J’ai entendu parlé de ce film quand il a reçu l’Oscar du meilleur film étranger, et j’attendais depuis sa sortie. J’étais bien contente qu’il passe à Rouen, et comme je suis en vacances je n’ai pas eu de mal à trouver une séance dont l’horaire me convenait !
Décidément, les films japonais que j’ai vus dernièrement au ciné tournent beaucoup autour de la mort : après Still Walking, où le deuil étant omniprésent même si tout était la plupart du temps implicite, ici c’est plus qu’explicite. Le personnage principal de l’histoire, Daigo, se retrouve en effet par un concours de circonstances à travailler pour une entreprise qui s’occupe de la mise en bière des défunts. On peut donc observer à plusieurs reprises le rituel effectué.
J’ai une fois de plus retrouvé des acteurs que je connaissais parce que je les ai vus dans des drama : le patron de Daigo, Yamazaki Tsutomu, qui est sûrement celui que j’avais le plus apprécié dans Kurosagi. Sa secrétaire est Yo Kimiko, vue notamment dans Byakuyakou et Yasashii Jikan. Et la femme de Daigo est Hirosue Ryôko, que j’avais bien aimée dans Summer Snow et Slow Dance. Quant à celui qui joue Daigo, Motoki Masahiro, je ne le connaissais pas mais je l’ai bien apprécié, et c’est tant mieux car il joue avec Abe Hiroshi dans un des drama que j’attends le plus.
Malgré son thème, le film est loin d’être triste d’un bout à l’autre. Il y a d’abord ces quelques touches d’humour que le réalisateur (Takita Yojiro) parvient à placer sans qu’elles soient déplacées justement. Et surtout, à travers la mort on nous parle avant tout de la vie, très simplement. Résultat, après avoir tiré ma petite larme, je suis sortie de la salle avec le sourire aux lèvres. Mélange d’émotions plus que réussi !
On dira que c’est facile de faire pleurer en montrant des gens qui sont morts et en mettant de la musique triste (de Joe Hisaishi, que j’ai encore une fois apprécié), mais on ne peut pas résumer le film à ça. On peut trouver que les scènes de mise en bière sont répétitives mais moi j’ai trouvé qu’elles soulignaient d’une part le fait que ce n’est jamais pareil pour la famille, et d’autres part étaient nécessaires pour voir le personnage principal évoluer dans son métier. J’ai bien aimé l’ambiance des différents lieux, surtout la maison de Daigo et le « bureau » où il travaille. Et comme très souvent, on aperçoit aussi de beaux paysages à différentes saisons.
Même si le film dure plus de deux heures je ne me suis pas du tout ennuyée et j’ai franchement apprécié tout ce que le réalisateur voulait faire passer à travers son histoire.
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