[Concert] Natsume Yûjinchô gekiban concert ~Itouruwashiki yume yori~

natsume yujincho concert

En août 2023, après avoir passé un moment génial au concert orchestral d’ARIA (j’en parlerai bien sûr !), je me suis demandé pour quels autres de mes anime préférés j’aimerais qu’il y ait un événement semblable. Vu que je venais de commencer à revoir Natsume Yûjinchô pour faire découvrir l’univers à Messire et me préparer à l’arrivée de la saison 7, cette série m’est tout de suite venue à l’esprit. Et quelques semaines plus tard seulement, des concerts ont effectivement été annoncés dans le cadre du 15ème anniversaire de la série !

Les deux premiers concerts ont eu lieu en novembre à Kumamoto, département dont est originaire l’auteure du manga, Midorikawa Yuki. Si aucun toponyme existant n’est mentionné dans les chapitres du manga ou les épisodes de l’anime, ce sont bel et bien les paysages de Kumamoto qui inspirent directement les décors de l’histoire. Ce n’est pas l’envie qui me manquait de découvrir enfin un coin de Kyûshû mais on avait déjà prévu d’aller à Iwate à ce moment-là. J’ai donc attendu avec impatience l’annonce de la date pour Tokyo, ou plus précisément Yokohama. Le rendez-vous a été fixé pour le 9 mars 2024, et une loterie réservée aux acheteurs du nouveau coffret BRD des saisons 5 et 6 annoncée.

Gros dilemme pendant plusieurs semaines avant la sortie dudit coffret ! Si je n’ai quasiment pas de DVD ou BRD d’anime en édition japonaise (le seul c’est Shirokuma Cafe en fait), c’est qu’ils coûtent à peu près trois reins (le cas présent, 35000 yen). Mais bon, en même temps les deux premiers coffrets de Natsume me font de l’oeil depuis des années (surtout depuis qu’il semble à peu près évident qu’il n’y aura pas de coffret pour les saisons 5 et 6 aux Etats-Unis alors que j’ai les 4 premières saisons en version américaine…). Et surtout, je ne sais que trop bien à quel point c’est frustrant de ne pas pouvoir avoir de place pour un concert où on adorerait aller, qu’il s’agisse de perdre à toutes les loteries de prévente ou de faire face aux serveurs saturés lors des ventes normales.

J’ai donc fini par précommander le précieux coffret, et j’ai pu accéder à la loterie fin novembre. Il a fallu attendre un peu plus d’un mois pour avoir les résultats, c’était long ! Mais cette attente a été récompensée, j’ai eu des places et en plus pour le concert de l’après-midi, plus pratique logistiquement vu le temps de trajet pour Yokohama avec un enfant de huit ans (et même seule en fait quand je vois comment je suis revenue claquée de mon dernier concert de Spitz à Yokohama le soir !). Avec Messire, on a passé les deux bons mois qui restaient avant le grand jour à finir notre visionnage de l’anime, et on a vu les derniers épisodes spéciaux une semaine à peine avant.

Même s’il y a pas mal de salles de concert pouvant accueillir des orchestres qui sont bien plus proches de chez moi (notamment celles où j’ai pu voir les différents concerts Final Fantasy, Distant Worlds et Brass de Bravo), je dois dire que j’étais contente que le concert ait lieu à Yokohama comme j’apprécie énormément cette ville. Je crois que je suis allée à une petite dizaine de concerts là-bas ou pas loin, et j’adore toujours autant me promener entre Minato Mirai et Chûkagai. J’étais passé des tas de fois juste devant le Kanagawa kenmin hall, qui est juste en face du parc Yamashita.

Il faisait très beau le samedi 9 mars, et après un déjeuner et un petit dessert taiwanais à Chûkagai, Messire et moi nous sommes dirigés vers la salle, laissant Duchesse avec son daron (elle serait bien venue aussi mais les enfants qui n’ont pas l’âge d’être en primaire ne sont pas acceptés ;D). Nous sommes arrivés juste à l’heure de l’ouverture (une heure avant le début du concert) et la majorité des gens étaient déjà sur place. Après le contrôle des tickets, on est allé dans la file d’attente pour avoir le petit livret du programme du jour (c’était en option, vu le prix du ticket on n’était plus à 1500 yen près). Il est très joli mais tant qu’à faire j’aurais préféré un vrai livre comme pour les concerts Distant Worlds avec plus de contenu.

Il y avait un stand de promotion du département de Kumamoto, et le célèbre Kumamon nous a même fait l’honneur de sa présence dans le hall. Du coup c’était un peu le bazar car plein de gens le suivaient pour le prendre en photo ! Il y avait une queue folle au stand juste pour avoir les petits goods spéciaux Nyanko-sensei et Kumamon donc j’ai laissé tomber. Je n’ai pas non plus tenté d’acheter des goods spéciaux, de toute façon ça aurait été juste des clear files pour faire dans l’utile parce que comme avec mes groupes préférés j’ai de plus en plus de mal avec cette marchandisation à outrance (oui Nyanko-sensei est terriblement débilement mignon certes mais ils sortent autant de collections de goods par an que les marques de fast-fashion sortent des collections de vêtements !).

Je le savais depuis que j’avais reçu le mail annonçant l’émission des tickets dix jours avant, on avait de sacrées bonnes places. Les meilleures que j’aie jamais eu dans une salle avec places assises en fait. Presque complètement sur le côté droit, certes, mais au premier rang ! En fait sur le papier c’était le deuxième mais comme le premier rang c’était juste une dizaine de sièges au centre de la scène et qu’il était inoccupé (à cause de la caméra installée juste devant je pense), on était au premier rang quoi. Quelques minutes avant le début du spectacle, la voix nasillarde de Nyanko-sensei nous a prévenus de rejoindre nos sièges. C’était parti pour plus d’une heure et demie de magie !

L’orchestre qui a interprété les musiques de Natsume Yûjinchô se composait d’une vingtaine de musiciens : huit violons, deux altos, deux violoncelles, une contrebasse, une harpe, une flûte, deux clarinettes, un basson, et un percussionniste. Ils étaient dirigés par le compositeur Yoshimori Makoto (吉森信), qui officiait aussi au piano sur plusieurs morceaux. Dans la dernière partie du concert, une section d’instruments japonais a rejoin la formation, comme je le dirai juste après.

La lumière sur scène était assez réduite, et des projections évoquant des feuillages ou un ciel nuage s’alternaient au fond de la scène. Pendant la plus grande partie du spectacle il y a aussi eu des bambous suspendus de chaque côté au fond de la scène (des vrais, comme l’a confirmé Yoshimori à la fin !). Tout ce côté visuel était à la fois simple et tellement parfait pour mettre en valeur la musique.

Une autre particularité du spectacle, c’était l’intervention durant plusieurs morceaux, dont le premier, d’un danseur de kenshibu, une danse traditionnelle (enfin plus exactement une tradition réinventée apparemment) qui s’effectue en kimono et hakama avec un éventail. Le danseur Irikura Shôhô (入倉昭鳳) a également utilisé dans ses représentations une petit roue à vent et un long bâton qu’il maniait comme une lance. Je suis assez hermétique à la danse en général, quelles que soient sa provenance et son époque mais j’étais contente d’avoir l’occasion de découvrir ça dans le cadre d’un spectacle musical et cela se mariait vraiment bien au côté à la fois mystique et contemporain que peuvent avoir les compositions de Yoshimori.

Ma playlist Youtube reprenant la setlist du concert

Le spectacle s’est sans surprise (mais ça n’a absolument rien de négatif) ouvert avec Kimi ga yobu namae, qui est un peu le thème principal de la série tout au long des six saisons qu’elle compte à ce jour. Il s’est terminé sur un autre morceau phare, Haru wo shiraseru mono. Meguru natsu no tayori est aussi un des morceaux qu’on entend le plus dans les épisodes et nous avons pu profiter de sa mélodie d’abord insouciante et qui prend ensuite une tournure un peu plus mystérieuse. Nyankorase, le thème de Nyanko sensei, était vraiment surprenant avec les sons assez hétéroclites et imprévisibles qui accompagnaient la mélodie au basson et à la clarinette. Je me demandais aussi ce que donnerait Yamiyo ni hisomu mono ari, le morceau que l’on entend typiquement quand Natsume est menacé par un yôkai malveillant et elle fait vraiment son effet avec ses violons qui prennent des sonorités si inquiétantes !

Le thème de Natori, Kirameitete gomen, n’est certainement pas la meilleure composition mais c’était vraiment sympa de l’entendre ne serait-ce que pour le contraste qu’elle offre avec les autres morceaux. On avait presque l’impression de voir des roses et des paillettes sur scène :D. J’ai été particulièrement fan de Kimi wo batatamu et Manten no hoshi, deux morceaux des deux dernières saisons en date qui du coup ne sont pas ceux qu’on entend le plus mais ils sont tout simplement super jolis.

Moi qui ai toujours été plus attirée par les violons et les cordes en général mais j’ai appris à plus apprécier les instruments à vent avec les concerts Brass de Bravo. Avec ce concert de Natsume Yûjinchô j’ai pu apprécier encore davantage la flûte, la clarinette et le basson qui étaient présents. En plus c’est ces musiciennes que l’on voyait le mieux de notre place !

Le moment le plus mignon du concert était certainement l’interprétation de Yurukana Azemichi de. Les deux clarinettistes (et peut-être même la flûtiste, j’ai déjà oublié) ont mis leur instrument de côté pour se saisir de… flûtes à bec ! Et de l’autre côté, une des violonistes a pris un mélodica (je découvre le nom en français, je ne connaissais que la version japonaise), autre instrument cher aux écoliers japonais. C’est marrant parce que Messire venait justement de récupérer celui de son oncle chez ses grands-parents (ça fait du boucan ce truc, 35 gamins qui jouent de ça dans une classe ça doit rendre sourd !!!). L’effet de la mélodie toute enfantine et de ces instruments sûrement pas considérés comme « nobles » était vraiment super, tout comme l’enchaînement avec le morceau suivant, qui a vu la section d’instruments japonais faire son entrée sur scène : un shamisen, un koto, une flûte et une percussionniste qui utilisait par exemple le petit taiko qui se pose sur l’épaule ou les clochettes (kagura suzu je crois ?).

La dernière partie du spectacle a pris une dimension encore un peu différente avec ces instruments traditionnels et le mélange avec les instruments classiques occidentaux était vraiment super. La mélodie et le rythme enjoués de Hato no kai nite ont été suivis de la mélancolique Honokana kioku où la mélodie de violoncelle fait merveille avec les arpèges de koto. Le morceau suivant, très mélancolique lui aussi, était Itohakanashi, où le koto et le shamisen ont la vedette. Le changement d’ambiance a été bien net ensuite avec Hyakurai no kagura, au rythme très marqué.

Tous les concerts avec orchestre où je suis allée jusqu’à présent avaient un entracte alors je pensais que ce serait pareil cette fois mais en fait non, les musiciens ont joué les dix-sept morceaux d’un coup sans pause. Yoshimori Makoto a expliqué un peu l’organisation du concert en revenant sur scène pour le rappel, une composition inédite qui n’avait pas été jouée lors des représentations à Kumamoto. Du coup elle n’est pas sur la setlist officielle et je ne suis pas fichue de me souvenir du titre ! J’espère bien qu’elle sera utilisée pour la saison 7 ! En parlant de la saison 7, je pensais que le concert serait l’occasion d’annoncer enfin une date de début de diffusion mais non. C’est trop tard pour le printemps, il faudra attendre l’été alors, mais pas plus j’espère car sinon ça n’avait pas trop de sens de l’annoncer au début de l’été 2023 !

Même si je n’avais rien lu dans ce sens, mais pas non plus cherché à en savoir plus pour garder une éventuelle surprise, j’espérais la présence des deux seiyu vedettes de la série, Kamiya Hiroshi (Natsume) et Inoue Kazuhiko (Nyanko / Madara). Mais non, au final c’était juste les annonces de bienvenue et d’aurevoir enregistrées, pas d’intervention sur scène en chair et en os. Je sais que les seiyu ont déjà participé à des événements donc j’aurais bien aimé que ce soit une occasion de les voir, surtout que Kamiya a la particularité d’être dans le cast de deux autres des anime de mon panthéon (Honey & Clover et Shirokuma Cafe). Mais au bout du compte ça ne manquait pas, c’était la musique la vedette ce jour-là et elle se suffisait largement à elle-même avec sa superbe interprétation. Et pour la même raison ce n’était pas un problème qu’il n’y ait pas les chansons des génériques. De toute façon ça n’aurait pas été possible de les faire toutes et ça m’aurait embêté s’il n’y avait pas mes toutes préférées :). En quittant la salle, chaque spectateur a eu le droit à un petit autocollant réalisé spécialement pour l’occasion. Celui de la représentation du soir avait un dessin différent.

Ce concert a vraiment tenu toutes ses promesses et je suis tellement heureuse d’avoir pu y assister, et de partager ça avec mon fils. Comme premier concert c’est quand même assez classe :). Le timing était vraiment parfait vu que je venais de redécouvrir Natsume Yûjinchô et de me rendre compte que j’étais plus que jamais touchée par son univers que je connais depuis maintenant près de quinze ans. Avec une nouvelle saison et le manga original toujours en cours, on dirait qu’il va pouvoir m’accompagner encore un bon moment, et j’espère que d’autres événements du genre seront organisés à l’avenir. Le temps passe si vite, le 20ème anniversaire de l’anime c’est comme si c’était après-demain :). En attendant, je viens de m’acheter le premier CD de l’OST chez Boookoff, et les trois autres suivront très certainement dans les prochains mois vu qu’il n’y a rien de dispo sur Spotify.

Setlist

1.きみが呼ぶ名まえ
2.めぐる夏の便り
3.にゃんこらせっ
4.いつも傍に
5.君をば待たむ
6.満天の星
7.夢うつつ
8.闇夜に潛むものあり
9.きらめいててご免
10.ゆるやかな畦道で
11.鳩の会にて
12. ほのかな記憶
13.いとはかなし
14.百雷の神樂
15. 桜の咲く頃に
16. 妖光の月に
17. 春を知らせるもの

2 Commentaires

  1. Merci pour le chouette compte rendu !! Je vais sûrement tout re-regarder depuis le début pour être prêt pour la saison 7 😀

    • Mes mots ne peuvent pas rendre justice à la magie de la musique mais je me devais de publier quelque chose 🙂
      J’espère que tu vas prendre autant de plaisir que moi à redécouvrir la série, trop hâte d’être à l’automne !!!

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