Titre japonais : JIN-仁-
Nombre d’épisodes : 11
Diffusé en : Automne 2009
Chaîne de diffusion : TBS
Fiche : DramaWiki
Parmi les drama de l’automne dernier, JIN est un de ceux qui me bottaient le plus, et j’ai commencé à le regarder dès que tous les épisodes ont été disponibles en VOSTA. Le drama, qui est l’adaptation du manga du même nom publié en France chez Tonkam, utilise le thème du voyage dans le temps de façon diablement efficace.
Le personnage principal qui donne son nom à l’histoire, est un médecin de notre époque qui se retrouve suite à un étrange incident à Edo en pleine période du Bakumatsu, plus précisément en 1862. Il s’aperçoit vite que son intervention pour sauver des vies en utilisant des moyens supposés apparaître des dizaines d’années après n’est pas sans conséquence. Des conséquences sur l’Histoire avec un grand H, mais aussi sur son présent à lui et à Miki, celle qu’il aime et qu’il n’a pas réussir à sauver.
Le rôle de Jin est tenu par Ôsawa Takao, que je ne connaissais pas encore bien qu’il ait fait pas mal de drama. Je l’ai vraiment apprécié, et j’espère avoir l’occasion de le revoir. A ses côtés, on retrouve Ayase Haruka qui incarne Saki, la fille de la famille Tachibana qui le « recueille » à Edo. Ayase étant une de mes actrice préférées depuis pas mal de temps, je sais que je ne suis pas très objective, mais je l’ai trouvé très bien dans ce rôle de jeune femme très déterminée, à la personalité assez atypique pour son époque.
Le frère de Saki et jeune chef de la famille Tachibana, Kyôtarô, est joué par Koide Keisuke. C’est un jeune acteur que j’ai vu dans pas mal de petits rôles pas forcément évidents pour le mettre en valeur, mais comme je le disais l’autre jour dans mon article sur le film Kisaragi, j’en suis venue à bien l’apprécier. Le look samourai lui va pas mal du tout, et j’ai trouvé son personnage bien intéressant. Sa mère est incarnée par Asô Yumi, assez méconnaissable par rapport à ses rôles dans Byakuyakou ou Papa to musume no nanokakan, encore plus pour le caractère que pour le costume. Ce genre de figure maternelle assez autoritaire m’a rappelé les drama Hanayome wa yakudoshi et Egao no hosoku.
Nokaze, courtisane de Yoshiwara, est un personnage clé joué par Nakatani Miki. Je n’avais pas encore eu l’occasion de voir cette actrice et j’ai trouvé qu’elle avait vraiment une grande classe dans ce rôle. L’imposant costume n’y est pas pour rien, mais sa façon si particulière de parler y est aussi pour beaucoup. Il y aura bien d’autres choses à découvrir autour de ce personnage mais je vous laisse le plaisir de la découverte ^^.
Qui dit contexte historique, dit presque forcément personnages ayant réellement existé. Dans ce drama, il s’agit d’abord de Sakamoto Ryôma, incarné par Uchino Masaaki. Si le personnage est détonne (avec là encore une façon de parler clairement différente des autres), l’acteur n’en fait jamais trop et le personnage est vraiment sympathique et attachant. On peut aussi retrouver Ogata Kôan, spécialiste de la médecine dont j’ai personnellement entendu parler car il a été le professeur de Fukuzawa Yukichi. C’est Takeda Tetsuya, le flic de Byakuyakou (oui, encore ! ^^) également présent dans Karei naru ichizoku qui tient ce rôle. Et comme tous les autres, il est très convaincant.
Enfin, question personnages historiques on peut noter la présence de Katsu Rintarô, joué par Kohinata Fumiyo. J’aurai bientôt l’occasion de reparler de cet acteur que j’ai vu dans tant de rôles secondaires. Parmi les élèves d’Ogata Kôan, on peut retrouver Kiritani Kenta et Yamamoto Kôji.
On croise de nombreux autres personnages au cours du drama, et parmi ceux qu’on ne voit que le temps d’un épisode ou presque, on peut retenir Tôda Naho, qui va être soignée par Jin ou encore Yoshizawa Hisashi qui incarne un acteur de kabuki de façon vraiment convaincante.
Les décors, les costumes, toute la reconstitution de l’époque est vraiment imposante et est pour moi digne d’un film. Si l’on ajoute ça à la qualité de l’interprétation, ça fait qu’on se trouve très vite imergé dans l’histoire et qu’on la suit avec un grand intérêt d’un bout à l’autre. On a réellement l’impression que Jin n’appartient pas à ce monde, on a vraiment l’impression que les autres personnages eux, vivent réellement à l’époque d’Edo, on a vraiment l’impression de se trouver face au véritable Sakamoto Ryôma. Bref, totale réussite.
Pour ce qui est du côté médical, j’ai trouvé ça vraiment bien fait aussi. Tout en étant au coeur de l’histoire, les opérations et autres soins de Jin et de Saki, qui devient vite son assistante, sont bien mis en scène et ne monopolisent pas les épisodes. Et puis évidemment, ça sert très bien le côté époque, car les cas présentés montrent la différence entre la médécine d’un Japon tout juste ouvert à l’Occident et encore très influencé par les savoirs chinois, et la médecine actuelle. On a aussi un bon aperçu de la société d’Edo, notamment de la condition des courtisanes à travers Nokaze et les autres personnages de Yoshiwara.
Comme c’est bien souvent le cas dans les drama ou les anime, la fin n’en est pas réellement une et cela est sûrement dû au fait que cette adaptation live ne couvre pas toute l’histoire du drama. On reste un peu sur sa faim certes, mais ce n’est pas trop brutal, ça reste très bien construit. Je ne sais plus où est-ce que j’ai lu qu’un film devait être fait, si c’est le cas ça devrait être bien sympa. En attendant, j’ai vraiment très envie de me mettre au manga. Mais c’est pas bon ça : série en cours de déjà 17 tomes au Japon, 9 euros le tome, ça cadre pas trop avec mon budget ! ^^
J’allais oublier la musique ! Et ç’aurait été vraiment dommage, car elle est vraiment très réussie. En majorité orchestrale, avec quelques petites sonorités qui donnent un petit côté traditionnel. Il y a aussi d’autres pistes beaucoup plus rythmées et à l’instrumentation très contemporaine qui s’intègrent tout aussi bien à l’ambiance. Pour ce qui est de la chanson thème de Misia, je ne peux pas dire qu’elle est moche, elle complète bien le tout, mais personnellement je ne l’écouterais pas en boucle en dehors du drama.
https://www.youtube.com/watch?v=foyDMn5HMdI
J’ai donc vraiment beaucoup aimé JIN et il fait partie pour moi des drama récents qu’il faut voir. Sans être un véritable drama d’époque comme ceux de la NHK qui font plus de 50 épisodes, je pense que le côté costumes/époques/personnages nombreux peut y être une bonne introduction. Enfin, c’est une impression que j’ai car moi-même je n’ai encore vu aucun taiga. Et si je pense que ce n’est pas encore tout de suite que j’aurai le temps, j’espère avoir l’occasion de revoir Ôsawa Takao et Nakatani Miki dans d’autres séries.
Mise à jour du 13/06/2010 : La rumeur concernant la réalisation d’un film a été démentie, mais l’annonce d’une deuxième saison pour le drama a été faite ! Rendez-vous au printemps 2011 ^^.
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