[Cher journal #46] Mon mois de janvier 2021

galette

Une nouvelle année est commencée, mais l’hiver lui il s’en fout, il continue. Au bout du compte, le nouvel an lunaire c’est un peu plus logique niveau saisons :). Comme décembre, janvier a été assez ensoleillé et surtout sec. Cette fois encore, un seul vrai jour de pluie, même si on a eu plusieurs jours couverts. Il y a eu deux fausses alertes neige sur Tokyo (il faisait clairement pas assez froid pour ça), et puis un jour où justement seule de la pluie a été prévue, ça a tourné à la neige mais comme ça n’a pas duré et que c’était déjà mouillé par terre, ça n’a pas tenu, à la grande déception de Messire.

Comme j’ai annoncé la grande nouvelle à la fin de mon bilan de l’année 2020, je n’ai plus besoin d’éviter le sujet et je peux donc évoquer ce mois-ci les effets de la présence de mon deuxième locataire. Après plus de 5 semaines en mode survie à faire deux siestes par jour et à ne pas avoir de motivation pour autre chose que pour préparer des repas corrects, je me suis progressivement réveillée de mon hibernation début janvier et j’ai pu progressivement reprendre une activité normale, ou presque. Mon estomac fait toujours des siennes, mais mon niveau d’énergie physique et mentale est de nouveau positif et ça fait du bien. La première semaine de janvier, j’ai eu besoin de faire encore quand même une sieste dans la journée, mais à partir du deuxième weekend j’ai pu fonctionner du matin au soir sans avoir l’impression que j’allais m’endormir debout. Avec tout ça, j’étais bien arrivée à 14 semaines de grossesse, donc un gros premier trimestre que j’ai bien senti passer, beaucoup plus que pour Messire !

Vu que d’habitude j’ai déjà du mal à me motiver pour le ménage (bien moins gratifiant que la cuisine quand même, la satisfaction d’une pièce propre ne remplissant pas l’estomac), la maison était dans un état lamentable. Même si l’homme est en télétravail et bosse pour une boite étrangère, c’est pas comme s’il lui restait du temps pour ça en semaine et franchement le weekend je préférais qu’on profite de notre temps en famille quand je dormais pas :D. On n’était plus trop dans les temps pour le ôsôji (le grand ménage de fin d’année), mais la maison est redevenue à peu près propre ! On s’est fait une séance changement de draps et gros ménage des chambres, le linge propre qui s’était accumulé encore plus que d’habitude a été rangé, la table à gaz nettoyée (elle est déjà plus très propre là du coup XD). J’ai rangé les stocks de bouffe arrivée mais restée dans des cartons dans l’entrée ou dans la cuisine, j’ai rattrapé mes comptes, j’ai nettoyé l’entrée qui se salit aussi super vite… Il reste encore quelques gros trucs à faire (genre le frigo il fait un peu la gueule) mais pour ce qui doit se faire le plus régulièrement, on est pas mal au point :).

Pour le jour de l’an, on est retourné déjeuner chez mes beaux-parents. Les autres années, quand on est là, toute la famille se réunit mais là du coup on a préféré faire deux séances. Il y avait juste le petit frère de l’homme, son grand-frère et sa famille sont venus le lendemain. C’est dommage que Messire ait pas pu revoir ses cousines, mais voilà, on sait ce qu’il en est de la situation. Enfin, quand je dis on, c’est surtout moi en fait. La première semaine de janvier, on a convenu que Messire irait passer deux jours chez ses grands-parents vu qu’il était encore en vacances, que son père devait reprendre le boulot et que sa mère n’était pas encore complètement sortie de son hibernation. Franchement, j’ai hésité au dernier moment car la veille de l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, ils sont allés en train voir des fleurs au fin fond de Kanagawa alors qu’ils ont une voiture. A l’heure où j’écris ces ligne, nous on n’a toujours pas remis les pieds dans un train depuis le 24 novembre… Mes beaux-parents ont tous les deux 70 ans ou presque et une maladie chronique, ils sont pas mal placés pour savoir ce qui se passe en France et dans d’autres pays occidentaux, je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas plus prudents. Si on évitait d’aller chez eux ou qu’on y allait pas en transports en commun mais en vélo, c’était plus pour eux que pour nous au départ. Mais là, avec le petit locataire, maintenant c’est moi la priorité :).

le 1er janvier, c’était un peu un deuxième Noël car on a reçu un colis de ma famille. Plein de livres et de jeux pour Messire ! Maintenant, chaque fois qu’il sait que ma mère prépare un colis, il demande : Il arrive quand MON colis ? :D. Hé, le fromage et le chocolat, c’est pour tout le monde ! 🙂 Cette fois il y avait de la pâte de coing maison et de la tomme de brebis, avec les restes de bons fromage de Noël c’était encore un peu la fête !

Après un premier weekend très tranquille à la maison,la pause du nouvel an était terminée et l’autochtone a donc repris le boulot. Le second weekend, on n’a pas bougé beaucoup plus. Enfin si, le lundi était férié et on avait quelques courses à faire à Hibarigaoka mais on n’est pas allé dans un de nos restos préférés comme on l’aurait fait d’habitude, du moins avant que la pandémie reprenne et atteigne son niveau le plus haut au Japon. La semaine suivante, Messire devait enfin reprendre le yochien après trois longues semaines de vacances, mais on a décidé de le garder à la maison. Comme aucune consigne de fermeture n’a été donné aux écoles et établissements accueillant des jeunes enfants pour l’état d’urgence, bien sûr le yochien n’a pas fermé comme ça avait été le cas au printemps dernier. Si on fait semblant que tout est normal, je sais maintenant que les familles des camarades de Messire font aussi semblant que tout est normal. Certes, tout le monde n’a pas une situation si pratique que la nôtre : certains parents doivent certainement continuer à se rendre en transports en commun sur leur lieu de travail (mais pas la majorité), pas mal de familles ont aussi des enfants plus âgés qui vont dans une école du système japonais. Mais bon, continuer les sorties dans les parcs, les piscines et les jidôkan bondés pour ça on a le choix hein. Donc heureusement que j’étais déjà plus en forme, sinon ça aurait été très très compliqué de pouvoir gérer Messire à la maison toute la journée. Son père a instauré une sortie quotidienne à un moment variable de la journée suivant ses horaires de réunion. Comme ça lui il bouge un peu aussi :).

Le 15 janvier, je suis allée à mon deuxième rendez-vous officiel pour mon suivi de grossesse à Tanashi. La première fois, l’autochtone et Messire avaient pu rester avec moi mais là ils ont dû m’attendre dehors car je comprenais trop bien le japonais apparemment donc je n’avais plus l’excuse d’avoir besoin d’un interprète. J’ai dû y retourner deux semaines après pour avoir des résultats d’analyse et une lettre de référence pour la suite. Je compte parler de ça en détail même si ça sera pas pour tout suite (probablement après la naissance) donc je ne m’éternise pas sur le sujet pour l’instant. Comme je l’avais déjà dit sur Twitter, ce deuxième passage à Tanashi seul a été l’occasion de faire enfin un tour à la boutique Jupiter et il faudra que j’y passe régulièrement car ils ont plus de choses qu’à Kaldi. Dans le même centre commercial, il y a aussi un petit magasin bio où ils ont les deux produits que je prends le plus souvent quand je vais à Ôizumi donc ça peut dépanner aussi. Tanashi ça reste un poil plus loin mais maintenant qu’on a trouvé un itinéraire pas trop stressant en vélo qui évite les grands axes, ça vaut le coup. Parce que y’a des taiyaki, quand même :D.

Le 3ème weekend de janvier, on est juste allés faire des courses à Ôizumi et on a pris des pizzas à emporter pour le déjeuner, dans une minuscule pizzeria très chouette qui a ouvert l’année dernière. Le weekend suivant, il a plu et on s’est permis notre seul resto du moins, celui avec les huitres frites super bonnes. Cette fois encore, on a eu une petite salle rien que pour nous ! Enfin, le dernier weekend du mois, on est allé à Kichijoji dans la matinée, notamment pour acheter de quoi restocker un peu le congélo chez Picard (vu la taille du congélo, ça va assez vite !).

kichijoji

Sur le vélo avec le siège enfant, on avait déjà une housse pour le panier qui est à l’avant, et les manchons sur le guidon pour protéger du froid mais notre deuxième vélo n’était pas encore équipé. C’est maintenant chose faite, comme ça tout le monde peut garder les mains au chaud si on sort avec les deux vélos et s’il pleut quand je vais faire les courses les deux paniers sont protégés.

En janvier, la saison des poires s’est vraiment terminée à mon grand désespoir (haha :p). Les variétés cultivées au Japon ne sont pas de celles qui se conservent longtemps, on dirait. Heureusement, il y a encore les pommes et au courant du mois on a reçu notre 6ème caisse de 10kg de la saison ! On ne compte plus les kilos de mandarines que l’autochtone et Messire ont engouffrés, et puis les autres agrumes cousins comme les ponkan ont aussi débarqué sur les étalages. D’habitude, j’arrive à patienter un peu plus longtemps, mais cette année j’ai déjà craqué pour les fraises dès que j’en ai trouvé à un prix un peu plus abordable.Même s’il y en a pour 300 yen pièce (et encore, en promo !) j’ai aussi acheté une grenade car ça change et c’est bon aussi avec des salades. J’essaie de limiter ma consommation de légumes pas de saison mais ces dernières semaines j’ai eu de grosses envies de crudités alors j’ai acheté un peu de tomates cerises (les grosses tomates ont trop une sale gueule quand même), des concombres et des poivrons (qui sont de toute façon importés même en été, la production japonaise de gros poivrons rouges et jaunes étant très limitée et deux fois plus chère…) !

yuzu miso

Il y a eu pas mal de cuisine japonaise à la maison en janvier, et j’ai fait honneur aux soupes miso avec mes nouveaux livres et aussi avec nos nouveaux bols. On avait juste deux vrais bols à soupe miso, cadeaux de mariage. Messire avait un tout petit bol dans sa vaisselle de bébé, mais ça fait déjà pas mal de temps que j’ai rangé tout ça du coup on se débrouillait avec un bol normal. Même si numéro deux va pas en manger de sitôt, comme ça avec les deux nouveaux toute la famille est équipée ! A part les deux tournées de nattô et les classiques plats de hakusai mijoté ou d’épinards au sésame, on a fait aussi de l’oden (dans le nabe en terre) et je me suis motivée pour faire du kinpira car il y avait de l’udo chez mon primeur (une sorte de tige au petit goût particulier que j’adore). Le kinpira ça déboite mais c’est tellement long de couper les légumes en allumettes ! C’est le genre de plat où on peut pas dire qu’il y a un gain de temps quand on le prépare en grande quantité ! J’avais toujours loupé le bon moment jusqu’ici, mais cette année j’ai enfin fait du shichigusagayu, le gruau de riz aux sept herbes qu’on mange le 7 janvier. Enfin, comme on a encore eu cette année des yuzu par nos voisins, j’ai préparé du miso au yuzu. C’était vachement bon avec les na no hana (une variété de colza dont on mange les pointes avec les fleurs non ouvertes).

Ma grande fierté du mois a été mon tout premier kimchi sundubu jjigae, une soupe coréenne avec comme base du kimchi, du tofu et des petits coquillages pour parfumer le bouillon. Je crois que ça va devenir un classique car le résultat était franchement excellent, et quand on ne peut pas aller au resto coréen ça console beaucoup. On a utilisé le kimchi d’une petite boutique de notre quartier où on n’avait jamais mis les pieds car à la base c’est une izakaya qui ouvre en fin d’après-midi. Et le tofu de notre marchand préféré !

kimchi sundubu chige

J’ai aussi refait une bonne tournée d’houmous (la moitié pour manger immédiatement, l’autre au congélo). Avec des poivrons un peu abîmés en super promo, j’ai testé une recette de poivrons grillés marinés et c’était super bon. C’est rapide à préparer donc ça sera clairement la recette à refaire dès qu’il y a des poivrons pas chers ! J’ai commencé à explorer le nouveau livre de cuisine que j’avais commandé pour Noël et qui est arrivé début janvier et je l’adore déjà. Oui, je sais, je dis toujours que je vais parler de recettes, de livres de cuisine et de restos sur le blog et c’est toujours pas fait :D. Là quand même j’y pense de plus en plus ^^. Bref, le tempeh mijoté au four et les haricots blancs marinés c’était super bon !

Ce n’est pas fini, on n’a pas parlé du petit déjeuner ! Des porridges overnight banane coco ou pistache fraise, une tournée de scones, les super pancakes pomme avoine que j’ai fait un sacré paquet de fois… Et aussi, pour la première fois depuis longtemps, du granola. Et bien sûr, le super combo patates douces avocat oeuf au plat. Les matins où on fait ça, je traine moins au lit que d’habitude pour aller tout de suite mettre le four à chauffer. Mon four dont j’ai jamais été satisfaite met pas moins de 20 minutes pour atteindre les 220 degrés. Enfin, lui il dit que c’est 220 degrés mais en fait c’est moins car quel que soit la recette je dois toujours mettre plus chaud ET plus longtemps pour que ça soit cuit. Bref, comme les patates douces mettent une petite demi-heure à rôtir, il ne faut pas trainer sinon les estomacs crient famine :).

Ha mais oui, j’ai aussi fait plusieurs fois des pancakes avec de l’amazake ! J’ai préparé de l’amazake au début du mois car j’en avais super envie depuis qu’on était passé au sanctuaire à Noël (c’est typiquement le truc qu’on trouve aux stands de bouffe des festivités d’hiver dans les temples et sanctuaires). J’en ai bu un peu et j’ai utilisé le reste pour faire des pancakes, comme c’est sucré naturellement avec la fermentation du riz il n’y a pas besoin de mettre du sucre en plus. La deuxième fois j’ai testé de battre les blancs en neige pour faire des pancakes bien moelleux et c’était pas mal du tout.

Enfin, du côté du goûter et autres bonus, c’était très miam en janvier aussi ! J’ai fait une grosse galette des rois avec deux pâtes feuilletées Picard, le fourrage improvisé à la pâte d’amande et aux pommes et poires cuites s’est révélé plus que convaincant. Comme on l’a mangé en plusieurs fois, j’avais mis trois fèves :). J’ai mis la photo en tête de ce billet, ce qui prouve à quel point c’est la dèche niveau photos pour janvier ! J’ai refait de la compote de pommes, toujours utile au petit déjeuner ou au goûter, et j’ai aussi testé un gâteau sans gluten à base de poudre de noisette (toujours de mon nouveau livre ^^) que l’autochtone et moi avons beaucoup aimé même si Messire a eu un avis mitigé.

Puisqu’on parle du loustic, dernièrement en effet il devient plus « difficile » question bouffe, apparemment ce n’est pas rare à cet âge. Donc heureusement qu’à la base il aimait à peu près tout ! C’est quand même assez blasant de préparer un plat dont il s’est goinfré quelques semaines plus tôt et de l’entendre dire que c’est pas bon -__-.
Il était donc ravi de revoir ses grands-parents au jour de l’an et de retourner chez eux pour deux journées. Évidemment, il aurait voulu revoir ses copains du yochien mais il a bien compris pourquoi ce n’était pas prudent pour l’instant. Il arrive encore mieux à s’occuper tout seul maintenant, il peut passer de longs moments à faire des dessins sur son ardoise effaçable ou à lire ses livres. Il a aussi refait un peu de peinture, a demandé de nouveaux cahiers d’exercices d’écriture, on a fait aussi un peu ensemble ses cahiers d’exercices en français. Il a profité des cadeaux de Noël venus de France, et est à nouveau à fond dans les cartes depuis qu’il maîtrise les règles du solitaire !
Lors des sorties avec son père, il a repris l’entraînement pour faire du vélo sans roulettes et cette fois c’était la bonne car il a rapidement maîtrisé le truc. Il fait aussi presque tous les soirs une petite séance dinette avec son père, avec tout ce qu’ils ont préparé pour son restaurant.
On lui a dit un peu avant la mi-décembre qu’il va devenir grand-frère, c’est lui qui a annoncé la nouvelle à Noël à la famille de France et à ses grands-parents paternels. Bien sûr il pose des questions sur le bébé presque tous les jours. Il fait des câlins et des bisous à mon ventre, dit qu’il voudra prendre le bébé dans ses bras et dormir avec lui, et que c’est trrrrop long d’attendre jusqu’à sa naissance ! Il veut aussi qu’on choisisse un prénom où il y a une syllabe en commun avec le sien :D.

On a commencé notre année drama 2021 par l’épisode spécial de Kodoku no gurume diffusé le 31 décembre. Je ne pensais pas qu’ils pourraient en faire un cette année et j’étais bien contente vu qu’on venait de terminer la dernière saison et tous les spéciaux qu’on n’avait pas encore vus ! Nous avons continué à suivre l’asadora Ochoyan mais il n’y a hélas pas assez de progrès dans l’intérêt du scénario et des personnages à mon goût, donc j’ai hâte de passer au suivant mais il faudra attendre la mi-mai. Pour faire un peu de ménage sur le disque dur, on a aussi regardé trois ou quatre vieux épisodes spéciaux d’asadora diffusés pendant la pause du nouvel an, la qualité était assez aléatoire et certains n’étaient en fait pas entiers car ils duraient plus longtemps qu’un épisode classique et ça, le disque dur ne l’avait pas deviné ;D. On a continué Nagi no oitoma, et même si officiellement on a vu la fin en février je peux dire tout de suite que j’ai adoré jusqu’au bout. Ca change tellement, surtout pour une adaptation de manga. La musique était super, et j’adore encore plus Kuroki Haru. Je suis toujours autant passionnée par les deux taiga que nous suivons, à chaque fin d’épisode j’ai envie de vérifier des trucs sur les différents personnages historiques qu’on y voit mais j’ai peur de me spoiler. Et puis on a pu aussi enfin voir les épisodes spéciaux de Kinou nani tabeta qui ont débarqué sur Prime. C’est d’ailleurs de là que m’est venue ma recette de soupe coréenne :). Enfin, il y a eu quand même un film au programme en janvier, même s’il était lié à l’univers drama : Mahoro ekimae Tada benriten, qui fait office d’introduction à Mahoro ekimae bangaichi, que je dois voir depuis… ben 8 ans vu qu’il date de 2013 et qu’on l’avait aperçu à la télé ! Comme vous le verrez dans quelques semaines, c’était au programme de février 🙂

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