Titre japonais : リバウンド
Nombre d’épisodes : 10
Diffusé au : Printemps 2011
Chaîne de diffusion : NTV
Fiche : DramaWiki
J’avais inclu ce drama dans ma sélection du printemps 2011 car j’aime beaucoup Aibu Saki et je garde un bon souvenir de son duo avec Hayami Mokomichi dans Zettai Kareshi. J’étais assez curieuse de voir comment le thème de l’excès de poids allait être traité dans une série japonaise étant donné qu’encore plus que dans nos contrées occidentales, les actrices et les stars en générales sont hyper minces et même hyper maigres pour certaines. Avec JIN 2 et BOSS 2, Rebound a été un des 3 drama de la saison que j’ai regardé en cours de diffusion, même s’il était moins prioritaire que ces deux autres séries.
Nobuko est une jeune femme enjouée qui, après avoir longtemps souffert de ses kilos en trop, a entrepris un régime draconien et a du même coup pu réaliser son rêve de travailler pour un célèbre magazine de mode. C’est d’ailleurs dans le cadre de son travail qu’elle va faire la connaissance de Taiichi, un jeune pâtissier en mal d’inspiration qui désespère d’égaler un jour son défunt père. Nobuko, qui a gardé un gros faible pour les pâtisseries, va l’aider à concevoir des gâteaux dignes de ce non. Mais le prix à payer en échange va être élevé.
Aibu Saki se montre encore une fois plus que convaincante dans le rôle de Nobuko. Sa « transformation » en grosse est dans l’ensemble bien faite, et l’actrice rend très bien ce changement de poids par ses gestes et ses attitudes. Et on sourit forcément quand elle garde une démarche de camionneur alors qu’elle est (re)devenue épaisse comme un carlet. Les inflexions de voix complètent bien le tout, et si une certaine exagération est de mise, c’est le personnage qui veut ça et pour ma part je n’ai pas du tout trouvé ça lourd. A l’instar de Saki dans Magerarenai onna (du même scénariste, Yukawa Kazuhiko), Nobuko fait son pétage de câble épisodique (aa sou dechu ka ?! ^^), et on évite une trop grosse impression de répétition de ce côté, car ce « rituel » est souvent tourné en dérision par Nobuko (Bûko pour les intimes) elle-même.
J’ai été un peu moins enthousiaste en ce qui concerne le personnage de Taiichi, interprété par Hayami Mokomichi. Faut dire que sans non plus détester l’acteur, j’ai toujours eu une petite rérserve à son égard, et le fait que je ne sois pas vraiment sensible à son charme ne joue pas en sa faveur :p. Taiichi des côtés sympathiques, par exemple des petites intentions surprenantes alors qu’il ne pense qu’à sa gueule, mais à part ça, je ne l’ai pas trouvé si attachant. Ce n’est pas une surprise, il va y avoir du love love dans l’air entre lui et Nobuko, et si on sent bien une alchimie quand il s’agit de faire de la bouffe, pour le reste il n’y a pas grand chose. On en vient évidemment très vite à la question du mariage alors qu’on ne les a même pas vu se faire un bisou à côté de la bouche, mais j’ai un peu eu l’impression qu’ils se disaient amoureux l’un de l’autre juste parce que c’était écrit dans le scénario. Mais tout ça n’empêche pas de rendre les scènes où ils se disputent bien croustillantes.
Qu’en est-il des autres personnages ? Il y a d’abord Hiromi, la meilleure amie de Bûko, interprétée par Kuriyama Chiaki. Les deux jeunes femmes sont très différentes l’une de l’autre et chacune admire chez l’autre ce qu’elle n’a pas. Leur amitié est vraiment touchante, et j’ai beaucoup aimé l’actrice (une raison de plus de mettre Atami no sousakan dans mon dernier top 10 de drama à voir).
L’autre personnage secondaire essentiel est Kensaku, l’ex petit ami de Bûko, qui ne la reconnait d’abord même pas quand il la revoit en version slim. Il cherche ensuite à la reconquérir, et ne sachant pas trouver les mots lui-même, il va chercher de l’aide sur des forums avec sa tablette (ça fait un peu Densha Otoko version dernières technologies :p). Kensaku a des côtés très marrants, j’ai beaucoup aimé Katsuji Ryô, mais j’ai eu du mal à cerner les motivations du personnage et sa sincérité. Enfin, il est là avant tout pour qu’il y ait un triangle amoureux, c’est clair.
Dans les bureaux d’Eden, où travaille Nobuko, les deux personnages que l’on peut retenir sont la rédactrice en chef très pète-sec mais super classe (Wakamura Mayumi), et que j’ai vraiment appréciée même si elle n’est pas si présente que ça, et Yuki, mannequin vedette du magazine et ex-petite amie de Taiichi. dont l’interprète Nishiyama Maki ressemble beaucoup à Yamada Yu.
Au bout de deux ou trois épisodes, je me suis vraiment demandé comment l’histoire allait tourner, dans le sens où je ne voyais pas comment le scénariste pourrait remplir encore 8 épisodes. J’ai eu l’impression que cette histoire de poids n’était vraiment qu’un prétexte qui se perdait un peu vite. Enfin, on ne peut pas dire qu’il se perd vraiment, mais il n’est pas du tout traité de la façon dont on s’y attend, vu que les prises et pertes de poids de Nobuko sont traitées de façon complètement irréelle. Mais bon au moins on n’essaie pas de nous faire croire que c’est posssible ^^. Ce qui importe c’est le résultat : soit Nobuko est mince, soit elle est grosse, entre deux on s’en fout, et cet entre-deux passe à une vitesse phénoménale.
Ce qu’on nous montre plutôt dans la série, c’est le regard des gens. Dans un milieu professionnel d’abord : on ne peut pas être un boudin quand on travaille dans un magazine de mode. Et du point de vue sentimental ensuite, où l’on est tout d’abord jugé sur son apparence physique et pas sur sa personnalité (la fameuse « beauté intérieure… ». Ces éléments sont bien présents, mais se perdent un peu dans le reste. A vouloir à tout prix avoir une structure de romance classique où les deux personnages ne sortent ensemble pour de bon qu’à la fin, le drama se perd parfois un peu et prend un peu trop de détours, même si dans l’ensemble il parvient toujours à retomber à peu près sur ses pieds.
Malgré ces quelques points faibles, le drama se suit agréablement, même si je ne pense pas que j’aurais enchaîné épisode sur épisode s’ils avaient été tous disponibles. Le seul gros risque, c’est de se faire une ingestion virtuelle de pâtisseries ! On en voit autant que dans Antique, et ça n’a pas été pour me déplaire, les Japonais étant très doués pour parler de bouffe, qu’elle soit sucrée ou salée, typiquement japonaise ou plus occidentale. La bande originale est dans l’ensemble très sympa et donne une bonne petite ambiance. La réalisation n’a rien de particulier, mais ce n’est pas vraiment ce qu’on attend de ce genre de drama.
Au final, sans parler quand même de déception car il y a quand même pas mal de bons moments et que je ne me suis pas du tout ennuyée, je crois que je ne me souviendrai pas longtemps de Rebound. Si le manque flagrant d’originalité de la ligne conductrice romantique est en gros compensée par les aspects famille, travail et amitié, il manque pour moi un petit quelque chose qui m’a empêchée d’avoir une réelle affection pour la série, malgré la sympathie et le dynamisme de Bûko.
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
Maintenant que tu le dis, c’est vrai que l’actrice qui joue le mannequin a des airs de Yamada Yu ! Je cherchais justement où je l’avais déjà vu ^^.
Même si je suis un peu plus sensible que toi au charme d’Hayami Mokomichi, hélas tu as entièrement raison, on ne peut pas dire qu’il fait des étincelles là dedans. On est vite passé sur leur histoire d’amour, ces deux là n’étaient réunis que pour leur « association ». Le coup du « créer un gâteau par épisode » a occulté tout le reste, dommage.
Par contre, j’ai moins aimé Hiromi. Le personnage était tellement taciturne voir aigri face à l’héroïne, ça m’a agacée au plus haut point. En plus, quelle vacharde quand même de mettre sous le nez de sa meilleure amie au régime toutes ses pâtisseries préférées. Même si son régime était voué à l’échec, y’avait moyen de la soutenir autrement ^^. Ce qui m’a aussi énervé ce sont les derniers épisodes, qu’est-ce que c’est que ce béguin de dernière minute ? On y croit pas une seule seconde ! Et Nobuko qui en rajoute une couche en forçant son p’tit ami à sortir avec Hitomi ! Du n’importe quoi ! Pfff, cette fausse note a failli me gâcher tout le drama. Même si c’était pas voué à être un coup de coeur, on est bien d’accord là dessus.
Écrit par : Lynda | 01.06.2012
Je ne me suis pas étendue là-dessus car j’ai toujours peur de trop en dire, mais c’est vrai que les événements des derniers épisodes entre Hiromi et Nobuko sont clairement de trop. C’est un schéma déjà utilisé dix mille fois, et cela ne cadre pas avec la personnalité de Hiromi. Et en effet Nobuko en rajoute bien une couche, du coup elle passe de la fille qui pense toujours aux autres à la fille qui est débile et maso sur les bords ^^. Heureusement que la fin était proche car s’il avait fallu que le scénariste nous sorte d’autres trucs dans le genre, la note finale aurait baissé ^^.
Écrit par : Katzina | 13.06.2012
En posant presque directement sur Twitter la question de savoir si ce drama valait le coup ou non, et d’après mes souvenirs de critiques lues sur la blogosphère, j’ai donc récolté davantage d’avis négatifs, ou tout au plus, mitigés, donc j’hésite de plus en plus à me lancer dans cette histoire…
(Accessoirement, j’étais persuadée que j’avais déjà commenté ton article par le passé et je constate que non… c’est maintenant chose faite!)
La présence de Hayami Mokomichi serait un plus, mais si en plus il n’y brille pas, cela me refroidit davantage.
Ce drama va donc reculer de plusieurs rangs dans mes priorités de « dramatage » dans les semaines à venir.
Bon, s’il y a d’autres gens que moi qui sont pas convaincus vaut mieux le laisser de côté, il y a tellement de choses à voir !