[Cher journal #25] Mon mois d’avril 2019

oarai ibaraki

Et boum, déjà un tiers de l’année de passé ! Le printemps continue son petit bonhomme de chemin, les variétés les plus tardives de cerisiers ont fini par tirer leur révérence à Tokyo (mais les sakura dans leur ensemble n’ont pas encore dit leur dernier mot plus au nord du pays !) et les roses vifs des azalées ont bien pris le relais.

Pendant la première quinzaine de ce mois d’avril surtout, la température a encore fait un petit peu de yoyo et on a eu des nuits et des matins bien frais (j’en connais un qui a dû se cailler les miches avec ses nuits à la belle étoile !). Dans le dernier tiers du mois, on a eu plusieurs jours où le thermomètre est monté à 25 ou pas loin, du coup c’était déjà l’heure des premiers atsui ! (il fait chaud !). J’ai fini par déjà sortir mon chapeau car je suis décidément de plus en plus sensible à la lumière du soleil, ça me donne tellement vite mal au crâne et aux yeux -__-. Mais bon pour le reste c’était encore dur de savoir si on pouvait laisser tomber les collants, les chaussettes, les manches longues et tout ça !

J’espérais que Messire n’allait pas trouver ses vacances trop longues mais je ne pensais pas que les deux premières semaines d’avril se passeraient pour moi de manière aussi peu productive et enthousiasmante. Entre ma main droite blessée qui m’empêchait de faire plein de choses (ou bien je mettais juste 3 fois plus de temps à les faire..) et qui m’a fait quand même souffrir les premiers jours et Nekota qui ne revenait pas (pour ceux qui auraient loupé le début de l’histoire, ça s’est passé fin mars), c’était pas trop la fête. En plus, l’autochtone a encore dû subir son client relou et les heures sup qui allaient avec donc pas possible pour lui de m’aider à la maison. Je ne suis pas une maniaque du ménage, je ne fais jamais plus que le strict nécessaire mais du coup quand je prends du retard la maison devient vite dégueulasse et là oui quand même ça me soûle.

azalées kairakuen mito ibaraki
Azalées du Kairakuen

J’ai perdu un temps pas croyable à aller faire soigner mes blessures, mais je ne voulais pas trop chercher la merde à me soigner seule et à avoir des complications. Je n’avais pas trop envie de retourner à la clinique où j’ai eu les premiers soins, je me disais que ça serait mieux d’aller dans un établissement plus grand (et avec un peu de chance avoir un médecin un peu plus sympa). Il n’y a pas ça à distance de marche de la maison, j’ai donc décidé d’aller du côté de Tanashi. C’est 20 petites minutes en bus si ça circule bien, le truc c’est qu’il y a que 2 bus par heure donc faut pas se louper. J’y suis allée une première fois le lundi après-midi avec Messire parce que c’était pas possible de faire autrement, je n’ai pas beaucoup attendu donc c’est passé crème pour lui. On m’a refait les pansements et fait une injection de vaccin contre le tétanos. On m’a dit de revenir le lendemain, ce que j’ai fait, l’après-midi à nouveau. Et là à l’accueil on me dit que ce service c’est que sur RDV l’après-midi, que la consultation libre c’était le matin. Et donc fallait que je le devine ? J’étais bien dégoûtée de faire un aller-retour pour rien, Messire s’est consolé avec un Chococro. Ouais, y’a un Saint Marc Cafe à Tanashi, c’est la classe hein :D. C’est vrai qu’il y a pas mal de commerces, je me disais encore qu’on aurait dû prendre une maison près de cette gare tant qu’à faire d’habiter à Nishi-Tokyo mais bon même si notre quartier est moins bien au bout du compte je préfère quand même être sur la Seibu-Ikebukuro que sur la Shinjuku.

Du coup, le mercredi, je retourne à l’hôpital le matin cette fois, après avoir lâché Messire à ses grands-parents car c’était prévu qu’il aille les voir ce jour-là. Et après je me suis fait une petite sortie pour me changer les idées car j’en avais vraiment besoin : je suis allée voir une petit expo sur l’anime Natsume Yûjinchô à Ginza, même si c’est fini et que j’ai déjà posté des photos sur Twitter j’en reparle très vite sur le blog car c’était vraiment sympa.

Encore un passage à l’hôpital le jeudi matin avec Messire, cette fois on a attendu 1h30 ou pas loin donc c’était assez pénible. Du coup pour la fois suivante j’ai attendu le samedi matin pour que Messire puisse rester avec son père, et cette fois c’était la dernière. Les plaies commençaient à être pas mal cicatrisées, et aucun signe d’infection. Par contre, clairement pas guéri en profondeur, surtout pas au niveau du pouce. Je ne pouvais toujours pas le bouger correctement, toujours pas tenir bien un couteau, encore moins des ciseaux, ouvrir un bocal ou une bouteille bien fermés ou des trucs bêtes mais essentiels dans le genre. J’ai bien fait de changer de clinique, j’ai eu un médecin différent les quatre fois mais ils étaient tous sympa et le reste du personnel qu’on a vu au moins deux fois aussi.

oarai ibaraki
Empilage de galets sur la plage d’Ôarai

Le premier dimanche d’avril, je suis allée à une autre petite expo que j’avais repérée : des dessins originaux du manga Yotsuba à Ikebukuro. Maintenant dès que je repère un truc question anime/manga je note bien les dates et je me mets un rappel sur l’iPhone parce que souvent ça dure moins d’un mois et à tous les coups j’oublie d’y aller dans les temps !

Pendant une dizaine de jours, c’était service minimum en cuisine à la maison vu ma productivité avec un couteau et le temps perdu à l’hôpital et pour les autres tâches ménagères (j’avais l’impression de mettre une heure à accrocher une lessive !). Mais mine de rien à part des makis on n’a pas acheté vraiment de plats préparés ! Heureusement que Messire était en vacances car si j’avais dû prévoir un bentô plusieurs fois le midi ça aurait été un peu plus compliqué. Ma main ne me gênait pas tant que ça pour tenir une souris ou taper sur un clavier, du coup je me suis dit qu’il aurait presque mieux valu que je bosse dans un bureau plutôt que d’être mère au foyer 😀 En tout cas, le soir vu que le moral était pas génial je me couchais tôt en mode marmotte j’avais pas le coeur à écrire des billets blog ! Et puis en plus c’est à ce moment-là que Messire a recommencé à se réveiller plus tôt -__-.

sanctuaire hachiman sado sakura
Sakura dans un sanctuaire de Sado

Les bénévoles de l’association qui nous a donné nos deux chats nous ont énormément aidés pour chercher Nekota, en particulier E-san, le monsieur qui avait la garde de Ponchi avant qu’on le prenne chez nous, et qui nous avait aidés à emmener Nekota chez le véto pour le faire castrer. C’est lui qui a collé et distribué dans le voisinage les affiches préparées par l’association, on a juste eu à leur transmettre une photo. Il est venu chez nous au moins tous les deux jours, il a installé plusieurs fois un piège près de la maison pour essayer de choper la bête. Un soir j’ai entendu du bruit dans le jardin : il y avait bien un chat dans la cage mais ce n’était pas Nekota ! Il faisait nuit, j’avais toujours ma main en vrac et je ne savais pas du tout comment faire pour ouvrir cette cage et comme l’autochtone était pas encore rentré j’ai appelé E-san pour pas que ce pauvre chat reste là-dedans trop longtemps !

Le dimanche soir, une semaine après la fuite de Nekota, j’ai entendu brailler dans le jardin des voisins et quand j’ai ouvert la fenêtre pour regarder j’ai vu 2 chats noir et blanc le traverser à toute vitesse. Sûrement Nekota et le chat de la même couleur qu’on a déjà pris pour lui en le voyant près de la maison ! Ce petit sauvage cherchait à se faire de nouveaux copains chats pour survivre à l’extérieur. On s’en doutait, il n’était pas loin du tout de la maison mais c’est pas pour autant qu’on pouvait le faire revenir facilement. Quand il faisait assez bon, j’ouvrais les fenêtres (en laissant bien la moustiquaire fermée cette fois…) en espérant que Ponchi braille un peu et que ça attire Nekota. j’appelais de temps en temps par la fenêtre, mais je ne voyais pas quoi faire de plus.

Nekota Ponchi
Nekota avec Punchi après sa cavale

Comme on a dû laissé tomber notre idée de voyage pour la Golden Week (hôtels pleins même dans des départements pas très touristiques), on avait réservé un peu à l’arrache 2 nuits à Niigata du 11 au 13 avril. Heureusement que l’homme a pu garder ses 2 jours de congé en semaine sinon j’aurais été déposer le contenu des pots de Messire et de la litière des chats devant les bureaux de son client XD. On est parti en laissant ce pauvre gros Ponchi tout seul à la maison et Nekota dehors. Le deuxième soir, on a eu un appel d’une personne qui avait vu Nekota dans le voisinage. Malgré toutes les affiches, c’était la première fois en 12 jours qu’on avait un témoin, comme quoi le bougre se planquait bien ! On a fait suivre à l’association et ils ont remis des pièges, un là où il avait été vu et un autre dans notre jardin comme d’hab. On est rentrés le samedi soir. Le dimanche matin E-san nous a appelés pour dire qu’il venait de trouver Nekota dans la cage du jardin et qu’il l’emmenait au vétérinaire pour faire un petit check-up ! Deux heures après il était de retour à la maison, 24h après il était de nouveau copain comme cochon avec Ponchi, pas plus peureux qu’avant envers nous et à part un petit kilo en moins et des papattes abîmées on n’aurait pas cru qu’il était parti en vadrouille tout juste 2 semaines ! Vu le caractère de ce chat je ne suis pas autant attachée à lui que je pourrais l’être mais évidemment je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose de mal à l’extérieur. Je me dis que j’aurais dû faire les choses autrement quand je me suis rendu compte qu’il était resté planqué contre la maison après être tombé de la fenêtre, mais même si j’avais eu du renfort je crois qu’il aurait fini par s’échapper car je suis la personne dont il a le moins peur… C’était quand même un vilain concours de circonstances, il n’avait même pas cherché à sortir de la maison lui-même, c’est juste parce qu’il a paniqué… Bref, tout est bien qui fini bien mais je ne compte pas laisser les fenêtres fermées à la maison alors qu’on va arriver à la saison où on peut profiter d’aérer avant qu’il fasse déjà trop chaud. Enfin, pour l’instant j’ouvre que quand Messire est pas là et je surveille encore plus ce qu’il fait.

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Près du fleuve à Niigata-shi

Pour en revenir à notre petite virée à Niigata, c’était vraiment chouette. Je sais que je dis ça à chaque fois qu’on voyage au Japon, mais j’adore toujours autant découvrir de nouveaux coins du pays, et voir autre chose que Tokyo et les grosses agglomérations en général. Parce que rien que les villes moyennes comme Niigata-shi, c’est presque un autre monde. Et l’île de Sado aussi, même si c’est pas du tout aussi isolé que Rishiri et Rebun. Les moyens de transport eux-mêmes faisaient partie du voyage, encore plus pour Messire qui a adoré le Jetfoil pour Sado et la petite surprise du Genbi Shinkansen au retour. Un jour et demi sur place à Sado c’était bien trop court vu la taille de l’île et j’ai vraiment envie d’y retourner visiter la partie sud qu’on n’a pas du tout fait. On est super bien tombés pour l’hôtel choisi un peu au hasard ! Les cerisiers étaient à leur pic de floraison à Niigata-shi, vu que j’en n’ai pas trop profité à Tokyo c’était bien sympa.

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Dans les rizières de Sado

Le lundi 15 avril, Messire a fait sa rentrée officielle au yochien, zéro stress pour lui comme pour moi vu qu’on connaissait déjà ! Pour les deux premières semaines avant la pause de la Golden Week, j’étais super au point pour le bentô et pas de gros coup de speed le matin. On se lève à 7h30 au plus tard, l’organisation petit dèj et préparation est bien rôdée (ces derniers mois c’était souvent galère pour s’habiller le matin mais on a bien travaillé là-dessus pour être au point parce que y’avait pas moyen que ça se passe comme ça 5 jours par semaine :p). On part vers 8h35 normalement et on peut marcher tranquillement en s’arrêtant pour regarder les trains au passage à niveau. Par contre le chemin du retour si y’a le copain de Messire qui fait un détour pour nous accompagner ça se complique parce qu’ils sont super excités tous les deux et ça prend trois plombes à rentrer. Va falloir travailler là-dessus parce que surtout quand il crèvera de chaud ça va pas être possible. Pour l’instant je ressens pas le besoin de faire les trajets à vélo mais pour le retour ça va peut-être être une solution pour survivre à l’été !

Ca a carburé de nouveau en cuisine pour la dernière quinzaine d’avril mais comme j’avais pris du retard dans les autres tâches ménagères je n’ai pas encore pu prendre de rythme de croisière, on verra donc en mai pour voir vraiment à quoi ressemble mon nouveau quotidien avec le monstre à l’école tous les jours. En tout cas, même s’il termine à 14h, vu qu’il se couche tôt la fin de la journée passe toujours assez vite. Je sens la différence par contre le matin vu qu’il commence à 9h et plus à 10h, j’ai le temps de faire plus de choses à la maison. Et bien sûr si je veux/dois sortir faire un truc ça me laisse plus de temps aussi !

Le troisième week-end du mois s’est passé entre Oizumi Gakuen et Kichijoji. A Oizumi on y est allés en vélo, quand on doit prendre des rues avec beaucoup de circulation et qu’il faut toujours faire attention aux voitures, aux autres vélos et aux piétons si on doit aller sur le trottoir ça me fatigue énormément. Du coup à Kichijoji le lendemain j’ai préféré prendre le bus, Messire a fait l’aller en vélo avec son père et est rentré en bus avec moi. On a refait pareil quand on y est retourné une semaine après. On avait principalement 2 missions : trouver un vélo pour Messire et des lunettes pour moi. Le vélo est commandé, pour les lunettes c’est pas gagné. Je voudrais des verres qui se teintent au soleil, si je veux un truc au top avec ma correction ça va pas être possible chez les opticiens bon marché, il va falloir aller chez un opticien « classique » donc c’est pas le même budget. Faut que je décide si je tente ou si je me fais faire de nouvelles lunettes de soleil classiques (celles que j’ai ont bien dix ans, la correction me gêne pas mais la monture fatigue).

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Les nemophila à Hitachi

Pour le dernier week-end d’avril, qui marquait aussi le début de la Golden Week, on a fait un autre petit voyage, réservé aussi un peu à l’arrache, encore plus près de Tokyo et plus court, mais tout aussi chouette. Après avoir vu les kochia à l’automne, je voulais retourner au parc de Hitachi à Ibaraki pour voir les collines en version bleue au printemps, c’est fait ! Et en passant une nuit dans le coin le lendemain on a pu aller au sanctuaire d’Ôarai et à Mito au jardin Kairokuen et au bord du lac voisin. Cette fois on a fait le trajet en voiture mais sur place y’a eu quand même plein de choses intéressantes pour Messire, et puis pour le dîner à Ôarai et le déjeuner à Mito on s’est trouvé des super restaurants.

Avec l’affaire Nekota mon billet est déjà pas mal long, alors je crois que j’attendrai le mois prochain pour faire un point Messire plus développé. Au vu des premiers jours c’était pas gagné ce mois d’avril, mais au bout du compte les choses ont bien tourné et j’ai eu largement de quoi me changer les idées !

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