[Film] Tabineko report

tabineko report

J’avais adoré le roman Les mémoires d’un chat fin 2017, et je n’ai pas été surprise d’apprendre peu après avoir fini ma lecture qu’une adaptation en long métrage allait sortir courant 2018. Qu’il s’agisse d’anime, de drama ou de films, d’animation ou de prise de vue réelle, le Japon a l’obsession d’adapter en son et en images tout ce qui se lit :). Je ne comptais pas le voir à tout prix, mais il se trouve qu’il était dispo sur Prime donc il s’est rapidement retrouvé candidat pour une des quelques petites séances films qu’on a réussi à se caser en 2020. J’avais envie de quelque chose de pas compliqué (dans le sens facile à suivre en VO sans sous-titres), et si je savais bien que l’histoire était triste, elle a aussi un côté très réconfortant et du réconfort, on n’en a jamais trop :).

tabineko report

Miyawaki Satoru doit contre son gré se séparer de son fidèle compagnon félin, Nana. Il va entreprendre avec lui un voyage à travers le Japon pour lui trouver une nouvelle famille. Ce voyage va être l’occasion pour Satoru de retrouver plusieurs vieilles connaissances et d’évoquer au spectateur l’enfance difficile du jeune homme, ainsi que sa rencontre avec Nana. Ce dernier a la langue bien pendue et semble bien décider à ne pas laisser tomber si facilement l’humain qui lui a fait quitter son état de chat errant !

tabineko report

C’est Fukushi Sôta qui tient le rôle de Satoru. Je n’avais vu l’acteur que dans l’asadora Ama-chan et il ne m’avait pas particulièrement impressionnée, mais cette fois je l’ai trouvé très chouette. La voix de Nana est celle de Takahata Mitsuki, je pense que je l’aurais reconnue même sans le savoir avant. Parmi les rôles secondaires, j’ai pu retrouver Ôno Takuro et Hirose Alice dans le rôle du couple Sugi, anciens camarades de lycée de Satoru. Je les avais découverts tous les deux peu de temps avant dans l’asadora Warotenka, c’était marrant de les revoir dans une même production. Enfin, j’ai eu le plaisir de retrouver Takeuchi Yûko dans le rôle de la tante de Satoru. C’était hélas un des derniers rôles sur grand écran de l’actrice. Même si je ne m’étais pas forcément fait une idée précise de l’apparence des personnages en lisant le roman, j’ai trouvé que le casting était dans l’ensemble réussi.

tabineko report
tabineko report

Les mémoires d’un chat n’a beau pas être un roman particulièrement long, on voit bien les limites d’un long métrage de tout juste 2h pour adapter un roman : il n’y a pas de longueurs, au contraire, il y a même une étape du voyage qui a été laissée de côté. Ca n’enlève rien à la sympathie qu’on éprouve envers le personnage principal, heureusement. Là où la narration du roman ne fournit pas forcément de détails, il y a certains éléments visuels dans le film qui font qu’on devine plus facilement je trouve la raison qui pousse Satoru à devoir se séparer de son chat. Autre détail, la dernière partie de l’histoire ne se déroule pas à Hokkaidô comme dans le roman. Je suppose qu’il s’agissait d’une question technique de tournage, en tout cas c’était certainement approuvé par l’auteure originale car elle a participé à l’élaboration du scénario. J’ai retrouvé la même émotion que lors de ma lecture, alors même que je connaissais déjà l’histoire.

tabineko report

Si la réalisation de Tabineko report est conventionnelle, on a le droit à de belles images lors des voyages de Satoru et Nana, notamment avec la scène dans le champ de colza en fleurs. La musique du film, y compris la chanson thème, a été composée par l’artiste Kotoringo, que je connaissais un peu. Une énième adaptation, peut-être, un film qui ne révolutionne en rien le cinéma, très certainement, mais ce n’est de toute façon pas ce que prétend faire Tabineko report. Ceux qui apprécient les histoires à la fois tristes mais remplies de cette foi en les liens humains y trouveront comme moi leur compte !

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*