[Drama] Kekkon shinai

kekkon shinai

Titre japonais :  結婚しない
Nombre d’épisodes : 11
Diffusé en : Automne 2012
Chaîne de diffusion : Fuji TV
Fiche : DramaWiki

 

Ce drama est certainement un de ceux qui avaient le plus attiré mon attention lors de mon petit passage en revue de séries avant le commencement de la saison d’automne, aussi bien par son casting que par son créneau de diffusion : parmi les drama de Fuji TV que j’ai le plus appréciés, il y en a en effet autant qui ont été diffusés à ce créneau du jeudi 22h qu’au créneau star du lundi 21h. Fumo chitai, Saigo kara nibanme no koi, BOSS et Sunao ni narenakute sont quelques exemples. Et parmi les séries que je n’ai pas encore vues mais qui me tentent beaucoup, il y a entre autres Soredemo ikite yuku et Saikô no rikon (Eita powaaa ! ^^). On peut dire globalement que ces drama s’adressent à un public un peu plus adulte et qu’il y a plus de héros trentenaires ou du moins vingtenaires que de lycéens.

Chiharu est arrivée au milieu de la trentaine, a un travail assez précaire et est toujours célibataire. Son entourage lui fait bien sentir qu’il faudrait qu’elle remédie rapidement à cette situation, et qu’arrivée à son âge, une femme ne devrait pas se montrer trop difficile au sujet des maris potentiels. Suite à certains événements dont sa rencontre avec Haruko, une quarantenaire qui vit seule et qui l’assume très bien, Chiharu va se poser de plus en plus de questions auxquelles elle va d’abord avoir bien du mal à répondre : souhaite-t-elle vraiment se marier ? Si elle le fait, est-ce que ça sera juste pour satisfaire son entourage et la société en général, ou trouvera-t-elle vraiment le bonheur ?

J’ai vu tellement de fois Kanno Miho que l’actrice n’a plus rien à me prouver. Si elle n’a peut-être pas là son meilleur rôle, elle est assurément convaincante dans ce rôle de femme somme toute très normale à qui on doit pouvoir facilement s’identifier. Devant les difficultés que Chiharu rencontre à avoir une vie professionnelle stable, on ne lui en veut même pas de vouloir chercher la sécurité dans une union et de céder au modèle classique, car on voit bien qu’elle n’est pas non plus du genre à faire la chasse au mari pété de thunes juste pour pouvoir se la couler douce et s’acheter des sacs à main Vuiton (si c’était le cas, elle n’en serait pas là à 35 ans, voyons ! :p). Elle est simplement en train de s’apercevoir que le temps passe, qu’elle ne veut pas regretter plus tard de ne pas avoir fait ce qu’il fallait pour être heureuse. Ajoutons à ça un soupçon de pression familiale (parce que sa plus jeune soeur, elle au moins, elle est casée ! :p), et il y a assurément de quoi être paumée !kekkon shinai

Amami Yûki est pour moi presque autant une vétérante des drama que Kanno Miho. Je pense que si on m’avait décrit son personnage et demandé quelle actrice pourrait le jouer, j’aurais tout de suite pensé à elle. Aucune prise de risque de la part de l’équipe qui pilote la série de ce côté ! Mais il faut bien avouer que ça marche toujours et que si on a bien encore affaire à une femme forte et indépendante, le personnage de Haruko s’impose rapidement avec ses problématiques propres à la quarantenaire célibataire qui, si elles sont déjà connues des adeptes du genre, sont traitées avec sensibilité. Non, Haruko n’est pas une femme sans cœur qui a tout donné à son travail parce qu’elle ne voulait que ça et rien d’autre, loin de là ! Si la rencontre des deux personnages principaux et le début de leur vie commune est un peu rapide, le duo qu’ils forment est très sympathique en raison des différences de situation et de caractère.kekkon shinai

Aux côtés des deux personnages féminins principaux, Tamaki Hiroshi est le principal mâle de l’histoire. Junpei approche de la trentaine, mais il est bien loin de l’image de l’homme typique véhiculée par la société japonaise : il n’a pas de « vrai » travail dans une entreprise, mais un simple petit boulot dans une boutique de fleurs. Alors qu’on voudrait le voir se marier et fonder une famille, il se sent à des années lumière d’assumer ce genre de responsabilités. Pourtant, avoir du mal à abandonner certains rêves ne signifie pas être un ado attardé. L’acteur est encore une fois sympathique, et j’ai trouvé ça chouette de le revoir avec Kanno Miho dans un contexte totalement différent de celui de Guilty.kekkon shinai

Mai est une jeune étudiante qui travaille à temps partiel chez le même fleuriste que Junpei. À l’université, on la voit assister à un cours de sciences sociales dans lequel le professeur Tanigawa se penche sur la question du mariage et du couple. Plus jeune que les autres protagonistes, elle incarne la nouvelle génération, celle qui peut-être verra les choses vraiment différemment. Elle est incarnée par Miyoshi Ayaka (une des étrange lycéennes d’Atami no sousakan), qui on dirait s’en sort aussi bien pour les rôles « normaux » ^^.kekkon shinai

Mizuki est une ancienne camarade de fac de Junpei qui, on le voit très rapidement, en pince pour le jeune homme. J’ai en aberration les personnages féminins qui s’accrochent ridiculement à quelqu’un d’inaccessible et semblent ignorer totalement ce qu’est l’amour-propre. Là, j’ai réussi à supporter Mizuki parce qu’elle est jouée par une actrice que j’aime beaucoup et qu’on voit peu dans les drama, la belle Itô Ayumi. Au final, la jeune femme joue bien un rôle auprès de Junpei, et sa présence est donc loin d’être inutile. Mais on n’a pas vraiment l’occasion de voir ce qu’elle-même en tire…kekkon shinai

On a l’occasion de voir le professeur Tanigawa en-dehors de ses cours, car il va faire connaissance avec d’autres personnages que Mai. Il faut bien des petits hasards dans les drama, mais après tout on en a parfois des énormes dans la vraie vie ^^. Le personnage joué par Koichi Mantarô est chouette dans le sens où il casse un peu l’image habituelle qu’on peut avoir de l’homme japonais dans la cinquantaine.kekkon shinai

Deux personnages viennent compléter le tableau autour de Haruko. Le premier est Higuchi, son patron, incarné par le toujours discret mais classe Ishibashi Ryô. Le second est sa mère, dont le rôle est tenu par Kaji Meiko. J’ai trouvé la relation un peu atypique entre les deux femmes intéressante, et l’attachement de Haruko pour sa grand mère est également touchant. Il permet d’évoquer même si c’est en pointillés les problèmes d’une autre génération.kekkon shinai

Le début du drama m’a beaucoup déstabilisée car j’ai eu l’impression d’être devant une suite de Watashi ga renai dekinai riyuu. Il n’y a pas besoin d’être voyant pour deviner que la même équipe de réalisation ainsi que les mêmes compositeurs ont travaillé sur les deux séries. Musique très semblable, même dynamique dans les plans, même thématique mais pour des personnes d’autres tranches d’âge, même ambiance dans l’appartement de Haruko que dans la maison partagée par les trois filles. Les personnages finissent par s’imposer et on oublie cette impression, mais il ne faudrait pas non plus nous faire ça toutes les saisons ! Enfin, vu que je suis plus rien à la télé, c’est peut-être déjà arrivé encore :p

Kekkon shinai se déroule non pas à Tokyo mais à Yokohama et ça, évidemment, ça n’est pas pour me déplaire. Le joli parc illuminé où se rencontrent Haruko et Chiharu et où ont ensuite lieu plusieurs scènes clé est vraiment joli, il faudrait que je le trouve ! ^^ Comme je l’ai dit juste plus haut, l’OST de Kekkon shinai est dans le même style que celle de Watashi ga renai dekinai riyuu. Si certains morceaux sont un peu trop semblables, l’ambiance créée reste agréable. Je n’écouterais pas en boucle la chanson thème signée Kobukuro, mais elle est parfaite en contexte.

Evidemment, quand on nous présente un drama qui s’appelle « Je ne me marierai pas » avec un des personnages qui nous présente des données de manière très (presque trop) documentaire dans un cours d’université, on se demande bien ce qu’on va pouvoir nous pondre en conclusion de l’histoire. Est-ce que Haruko va tout d’un coup déclarer qu’elle a eu tort sur toute la ligne et que le bonheur d’une femme ne peut être que dans le mariage ? Est-ce que Chiharu va se marier avec le premier venu avant d’être définitivement périmée et faire des gosses juste pour contenter sa famille ? On aurait un peu de mal à avaler tout ça, évidemment.

On peut dire que les drama ne se mouillent souvent pas assez sur les questions de société, mais il faut aussi admettre qu’en allant trop loin dans le changement, on aurait peut-être l’effet contraire de celui voulu au départ. On reste dans des séries grand public, tout de même. Et considérant ces faits, je trouve que Kekkon shinai se démerde quand même vraiment bien par rapport au message qu’il transmet au final. Ça peut paraître peu, mais c’est aussi à la fois énorme.

Lorsque j’ai commencé à regarder le drama à l’automne dernier, je m’intéressais déjà depuis longtemps à la question du mariage au Japon et tout ce qui va de pair avec pour les femmes, sans être du tout concernée personnellement. Je n’ai pas pu suivre la série jusqu’au bout lors de sa diffusion, et j’ai donc vu les derniers épisodes plus tard, plutôt à la fin de l’hiver. Là, ma situation personnelle avait complètement changé et cette question de signification du mariage au Japon, et de mariage tout court, m’a encore plus parlé vu que j’y réfléchissais beaucoup moi-même. Evidemment, je suis étrangère donc ça n’est pas tout à fait la même chose pour moi, mais vivant au Japon et m’étant mariée avec un autochtone, cela me touche quand même encore plus qu’avant.kekkon shinai

Vingtenaire, trentenaire, quarantenaire, célibataire, marié(e) ou en concubinage comme on dit si joliment (ou pas), vous pouvez apprécier Kekkon shinai si vous vous intéressez un peu à la société japonaise. Moi qui ai déjà vu le thème du mariage abordé dans pas mal de séries, je trouve que celle-ci apporte bien sa pierre à l’édifice. On n’est pas dans la grande fresque avec des personnages à la force de caractère unique, ni dans la grande histoire d’amour tragique, on est dans le quotidien, même si évidemment c’est toujours plus joli à la télé ! :p. L’impression laissée ne sera peut-être donc pas aussi forte que pour d’autres productions, mais je trouve que le drama vaut le coup d’oeil et m’a apporté ce que je pouvais en attendre.

1 Commentaire

  1. Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog

    Merci de m’avoir donnée encore plus envie de voir ce drama, il est déjà sur ma liste et ce, depuis un petit moment. Il a tout pour me plaire: le duo d’actrices qui se partagent l’affiche, Hiroshi Tamaki, une problématique sociologique, une histoire « dans le quotidien ». (^^)

    Sympa, un petit billet drama. Figure-toi que ça me manquait! Bon après, tu vis ta vie, hein! Tu n’as aucune obligation de fréquence de publication, LOL! Et puis… félicitations pour ton mariage. On ne se connaît pas vraiment, mais permets-moi de te présenter tous mes vœux de bonheur.

    Écrit par : Dramafana | 17.10.2013

    Merci pour tes félicitations, ça me fait plaisir de voir que même les gens que je connais pas IRL se réjouissent ^^

    Il est loin le temps où y’avait un billet drama par semaine ici, hein ! C’est parce que je suis super en retard, mais aussi parce que cette année j’en ai regardé beaucoup moins. J’avouerai un de ces quatre ce qui a pris temporairement la place des drama japonais :p
    J’ai encore quelques billets à faire, dont 2 sur des drama que j’ai terminés y’a un an ou presque maintenant, ça va être dur !

    Écrit par : Katzina | 03.11.2013

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