Titre japonais : コードギアス 反逆のルルーシュ
Nombre d’épisodes : 25 épisodes
Année de production : 2006-2007
Licence en France : Kaze
Fiche : Animeka ; ANN
Code Geass ayant été l’un des plus gros succès de 2007 au Japon, je me devais quand même bien de la regarder, et c’est ce que j’ai enfin fait le mois dernier. Une grosse production, des méchas, ça n’avait a priori pas grand chose pour me séduire, mais bizarrement je me suis laissé tenter facilement, et parfois ça a du bon.
Pour moi, le premier point fort de la série est son contexte, mélange savamment dosé de réalité et de fantastique, d’action et de réflexion. Le côté réel, c’est que l’histoire se déroule au Japon, et que l’on reconnait facilement dans le méchant empire ennemi les Etats-Unis et le Royaume-Uni. D’où un certain nombre d’allusions et de parallèles avec des faits historiques et d’actualité qui lui donnent une profondeur appréciable. Le fantastique, c’est d’abord le côté futuriste avec les méchas, mais aussi le mystérieux pouvoir acquis par le héros (je vous laisse la surprise).
A ajouter à cela : une façon très intelligente de traiter d’aborder la dualité bien/mal. Il y a des gentils chez les méchants, et les gentils eux, ne le sont pas tant que ça. Les différentes actions des personnages invitent le spectateur à se demander jusqu’à quel point la violence peut-elle être excusée quand elle est exercée au nom d’une bonne cause, ou quel sens une lutte peut-elle avoir si l’on doit sacrifier trop de choses pour la mener.
Le personnage principal, Lelouch, est fort intéressant du fait de son histoire personnelle, des raisons qui le poussent à lutter, de la façon dont il utilisera son pouvoir, mais aussi parce que sa force n’est pas physique à l’image d’un héros classique, mais plutôt mentale, dans la réflexion et la stratégie. La façon dont il se trouve opposé à son meilleur ami Suzaku donne également une dimension intéressante au scénario, et elle est d’ailleurs à la base de nombreux rebondissements. Pas de temps mort dans le scénario ou presque, tout se succède rapidement et on est tenu en haleine.
Sauf peut-être à un ou deux moments, en particulier aux épisodes où Mao fait son apparition. Cela n’apporte rien du tout à la trame principale, et vu qu’en plus je trouve ce personnage très agaçant, j’ai vraiment vu ça comme du « remplissage ». Si les personnages se trouvant vraiment au coeur de l’action sont réussis, il n’en est pas de même pour certains personnages secondaires, en particulier pour les camarades de classe de Lelouch. On ne peut pas dire qu’ils n’apportent rien du tout à l’histoire, mais du moins pas assez pour justifier leurs fréquentes apparitions et excuser qu’ils soient stéréotypés et énervants pour la plupart.
Ils ont pour fonction d’apporter une note légère à l’histoire, qui est quand même centrée sur un conflit armé entre une force d’occupation et la résistance du pays occupé et présente donc parfois des scènes plutôt violentes. Mais je trouve que ce côté comique n’est pas si bien géré et que le mélange est parfois un peu étrange, tout comme l’association d’un chara design assez coloré (cheveux roses ou verts, yeux violets…) qui tranche peut-être trop avec le côté action/mécha. Et puisqu’on en parle, je trouve que les scènes de combats sont bien mises en scène, et surtout qu’elles ne monopolisent pas tout le temps au détriment du développement de l’histoire.
Au final, Code Geass est malgré ces quelques points faibles une très bonne série. La bande sonore est je trouve très réussie, à l’exception des chansons des génériques qui sont insipides. Je suis bien vite venue à bout des 25 épisodes de la première saison et je pense que je suivrai avec plaisir la suite. Par contre, j’espère qu’ils ne se croiront pas obligés d’étendre ça à plus de deux saisons, la sauce serait trop allongée et ne prendrait plus. Un excellent divertissement avec un trame intelligente, je pense que cela résume bien la série !
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