Titre japonais : ホームドラマ!
Nombre d’épisodes : 11
Diffusé au : Printemps 2004
Chaîne de diffusion : TBS
Fiche : DramaWiki
Comme je le disais dans ma deuxième sélection de drama pour cette année, c’est une amie grande fan de Tsuyo qui m’a conseillé cette série. Je dois dire que j’étais aussi curieuse de revoir Inoue Mao car je n’avais pas eu du tout l’occasion de la voir dans d’autres rôles depuis les deux saisons de HanaDan, qui a été mon tout premier drama. Et puis comme d’hab ou presque, il y avait pas mal d’autres têtes connues dans le reste du casting.
Home Drama raconte l’histoire d’une famille un peu particulière, composée de neuf personnes qui ne sont pas du tout unies par le sang. C’est à la suite d’un accident où ils ont tous perdu un ou plusieurs êtres chers que l’un d’entre eux, Shôgo, a pris l’initiative de les réunir. Evidemment, beaucoup ont été réticents au départ. Et une fois leur vie commune cmmencée, tout ne va pas être facile. Il faut continuer à vivre avec sa peine et faire face à une société qui a du mal à admettre qu’on choisisse un mode de vie différent.
Si avec son thème la série peut sembler peu joyeuse, je me suis vite rendu compte que ce n’était pas du tout le cas. Evidemment, il y a des moments tristes, mais ce n’est jamais déprimant, c’est au contraire plein d’optimisme. Chacun garde des séquelles particulières suite à l’accident, chacun doit surmonter des difficultés au travail ou à l’école, chacun aide les autres membres de la grande famille à sa façon. Et tout ça sans jamais verser dans le dramatique ou le niais.
La grande force du drama, ce sont évidemment ses personnages, dont les âges et les personnalités sont très variés. Chacun s’improvise grand frère, grande soeur, mère ou grand-père de l’autre, sans pour autant chercher à remplacer ceux qui sont disparus. Etant tous dans la même situation, ils se comprennent. Ils partagent aussi souvent une certaine culpabilité (pourquoi ai-je survécu et pas elle/lui/eux ?) et des doutes envers l’avenir (est-ce que je pourrai être à nouveau heureux, trouver quelqu’un ?).
Domoto Tsuyoshi incarne Shôgo, le pilier de la famille, celui qui a rassemblé tout le monde dans la maison où il devait vivre avec sa femme, enceinte au moment de l’accident. Décidément je l’aime bien Tsuyo, je trouve qu’il a des airs de KimuTaku dans la façon dont il parle. Son personnage, du genre à s’occupe beaucoup des autres mais pas assez de lui, est forcément attachant.
Parmi les autres membres de la famille, il y a d’abord Akiba, joué par Yusuke Santamaria. Il a perdu sa femme et son fils, et c’est lui qui est le plus réticent à l’idée d’habiter tous ensemble. Là encore, un personnage vraiment attachant, et un acteur que j’apprécie de plus en plus.
On a ensuite Haraguchi Hitomi, jouée par Sakai Wakana. J’ai toujours trouvé l’actrice sympathique que ce soit dans ses rôles légers voire déjantés que dans ses rôles plus sérieux, et je l’ai encore une fois vraiment appréciée. Je ne vais pas en dire plus sur son personnage pour ne pas trop en dévoiler, mais là encore ça fonctionne vraiment bien, tous les personnages sont réussis, et ce n’est pas simplement parce qu’on a de l’empathie pour eux à cause de ce qui leur est arrivé.
L’autre jeune femme du groupe, Atami Mayumi, est jouée par Konno Mahiru. Je n’ai eu l’occasion de voir l’actrice que dans de petits rôles, et là encore ce n’est pas son personnage qui est le plus mis en avant, mais elle a bien sa place dans le petit groupe.
Du côté des plus jeunes, on a d’abord le personnage d’Inoue Mao, Shôko. Sans surprise vu l’âge de l’actrice au moment où le drama a été tourné, Shôko est une lycéenne. qui a perdu ses parents et son frère dans l’accident. J’ai trouvé que l’actrice s’en sortait très bien, et le personnage tout en étant typique du genre (pour le petit côté j’en pince pour quelqu’un), elle n’est pas du tout agaçante et danns le contexte ça passe vraiment bien.
Kôta (Nishi Yôsuke) est un collégien qui a lui aussi perdu ses parents dans l’accident. C’est le premier à avoir rejoint Shôgo, et il a la manie de se goinfrer de barres chocolatées. Cette addiction n’est pas sans cause bien sûr, mais vu le ton optimiste et léger que peut prendre le drama, ça donne lieu à autant de scènes tristes que légères. Kôta est loin d’être un simple ado râleur, et il est aussi sympathique que les autres personnages. De par sa situation, il rencontre des difficultés à l’école. On a donc « encore » le droit au thème des persécutions, mais vu les thèmes variés du drama, là encore ça passe tout seul.
Le plus jeune de la famille, Hiroki, est joué par Izumisawa Yuuki, qui tient le rôle de Ryôji jeune dans Byakuyakou. Avec une telle référence, pas étonnant de constater que le jeune acteur s’en sort très bien. Les événements l’ont obligé à grandir plus vite que les autres enfants de son âge, et lui aussi rencontre des problèmes à l’école même s’ils sont différents de ceux de Kôta.
Enfin, du côté des aînés, on a d’abord Eiko, qui tient la maison et qui est la mère de tout ce petit monde. Elle a perdu ses deux fils dans l’accident et comme elle est divorcée, elle s’est retrouvée seule. J’avais déjà bien aimé Ishida Ayumi dans le rôle qu’elle a dans Smile, qui n’est pas si différent étant donné qu’elle prend sous son aile des jeunes comme s’ils étaient ses propres enfants. Généralement j’aime beaucup ces rôles de mère d’un certain âge, parfois sévères mais pleine d’affection. Beaucoup plus que les mères maniaques possessives un peu plus jeunes, comme on peut aussi en voir.
Enfin, le grand-père de la famille est Seiichirô, qui a perdu sa femme dans l’accident et semble ne pas avoir beaucoup de contact avec ses enfants. Tamura Takahiro incarne parfaitement ce personnage de bon papy, et comme c’est le cas pour tous les autres personnages, les problèmes propres à sa situation et à son âge le rendent très attachant.
En plus de ce sans faute du côté des personnages, le drama est dotée d’une bande son très réussie signée Hasebe Tôru, que j’ai adoré dans Kiraware Matsuko no isshô et Blackjack ni yroshiku.Les deux chansons thème sont elles aussi très bonnes : Alone again (naturally) de Gilbert O’Sullivan, avec son contraste entre les paroles sombres et la mélodie enjouée, convient parfaitement à l’ambiance de la série, et la chanson de fin de Tsuyo est également très sympa.
Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde devant ce drama, l’équilibre entre émotions et légéreté est très bien géré. S’il est fréquent qu’un épisode se concentre sur un personnage en particulier, le schéma n’est pas trop strict, ce qui rend l’histoire plus fluide. Les réflexions apportées sur le thème du deuil, de la famille et de la différence sont vraiment intéressantes, sans du tout prendre la forme de leçons, Comme je le disais plus haut, la diversité des situations et des âges des personnages font que les situations sont variées, ce qui permet d’avoir une histoire riche et renouvelée à partir d’événements du quotidien.
J’aime vraiment ce genre d’histoire qui se concentre sur comment vivre après un drame (j’avais dû le dire pour Yasashii Jikan), où l’espoir l’emporte sur la tristesse. Et aussi le fait que ça ne soit qu’une période de la vie des personnages, qu’ils savent que ça ne durera pas, et c’est pour ça que c’est si précieux à leurs yeux. Bref, coup de coeur pour ce drama, qui fait partie de ceux qui laissent une forte impression, ici d’optimisme et de joie de vivre au-delà des émotions et des difficultés.
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