Bloody Thursday

C’est une coïncidence que ça soit quelques jours après le festival globule de dimanche dernier, mais il se trouve que hier j’ai fait un don de sang et que c’était la première fois malgré mon « grand âge ». Pourquoi donc ? Ca vaut le coup que je raconte encore un peu ma life pour cette semaine ^^.

Quand j’étais au lycée et qu’il y avait des journées de don auxquelles je ne pouvais pas participer parce que j’étais encore mineure, je me disais que dès que j’aurais l’âge, je le ferais avec ma môman, qui le faisait déjà depuis un bail et le fait toujours dès qu’elle peut. Ma majorité est arrivée (elle me paraît bien loin maintenant ! ^^) mais l’occasion ne s’est pas présentée avant que je me retrouve à l’hosto l’année de mes 20 ans.

J’avais déjà été hospitalisée 4 fois avant pour des opérations prévues à l’avance et ça s’était toujours bien passé, même la première fois où je n’avais que cinq ans. Je n’avais jamais eu peur des aiguilles, je trouvais même ça super marrant de voir mon sang couler dans le tube quand on me faisait une prise de sang. Mais après avoir passé cinq jours à l’hosto à me faire trouer les veines dans tous les sens j’ai vite changé d’avis ! Prise de sang une fois par jour au moins, perfusion bien sûr, et la plupart des infirmières qui se plaignaient de ne pas trouver mes veines, comme si c’était de ma faute et que ça m’amusait.

Résultat, la perf coule mal et une d’elles ne trouve rien de mieux que d’aplatir le tuyau avec un ciseau pour faire passer l’air… dans ma veine -_-. Ou alors on me pique 8 fois de suite pour mettre ce fichu cathéter avant de laisser tomber et de me faire passer l’antibio avec une aiguille. Ou on me fait les prises de sang sur le dessus de la main ou bien sur le côté du poignet. Je sais bien que ce n’est pas grand chose par rapport à ce que pas mal de gens peuvent avoir, mais j’en ai vraiment gardé un bon souvenir, car tout le contexte était pourri : quand j’étais arrivée aux urgences on m’avait presque refusée pour se rendre compte une demie-heure après que j’avais un bon 40 de fièvre, et qu’une infirmière sorte à sa collègue des trucs comme « ah mais y’a pas d’âge pour le cancer du côlon ! Ah mais calmez-vous mademoiselle, arrêtez de pleurer ! ». Pour qu’on me dise enfin trois jours après, et encore pas très clairement, que j’avais une infection des reins mais qu’on ne savait pas d’où ça venait et si ça pouvait recommencer.

Bref, ça n’a pas recommencé, je suis pas retournée à l’hosto, tant mieux, et je sais aussi que toutes les infirmières et tous les médecins ne sont pas forcément comme ça, heureusement. Toujours est-il que depuis ça, j’ai pas fait la maline lors des rares prises de sang que j’ai eu, et que je me voyais pas aller donner mon sang si c’était encore le cirque pour trouver où piquer. Mais bon, tout ça ça fait maintenant six ans, y’a donc un peu prescription, et je commençais à me dire qu’il fallait pas que je reste bloquée à ça. Et l’occasion s’est enfin présentée hier : ma môman allait faire un don de plaquettes et comme je suis en vacances j’avais tout le temps de l’accompagner.

Tout s’est bien passé, tout le monde était gentil et on a trouvé une belle veine du premier coup ! Bien sûr, pendant la petite dizaine de minutes où ça coule, on sent un peu quelque chose, mais on peut pas dire que ça fasse mal. Je me vois pas encore rester plus longtemps que ça avec une aiguille dans le bras pour un don de plasma et de plaquettes, mais déjà si j’y vais régulièrement pour le sang, ça sera bien. Il y a des journées de don régulièrement à la fac, mais je pense que si j’ai le choix je préfèrerai continuer à le faire plutôt sur Rouen (plus précisément au centre EFS de Bois-Guillaume), accompagnée de Môman ou de quelqu’un d’autre. Notre prochaine mission pourrait être de convaincre Pôpa de le faire, en plus il est O-.

Tiens, en parlant de groupe sanguin, je sais pas si c’est toujours autant à la mode au Japon d’associer la personnalité au groupe sanguin, mais faudrait que je regarde ce que ça donne chez moi !