Titre japonais : セカンドバージン
Nombre d’épisodes : 10
Diffusé en : Automne 2010
Chaîne de diffusion : NHK
Fiche : DramaWiki
Même si à ce moment-là je ne faisais malheureusement pas assez attention aux drama diffusés sur la NHK, j’avais eu la bonne idée de repérer Second Virgin au moment de sa diffusion en automne 2010. La bonne critique de Lynda m’avait confirmé que le drama avait bien sa place dans ma liste, et je me suis décidée à le mettre au programme dans la deuxième partie de 2011. Je l’ai regardé à la toute fin de l’année.
Nakamura Rui, la quarantaine, mène une brillante carrière chez un petit éditeur. Mais cette réussite professionnelle s’est fait au prix de sa vie personnelle : Rui n’a pas pu être présente pour son fils Ryo, qu’elle a eu très jeune, et sans surprise n’est pas en très bons termes avec lui. Depuis qu’elle a divorcé du père de Ryo, Rui a mis définitivement une croix sur les relations amoureuses. Jusqu’au jour où elle rencontre Suzuki Kou, un homme ambitieux qui est marié et a 17 ans de moins qu’elle. Une cougar et de l’adultère dans un drama japonais ? Le mardi soir à 20h sur la chaîne nationale ? Hé ben oui ! Et un peu plus que ça, même ^^.
C’est Suzuki Kyôka, que j’aime beaucoup mais que je n’ai pas eu l’occasion de voir beaucoup, qui tient le rôle de Rui. J’ai retrouvé l’actrice avec grand plaisir. Elle a toujours autant de classe, et j’ai tout de suite apprécié son personnage. On sent tout de suite que sous ses airs de femme d’affaire à fort caractère, Rui n’est pas du tout quelqu’un d’insensible. Elle ne peut pas se mentir à elle-même longtemps, et l’on sent bien à quel point elle se sent perdue face à ses sentiments et face à la situation. On comprend très bien sa peur de se voir vieillir et de vouloir toujours se sentir femme et être vue comme telle.
J’ai été agréablement surprise de retrouver Hasegawa Hiroki, le père de Kaseifu no Mita, dans le rôle de Suzuki Kou. Comme je ne le connaissais pas du tout quand j’ai choisi de regarder le drama, j’avais complètement oublié qu’il y tenait le rôle masculin principal ! Il incarne donc encore une fois un mari infidèle, et si le personnage et le contexte sont bien différents, là on peut encore moins lui en vouloir. J’ai bien apprécié le personnage, ambitieux dans son travail mais sans avoir la grosse tête, pas si sûr de lui en amour, et dans le fond honnête.
Dès le départ, il est clair que la femme de Kou est très conne. Au début, on croit que c’est une conne stupide, mais si ce n’était que ça, elle ne serait pas bien dangereuse. Non, en fait, elle est conne méchante, profondément bornée et égoïste, et n’a pas la moindre excuse pour ça. A moins qu’être une fille à papa pourrie gâtée qui ne connaît rien à la vie en soit une. Elle ne veut pas voir la vérité en face et croit qu’avoir un enfant est la solution miracle à ses problèmes de couple ! Evidemment, dans ces conditions, il m’a été impossible d’avoir la moindre compassion pour elle. A part peut-être sur le fait qu’elle se soit sentie trahie par Rui, avec qui elle était devenue amie.
Puisque le scénario a cédé à cette petite facilité qui ne nous donne que plus d’envie d’avoir de la sympathie pour les deux amants en nous pondant ce personnage insupportable, le meilleur choix était évidemment de le faire jouer par une actrice à la hauteur dans ce domaine, et à ma connaissance il n’y a personne d’autre que Fukada Kyôko pour le faire. Ses regards et ses sourires niais, sa petite voix de crécelle font des merveilles. Et du coup, avec un rôle comme ça, je ne peux toujours pas décider si je déteste l’actrice ou si je l’admire d’arriver à jouer ce genre de rôles :p
Je n’ai pas eu beaucoup de sympathie pour Ryo, le fils de Rui. J’imagine qu’il n’a pas eu une enfance des plus faciles et qu’il a dû avoir l’impression que sa mère ne l’aimait pas, mais je n’ai pas trouvé que cela excusait son comportement alors qu’il a désormais 26 ans. Et puis, facteur totalement subjectif, la tête d’Ayano Go ne me revient pas du tout, et surtout la coiffure et les vêtements qu’il a pour le rôle, que j’ai trouvé ridicules. Enfin, c’est un détail, alors je ne m’étendrai pas plus sur le sujet.
J’ai par contre beaucoup aimé le personnage d’Akiko et la relation d’amitié qu’elle développe avec Rui. La voix de YOU est certes très particulière, mais je trouve que l’actrice a énormément de présence et joue très juste. J’ai également adoré Mukai Hajime, le boss de Rui, joué par Danta Yasunori. Il lui apporte un soutien sans faille même quand les événements semblent compromettre son entreprise. Mukai n’est pas du genre à se formaliser de l’opinion de la société bien-pensante, car sa vie privée ne répond pas non plus aux critières des gens « bien comme il faut ». Et ça fait super plaisir de voir un boss comme ça ! ^^
Pour terminer, mes impressions sur quelques autres personnages au rôle secondaire. La mère de Marie, incarnée par Asaka Mayumi, est un personnage que j’aurais aimé apprécier. On croit qu’elle a tout compris quand elle essaie de convaincre sa fille de mettre fin à son mariage arrangé pour ne pas mener la même vie qu’elle, mais au final on a l’impression qu’elle est une étrangère pour sa fille. J’ai par contre trouvé que Yamada, l’une des subordonnées de Rui, était très sympa. L’actrice Tamaru Maki m’a fait penser à Itô Misaki. Enfin, Magaki Shugetsu (Kusabue Mitsuko), une des auteurs publiés par Mukai et Rui, est un personnage vraiment énigmatique qui m’a surprise à plusieurs reprises.
Outre sa dimension sentimentale, le drama a une dimension suspense qui est palpable dès les premières minutes avec le flash-forward montrant Rui rencontrant par hasard Kou à Singapour. On devine tout de suite qu’ils ont été séparés et que Kou est dans une situation plus que délicate. Si l’utilisation du procédé n’est plus du tout inédite et peut gêner certaines personnes, j’ai trouvé que dans ce cas précis ça fonctionnait bien.
J’ai immédiatement accroché à l’ambiance de la série, à la petite pointe d’exotisme apportée par les scènes à Singapour, à l’alchimie entre les deux personnages principaux. Cette alchimie passe par des scènes qui paraissent très osées par rapport à ce qu’on voit d’habitude dans les drama, et dont la fréquence est bien dosée. De la sensualité et du naturel, c’est vraiment bienvenu et cela contribue clairement au petit côté unique de l’atmosphère de la série.
Second Virgin n’est ni un drama pour l’adultère, ni un drama contre le mariage, mais il amène à réfléchir pas mal sur ce sujet : peut-on vraiment se satisfaire d’un mariage arrangé, que signifie être la femme de quelqu’un quand il n’y a plus le moindre lien affectif ? J’ai eu l’impression qu’on a voulu nous montrer que l’authenticité d’une relation n’avait rien à voir avec sa légalité ou son immoralité du point de vue de la société. J’ai apprécié le fait que malgré la siituation avec son fils, Rui donne une image très positive de la femme active, à côté de la potiche Marie qui passe ses journées enfermées chez elle et qui ne s’intéresse à rien.
On devine bien que la scène sur laquelle le drama débute n’était pas qu’un mauvais rêve et que le déroulement de l’histoire va fatalement nous ramener à ce point dans les derniers épisodes. La fin n’est donc pas happy, mais elle n’en est pas moins réussie. On peut trouver que Marie s’en sort un peu trop bien, mais du coup le personnage a remonté un peu dans mon estime. Et surtout, Rui est devenue plus forte tout en restant fidèle à elle-même.
L’OST est composé par Umebayashi Shigeru, que je connais pour ma part pour son travail au cinéma pour deux films de Wong Kar Wai, In the mood for love et 2046 (ah ! sa magnifique Polonaise !), ainsi que pour la musique du Secret des poignards volants de Zhang Yimou. J’ai particulièrement aimé les morceaux au violon qui donnent une atmosphère mélancolique. Petite faute de goût pour la chanson de l’ending chantée par Koda Kumi qui casse un peu l’ambiance. Autant j’arrive à apprécier des styles musicaux que je n’écoute pas habituellement quand ils donnent une bonne ambiance, autant là j’ai vraiment eu l’impression que ce n’était pas approprié.
Un film faisant suite au drama est sorti au Japon en septembre 2011. Apparemment, l’histoire se déroule 5 ans après, en Malaisie, et on nous remet un coup de Kodasse pour la chanson thème. Il faudra que je voie ce que ça donne un de ces quatre. Il y a aussi des rumeurs sur un drama SP mais je n’ai pas cherché à savoir ce qu’il en était pour l’instant.
J’ai vraiment aimé Second Virgin et je regrette même un peu de ne pas l’avoir regardé plus tôt ! Si le scénario n’est pas sans défaut, il met le doigt de façon habile sur un certain nombre de questions et mêle habilement suspense et romance, le tout dans un ambiance qui sait se faire à la fois voluptueuse et mystérieuse. Une belle histoire résolument différente des romances lycéennes, et même des autres drama mettant en scène des personnages d’âge plus comparable, et un petit coup de coeur personnel !
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
Tout d’abord, bravo pour le nouveau décor du blog (j’arrive comme un cheveu sur la soupe, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de le dire ^^’ jolis tons de saison et une touche de chaleur dans le ciel).
Alors, le drama… je ne peux pas dire que j’ai détesté, ce serait mentir. Cependant, j’ai un avis plus mitigé que le tien. Par exemple, je fais partie de ceux que le flash-forward a dérangé. Et puis, l’alchimie entre les deux protagonistes, comment dire… j’ai trouvé qu’elle était beaucoup plus crédible entre les amants dans « Aoi Tori », par exemple. Là où je suis à 100% avec toi, c’est dans l’audace du choix des thèmes abordés et l’on ne sombre JAMAIS dans la graveleux et ça, c’est bien! Ce drama est fin. J’ai aussi beaucoup aimé YOU et Yasunori Danta. Ils ont joué avec justesse. Ah… et toi aussi tu trouves que Maki Tamaru ressemble à Misaki Ito, LOL! Moi, j’ai eu le doute jusqu’à ce que je me renseigne sur le casting! ^^ C’est dingue, cette ressemblance.
C’est également après avoir lu la critique de Lynda que j’ai eu envie de le voir! 😉
Écrit par : Dramafana | 01.02.2012
Je suis contente que tu aimes le nouvel habillage ^^.
En effet, j’avais lu ton billet sur Second Virgin et j’avais vu que tu lui avais trouvé plus de défauts, sans pour autant renier ses qualités. Même si je ne l’ai pas cité, c’est vrai que j’ai pensé à Aoi Tori pour ce qui est de l’alchimie du couple, le contexte et l’histoire sont assez différents même s’il s’agit aussi d’adultère, mais sur ce point pour moi les deux drama se démarquent du reste. Il doit en exister d’autres comme ça, j’espère qu’on va pouvoir les trouver et les partager ^^.
Écrit par : Katzina | 05.02.2012
Tu m’as donné furieusement envie de tenter ce drama…
Écrit par : Nephthys | 01.02.2012
Si tu tentes l’expérience j’espère qu’il te plaira, et dans tous les cas qu’on pourra lire ton avis sur ton blog ! 🙂
Écrit par : Katzina | 05.02.2012
Oui, oui ne t’en fais pas je publierai un avis (je suis en train de me procurer le drama) !!
Écrit par : Nephthys | 05.02.2012