces mauvais scores, je peux du moins affirmer que le taux d’audience d’un drama n’est pas toujours, voire même pas souvent lié à sa qualité. Et c’est bien le cas cette foi. Mince, j’ai l’impression d’avoir commencé par la conclusion ! :p
Kishi Minetarô, jeune chirurgien plastique qui exerçait jusqu’ici dans un grand hôpital public, se retrouve à travailler un beau matin dans une petite clinique de chirurgie esthétique dont le personnel est exclusivement féminin. Si cette situation conviendrait parfaitement à un anime harem, elle ne convient pas vraiment à notre médecin, qui n’apprécie pas particulièrement de côtoyer les femmes. Pourtant, entre ses collègues médecins, infirmières et secrétaires et les patientes aux envies parfois saugrenues, il va avoir sa double dose. Mais le travail paie bien, et c’est d’ailleurs uniquement pour ça qu’il est là, car il doit rembourser les dettes de son père. Le nouveau quotidien de Mine-sensei, comme il se fait affectueusement appeler par ces dames, va lui réserver bien des surprises.
Satô Ryûta montre une nouvelle fois qu’il est capable de faire autre chose que le gars de bonne humeur ou un peu fou qui parle trop fort, et il est tout à fait à la hauteur dans le rôle principal. Si Mine s’indigne à juste titre de la futilité des demandes de certaines patientes de la clinique et du commerce de la beauté, on s’aperçoit que sur d’autres points il manque clairement d’ouverture d’esprit et est trop inflexible. Il s’est complètement enfermé dans une coquille et ne veut surtout pas qu’on le force à en sortir. L’origine de son manque de confiance et d’intérêt envers les femmes me semble être un peu un raccourci, mais bon je ne suis pas psy. Toujours est-il que je n’avais jamais vu ce genre de personnage principal masculin et que c’est un changement appréciable.
A travers le personnage de Yukawa Mari, directrice de la clinique et spécialiste de la reconstruction mammaire est abordé des des thèmes sérieux du drama. La chirurgie esthétique n’est pas toujours un caprice, et elle peut parfois être cruciale. C’est Yo Kimiko, que j’ai eu l’occasion de voir pas mal dernièrement qui tient ce rôle, et je la trouve toujours aussi sympathique.
Ichii Mutsumi, spécialiste de la chirurgie faciale, est considérée par tous comme une femme modèle qui parvient à allier son activité professionnelle à sa vie de famille. Mais on va s’apercevoir rapidement que la réalité n’est pas ce qu’elle semble être, et que Mutsumi n’en peut plus de cette situation. Elle a l’impression d’être complètement inutile chez elle car sa belle-mère s’occupe de tout, y compris de l’éducation du petit Tatsuya. Mutsumi, qui n’aime plus son mari, se demande bien pourquoi elle continue à s’imposer cette vie familiale qui ne lui apporte rien. C’est Inamori Izumi qui incarne ce personnage, et j’ai apprécié de la revoir.
Kishitani Aoi, une des infirmières de la clinique, est toute mignonne dans son uniforme rose. Si elle avoue sans gêne que sa beauté n’a pas grand chose de naturel et est de ce fait une bonne ambassadrice pour ses employeurs, on va apprendre qu’elle a eu des problèmes par le passé et qu’elle est encore très fragile psychologiquement. Kitano Kii m’a un peu agacée au début, mais on finit par avoir de la sympathie pour son personnage. Si ce qui lui arrive n’est pas inédit, j’ai trouvé que c’était traité avec justesse.
Hoshida Miwa, qui a à peu près le même âge que Mine, est une jeune fille de bonne famille qui est très belle (on le dit, moi je n’ai pas trouvé) et qui cherche un homme digne d’elle pour se marier. On a un peu l’impression que vouloir se caser est une façon de ne pas regarder en face le fait qu’elle n’a aucune spécialité et ne pourra donc pas faire une carrière aussi brillante que ses collègues. Difficile d’avoir de la sympathie pour une gamine capricieuse qui boude et qui ne sait pas séparer vie personnelle et professionnelle. Ashina Sei sait rendre son personnage agaçant comme il faut, mais pas trop non plus.
Enfin, Mine peut tout de même compter sur une autre présence masculine occasionnelle à son travail, bien que cela ne semble pas forcément l’enchanter : Tomisaka, représentant d’un laboratoire pharmaceutique, est toujours fourré dans les jupes de ces dames et sait comment les flatter. Si le personnage n’est pas sans intérêt, je ne suis décidément pas fan de Miura Shôhei qui a la même tête en plastique et la même manière de parler que dans Hungry!.
La seule personne à qui Mine se confie un peu est Kurosaki Yu, un ami de longue date chez qui il habite pour économiser sur le loyer. Puisque Mine n’aime pas les femmes et qu’il vit avec un homme, tout le monde ou presque va croire qu’il est gay. Mais en fait non. D’un sens, vu le ton de la série, ça aurait été chouette d’avoir un couple d’hommes, mais de l’autre, c’est pas plus mal comme ça car ça ne conforte pas l’idée reçue que les gays détestent les femmes. Et puis Kurosaki, lui, est vraiment homo. On a donc affaire à un amour à sens unique, et son personnage est tellement adorable et subtil qu’on ne peut que le plaindre. Moi qui avait détesté Ayano Go dans Second virgin et Mother où ses personnages étaient abjects, je l’ai trouvé génial (et beaucoup mieux avec les cheveux courts ^^).
Ike Yoshihiro, qui nous avait déjà offert un travail de qualité et varié dans des drama comme Magerarenai onna, Nobuta wo produce, Rebound et Kaseifu no Mita, nous offre un OST super agréable qui donne une petite touche très contemporaine au drama. Au niveau visuel, j’ai beaucoup aimé les couleurs vives et la lumière utilisée, ainsi que les nombreux plans de la ville à différents moments de la journée. Surtout celui avec les trains et la rivière ^^. C’est le genre de petits détails que j’adore, et l’idée de prêter attention à des décors du quotidien, je trouve ça vraiment chouette.
La chanson du générique de fin est interprétée par Mochida Kaori, chanteuse du groupe Every Little Thing. Je l’ai trouvée très jolie, avec son intro qui sonne comme une boîte à musique. Pendant ce générique, la parole est donnée à des Japonaises et Japonais anonymes, qui répondent à des questions en rapport avec leur physique. Quand vous regardez-vous dans un miroir ? Quel est votre plus beau sourire ? j’ai aimé cette manière de passer de la fiction et du monde des acteurs à quelque chose de plus ancré dans la réalité. Au bout du compte, le message véhiculé est bien de s’apprécier tel que l’on est même si l’on n’est pas parfait.
La scénariste Ôishi Shizuka (Mitsu no aji, Second virgin) nous offre à travers le regard d’un homme une belle galerie de portraits féminins et parvient à trouver un ton moderne qui sonne globalement très juste. Si en revoyant certaines scènes du drama pour faire des captures cela m’a paru plus évident, je n’ai pas vu venir l’élément qui se retrouve au coeur du drama, et si j’ai eu un peu de mal avec la fin, j’ai suivi le drama avec enthousiasme chaque semaine.
La fin en question est assez difficile à admettre si on peut dire, car elle découle d’une particularité du droit japonais que nous n’avons (heureusement) pas en France et qui amène à assimiler deux choses qui sont pour nous clairement différentes, mais qui le sont du coup beaucoup moins pour les Japonais. Si je ne vais pas prétendre que cette fin aurait été complètement différente si le drama avait eu 2 ou 3 épisodes de plus, il m’a semblé évident qu’elle aurait été mieux amenée si la série n’avait pas été raccourcie. C’est vraiment dommage, j’aurais voulu profiter plus longtemps des personnages et de l’ambiance !
Mais cela ne doit pas vous empêcher de tenter Cleopatra na onnatachi ! Avec sa réalisation un poil au-dessus des drama du genre, la série propose une approche nuancée de la chirurgie esthétique. Ni diabolisation ni sacralisation, mais un bel échantillon de ce qui peut amener à y avoir recours et des conséquences psychologiques, qu’elles soient positives ou négatives. Mon petit coup de coeur personnel du printemps 2012 ^^.
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
J’ai aussi suivi ce drama pendant sa diffusion, d’ailleurs c’était la première fois que je le faisais et globalement j’ai bien apprécié l’expérience et le drama.
Par contre il est pas exempt de tout défaut, notamment le changement d’orientation vers le milieu du drama. On avait une première partie qui se concentrait vraiment sur la chirurgie, les patients, les différentes opinions de chacun, ce qui était assez intéressant. Et d’un coup on passe vraiment à de la romance, exit la chirurgie, les patients et j’ai trouvé ça moins intéressant. Mais bon ça s’explique peut-être par le fait que le drama ait été raccourci, fallait précipiter les choses un peu. D’ailleurs à propos de ça, j’ai trouvé la fin bâclée et assez ridicule. Y a bien que les japonais pour être aussi naïfs. Peut-être que ça s’explique par cette particularité du droit japonais dont tu fais mention et qui m’est inconnue. Ce serait bien que tu m’éclaires sur ce point-là.
Une petite aparté qui ne concerne pas le drama mais ta critique, j’espère que tu ne le prendras pas mal. C’est que finalement, dans ta critique, tu parles très peu du drama en lui-même et c’est le plus important. Alors peut-être que t’avais pas autre chose à dire mais c’est dommage.
Enfin, comme je l’ai dit, j’ai bien apprécié ce drama et il mérite qu’on s’y attarde.
Écrit par : xfire | 16.08.2012
Contente de voir que tu as globalement apprécié ce drama et que tu as apprécié l’expérience du visionnage en cours de saison. Vu que les sous-titres tombaient rapidement et régulièrement c’était un bon choix, on ne peut jamais le savoir complètement à l’avance ^^.
!! Attention possibilité de SPOIL pour ceux qui n’ont pas vu Cleopatra na onnatachi !!
Il n’y a pas de garde partagée en cas de divorce au Japon, un seul parent obtient la garde exclusive de l’enfant (très souvent la mère). Donc ne pas obtenir la garde signifie ne plus voir son enfant, surtout si le divorce ne se fait pas en de bons termes. D’où l’association à l’abandon.
Je comprends si tu as trouvé la réaction de Mine excessive, moi aussi. Les « je t’attendrai toute ma vie », c’est jamais crédible. Mais de là à dire qu’il n’y a que les Japonais pour être si naifs, je trouve ça un peu condescendant ^^.
!!Mode spoil off!!
Pour ce qui est du contenu du billet, je suis toujours le même modèle et j’écris pour des personnes qui n’ont pas vu le drama. Je veux donc éviter à tout prix le spoil. Parfois, on peut dire quand même pas mal de choses, parfois beaucoup moins, ça dépend vraiment des séries. Dans tous les cas, sur un drama d’une dizaine d’épisodes c’est toujours délicat. Je ne me voyais pas en dire plus sur les personnages, ni détailler par exemple le cas des patients, ce sont des choses qui se découvrent en regardant la série. Mais si tu vois des choses à ajouter, je t’en prie, fais-le ici ou en écrivant un billet :).
Écrit par : Katzina | 22.08.2012
Je comprends mieux, c’est sûr, grâce à ton explication, même si je trouve toujours ça exagéré. D’ailleurs, c’est assez bizarre cette particularité du droit japonais. Tu dois vraiment y penser à deux fois avant de divorcer au Japon.
J’y suis allé peut-être un peu fort concernant les japonais mais c’était proportionnel à l’agacement que j’ai ressenti concernant la fin. Et puis je compare aussi par rapport aux séries des autres nationalités que je regarde et c’est des réactions que je retrouve pas dans ces séries. Bon après j’en regarde pas de 36 pays non plus.
Après concernant ta critique, ce drama est peut-être un cas particulier dans le sens où y a pas grand chose à dire sans spoiler. Moi je compare surtout aux autres blogs que je suis qui critiquent des dramas et jusque-là j’ai jamais eu rien à redire concernant le contenu mais cette fois-là, sur ta critique, ça m’a interpellé.
Écrit par : xfire | 22.08.2012
En effet, c’est un trait vraiment particulier du droit familial japonais et il peut entraîner des situations difficiles et dramatiques, notamment dans le cas de divorce de couples mixtes. Les formalités de divorce semblent beaucoup plus simples au Japon qu’en France, mais quand il y a des enfants c’est tout aussi délicat. Comme autre particularité assez marquante, bien qu’ayant été supprimée récemment si je me souviens bien, il y a le fait que les enfants nés hors mariage n’avaient pas les mêmes droits que les enfants légitimes. Ce qui explique en partie pourquoi enfants=mariage au Japon. Pas grand chose à voir avec notre vision chrétienne de concevoir dans le péché :p
Pour en revenir aux réactions étonnantes/disproportionnées/bizarres, même si c’est choquant ou peu crédible, au bout du compte c’est aussi ça qui fait l’intérêt de regarder une série de tel pays, qui ne sera pas pareille que celle d’un autre pays. Dis-je alors que je ne regarde que des drama japonais :p
Écrit par : Katzina | 28.08.2012
C’est pas possible, j’ai la berlue ou quoi ? C’est bien le même Ayano Go de « Mother » et « Second Virgin » ? Oh punaise, je l’aurais pas reconnu sans tes précisions ! Comme tu dis, les cheveux courts le changent considérablement. Je pensais qu’il était incasable dans des rôles de gentils ;p). Désolée de venir commenter en mode superficiel ^^. J’ai très peu, voir pas du tout suivi l’actualité des sorties japonaises de cette année. Si j’ai bien compris, ce drama était plutôt prometteur mais son développement a été accéléré en raison du peu d’audiences. Terrible ce genre de « coupes » surtout si la série était bien partie.
Écrit par : Lynda | 23.08.2012
J’ai eu à peu près la même réaction que toi en voyant Ayano Go dans ce drama et à peu près en même temps dans Carnation ! Vu ses rôles infects dans Mother et Second Virgin, la surprise était de taille ! Je crois que j’ai rarement changé si radicalement d’avis sur un acteur !
En effet, quand on a un drama avec une histoire prometteuse et une atmosphère si sympa que Cleopatra c’est enrageant de le voir passer à la « tronçonneuse », surtout quand on voir les pelletés de drama policiers plus que moyens qu’on nous sert à chaque saison. C’est la dure loi des taux d’audience -_-. Mais bon, comme je le dis le drama vaut quand même le coup d’oeil, et du coup même si on n’accroche moins que moi, on y passera moins de temps que s’il avait eu 10 ou 11 épisodes :p
Écrit par : Katzina | 28.08.2012
Ce drama, il me le faut! Je trouve que Ryuta Sato est de plus en plus charmant (et si Lynda tombe sur ce que je viens de dire, je sens que je vais me faire détruire, parce que j’ai dit un jour qu’il ne faisait pas partie de mes chouchous, même si je l’appréciais…). (^^)
J’ai eu un souci avec ce drama: j’ai vu le premier épisode sans souci et je n’ai pas réussi à me procurer la suite. Ton avis me conforte dans l’idée qu’il est incontournable. Quelle frustration! é_è’
Écrit par : Dramafana | 28.08.2012
Ah, toi aussi tu le trouves charmant ? Il a un sourire vraiment irrésistible ^^.
Si tu n’arrives vraiment pas à trouver le drama, il est apparemment dispo sur un fameux site de streaming. Je pensais pas conseiller ça un jour mais les temps sont durs, et ça peut dépanner !
Écrit par : Katzina | 28.08.2012
Non je ne t’en tiens pas rigueur Iza, je sais que tu as fait un gros rattrapage Ryuta Sato, c’est même moi qui suit à la traine sur ce coup ^^.
Bien ce qui me semblait, Katzina tu confirmes que les temps sont durs pour trouver des dramas japonais, mon carnet d’adresses est HS depuis janvier. Hormis le streaming, c’est pas évident ! Les fans doivent s’accrocher hélas -_-.
Écrit par : Lynda | 28.08.2012