Titre japonais : 私が恋愛できない理由
Nombre d’épisodes : 10
Diffusé en : Automne 2011
Chaîne de diffusion : Fuji TV
Fiche : DramaWiki
Il est rare que le getsuku de Fuji TV ne soit pas une romance, même si le drama diffusé cet hiver à ce créneau du lundi soir 9 heures prouve un peu le contraire. Mais pour l’automne dernier, il n’y avait pas eu d’exception et la chaîne nous a proposé une romance très girly dont le premier épisode m’avait fait bonne impression et que j’avais donc décidé de suivre.
Les héroïnes de Watashi ga renai dekinai riyuu sont trois jeunes femmes actives qui emménagent ensemble dans une vieille maison de style occidental et qui, chacune pour une raison différente, ne sont pas douées pour les relations amoureuses. Si on ne va pas forcément les voir trouver du jour au lendemain trouver l’homme de leur vie et vivre le grand amour (sinon il n’y a plus rien à dire quoi !), un certain nombre d’événements et de rencontres vont permettre à nos trois célibataires de service à apprendre à mieux se connaître et savoir ce qu’elles veulent, ou du moins ce qu’elles ne veulent pas.
Fujii Emi, la plus âgée des trois (et qui se fait d’ailleurs appeler senpai, ça me fait toujours un peu bizarre quand c’est en dehors d’un cadre scolaire ou professionnel ^^), travaille dans une entreprise d’éclairage événementiel, Lighting Works. Tous ses collègues techniciens sont des hommes qui la charient sur son côté garçon manqué en toute camaraderie. Parmi ces collègues, il y a Yu, avec qui elle est brévement sortie quelques années auparavant et de qui elle semble être toujours amoureuse, même si sans surprise elle a du mal à se l’avouer. Comme elle pense qu’il ne répondra pas à ses sentiments, elle préfère ne rien faire et préserver leur amitié et le tandem si efficace qu’ils forment au travail. Elle est convaincue que les relations amoureuses apportent plus de complications que de bénéfices et n’est donc pas du tout à la recherche de l’âme soeur.
Evidemment, ses deux collocataires et amies vont l’inciter à faire évoluer la situation, ou bien à trouver quelqu’un d’autre si rien n’est possible avec Yu. Ce que j’ai bien aimé, c’est que si elles vont chercher à la rendre un peu plus féminine, on ne va pas avoir de remise en question de la personnalité d’Emi du genre « si tu ne te transformes pas en pot de peinture à talons, tu ne te trouveras jamais de mec ». Globalement, Karina rend plutôt bien le côté garçon manqué par sa façon de parler et ses gestes, sans trop en faire et passer pour un camionneur. Si je n’ai pas été forcément d’accord avec la façon de voir les choses d’Emi ou ses décisions, j’ai quand même trouvé le personnage sympathique.
Ogura Saki a 24 ans et tente tant bien que mal de trouver un travail fixe dans le domaine de l’édition. En attendant, elle travaille comme hôtesse dans un club et n’hésite apparemment pas à fournir un petit « supplément » si le client est intéressant et pourrait éventuellement l’aider à décrocher un travail. Sa famille, qu’elle aide financièrement, n’est pas au courant de ce travail un peu particulier. Ses deux collocs non plus, au départ, mais on se doute que cela ne va pas durer.
A défaut d’être la plus expérimentées en relations amoureuses, Saki est donc la plus expérimentée pour ce qui est de séduire les hommes. On se doute bien qu’elle ne croit plus au prince charmant, mais elle espère bien trouver quelqu’un qu’elle pourra aimer sincèrement. Elle croit bien avoir trouvé la bonne personne, et on le croit avec elle, quand elle rencontre par hasard à un arrêt de bus un homme charmant. Mais les choses ne vont pas être si simples que ça. Sans surprise, j’ai encore une fois beaucoup apprécié Yoshitaka Yuriko. Je ne saurais dire pourquoi, elle parvient toujours à rendre ses personnages attachants.
La plus jeune des trois jeunes femmes, et paradoxalement la plus « conservatrice », est Hanzawa Mako, une office lady qui travaille en intérim. Mako est à la recherche du mari idéal et est naïve et innocente. Si on utilise des euphémismes, du moins. On lui reproche de prendre un peu les choses trop au sérieux, mais le fait est qu’elle se fait prendre pour une conne par tout le monde ou presque. Non contente de s’être faite avoir par un collègue qui ne cherchait qu’à la mettre dans son lit, elle sort avec un deuxième collègue parce qu’il est gentil et a l’air de bien l’aimer et lui obéit au doigt et à l’oeil alors qu’il est carrément maniaque. Résultat toute la boite va la prendre pour une pute et elle va se faire virer sans broncher. Une belle illustration de l’égalité des sexes qui est bien vite passée à la trappe…
Mako se fait également bien prendre pour une serpillère par sa pouffiasse de petite soeur (rôle tenu par Gouriki Ayame), à qui elle ne pense pas un instant à dire merde. Voilà c’est fait, désolée je spoile un peu, mais je ne pouvais rester silencieuse devant tant de gourditude. Vous l’avez bien compris, des trois personnages principaux c’est bien Mako que j’ai le moins aimée, pour des raisons sûrement subjectives certes, mais plus objectivement il est assez flagrant que c’est son histoire qui est la moins réussie et que c’est elle qui évolue le moins. Au bout du compte, on en vient à penser qu’Oshima Yûko, qui incarne le personnage, n’est vraiment là que pour rameuter les fans de son groupe AKB48. Ca doit être pour ça qu’on nous a fait une ou deux scènes dites osées où – oh mon Dieu ! – on la voit dans un lit les épaules nues à côté d’un homme torse nu. Pour ce qui est de l’interprétation en elle-même, je n’ai rien à reprocher. Je ne sais pas comment Oshima s’en sort dans d’autres rôles, mais c’est certain qu’elle fait bien la gentille gourde prude.
Il existe un quatrième personnage féminin que l’on nous présente dans l’opening comme faisant partie de la petite bande, mais en fait ce n’est pas tout à fait ça, car elle n’habite pas avec les trois autres, n’est pas célibataire et est plus âgée. Il s’agit de Misuzu, la boss de Event Rise la société d’événements qui sous-traite l’éclairage à Lighting Works. Misuzu a presque 40 ans et souhaiterait avoir un enfant, mais son mari ne semble pas être du même avis. Même si le drama a 15 ans d’écart avec Beach boys, j’ai tout de suite reconnu Inamori Izumi que j’ai à nouveau bien appréciée. Même s’il est moins développé, son personnage amène des problématiques différentes et intéressantes et attire facilement la sympathie.
Le mari de Misuzu et boss de Lightinh Works (non ce n’est pas une coïncidence ^^), Takumi, est joué par Hagiwara Masato, acteur que j’ai vu presqu’en même temps dans un rôle très différent dans Atami no sousakan. Même s’il fait souffrir sa femme, Takumi est bien loin du simple statut d’enfoiré. Là encore, les thèmes abordés à travers ce personnage sont intéressants, et je me garde d’en dire plus même si j’aimerais bien car là encore j’ai eu bien plus de sympathie pour lui que pour Mako.
Hasegawa Yu, l’ami et collègue d’Emi, vient de rentrer des Etats-Unis où il a passé un an pour apprendre de nouvelles techniques d’éclairage. C’est assez compliqué d’en dire plus sur lui sans trop en dire, car je ne vais quand même pas tout vous spoiler, mais Tanaka Kei a confirmé la bonne impression qu’il m’avait faite dans Ohisama. Evidemment, Yu est un peu long à la détente (mais dur de dire à qui décerner la palme entre lui et Emi), mais c’est un bon gars, et on le plaint franchement pour certaines des choses qui vont lui arriver.
Je termine ce panorama des protagonistes par quelques personnages secondaires. D’abord, Hikari (Kurashina Kana), qui travaille chez Event Rise. C’est une jeune fille biien comme il faut qui ne sait pas dire merde à son papa médecin qui veut absolument qu’elle épouse un médecin pour prendre sa suite. Le genre de truc avec lequel j’ai vraiment beaucoup, beaucoup de mal. La plupart du temps on nous présente les cas de mariages arrangés plutôt dans le cas de grandes familles industrielles, et je dis pas que je trouve ça génial mais ça se comprend un peu mieux. Mais là, c’est juste un médecin quoi. Et personne ne semble particulièrement s’indigner contre ça, et Hikari dit qu’elle ne veut pas contrarier son père, comme s’il lui demandait juste de ne pas rentrer à la maison trop tard. Elle finit par se prendre en main, mais trop tard pour elle, et trop tard aussi pour qu’on la plaigne. Bref, vu les thématiques plus modernes du drama, j’ai trouvé que cette question de succession et de mariage arrangé n’était pas traitée judicieusement.
Enfin, Rumi est une collègue de Hikari chez Event Rise. Elle ne joue en fait pas de vrai rôle dans les différentes histoires amoureuses du drama et est en fait plutôt là pour faire les potins, mais je tenais à la mentionner car j’ai trouvé justement le personnage sympathique et j’aurais bien aimé qu’il soit plus important. Rumi est jouée par Kagami Seira, une chanteuse que je connaissais pour ma part pour les très beaux génériques de l’anime Kaiba. Ah, et il ne faudrait pas que j’oublie Takei (Koyanagi Yu), le garçon qui va tenter de conquérir le coeur d’Emi. Un peu vieux jeu sur les bords, mais pas si naïf que ça, donc ça passe plutôt bien.
Comme vous avez pu déjà le deviner à travers la description des personnages, le drama est assez inégal. La complicité des trois personnages principaux, leur maison digne d’une série américaine, leurs discussions sur la vie et l’amour illustrées par des métaphores parfois un peu trop faciles (la peinture du pilier en bois qui s’écaille et qu’il faut refaire comparée à une blessure sentimentale…) tout ça montre que le drama se veut dans l’air du temps, et si la majorité des thématiques abordées le sont aussi, elles ne sont pas toutes traitées judicieusement. D’un côté, ces thématiques nombreuses donnent une certaine richesse au drama, mais de l’autre on se dit qu’il aurait peut-être mieux valu réduire leur nombre et rendre le personnage de Mako plus intéressant, par exemple.
Je ne me suis pas du tout ennuyée devant le drama, et si je ne peux pas prétendre que j’attendais désespérément la disponibilité d’un nouvel épisode semaine après semaine, j’ai apprécié de le suivre pendant sa diffusion. Je ne m’attendais pas à ce que le drama se termine sur le mariage de nos trois jeunes héroïnes car à part avec Hikari, on ne nous prend justement pas trop la tête avec ça (sûrement car elles n’ont pas encore 30 ans ! :p). Et effectivement, il ne faut pas s’attendre à un grand final : les trois personnages vont continuer leur chemin, et la fin du drama n’est qu’un petit bilan en cours de route. J’ai bien aimé la conclusion du parcours de Saki, un peu moins celui d’Emi car il joue un peu trop sur des lieux communs de la romance (ensemble, pas ensemble, j’y vais, j’y vais pas…), mais je partage assez la manière dont Emi voit les choses.
Et puis pour Mako, il y a de l’amélioration vers la fin mais la conclusion est beaucoup trop hâtiv, et c’est lié au fait que l’on a du mal à se rendre compte de la vitesse à laquelle le temps s’écoule. En fait, on a l’impression que l’histoire se déroule « en temps réel » par rapport à la diffusion du drama car on voit Halloween vers le début et Noël à la fin, mais au total ça ne fait que trois petits mois, et ça parait un peu trop compact pour tout ce qui se passe. Ah, et un peu sans transition, je trouve toujours intéressant de découvrir des univers professionnels dans les drama, et là celui de l’éclairage était plutôt sympa.
Un mot sur la musique avant de conclure : je n’ai pas du tout aimé la chanson de l’opening, signée Amuro Namie, mais je dois admettre qu’elle a un côté entêtant et qu’elle cadre bien avec l’ambiance du drama. Idem pour l’insert song de la même chanteuse (en fait j’aime pas du tout son type de voix). Par contre, j’ai beaucoup apprécié l’OST ainsi que l’autre insert song d’Aimee Blackschleger, qui bien que très classique dans son genre (on pourrait l’entendre dans Dawson on un truc de ce genre – oui je sais mes références en séries occidentales sont incroyablement vieilles et démodées :p), est très jolie.
Au final, Watashi ga renai dekinai riyuu, sous ses airs de comédie romantique présentant des femmes modernes, ne tient pas toutes ses promesses et laiisse l’air de rien complètement tomber des problématiques qui auraient pu être très intéressantes mais qui ont peut-être été jugées trop délicates (égalité des sexes au travail, mariage arrangé…). Pour autant, tout n’est pas à jeter dans la série, et peut-être que vous trouverez ces défauts moins flagrants. On peut-être que vous trouverez que ce n’est qu’une romance de plus. Je pense qu’il y a assez de personnages et d’éléments intéressants pour justifier son visionnage, mais là encore, la longue liste des drama à voir fait sa loi, et je vous lasse donc trancher car chacun a des critères différents ^^.
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
Je rebondis tout de suite sur la fin de ton billet, car je confirme: tout ceci a l’air intéressant, mais je manque de temps en ce moment et j’ai une liste de trucs à voir qui fait très peur de par sa longueur. D’ailleurs, il va falloir que je revisite une partie de tes billets depuis le mois de janvier, parce que j’avais repéré des choses et je ne les ai pas notées dans cette fameuse liste sus-mentionnée.
Sinon, je voulais dire aussi que j’aimais bien Karina. Je l’ai découverte dans « Love Shuffle ». Je la trouve toujours aussi sympathique après l’avoir vue dans « Misaki Number One », le problème étant le drama, pas l’actrice! (^^) et je la vois bien en garçon manqué, en effet!
Moi aussi, j’aime assez les dramas en milieu professionnel.
Merci pour ce billet!
Écrit par : Dramafana | 22.02.2012
Merci pour ton commentaire ! 🙂
En effet, c’est un peu décourageant d’avoir une liste super longue de drama à voir, surtout quand on manque de temps. Mais d’un sens c’est rassurant de se dire qu’on n’est pas prêt d’avoir fait le tour du petit monde des jdrama ^^
Donc puisque j’ai définitivement laissé tomber l’idée de ne plus allonger ma liste, il faudrait que je trouve d’autres drama avec Karina ! Malgré ton billet Misaki Number One me tente très peu, et mon récent test de Dirty Mama n’a pas été très concluant. Mais je vais bien trouver autre chose, en attendant de me décider à revoir Love Shuffle ! ^^
Écrit par : Katzina | 26.02.2012
Bonjour ^^
C’est mon premier commentaire ^^’ Ton blog m’a été conseillé, alors je viens faire un tour…
Et je ne suis pas déçue. Vraiment très sympa :3 Tes billets sont clairs et pertinents, vraiment très agréable de te lire ^^’ Et surtout, il y a très peu de fautes, quel plaisir de voir notre langue ne pas être massacrée par le langage sms ^^’ (parce qu’il faut avouer que souvent ce n’est pas le cas…)
En parlant d’orthographe (J’aurai souhaité t’en parler directement sans le mettre dans un Com, mais je n’ai pas trouvé comment faire T.T)… Je suis membre d’une team Fansub (Mangas-Arigatou), et nous manquons cruellement de correcteurs pour nos travaux. Du coup, ça nous freine… Donc si tu as du temps « à nous offrir » et si tu acceptes de mettre ton « talent » au service du Fansub, ça serait génial *o*
N’hésite pas à me contacter si tu es intéressée :3
Bonne continuation pour ton blog.
Écrit par : Miachan | 25.02.2012
Bienvenue ici et merci beaucoup pour ton commentaire !
J’ai déjà fait un peu de fansub d’anime il y a déjà pas mal de temps, et je me suis posé plusieurs fois la question de retenter l’aventure pour les drama, mais j’ai toujours été freinée par le fait que je ne suis jamais certaine de mes disponibilités à moyen ou long terme. Ca ne sert à rien de s’engager si on ne peut pas faire sérieusement ce qu’on nous demande de faire et si on laisse tomber les gens tout de suite après ^^.
Faire de la relecture/révision ça me plait beaucoup, et ça demande évidemment moins de temps que la trad. Je veux bien qu’on en rediscute dans quelque temps quand j’y verrai plus clair dans mes projets perso :).
Sinon, le meilleur moyen de me joindre est sur Twitter. Je traîne aussi de temps en temps sur Live Messenger (mon adresse est dans la rubrique « A propos », accessible depuis le haut de la colonne droite).
A bientôt !
Écrit par : Katzina | 26.02.2012