[Anime] Tsuritama

Titre japonais : つり球
Nombre d’épisodes : 12
Année de production : 2012
Licence en France : Wakanim
Fiche : Animeka ; ANN

Depuis Usagi drop et même si Fractale m’a un peu déçue, je tâche de me tenir au courant des séries que Wakanim diffuse en simulcast. Je n’ai donc pas loupé l’annonce de Tsuritama au printemps dernier. J’avais vu quelques images de la série sur ANN et lu des infos sur son générique de fin, et elle me tentait beaucoup pour pas mal de raisons que je ne vais pas tarder à expliquer. J’ai rapidement accroché à l’ambiance de l’anime et chaque semaine, j’ai attendu la sortie d’un nouvel épisode avec impatience. Pour cette fois, la pêche a été bonne :p.

Yuki, un garçon très timide, emménage avec sa grand-mère sur la petite île d’Enoshima. Dès son arrivée, il va faire la connaissance du très étrange Haru, qui dit être un extraterrestre et va lui faire une étrange requête : pêcher un mystérieux poisson. Yuki n’y connait absolument rien à la pêche, et il va tout apprendre, non sans difficulté, auprès d’un camarade de lycée, Natsuki. Un quatrième personnage va se joindre à cette petite bande : Akira, toujours accompagné par son compagnon palmé Tapioca. Il travaille pour l’organisation Duck, qui sous couvert de ses restaurants de curry semble chargée d’une mission bien plus importante.

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Si elle prend des airs de grande épopée pour sauver le monde et contient un bon paquet d’éléments assurément loufoques, Tsuritama est avant tout une série du quotidien qui traite subtilement des liens amicaux et familiaux à travers ses différents personnages. Yuki, qui est un garçon très réservé, ne s’est apparemment jamais habitué à déménager régulièrement et c’est une véritable épreuve pour lui de se retrouver dans un nouvel environnement. Si la panique qu’il ressent est traduite de façon un peu exagérée graphiquement, sa peur du regard des autres et cette impression qu’il a d’étouffer sont très judicieusement évoquées et ne peuvent pas laisser le spectateur indifférent.

Yuki n’arrive pas du tout à comprendre comment Haru peut se montrer si à l’aise et même complètement sans-gêne avec les gens, ni pourquoi il reste avec lui malgré tout. Il va petit à petit se faire apprivoiser par cet étrange garçon qui ne connaît pourtant pas grand chose aux relations humaines et agit plus par instinct. Haru est exaspérant, mais juste ce qu’il faut. Il fait n’importe quoi, on ne sait pas d’où il vient ni ce qu’il veut, mais tout ça n’est pas non plus poussé trop loin donc on arrive à s’attacher au personnage et son sourire si franc est assez irrésistible.

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La soeur de Haru, Koko, est encore plus insaisissable que son frère et a en plus des fringues assez bizarres. J’ai mis du temps à l’apprécier, car on ne la voit vraiment pas beaucoup au final. Natsuki, un des camarades de classe de Yuki, est assez râleur et renfermé, mais la pêche va petit à petit le lier aux deux énergumènes qu’il doit former. Il semble avoir du mal à s’entendre avec son père, et l’ambiance familiale n’est pas toujours au beau fixe (je vous laisse découvrir les détails). La petite soeur de Natsuki est un peu une pleurnicheuse boudeuse de base qui ne dit pas grand chose d’autre que Oniiiiiiii-chan, mais les problèmes familiaux qui sont abordés sont néanmoins intéressants.

Les manga, anime et drama peuvent se montrer très forts pour éveiller notre intérêt sur des disciplines parfois aussi improbables que rébarbatives. Tsuritama est un bon exemple dans le genre : si je ne me suis pas du tout découvert une soudaine passion pour la pêche, la passion que montre Natsuki à attraper des poissons est assez communicative, et contrairement à d’autres sujets exploités jusqu’à la corde, on ne peut pas dire qu’on a déjà vu trente-six anime sur la pêche. Bon, en même temps, je prétends pas connaître mes classiques sur le bout des doigts :p

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La grand-mère de Yuki, Kate, est la seule famille du jeune homme. C’est un personnage extrêmement sympathique, et j’ai beaucoup aimé son image de mamie encore jeune et dynamique mais bienveillante. A travers son personnage sont abordés en pointillés des thèmes de société très parlants et poignants.

J’ai bien accroché au côté assez mystérieux et taciturne du personnage d’Akira. Et puis son compagnon à plumes Tapioca m’a bien fait marrer. Ca change des bêtes à poils ^^. Le côté loufoque de la société Duck avec leurs signes et leurs costumes bizarres (et leur boss un peu travelo sur les bords) est bien dosé, et le scénario apocalyptique fonctionne bien car la série ne se prend jamais trop au sérieux.

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Lorsque j’ai su que l’histoire de Tsuritama se passait à Enoshima, j’ai été enchantée à l’idée de voir les décors de l’île que j’ai eu l’occasion de visiter lors de mon premier voyage au Japon et que j’ai adorée en version animée. Et en effet, c’est super de retrouver les petits chemins escarpés, la mer omniprésente (j’ai bien aimé comment elles était dessinée), les stations de l’Enoden, la petite ligne de train qui va à Kamakura et Fujisawa. J’aime beaucoup quand un lieu fait vraiment partie intégrante d’une histoire, que ce soit dans un anime ou un drama, et là c’est vraiment le cas dans Tsuritama. C’est vraiment bien de pouvoir découvrir ou redécouvrir un autre endroit du Japon que Tôkyô, même si dans le cas présent on n’en est pas très loin.

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L’anime dispose d’un OST que j’ai trouvé globalement très réussi et original, notamment la mélodie à la flûte du thème que l’on entend le plus souvent. Ca traduit bien à la fois le côté quotidien et un peu déjanté, ce n’est jamais trop présent, vraiment bien. La chanson de l’opening est signée Fujifabric, un groupe que je connais un peu, et je l’ai trouvée vraiment géniale. En plus, j’ai adoré le style graphique utilisé pour les images, et le rythme que cela donne avec la musique.

J’avais lu des infos sur la chanson de l’ending avant de commencer la série, et j’étais très curieuse de l’entendre : il s’agit en effet d’une reprise Sora mo toberu hazu, une chanson de Spitz, qui est tout simplement mon groupe japonais préféré pour ceux qui ne traîneraient pas dans la section musique du blog. On retrouve bien la géniale mélodie de la version d’origine, mais les voix des deux chanteuses du duo Sayonara Ponytail ne sont franchement pas convaincantes. Ca manque énormément d’expressivité et d’entrain ! Franchement, je fais bien mieux au karaoke ! :p Ca reste mignon pour une minute trente, et je pense qu’on peut mieux apprécier si on ne connait pas la version originale.

Tsuritama est un anime vraiment sympathique. Il ne se prend jamais trop au sérieux que ce soit pour le côté dramatique ou déjanté et possède un ton et une petite touche graphique bien à lui. Ce n’est peut-être pas l’anime du siècle, mais c’est assurément une bonne découverte. Mission accomplie aussi bien du point de vue divertissement avec un sauvetage du monde assurément spectaculaire, que du point de vue sentiments avec des personnages attachants et de belles histoires d’amitié et de famille.

1 Commentaire

  1. Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog

    J’ai beaucoup aimé voir cet anime 🙂 Ce n’est pas exceptionnel, mais l’histoire est très originale. Le tout est frais, agréable à regarder, alors que lorsqu’on y pense, il ne se passe pas grand chose pendant une grande partie de l’anime ^^ Enfin, j’ai du mal à en dire mon ressenti, mais ça reste un bon souvenir pour moi 🙂
    Ta critique est très bien écrite sinon!

    Écrit par : Missmatsu | 08.03.2013

    Un commentaire sur un de mes billets anime, ce n’est pas si fréquent alors ça fait d’autant plus plaisir ! On dirait qu’on a un peu le même ressenti sur cette série :).

    Écrit par : Katzina | 22.03.2013

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