Comme quoi l’ancien calendrier lunaire qui place le début du printemps fin janvier ou en février n’est pas aberrant, je trouve qu’autour de Tokyo on commence à sentir dès cette période que l’hiver est bien avancé. Question de latitude sûrement. Et puis, c’est la fête des pruniers, et d’autres fleurs commencent à s’ouvrir aussi, même plus tôt qu’il ne le faudrait cette année.
On a eu quelques journées bien fraîches dans la première partie du mois, mais après ça il a fait plus doux, et lors des journées bien ensoleillées on sentait bien que l’air commençait à être différent. La lumière aussi, dès le matin. Seul bémol de la météo, propre aussi à la saison : il y a eu des jours bien venteux, je pense notamment à un week-end où on était à vélo et les vilaines rafales de côté quand on a un chargement de 20 kg à l’arrière, qu’on est sur une route commerçante étroite où piétons, vélos et voitures font un peu n’importe quoi, c’est assez flippant !
Sauf le tout dernier, les week-ends de février ont été globalement calmes pour nous. Le premier week-end, on n’est pas allé plus loin qu’Ôizumigakuen. La semaine suivante, je me suis fait un lunch à Ikebukuro avec une amie, on a testé le nouveau resto vegan Ain Soph ouvert assez récemment je crois et on s’est régalé. Le deuxième week-end, petite journée à Kichijôji. Le 11 février, c’était férié et on est allé déjeuner chez mes beaux-parents. J’étais de super mauvaise humeur alors je suis rentrée quand l’autochtone et sa mère sont sortis pour emmener Messire et ses cousines au parc.
Du coup, Messire a revu ses cousines quelques jours plus tard car il est allé chez elles comme l’année passée pendant la réunion parents du yochien. La maîtresse nous a montré tous ce que les enfants fabriquaient et comment ils jouaient, comme d’habitude elle avait l’air émerveillée de leur inventivité.
Le troisième week-end de février, on est allé à Tachikawa pour voir les fleurs de printemps au parc. Pas de bol, Messire était fatigué et ronchon car il couvait un rhume, donc il n’a pas trop apprécié de se taper tout le trajet jusqu’à l’air de jeu (le parc Shôwa Kinen est tellement grand !) pour se rendre compte qu’une bonne partie était fermée pour travaux. On a fait un pique-nique dans le parc, comme je voulais pas passer la matinée à préparer des trucs on avait amené du riz et on a acheté des accompagnements dans un des grands magasins de la gare mais ça m’a tellement blasée que je crois que je le ferai plus. Déjà bien sûr, boites en plastique, et puis le prix ça devient vraiment du foutage de gueule. On a pris un plat de poisson mariné à plus de 500 yens les 100 g, on s’est retrouvé avec TROIS ridicules morceaux de poisson sur un énorme tas de daikon râpé…
Le lendemain, un lundi férié, j’ai eu envie de faire un petit tour à Nakano. Je sais même plus c’était quand la dernière fois, en-dehors d’un passage en coup de vent pour un concert au Sunplaza. On est arrivé par la gare de Nakano et on est reparti par Araiyakushimae, après bien sûr un passage au temple (le superbe cerisier Kawazu était en fleurs !). Et l’air du jeu du parc voisin qui était… en travaux ! L’autochtone pense que c’est sûrement parce que la fin de l’année fiscale approche. C’est bien s’il reste du budget pour refaire les aires de jeu certes mais là on n’a vraiment pas eu le bon timing.
Le dernier week-end de février, enfin plus exactement le vendredi et le samedi, on est allé faire un tour à Karuizawa. Au départ, je voulais retourner à Chichibu pour aller voir les stalactites à Ashigakubo mais ils ont dû arrêter les illuminations fin janvier car il n’y avait plus assez de glace. C’était un peu loupé aussi pour l’ambiance hiver à Karuizawa car il n’y avait pas de neige en ville, juste sur les montagnes autour. Quand même, il y avait des illuminations dans le parc de notre hôtel ! Mais c’était tranquille, on s’en est mis plein la panse comme d’hab (super gelato 2 jours d’affilée !), et puis onsen le soir et le lendemain matin. C’est pas l’ambiance Japon typique que certains doivent rechercher (plus d’églises que de sanctuaires :D), mais l’endroit a une histoire qui est intéressante. C’est vraiment super rapide en Shinkansen, je pense qu’on y repassera à l’occasion.
J’ai encore fait plein de petits trucs dans la maison en février. Je me dis que vu que je raconte depuis plusieurs mois comment je range et je trie, certains doivent imaginer que je vis dans un château de 50 pièces remplies de bordel. Comme je l’ai déjà dit, c’est certain que j’ai du mal à me séparer de certains types de choses, surtout je n’ai pas envie de jeter. Pourtant si je l’avais fait je crois que ça serait fini depuis longtemps, parce que vendre ou même donner ça prend plus de temps. Le meilleur exemple étant notre ancien meuble de salle de bain qui trône dans le living depuis un mois et demi car on n’arrive pas à le vendre :D. C’est vrai qu’on a accumulé des choses depuis qu’on est à la maison, que c’était pas du tout ma priorité de m’occuper de ça tant que Messire était plus petit, que j’ai fait pas mal de phases de « pré-tri » genre bon on garde encre un peu histoire d’être sûre que ça sert pas. Mais bon je me connais quand même, même si ça peut passer juste pour de la procrastination je sais que j’ai besoin de passer pas ces phases et que ça finira par aboutir, ça a déjà abouti pour certains trucs. Et puis ce qui est bien quand même c’est que maintenant j’hésite moins parce que j’ai de plus en plus en tête cette idée de n’avoir que de l’utile, rangé efficacement, pour pouvoir tout voir d’un coup d’oeil dans les placards, savoir ce qu’il y a dans chaque boite. Je me rends compte aussi que j’arrive à avoir de nouveaux réflexes pour que ça reste mieux rangé plus longtemps, moins accumuler et ranger plus régulièrement quoi.
En février, j’ai donc essayé de réorganiser les placards de l’entrée. Il a donc fallu que je passe en revue mes paires de chaussures, et que je sorte les sacs de survie. Y’a pas mal de choses à revoir de ce côté d’ailleurs. Tous les trucs qu’on doit vendre/donner étaient dans le bureau, mais maintenant que « l’annexe » de notre chambre (le coin où Messire dormait) est débarrassée, j’ai décidé de bouger tout ça là-bas pour que le bureau reprenne un aspect normal. C’est la pièce à linge aussi, donc c’est quand même mieux d’avoir de nouveau plus d’espace. J’ai enfin entrepris de refaire la déco de l’escalier ; j’ai enlevé les petits stickers muraux que j’avais mis tout le long de la rampe car j’en étais vachement lassée et j’ai décidé de mettre à la place mes cartes Postcrossing préférées.
Enfin, dans la catégorie petits trucs à la con, je me suis débarrassée enfin de mes vieux vernis à ongle. Je n’en mets plus depuis longtemps, parce que j’ai pas envie de prendre du temps pour ça, et parce que je sais maintenant que c’est u peu de la merde dedans. J’ai aussi vidé deux vieux tubes de dentifrice non entamés, du genre que je n’utilise plus parce qu’il y a du sodium laureth sulfate dedans. Pour le vernis comme pour le dentifrice, c’est du gâchis mais je me voyais pas demander à quelqu’un de mon entourage : tiens, je m’en sers plus car y’a des produits nocifs dedans mais tu en voudrais pas toi ? XD
Ca a bien tourné encore dans la cuisine ce mois-ci mais pas de grosses nouveautés. J’ai fait des crêpes pour la Chandeleur, je suis assez nulle en crêpes et je crois que c’est la première fois que j’en réussissais si bien. L’autochtone a décidé d’emmener un bentô au bureau de temps en temps, évidemment c’est bien pour les finances mais du coup il faut assurer encore plus l’approvisionnement. Du coup, dans la deuxième partie du mois, j’ai fait un bel enchaînement de washoku.
Messire est toujours dans une phase un peu difficile où il nous teste beaucoup, un petit après-goût des deux ans avec en plus toute la pinaillerie que lui permet son raisonnement beaucoup plus développé maintenant. D’ailleurs il adore le mot pinailler, apparemment. Il lit de mieux en mieux les hiragana, on lui a acheté un cahier d’exercices pour les tracer mais ça ne l’intéresse pas énormément, ça ne m’étonne pas car il aime dessiner au yochien mais à la maison c’est plutôt par phases. On verra quand ça l’intéressera, mine de rien il grappille beaucoup de choses en le laissant jouer librement avec différents supports, comme pour l’alphabet et les chiffres. Il est de nouveau à fond dans les chansons, et il invente même des paroles sur l’air de ses chansons préférées !
En février, j’ai fini pas moins de 3 drama japonais, c’est pas rien ! D’abord Mada kekkon dekinai otoko, qui reste très plaisant même s’il n’est pas à la hauteur de la première saison. Ensuite, Love generation qui était aussi bien entamé. Ca se suit bien parce que les 2 acteurs principaux sont chouettes mais je crois pas que ça restera une référence. Et puis comme je le disais dans ma liste de drama à revoir publiée récemment, j’ai recommencé SPEC… et je l’ai fini en même pas deux semaines parce que j’ai autant accroché que la première fois. Et j’ai décidé d’enchaîner avec les SP, les films et les drama dérivés.
Pour finir, j’ai enfin repris sérieusement la lecture du soir en février, mais pas avec un roman. Il y a tellement d’ouvrages sur différents thèmes qui m’intéressent que ça ne me dérange pas vraiment de laisser la fiction de côté. Je lis en parallèle deux bouquins en anglais. Le premier est Ina May’s guide to childbirth, qui ne va pas me faire dérager envers les pratiques de l’obstétrique moderne mais m’apprend énormément. Le second est The woman code, qui propose d’équilibre endocrinien (et donc de régler différents problèmes autour du cycle menstruel) principalement par l’alimentation. Le programme me paraît un peu trop « sévère » mais en tout cas il y a plein d’infos utiles.
Be the first to comment