Si ceux qui me suivent sur Twitter ont eu le droit à quelques unes de mes réactions sur le vif, ces derniers mois je n’ai pas du tout raconté ma vie ici. Tout simplement parce qu’il ne s’est pas passé grand chose que j’ai eu envie de raconter ! Je ne sais pas trop si on peut parler de « période de transition » ou de « passage à vide » mais bon vu que ça se termine et que je vais passer à autre chose même si je ne sais pas du tout ce que ça va donner, je peux bien en parler un peu maintenant ! Attention, c’est parti pour les impressions en vrac, et je sais déjà que je vais oublier plein de trucs ^^. Pour décorer un peu, quelques photos qui n’ont aucun rapport direct, si ce n’est qu’elles ont été prises pendant la période dont je parle.
Après la fin de mon M2 et de mon contrat pro à la mi-octobre dernier, je me suis donné jusqu’à la fin de l’année pour faire ce que je n’avais pas eu le temps de faire pendant cette année si chargée, (par exemple du ménage et du rangement dans mon appart :p) et décider de la suite. Si je n’avais pas cherché de nouveau boulot dès la fin de mon contrat ou même avant, c’est bien parce que j’avais déjà une idée en tête, et elle s’est confirmée : il fallait que j’aille passer du temps au Japon, et c’était le moment où jamais.
On nous a prévenus plein de fois qu’une licence de japonais tout seul ça ne donnait rien, et je le savais bien. Mais bon, j’avais fait autre chose avant, et j’ai fait autre chose après. Malgré ça, j’ai de plus en plus l’impression que ce diplôme ne me servira à rien au point de vue professionnel. Je ne pourrai jamais dire que je regrette d’avoir passé trois ans à apprendre le japonais, car au niveau personnel ça vaut mille fois le coup, mais je n’arrive pas encore à admettre que ça ne me serve pas pour mon boulot. Et quand je vois les traducteurs qui ont un paquet d’années d’expérience, qui ont vécu pas mal de temps au Japon, voire même qui ont leur vie là-bas, comment je peux tenir la comparaison ? -_-
Donc, avant de me résigner si facilement, il faut que je passe par la case Japon pour voir si ça donne quelque chose. Comme le dépôt des dossiers de candidatures se font justement à la fin de l’année, j’ai décidé de tenter ma chance au prestigieux programme JET. Vu le ratio entre le nombre de candidats et le nombre de places, c’était mathématique, j’avais peu de chances d’être prise. Mais je voulais absolument essayer, et la préparation du dossier demande tellement d’implication que j’ai vraiment fini par y croire !
En janvier, me voilà donc à attendre le résultat des premières sélections tout en surveillant les offres de CDD sur Rouen ou Paris pour me faire une expérience de plus avant de partir éventuellement en juillet. Mais pour cette année, le JET annonçait aussi d’éventuels départs en avril, et il ne fallait pas non plus que je rate cette occasion. A la fin janvier, j’ai reçu un mail puis un courrier m’annonçant que mon dossier était retenu et que j’étais convoquée à un entretien à l’ambassade mi-février.
J’étais vraiment très contente d’avoir passé cette étape, et je dois dire que si je ne l’avais pas passée j’aurais vraiment eu les boules, car mon profil cadre quand même pas mal avec celui des postes de CIR du programme. Sauf sur un point ou deux, je le savais bien. Je manque complètement d’expérience dans la pratique de l’oral, et c’est bien pour ça que je voulais aller sur le terrain. Mon entretien s’est bien passé (c’est quand même vachement impressionnant ^^) dans le sens où je n’ai pas séché sur les questions et où je sais que je n’ai pas dit de bourdes. Mais bon, je n’ai pas été capable de tout dire en japonais, alors que certains l’ont sûrement été. J’ai appris par la suite que les candidats retenu avaient fait déjà au moins un an d’études au Japon, et ce n’est sûrement pas un hasard.
Il m’a fallu attendre deux mois pour avoir les résultats définitifs, et évidemment pendant ces deux mois j’ai beaucoup espéré, car je ne savais rien des autres candidats à ce moment, et je m’étais tellement impliquée que je m’imaginais déjà dans telle ou telle ville japonaise même si je savais que rien n’était gagné du tout, au contraire. Et puis il faut dire que tout le long du processus de candidature, on reste dans un sacré flou et le temps paraît tellement long, qu’il vaut mieux espérer que se désespérer ! Mais pendant ce temps, le printemps est arrivé et plus les jours passaient plus il me semblait délicat de faire d’autres projets dans l’immédiat que ce soit en France ou au Japon. Jusqu’à la mi-avril, où j’ai enfin été fixée, j’ai donc tout misé sur le JET.
Je ne peux pas dire que je regrette d’avoir tenté le JET, je savais dès le départ que mes chances de réussir étaient maigres. Mais je suis restée bloquée là-dessus quatre mois et ça n’était pas du tout une bonne chose. Mais en même temps je ne vois pas trop comment j’aurais pu faire autrement. Bref, il fallait passer à autre chose et je me suis donc replongée dans la préparation de CV et de lettres de candidature en anglais en vue de trouver un emploi au Japon dans le secteur dans lequel j’avais déjà de l’expérience. Je passe les détails, ça n’a pas marché. Entre les entreprises qui n’ont pas répondu du tout, celle qui a dit qu’elle n’a besoin de personne alors que l’annonce est en permanence sur son site, celle qui ne donne pas de nouvelles aux candidats non retenus et répond à côté à mes questions, celle qui a cru que j’étais dispo pour un poste en Irlande…
J’ai l’impresion d’être une bonne à rien. Et aussi que tant qu’on n’est pas sur place, on n’est pas pris au sérieux par les entreprises qui proposent des postes au Japon. Qui demandent évidemment pour la majorité d’entre elles d’avoir déjà un visa de travail, comme si elles ne savaient pas que ça ne s’obtenait pas dans une pochette surprise… Mais bon, heureusement je ne suis pas concernée directement sur ce point, vu que mon visa de travail, je l’ai, même si c’est juste pour un an. C’est évidemment le permis vacances travail, accordé jusqu’à 30 ans et que je ne pouvais pas me permettre de laisser passer alors que mes 29 ans approchent à grands pas. Le dossier de demande m’a paru bien facile en comparaison à celui du JET :p.
Bon, comme d’hab j’écris beaucoup plus que ce que je pensais ! En conclusion, début juillet j’ai définitivement laissé tomber l’idée de décrocher un travail avant de partir, j’ai arrêté d’attendre des éventuelles réponses et j’ai fixé pour de bon ma date de départ. Je suis allée acheter mon billet d’avion, et enn m’y prenant 3 semaines à l’avance en plein été je m’en tire bien niveau prix (mais j’ai pas un direct évidemment ^^). J’ai réservé une chambre dans une sharehouse, et tout s’annonce très bien de ce côté. J’en parlerai une fois installée :).
A l’heure où j’écris ce billet, moins de 48 heures avant le départ, les questions d’assurance et d’abonnements divers sont toutes réglées et je mesure ma chance de ne pas avoir eu à déménager mon chez-moi. Mais J’en suis encore à l’étape des choix douloureux pour remplir mes valises. Il faut des vêtements pour toutes les saisons, des vêtements classes pour les entretiens et après le taf (oui je vais en trouver un, on y croit !), des vêtements plus décontractés pour le tourisme, car évidemment je compte bien en profiter autant que possible de ce côté. Le cours du yen est tout à fait désespérant, et si je ne trouve pas de sources de revenus c’est certain que mes économies vont partir plus vite qu’elles ne l’auraient fait il y a 2 ans ou plus. Mais je veux voir le printemps au Japon ! Je veux aller à Kyûshû, Shikoku et Hokkaidô !
Tôlyô, me voilà avec mes grosses valises, et non je ne vais pas mourrir de chaud ! Premières impressions à suivre ici, évidemment ! :).
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