Même si j’ai maintenant beaucoup moins de temps qu’avant pour refaire encore et encore les vieux épisodes et que je n’ai même pas joué au dernier en date, ces derniers mois plusieurs événements autour de Final Fantasy, notamment pour le trentième anniversaire de la série, m’ont rappelé à quel point l’univers de ces jeux restait important pour moi. Le dernier en date est l’exposition qui marque la fin de l’année anniversaire de la saga qui a lieu du 22 janvier au 28 février 2018 à la Mori Arts Gallery, à Roppongi Hills. J’y suis allée le weekend dernier, et plutôt que de trop laisser passer de temps vu que j’ai toujours 30000 trucs à écrire sur le blog, j’ai décidé d’écrire un peu dessus pendant que c’est encore d’actualité !
J’ai visité l’exposition avec un amie qui est elle aussi fan de longue date, depuis l’époque PS1. J’avais réussi à avoir des tickets spéciaux en prévente qui donnaient le droit à un « cadeau ». J’utilise les guillemets, car le prix des tickets en question était plus élevé que celui des tickets normaux :). Le cadeau, c’était un pochette pour ranger des tickets, et ça tombe bien car comme je vais régulièrement à des concerts je comptais m’en acheter une vu que les enveloppes en papier qu’on a dans les combini avec les tickets ça ne tient pas forcément le coup ^^.
Dès ma descente du métro à la station de Roppongi, j’ai pu me rendre compte que la promotion de l’exposition était de mise dans le quartier ! Des petites vidéos promotionnelles étaient diffusées en boucles sur les écrans du quai de la ligne Oedo. Plus loin, le grand écran près des escalators menant à la place de Roppongi Hills diffusait lui aussi régulièrement la même pub.
Comme c’était samedi après-midi, nous avons dû patienter un peu pour pouvoir échanger nos tickets pré-réservés mais rien de bien méchant. Après avoir reçu notre cadeau au guichet à l’entrée de l’expo, nous avons reçu comme tous les visiteurs un iPhone équipé d’un casque audio, qui allait nous servir d’audioguide et un peu plus. Nous avons ensuite attendu un peu dans une salle car la première étape de l’exposition ne pouvait accueillir qu’un nombre limité de visiteurs à la fois. L’audioguide s’est mis en route pour nous expliquer ce qui allait venir. J’ai choisi la version japonaise, mais une version en anglais est également disponible. Enfin, notre tour est venu !
L’exposition débute par une simulation de combat contre Bahamut ! Les visiteurs présents sont divisés en trois groupes correspondant à la couleur du cristal attribué sur l’audioguide : rouge, blanc ou violet. Nous étions dans le groupe rouge, au milieu. En face de nous, le mur entier de la salle faisait office d’écran. A plusieurs reprises, selon les instructions, nous avons dû appuyer à répétition sur le cristal de notre écran pour effectuer une attaque. Il y avait même de l’air pour simuler les mouvements du dragon ! Cette introduction interactive était vraiment chouette.
Place ensuite au coeur de l’exposition : chaque épisode de la série, plus quelques jeux hors série, avaient un petit coin qui leur était réservé, avec un écran diffusant des cinématiques ou des extraits de combat. En gros, plus on avançait dans la série, plus il y avait de choses à voir. Lorsqu’on s’approchait de l’espace consacré à l’un des épisodes, la séquence audioguide correspondante se déclenchait automatiquement. Le système avait quelques failles, car des fois même sans bouger ça passait à la séquence de l’épisode d’à côté, et avec le monde ce n’était pas forcément facile de s’approcher assez pour déclencher la séquence voulue. Mais ce système était bien sympa ! Le commentaire mettait l’accent sur les enjeux techniques de l’épisode en question, et commentait la scène montrée sur l’écran, qui était toujours sur le thème donnant son nom à l’expo, la séparation. Je vous laisse deviner c’était quoi pour Final Fantasy VII ! Oui, la fin du CD1, bien sûr ! Et pour Final Fantasy X, c’était la scène avant le tout dernier boss où le héros dit au revoir à quelqu’un (j’essaie de pas spoiler au cas où mais ceux qui s’intéressent à ce billet doivent connaître le jeu ^^). Et puis surtout, on retrouvait pour chaque séquence une musique clé de l’épisode en question. En fait, on pouvait même désactiver les commentaires et juste avoir la musique !
Evidemment, ce sont les espaces consacrés aux épisodes 7 à 10 qui m’ont le plus plu. J’ai beau connaître par coeur les cinématiques de Final Fantasy VIII, mon tout premier FF, quel plaisir d’en revoir les images dans un tel lieu ! Et les superbes artworks de Final Fantasy X, le premier épisode dont j’ai attendu la sortie. Il y avait d’ailleurs une salle spéciale consacrée à ce dixième épisode, avec plein de petits écrans diffusant différentes scènes clé du jeu (notamment quand Tidus apprend LE truc que tous les autres personnages savaient depuis le début), avec des murs tapissés de miroirs qui démultipliaient l’espace. Comme j’avais choisi la version japonaise pour l’audioguide, j’ai entendu l’enchaînement de répliques correspondant aux scènes diffusées dans leur langue originale pour la première fois car je n’avais jamais eu la curiosité de regarder des vidéos sur le net. J’ai beau être habituée aux séries et films d’animation japonais depuis des années, j’ai beau détester généralement quand ils sont doublés dans une autre langue que le japonais, là franchement, le Tidus et surtout la Yuna japonais, j’ai vraiment trouvé leurs voix plates et je préfère de loin la version anglophone. Après, ça ne m’empêche pas de penser que les joueurs devraient avoir le choix de la langue quelle que soit la version du jeu ! Surtout que les Japonais ont le droit à l’anglais avec les versions International ^^.
Sans surprise, c’est Final Fantasy XV qui disposait du plus d’espace et du plus de matériaux exposés. Je trouve toujours que l’épisode n’est pas du tout attirant visuellement, mais j’arrive un peu plus à m’intéresser à son univers et je finirai bien par y jouer ! Il m’a fallu un bon bout de temps pour jouer à Final Fantasy XIII, après tout :). Il y avait une petite salle façon musée avec des portraits de personnages faits d’écrans entourés de cadres dorés. Chaque personnage s’animait au moment de parler, sur le thème du mariage du héros si j’ai bien compris. Enfin, la dernière section de l’exposition était consacrée au remake de Final Fantasy VII, avec pour décor l’église des taudis où poussent les fleurs d’Aeris.
Au début de l’exposition, je pensais que les photos étaient interdites. Il y a presque toujours des interdictions ou restrictions lors des événements au Japon, j’ai pu le voir après avoir assisté à plusieurs dizaines de concerts d’artistes différents. Mais là au fur et à mesure, j’ai vu que des gens prenaient des photos. D’abord un gars avec un reflex, je me suis dit qu’il avait une autorisation de presse. Mais après, plein de gens avec leurs smartphones ! Du coup, j’ai commencé à prendre aussi quelques photos. Les gens ne se cachaient pas spécialement, j’ai vu plusieurs fois des membres du staff ne pas réagir. Mais en fait juste après que j’ai pris ma photo dans la dernière zone, j’ai entendu d’autres visiteurs être rappelés à l’ordre. Les photos étaient en effet interdite ! C’était la première fois que je voyais une interdiction si peu respectée, il y a quelques mois à l’expo Shinkai Makoto je n’avais vu personne prendre de photo !
A la sortie, il y avait plusieurs écrans avec des bornes devant pour scanner le QR code qui venait d’apparaître sur l’écran de l’audioguide. Cela permettait de voir le pseudo entré dans l’audioguide au début en grand sur l’écran accompagné d’une image. On nous prévenait qu’il fallait être rapide pour pouvoir prendre une photo, j’avais préparé mon iPhone mais j’ai quand même été trop lente ! Du coup, j’ai juste eu mon pseudo parmi la liste qui défilait -__-. Enfin, chaque visiteur pouvait récupérer à un guichet un ticket avec la playlist de tous les morceaux écoutés pendant l’expo. En bonus, il y avait ensuite quelques vitrines et photos d’oeuvres très amusantes inspirées de la série : des scènes des jeux reconstituées avec des objets du quotidien ! Et en face, un grand tableau en deux parties d’Amano *__* (c’est la partie de gauche que j’ai mis comme image en tête de l’article).
L’exposition était terminée, mais il restait une étape très importante pour les visiteurs : le passage à la boutique ! Ca m’a fait bien rire, car à l’entrée il y avait du staff qui distribuait des paniers à tout le monde, genre on sait que vous aller forcément acheter plein de trucs et dépenser plein d’argent :D. Il y avait pas mal de trucs, des boîtes de gâteaux à l’effigie de l’expo (depuis que j’ai vu des pâtes et une râpe à parmesan à la sortie d’une expo Botticelli je ne m’étonne plus de rien :p) aux tenugui Mog et Chocobo en passant par une sélection d’OST. J’ai craqué pour une pochette Mog hyper chère pour ce que c’est mais vraiment trop mignonne avec son pompon rouge accroché à la fermeture. Et puis un petit mouchoir en éponge à l’effigie de l’expo avec des Chocobo !
Je suis vraiment contente d’avoir pu aller à cette exposition anniversaire, et je la recommande à tous les fans de la série qui sont ou seront aux alentours de Tokyo d’ici la fin février. Trente ans ce n’est pas rien et c’était très chouette de pouvoir voir la transformation de la série au gré des différentes plateformes. Pour moi, Final Fantasy ce n’est pas depuis trente ans mais depuis quand même dix-sept ans maintenant, et même si les derniers épisodes m’ont moins marquée, les jeux vidéo pour moi ça restera toujours avant tout cette série et je sais que je rejouerai toujours avec plaisir aux « vieux » épisodes que j’ai déjà finis au moins cinq fois. D’ailleurs, avec tout ça, ça me démange de plus en plus ! Je vais me dépêcher de finir ma partie de Final Fantasy XIII qui traîne depuis plusieurs mois parce que décidément, la PS3 c’est encore trop récent :D. Je vais rebrancher ma PS2 (qui elle, au moins, est rétrocompatible et il va falloir que j’arrive à trancher entre le VII et le IX !
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