[Film] Heaven’s door

Même si je n’ai toujours pas vu Tekkon Kinkreet, j’ai bizarrement été attirée par le fait que ce film soit réalisé par Michael Arias. Qu’un réalisateur japonais d’adoption passe de l’animation aux prises de vue réelles, ça ne peut que rendre curieux. Et puis bon, même sans ça, la présence de Nagase Tomoya dans le rôle principale aurait suffit à me convaincre ^^.

Nagase incarne Aoyama Masato, un jeune homme tout à fait normal (ou même un peu en-dessous de la normale ^^) qui découvre qu’il a une tumeur au cerveau inopérable et qu’il peut mourir d’un moment à l’autre. Hospitalisé, il fait la rencontre de Harumi, elle aussi très malade. Ils vont décider tout d’un coup d’aller à la mer, et un certains nombres d’événements imprévus vont transformer cette excursion en véritable épopée où ils seront poursuivis par des truands et par la police.

Pour apprécier le film, il faut mettre un peu de côté le réalisme et la logique, ce que j’ai réussi à faire sans problème. Le réalisateur parvient facilement à nous faire avaler des hasards et des coïncidences gros comme des maisons, déjà parce que ça n’est pas à prendre au premier degré, et surtout parce que ce qui importe ce n’est pas du tout de montrer une histoire à suspense avec d’énormes retournements de situations. On connaît déjà la fin de toute façon. Ce qui importe vraiment, c’est les personnages, qui n’en n’ont plus rien à faire de ce qui peut leur arriver étant donné qu’ils sont condamnés à mourir.

Evidemment, j’ai aimé l’interprétation de Nagase et évidemment, je ne suis pas vraiment objective ^^. Harumi est jouée par Fukuda Mayuko, que j’avais croisée dans le drama Byakuyakou (elle joue Yukiko enfant) et que j’ai trouvée particulièrement convaincante. On voit quand même peut les autres personnages, j’ai pu reconnaître Miura Tomokazu, qui décidément affectionne les rôles de flics.

Si parfois la présence de la police ne cadre pas tout à fait, j’ai globalement apprécié l’ambiance un peu folle qui règne tout le long du film. Bien sûr, il y a des moments plus sérieux, notamment quand Masato ou Harumi parlent de la mort, mais il ne s’agit jamais de longs monologues larmoyants. Visuellement, il y a un certain nombre de scènes très jolies, notamment dans les cuisines de l’hôpital, sous la pluie ou la scène finale, vraiment simple mais touchante.

L’OST est bien sympa, elle a été composée par le groupe électro britannique Plaid, ça me donne même envie d’écouter un peu ce qu’ils font. et la chanson du générique de fin, je le savais déjà avant de l’entendre, est une reprise du fameux Knocking on Heaven’s Door de Bob Dylan par Angela Aki. Certains trouveront sûrement que c’est une aberration, mais étant donné ma sympathie pour la chanteuse j’ai trouvé ça sympa, c’est pas non plus du Hamasaki Ayumi hein ^^.

Le film est en fait un remake du film allemand Knocking on Heaven’s Door de Thomas Jahn, qui date de 1997. Au vu de la bande annonce, le film a aussi clairement un côté déjanté, mais je dirais que le remake d’Arias se prend un peu moins au sérieux.

J’ai donc bien apprécié ce film, ça se regarde vraiment tout seul, il y a juste ce qu’il faut côté émotion étant donné le thème choisi, et j’ai dans l’ensemble bien accroché au côté barré. A moins de ne pas pouvoir blairer Nagase, on se laisse très facilement convaincre par le duo d’acteurs qui fonctionne très bien, et l’ambiance sonore et visuelle réussies font le reste.