Titre japonais : バーテンダー
Nombre d’épisodes : 8
Diffusé en : Hiver 2011
Chaîne de diffusion : TV Asahi
Fiche : DramaWiki
Ayant beaucoup aimé l’adaptation animée du manga Bartender, que j’ai vue fin 2009, j’étais plutôt contente quand la version drama a été annoncée pour l’hiver 2011. Je ne me suis pas jetée dessus, mais je l’avais sous le coude depuis sa diffusion, et un de mes gros coups de coeur récents du côté des drama bouffe, Shinya Shokudô, m’a donné envie de retourner voir un peu du côté des bars chics si on en apprenait toujours autant sur les clients à travers un cocktail qu’à travers les plats d’un petit resto planqué dans Shinjuku.
Me voilà donc partie à suivre les aventures de Sasakura Ryû, barman fraichement revenu de France, où sa réputation était excellente et où il avait remporté un prix. Lorsqu’elle le croise, Miwa, petite fille d’un riche homme d’affaires propriétaire d’un hôtel de luxe et fervent amateur de cocktails, veut absolument le présenter à son grand-père. Mais apparemment, Sasakura n’a plus l’intention d’agiter son shacker derrière un bar. Heureusement, il ne va pas tarder à changer d’avis, et par l’intermédiaire de ses nouvelles connaissances, il va trouver du travail dans un bar et rencontrer un superbe rival, le barman prodige Kuzuhara Ryûichi.
C’est Aiba Masaki, le membre des Arashi que j’ai certainement le moins vu à l’écran, qui incarne le personnage de Sasakura, et je dois admettre que je l’ai trouvé dans l’ensemble convaincant. Sasakura est un garçon gentil, bien qu’assez réservé, surtout quand il s’agit d’expliquer pourquoi il a quitté la France. Il fait preuve de beaucoup de tact et d’intuition pour servir le cocktail idéal à ses clients, mais se pose encore apparemment beaucoup de questions sur ce que c’est d’être un vrai bartender, et s’il pourra le devenir un jour.
On peut retrouver Kanjiya Shihori dans le rôle de la jeune Miwa, et si j’ai encore une fois apprécié l’actrice, son personnage n’est pas assez original et/ou pas assez développé pour être réellement intéressant. Parmi les éléments les plus prévisibles, il semble bien que Sasakura ne la laisse pas indifférente, mais, réaction classique, Miwa va le nier pendant un bout de temps. Son grand-père, Kurushima Taizô, est incarné par Tsugawa Masahiko, qui porte à merveille les cols de fourrure de vieux riche :p.
Mitsuishi Ken est Mihashi, le patron du bar Lapin où va travailler Sasakura. Notre petit génie y aura pour collègue Sugiyama, jeune homme un peu long à la détente qui en pince pour Miwa. Le rôle va à merveille à Arakawa Yoshiyoshi.
Kuzuhara, le rival de Sasakura, est un jeune homme froid et inflexible qui vise la perfection et maîtrise à fond toutes les techniques de bartender. Kaneko Nobuaki avait déjà bien prouvé dans Buzzer Beat qu’il savait bien faire les méchants garçons avec des regards de tueur. Là en plus, si on lui met un habit de barman et un manteau en cuir noir quand il sort, l’effet est garanti. Le personnage a la grande classe, mais on ne sait quasiment rien de lui, et il n’évolue pas d’un poil pendant les huit épisodes. Il est le rival, point.
Enfin, Miwa est toujours fourrée dans un petit restaurant de quartier près de chez elle, le Sakura Shokudô. Après avoir fait connaissance avec elle, Sasakura y viendra lui aussi régulièrement. Omi Toshinori est le patron des lieux, et lui et sa femme, avec qui il se dispute gentiment, sont un peu comme un oncle et une tante pour Miwa. On ne peut pas dire que les deux personnages ne sont pas sympa, mais c’est vraiment le couple comique de base qui fait des interventions sporadiques et dont on ne sait rien.
Dès le premier épisode du drama, je me suis demandé s’il s’agissait vraiment d’une adaptation du même manga dont j’avais vu l’anime. Et cette impression, je l’ai conservée jusqu’à la fin. En fait, la partie du manga choisie pour être adaptée en drama n’est pas la même, et l’approche est complètement différente. Cette partie se situe avant celle développée dans l’anime, où Sasakura est installé dans son propre bar, dont on ne le voit jamais sortir ou presque, et où il prépare à chaque épisode un cocktail pour un client différent.
Là, le côté tranche de vie est complètement occulté ou presque, au profit d’une histoire beaucoup plus classique et prévisible qui suit le schéma de toute fiction basée sur le sport ou sur une spécialité quelconque pour laquelle le héros ou l’héroïne se passionne. On retrouve donc l’idée de se surpasser, d’être le meilleur dans son domaine, d’où la présence du fameux rival qui va se disputer avec Sasakura la place de barman en chef dans le prestigieux bar du nouvel hôtel de papy Kurushima.
On arrose un peu le tout avec des questionnements fondamentaux sur ce que c’est d’être barman, et voilà. Le problème, c’est que ces questionnements tournent vite en rond, et qu’on ne perçoit d’évolution ni chez Sasakura, ni chez son adversaire. On en vient même parfois à se demander pourquoi ils s’opposent, et il n’y a aucune tension quand arrive le grand choix final. Tout ça pour ça, et on nous laisse en plan sans qu’on sache complètement pourquoi Kuzuhara est si mauvais et sans que les choses soient réglées entre Sasakura et celui qui était son maître à Paris. Un goût de trop peu franchement trop prononcé.
Bien que cette trame principale ne soit pas assez fouillée, il reste tout de même au bout du compte très peu de temps à consacrer aux différents clients à qui Sasakura a affaire. Je n’ai pas du tout retrouvé le charme présent dans l’anime et je n’ai pas du tout eu la même curiosité à propos de ces gens de passage au bar Lapin. Je ne peux pas dire que ces histoires s’intègrent mal à l’ensemble, mais elles n’y apportent pas non plus énormément. Si on a quelques détails sur les cocktails et les alcools qui les composent, c’est beaucoup moins détaillé et du coup le côté pro en prend un coup. Parmi les guests qui incarnent les clients amateurs de cocktails, on peut retrouver Kurashina Kana, Tsuda Kanji ou encore Ashina Sei et Nishikido Ryô.
L’OST contient des éléments vraiment intéressants et j’ai apprécié sa variété, de l’ambiance feutrée du comptoir à des mélodies plus rythmées. Mais le problème, c’est que l’intensité ou l’émotion que la musique suggère ne sont pas vraiment là. Et la chanson du générique de fin, devinez un peu qui la chante ? Oui, gagné, Arashi ! Je n’ai jamais caché que j’étais la majorité du temps complètement indifférente aux chansons de ce boy band que j’entendais dans des drama. Cette fois, c’était un peu plus problématique car j’ai trouvé que leur teur chanson était très moche et que ça cassait complètement l’ambiance du drama. Pour ce qui est de l’aspect visuel de Bartender, j’ai apprécié les nombreuses scènes nocturnes, souvent sur des ponts, ainsi que l’ambiance hivernale qui règne dans la ville. Il y a aussi la lumière jaune qui donnait une ambiance sympa dans les bars.
Si ma déception est en grande partie due à l’image que je m’étais faite de l’histoire par rapport à l’anime, je pense que même sans cette référence je n’aurais pas été emballée par Bartender. Le drama n’a rien de mauvais, mais il n’a rien de très bon non plus. Les personnages, même s’ils sont bien interprétés, sont trop classiques et pas assez développés. L’histoire est sans aucune surprise, et si la réalisation est sympathique, elle ne parvient pas à relever le tout. Je n’ai vraiment pas été marquée par cette série que j’aurais pourtant aimé apprécier, et je crois que je l’oublierai rapidement.
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog
Je me rappel que l’anime de Bartender donnait soif! (après avoir regardé des animes qui donnent faim) Malgré un graphisme dont je n’étais pas très fan, j’ai bien aimé l’anime et son ambiance avec le côté docu en plus. Ceci dit c’est pas pour ça que je me suis mis à faire des cocktails de ouf.
Je ne savais même pas qu’il existait un drama et pour le coup ça me refroidi le fait que la trame devienne « plan-plan ». J’ai rien contre le fait qu’on puisse voir en dehors du bar avec des ambiances nocturnes mais pour le reste…je suis pas super enthousiaste..
Écrit par : pichoune | 17.10.2012
J’avais repéré ce drama car j’avais déjà commencé à me tenir au courant des nouvelles diffusions, mais sinon je crois bien que je serais passée à côté aussi. Certains drama son injustement ignorés, mais pour celui-ci au moins c’est justifié. Je vais pas prétendre qu’on perd affreusement son temps et que c’est la pire production TV nippone, c’est juste qu’il y a tellement de choses bien mieux à voir ! ^^
Écrit par : Katzina | 22.11.2012
Je partage la même première impression que Pichoune et je pense que je vais m’abstenir. En plus, l’acteur principal ne fait pas particulièrement partie de mes chouchous, alors… Oui, je sais, je choisis souvent (pas tout le temps) mes dramas en fonction des acteurs/actrices, mais je ne suis qu’un être humain très faible :p
Écrit par : Dramafana | 24.10.2012
Je crois qu’on a déjà parlé des facteurs qui nous conduisent à choisir un drama, et tu dois savoir que moi aussi je suis faible, même très faible parfois ^^. Je ne sais pas si Aiba Masaki a fait de bons drama, mais entre celui-ci et Mikeneko Holmes dont j’ai si péniblement terminé le pilote, ça donne pas franchement envie de suivre sa dramagraphie. En tout cas, je ne peux que l’apprécier mieux que son camarade Ono Satoshi qui me ressort par les yeux même si je l’ai à peine vu dans un drama ! ^^
Écrit par : Katzina | 22.11.2012