[Anime] Kemonozume

kemonozume

Titre japonais : ケモノヅメ
Nombre d’épisodes : 13
Année de production : 2006
Licence en France :
 Aucune
Fiche :
 Animeka ; ANN

J’avais ajouté cette série à ma liste d’anime à voir après avoir découvert Yuasa Masaaki fin 2009 avec le superbe Kaiba. Jusqu’à fin 2011, je n’avais pas encore eu l’occasion de me lancer dans son visionnage, et c’est après avoir vu et adoré Yojôhan Shinwa Taikei/The Tatami Galaxy que je me suis enfin décidée à me lancer dans Kemozume, qui chronologiquement est la première de ces trois séries réalisées par Yuasa.

kemonozume

Le Kifuuken est une organisation très ancienne ayant pour mission de combattre les Shokujinki, des êtres qui peuvent prendre apparence humaine mais sont en fait de redoutables monstres qui dévorent les hommes. C’est Momota Jûzô qui est actuellement à la tête de son organisation et s’assure que tous les membres maîtrisent les techniques de combat traditionnel au sabre. Son fils aîné, Toshihiko, premier prétendant à la succession, est un combattant hors pair. Son cadet, Kazuma, souhaite faire évoluer l’organisation et est persuadé que le combat contre les Shokujinki ne peut être gagné qu’en utilisant des armures mécanisées.

kemonozume

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Toshihiko va un beau jour faire la rencontre de Yuka, une belle jeune femme blonde dont il va tomber follement  amoureux. Cette rencontre va être suivie d’une série d’événements remettant complètement en cause l’avenir du Kifuuken et la manière de lutter contre les Shokujinki, et révèlent la véritable nature de la technique ultime pour vaincre les monstres : le Kemonozume.

Si l’histoire prend place dans un Japon contemporain tout à fait réaliste mis à part l’existence des Shokujinki (j’ai d’ailleurs adoré ce mélange contemporain + ancien + fantastique), l »univers de Kemonozume est visuellement très particulier, ce qui n’étonnera pas du tout si l’on a déjà vu une autre série signée Yuasa ou son film Mind Game. C’est encore une fois Itô Nobutake qui s’occupe du design des personnages. Si ses traits peuvent paraître grossiers, chaque personnage possède une véritable identité visuelle et semble au final bien plus réaliste et expressif qu’avec un chara design conventionnel. Les décors font le reste, ainsi que la réalisation : le choix des plans, des couleurs, le rythme, les transitions, donnent parfois l’impression d’avoir affaire à une série ou un film « réel ».

kemonozume

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Que ce soit au niveau des voix (le seiyuu de Kazuma est celui d’Ozu dans The Tatami Galaxy !), des bruitages ou évidemment de la musique, l’ambiance sonore joue elle aussi un rôle très important., et chacun de ses éléments semble prendre une dimension particulière dans cet univers si original. L’OST signé Wakakusa Kei (que je connais pour ma part pour Hikaru no go) alterne entre sonorités jazz et reggae et est une réussite totale. L’opening, à la fois entraînant et inquiétant, nous met tout à fait dans l’ambiance, et j’ai tout de suite adoré la chanson de Santora utilisée pour l’ending.

Si l’histoire comporte des personnages aux rôles classiques (le grand méchant complètement taré, l’amie d’enfance amoureuse de Toshihiko…), son déroulement et sa narration son extrêmement bien maîtrisés. J’ai par exemple beaucoup aimé les séquences d’introduction avant le générique, qui donnent à chaque fois l’impression d’avoir affaire à une histoire différente et qui sont toujours très accrocheuses. La série est très riche et comporte à la fois des aspects de road movie, de drame familial, de  romance, de film de baston avec des gangsters, de RPG où l’on va dénicher le big boss dans son château…. On n’a pas le temps de s’ennuyer une seconde !

kemonozume

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Kemonozumea un ton résolument adulte et fait partie de ces séries qui montrent bien que l’animation est loin de s’adresser seulement à un public jeune. Le sang qui gicle et les corps en plusieurs morceaux sont de mise à cause des Shokujinki, mais les scènes violentes ne sont pas utilisées non plus à outrance. L’érotisme très présent n’est pas sans rapport avec cette violence, mais il n’est  pas non plus malsain. Au-delà de son côté très dramatique, l’anime est loin d’être dénué d’humour, le meilleur exemple étant sans doute la présence d’un petit singe qui va jouer à sa façon un grand rôle dans l’histoire.

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Yuasa Masaaki avait donc déjà réalisé une petite merveille avant Kaiba et The Tatami Galaxy !  Si les trois séries ont des univers et des histoires extrêmement différents, on y retrouve la même maîtrise, la même densité, le même genre de délires et la même originalité. Nous montrant que le plus grand danger pour l’homme ne réside pas forcément dans des monstres, mais dans ses propres ambitions Kemonozume est un superbe anime. On aime ou on déteste, mais on ne peut rester indifférent. Et encore une fois, l’animation prend tout son sens.

1 Commentaire

  1. Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog

    Encore une preuve de bon goût sur ce beau blog, et effectivement c’est avec ce genre de production que l’animation prend tout son sens.

    Écrit par : K66 | 26.01.2012

    Merci pour tes compliments qui me font toujours autant plaisir ! 🙂

    Écrit par : Katzina | 27.01.2012

    J’ai beaucoup aimé cette série. J’aime la manière dont nous gérons nos pulsion y est traitée. Tant en ce qui concerne le sexe que la violence. Rien n’est caché, mais ce n’est pourtant pas pour autant racoleur, on y parle de personnages qui résistent ou succombent à l’appel de la chair sous toutes ces formes.

    Écrit par : jonas | 26.01.2012

    Entièrement d’accord avec toi ! J’ai toujours peur de me lancer dans de grandes analyses et je n’ai donc pas développé ce point, mais tu mets bien le point sur l’essentiel. Merci pour ce commentaire ! 🙂

    Écrit par : Katzina | 27.01.2012

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