Titre japonais : スマイル
Nombre d’épisodes : 11
Diffusé au : Printemps 2009
Chaîne de diffusion : TBS
Fiche : DramaWiki
Ca faisait longtemps que je voulais voir ce drama, je l’avais même repéré avant sa diffusion au printemps dernier, et ceci pour deux raisons. La première, c’est que c’est Matsumoto Jun qui y tient le rôle principal, et que ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vu. La deuxième, c’est que la chanson thème est de Shiina Ringo, j’étais donc tout à fait curieuse de voir (ou plutôt d’entendre) ce que donnait une chanson d’une de mes artistes préférées dans un drama.
J’avais donc mis Smile en top-priorité sur ma liste, et j’aurais pu le regarder disons au début de l’été, une fois tous les épisodes disponibles. Mais ça n’a pas été possible, car justement les épisodes n’étaient pas disponibles. Enfin, en VO sans sous-titres bien sûr, mais comme je l’ai déjà dit je ne m’y vois pas encore, mais pas moyen de mettre la main sur la VOSTA même si elle existait bel et bien. L’équipe en charge du projet avait en effet décidé de restreindre fortement la distribution des épisodes en protestation envers les sites de streaming comme Mysoju qui utilisent le travail des équipes de fansub sans leur autorisation. La raison était donc tout à fait justifiée, mais bon quand même ça m’embêtait un peu ^^.
J’aurais certes pu insister un peu plus, mais bon j’avais bien d’autres choses à me mettre sous la dent, et j’espérais toujours que l’intégralité de la série soit disponible un jour sur D-addicts, ce qui a heureusement fini par arriver cet automne ! J’ai donc fait une entorse à ma liste des dix dramas à voir à la fin de l’année et ai immédiatement commencé à regarder la série. De toute façon, elle aurait dû y figurer au départ cette série, si elle avait été dispo, et je crois qu’elle va de toute façon remplacer Yako no kaidan, dont le sous-titrage n’avance plus depuis pas mal de temps. Bref, après cette longue introduction un peu inutile, entrons dans le vif du sujet.
J’avais eu des échos comme quoi la série n’était pas particulièrement gaie (vu le titre c’est déjà assez surprenant), mais comme le DramaWiki la classe dans la catégorie romance, je me disais que ça devait quand même être pas bien méchant. De la romance, il y en a en effet, mais ce n’est pas ce qui est le plus au premier plan, et pour ce qui est du reste, l’ambiance assez « dépressive » de Smile m’a plutôt surprise. Et on se rend vite compte que ce n’est pas que le début qui est comme ça, que ça va devenir même pire par la suite.
Même s’il n’est pas du tout question de maladie dans l’histoire, elle n’a pas été sans me rappeler les drama de ce genre (Ichi Littoru no namida et Sekai no chûshin de ai wo sakebu étant mes « références ») pour ce qui est des émotions suscitées. Quand on voit quelqu’un qui est malade, qui va peut-être voire très sûrement mourir, on éprouve un sentiment de tristesse et d’injustice : pourquoi lui, il n’a pas mérité ça, le sort s’acharne sur lui. Là, pour le personnage principal de Smile, Vito (ou Bito), c’est la même chose, et c’est même pire. Car s’il s’agissait d’une maladie, il n’y aurait pas de responsable (on va pas aller chercher du côté de Dieu hein ^^), mais là, pour Vito, il y a bien des responsables : ce sont tous les gens xénophobes, ignorants, bornés, intolérants. Donc j’ai trouvé que c’était encore plus dur de le voir s’en prendre plein la tête épisode après épisode.
Hayakawa Vito est donc un jeune homme dont le père est philippin et la mère japonaise, qui est né au Japon et qui a vécu toute sa vie là-bas, qui ne parle que japonais et pas du tout philippin. Malgré ça, on le considère comme un étranger et il est sans cesse victime de discriminations. Dans le premier épisode, on apprend qu’il a passé plusieurs années en prison pour ce qui semble être une erreur de jeunesse (mais on apprend par la suite que ce n’est pas tout à fait ça, voire pas du tout), mais que depuis qu’il est sorti il mène une vie honnête, travaillant dans une petite entreprise familiale qui prépare de la nourriture pour les collectivités et aussi dans un bar le soir. On se dirait donc qu’il est sur la bonne voie, on lui souhaite de s’en sortir.
Mais le problème, c’est qu’avant même de voir tout ça, il y a la toute première scène : celle qui se passe dans le futur, en 2015, et où l’on voit Vito et son avocat… dans le parloir d’une prison. Et d’après ce qu’on comprend, il n’y est pas arrivé la veille. On sait donc dès le départ qu’il va y avoir de la merde, de la grosse merde même, que c’est inévitable même si Vito semble d’abord se tirer des différents problèmes auxquels il se trouve confronté.
Avant d’en dire plus, il me semble que c’est le moment de parler un peu des personnages et de leur interprétation. C’est donc Matsumoto Jun qui joue Vito, et je l’ai trouvé vraiment très bon. C’est vrai qu’à part dans Bambino! il ne m’a jamais déçue, mais c’est quand même bien de voir qu’il sait très bien incarner un personnage à des années lumières du Dômyôji de Hana Yori Dango, et encore bien différent de ses personnages dans Kimi wa petto ou Gokusen. Vito est un gars gentil dans le bon sens du terme, il n’est ni mou ni agaçant, ce qui n’est pas forcément évident. C’est du moins l’impression que j’ai eue.
A ses côtés, il y a d’abord Hana, jeune fille qui a perdu la parole qu’il rencontre au début de l’histoire et dont il va devenir proche. Je connaissais déjà un peu Aragaki Yui pour l’avoir vue dans My boss my hero et Dragon zakura, et sans l’avoir détestée je dois dire que je ne me souvenais pas beaucoup d’elle. Faut dire que les rôles secondaires de lycéennes, c’est pas forcément l’idéal pour se démarquer ^^. Mais là, j’ai vraiment été agréablement surprise par son interprétation. Même si le contexte est différent, le fait qu’elle ne puisse parler m’a rappelé le personnage de Shibaksaki Kou dans Orange days. Elle est très expressive sans en faire jamais trop, elle est vraiment dans son personnage, et j’ai trouvé son sourire vraiment naturel et touchant.
C’est la relation entre Vito et Hana qui donne au drama sa qualification de romance (mais comme je l’ai dit je ne trouve pas que ça convienne vriament comme catégorie). Cette relation, bien qu’assez fleur bleue, est très touchante de par le contexte et le passé respectif des deux personnages. Ce serait dans un school drama, ça serait bateau, mais là, ça passe très bien, c’est une des petites touches d’optimisme du drama. Hana est toute mimi, toute gentille mais jamais trop, et Vito est également très touchant quand il est tout gêné face à ses gestes de tendresse.
Dans les personnages, il y a ensuite Ito, l’avocat de Vito. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais j’ai vraiment apprécié l’interprétation de Nakai Kiichi que je voyais pour la première fois, tout comme son personnage, sa relation avec Vito et son histoire. Shiori, sa jeune « disciple », qui se trouve aussi être la fille des Machimura, employeurs de Vito, est jouée par Koike Eiko. Ce n’était que la deuxième fois que je la voyais, et encore une fois elle n’avait pas le premier rôle, mais décidémment je l’apprécie vraiment.
Les Machimura forment un couple vraiment sympathique : Vito n’est pas le seul de leurs employés à avoir été en prison, mais lui comme les autres, ils sont presque comme des fils pour eux. Je sais bien que ça fait partie du truc, qu’il faut bien des gentils sans préjugés et qui font confiance, mais je trouve qu’ils ne cherchent pas à en faire trop, et quand ils se retrouvent en difficulté on ne peut que les plaindre. Les deux collègues de Vito, Kinta et Bull, sont pas si convaincants que ça, mais bon ce n’est rien de très méchant.
Et enfin, last but not least, je m’en rappellais à peine après tout ce temps en commençant le drama, on peut y voir Oguri Shun. Et si Vito n’a rien du Dômyôji de Hanadan, son personnage, Hayashi Seiji, ne tient pas plus du doux Hanazawa Rui ! Hayashi est une vieille « connaissance » du passé de Vito qui va ressurgir et bien sûr jouer un rôle important dans les événements du présent. Il est méchant, il est cruel, vraiment flippant ! Oguri n’avait plus à me convaincre, loin de là, mais j’ai encore une fois été bluffée.
C’est difficile de donner plus de détails sur l’histoire, et encore plus de parler de la fin. On m’a dit qu’elle n’était pas prévue ainsi au départ, qu’elle avait été changée en cours de route. C’est à la fois dommage et pas dommage, je sais que ça veut pas dire grand chose mais c’est ce que j’ai pensé ^^. J’ai du mal à dire que j’ai apprécié la série, même si c’est vraiment le cas, parce que c’est jamais drôle de voir quelqu’un s’en prendre plein la tête, mais je pense que tout comme dans les séries « maladies » que je mentionnais plus haut, on ne fait pas du tout que jouer sur la corde sensible et montrer un gars malheureux pour nous faire pleurer, encore moins même.
Car si ça reste une série télé grand public avec de jeunes acteurs très célèbres, il ya quand même des trucs assez énormes qui sont pointés. Je ne vais pas faire un exposé sur la xénophobie et le racisme au Japon car je dirais de grosses conneries, mais là c’est quand même montré très clairement, et ça ne doit pas faire forcément plaisir au public visé en premier lieu. Et ce que je peux dire, en tant que blanche ou en tant qu’occidentale, et qui peut sûrement paraître très débile, c’est que ça semble plus choquant de voir des Japonais discriminer d’autres Asiatiques. Alors oui, je sais bien, nous occidentaux on a un peu l’impression que tous les Asiatiques sont pareils alors que ce n’est pas le cas, mais là ce qui est bizarre c’est que c’est vraiment un mélange de racisme et de xénophobie.
Et puis question système judiciaire, on nous montre deux points vraiment importants. Le premier, c’est le nouveau système de jury populaire instauré il y a peu dans le pays et qui n’existait pas du tout avant contrairement à chez nous. D’après ce que j’ai entendu, beaucoup de personnes sont réticentes à faire partie d’un jury car elles ne pensent pas être aptes à décider du sort de quelqu’un. (perso je ne m’y verrais pas non plus même si ça peut m’arriver ^^) Surtout qu’au Japon, décider du sort de quelqu’un dans un procès d’assises peut signifier décider de sa vie ou de sa mort, et c’est ça le troisième point important abordé. Bien sûr, je ne suis pas japonaise et je vis pas au Japon, donc je ne peux pas savoir, mais ayant entendu que le sujet était assez tabou, ça me semble sacrément intéressant qu’on l’évoque dans une série télé.
J’ai déjà écrit beaucoup, mais il ne faut pas que j’oublie mon petit paragraphe musique ! La bande originale est de Yamashita Kôsuke, qui a officié entre autres sur HanaDan (je me retrouve encore à mentionner ce drama alors qu’il n’a vraiment rien à voir ^^). On reconnaît bien le style, et il y a des musiques très jolies. Il y en a d’autres je trouve qui ne cadrent pas tout à fait avec l’ambiance et le thème de la série, mais ce n’est pas non plus gênant.
Et enfin, il y a la chanson de Shiina Ringo, Ariamaru Tomi. Je l’avais écoutée seulement une ou deux fois à la sortie du single et je n’avais pas été convaincue plus que ça. Et comme la chanson n’a pas été retenue pour le dernier album de la dame, je n’avais en fait pas du tout eu l’occasion de l’écouter à nouveau. Mais dans le drama, je l’ai vraiment redécouverte, et depuis je l’adore. On l’entend à chaque épisode, vers la fin, et je trouve que ça donne vraiment super bien.
Ah, deux mots aussi au niveau de la réalisation si on peut dire : les passages d’une époque à l’autre (le passé de Vito, le présent en 2009 et le futur en 2015) donnent du dynamisme à la série sans nuire à la compréhension. J’ai également bien aimé la construction des fins d’épisodes, quand les choses tournent mal et que les crédits de fin passent déjà. Hum, ça donne pas trop d’idée comme ça, il faut regarder quoi.
Et ce sera mon mot de la fin, il faut regarder ce drama, dont le seul défaut est en fait de vous plomber le moral les trois quarts du temps. Même si comme toute fiction on ne peut pas dire que ça montre la réalité, j’ai vraiment apprécié le fait que les réalisateurs choisisent d’aborder des thèmes on ne peut plus sérieux et d’actualité. A moins d’être allergique à MatsuJun, c’est un drama à mettre en bonne position sur sa liste ^^.
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
J’aime bien ta conclusion « il faut regarder ce drama, dont le seul défaut est en fait de vous plomber le moral les trois quarts du temps », ça nous met tout de suite dans l’ambiance ^^. Y’a deux éléments qui me donnent envie de le regarder, Matsumoto Jun en philippin et coupe plate et Oguri Shun, sa tête blonde est incroyable et en plus il joue un pourri, raison de plus pour pas rater ça ^^.
Quand il est sorti, pareil je trouvais pas la vosta, ça m’énerve ces teams qui restreignent l’accès sans crier gare, ah et tu remue le couteau dans la plaie pour « Yako No Kaidan », je crois que je peux faire une croix sur ce drama ou alors faut que je le regarde sans sous-titres en espérant comprendre un chouia avec les images ^^.
Enfin voilà, « Smile » qui porte mal son nom si on ressort complètement déprimé, je le regarderai, oh oui je le regarderai.
Écrit par : Lynda | 12.12.2009
C’est pas comme si le drama était déprimant à chaque seconde, mais même s’il y a quelques moments plus légers et plus optimistes (d’où le titre ^^), comme on sait qu’au bout du compte ça ne va pas durer, on est toujours un peu dans l’appréhension si on peut dire.
C’est clair que c’était moyen le problème de distribution de la VOSTA, heureusement que ça a été réglé, et j’espère que l’équipe ne refera pas le coup.
Pour Yako no kaidan, c’est sûr que c’est vraiment chiant pour toi vu que tu l’as déjà commencé, mais je ne désespère pas de voir les derniers épisodes dispo, faut juste pas être pressé. C’est pas comme si y’avait rien à regarder en attendant ^^.
Écrit par : Katzina | 13.12.2009