Nous voilà arrivés au matin de notre troisième jour à Hokkaidô ! Au programme pour la journée : des visites à Furano ! C’est bien pour ça que nous avions prévu d’arriver la veille là-bas et que nous avons atterri dans un médiocre hôtel. Après un petit déjeuner pas trop mal (avec une bonne confiture de carottes produite dans le coin), nous quittons l’hôtel mais y laissons pour l’instant notre valise. Notre moyen de transport pour cette matinée ? Nos pieds ! Heureusement, bien que le ciel soit plutôt couvert, la pluie annoncée la veille ne s’est pas manifestée pour l’instant.
Après avoir suivi quelque temps la grande route droite où se trouve l’hôtel, nous tournons pour emprunter un petit chemin. Heureusement que notre ami Google Maps est là pour nous aider, car les panneaux indiquant notre destination sont très discrets et le trajet n’est pas très touristique. Il faut dire qu’en fait on a un peu pris l’entrée de service si on peut dire ^^. L’endroit est difficile à décrire : nous sommes en pleine campagne, sur une colline avec plein d’herbe et d’arbres, mais avec quelques signes de « domestication », notamment des bosquets de fleurs. Nous sommes en fait sur le terrain qui entoure le New Prince Hotel, et nous ne tardons pas à apercevoir son golf. Mais que venons-nous faire là ? Voir à quel point c’est mieux que l’hôtel pas cher que nous venons de quitter ? :D. Non, nous sommes venus pour visiter un jardin, et je vais découvrir qu’il y a même plus de choses intéressantes que ça en lien avec ce jardin !
J’étais en effet venue pour visiter le jardin qui est le lieu clé du drama Kaze no garden, écrit par Kuramoto Sou, et il se trouve que ce coin de Furano comprend d’autres lieux liés à des drama du scénariste enfant adoptif du pays connu avant tout pour la série fleuve Kita no kuni kara, diffusée pendant plus de 20 ans. On trouve ainsi un petit village tout en bois de boutiques artisanales au milieu des arbres, le Ninguru Terrace (les Ninguru étant des petites créatures du folklore aïnu, les indigènes de l’île de Hokkaidô). En suivant un petit chemin couvert de feuilles sur quelques centaines de mètres, on arrive jusqu’au café Mori no tokei, qui est lui le cadre du drama Yasashii Jikan. Cela fait longtemps que je l’ai vu donc mes souvenirs ne sont pas si précis, mais même sans la neige de l’hiver, on ressent tout de suite l’ambiance !
On trouve également près de l’hôtel une boutique qui vend les DVD des drama ainsi que des objets dérivés. Pour se rendre au Kaze no garden (le jardin du vent, on peut emprunter une navette, ce que nous avons fait en compagnie d’autres visiteurs qui semblaient tous venir de l’hôtel. Quelques minutes après, nous voilà à l’entrée des lieux. C’est grâce au drama Kaze no garden que j’ai connu Furano et que j’ai plus tard eu envie d’y aller après avoir réalisé que c’était juste à côté de Biei. C’est sûr que c’est toujours chouette de se retrouver dans des lieux qui sont le cadre d’une histoire qui nous a plu, quel que soit son support. Mais tout simplement, le jardin est un endroit superbe avec une atmosphère assez unique.
On est au milieu de nulle part et on découvre cette multitude de fleurs arrangées dans un savant désordre. On sent la main de l’homme, mais cela foisonne tellement qu’il y a quand même un côté sauvage. Les verts sont éclatants, les formes, les tailles et les couleurs des fleurs extrêmement variées. Les libellules, papillons et autres insectes sont nombreux, et le bourdonnement des abeilles et à peu près le seul bruit qu’on entend à part celui du vent. Et puis au fond du jardin, il y a cette petite maison dont la porte est ouverte et dont les rideaux flottent au vent. On trouve aussi disséminées dans la verdure plusieurs statues d’un ange dans différentes postures.
Il y avait une petite boutique qui proposait quelques boissons et en-cas, nous avons profité de cette occasion pour goûter un soda au haskap (ou baie de chèvrefeuille bleu), qui est une autre spécialité de Hokkaïdô que je ne connaissais pas du tout. Je dirais que c’est quelque part entre la myrtille et la framboise, ça n’a pas un goût complètement nouveau mais ça passe bien !
Le jardin possède également une sorte d’annexe un peu à l’écart qui était alors encore en cours d’aménagement. On y trouve notamment des roses nommées Gaku no yume (le rêve de Gaku), en référence au jeune garçon autiste qui travaille dans le jardin dans l’histoire de Kuramoto Sou. Nous avons quitté les lieux à pied cette fois, puisqu’il nous fallait retourner vers « notre » hôtel, à l’opposé du New Prince Hotel. Nous avons ainsi pu passer le bonjour aux quelques moutons qui ont élu domicile près de l’entrée du jardin !
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