Il y a quelques jours, j’ai terminé une partie de FFIX, je sais plus si c’était la sixième ou la septième. Il est donc temps de faire un « petit » compte-rendu à propos de ce jeu (notez bien les guillemets pour petit). Cet épisode, le dernier fait sur Playsation 1, est généralement très apprécié, et se veut être une sorte de retour aux sources après deux épisodes dans des univers plus éloignés de l’heroic fantasy classique. En effet, les mondes de Final Fantasy VII et Final Fantasy VIII étaient plutôt modernes, voire même un peu futuriste pour le deuxième. Mais là, on retourne aux bons vieux châteaux, aux princesses et aux chevaliers et à la conquête des royaumes.
Moi franchement, comme je n’ai pas joué à des dizaines de RPG ou lu des dizaines d’oeuvres dans le genre, ça me dérange pas vraiment. Le scénario a son lot de rebondissements comme dans les autres épisodes, et on a bien ce décalage que j’aime tant entre le début de l’aventure qui commence avec une petite affaire qui va prendre une ampleur d’abord insoupçonnée, et la fin de l’histoire, quand on a découvert tout le monde d’Héra et plus encore et qu’on se retrouve face au vrai grand méchant. En parlant de la toute fin de l’histoire, au niveau du boss justement, je trouve que c’est trop tiré par les cheveux, disons qu’on se serait franchement mieux contenté de ce à quoi on s’attendait. Et puis même si j’ai beaucoup aimé Terra, je trouve qu’il y a peut-être un peu trop de décalage avec le reste, même si ça fait partie du truc. Sinon, j’ai bien aimé le fait que les invocations soient vraiment intégrées dans l’histoire.
Quelques petits reproches au niveau de l’histoire donc, mais aussi quelques uns au niveau des personnages. Djidane a certes le mérite de changer des héros taciturnes vus dans les épisodes précédents, mais même si ça s’est arrangé au fil des parties, j’ai toujours eu du mal à l’apprécier. Steiner bien sûr est un peu lourd mais ne m’a jamais vraiment dérangée, tout comme Grenat, figure de princesse classique qui change au fur et à mesure de l’histoire. Mes personnages préférés sont sûrement Bibi (excellent recyclage du personnage de mage noir) et Eiko, et j’aime bien Freyja aussi. Tarask est assez classe mais on en sait vraiment trop peu sur lui, on sait même rien du tout, par rapport aux autres personnages dont on aperçoit le passé. Et puis Kweena, aussi inutile à l’histoire qu’au combat, vraiment bouche-trou histoire d’avoir 8 personnages et un peu ridicule à la longue.
Quant au grand méchant, Kuja, même s’il a une certaine classe, il n’est pas mon préféré. Globalement, ce qui me dérange le plus au niveau des interactions entre les personnages, c’est ces discours un peu trop appuyés du genre ah méchant, tu vas le payer ! C’est souvent le lot de ce genre d’aventures, jeux vidéo ou animés, mais là j’ai trouvé ça beaucoup plus présent que dans les autres épisodes. Le message sur le fait de trouver un sens à sa vie, sur la signification de l’amitié, c’est chouette aussi sur le fond, mais sur la forme c’est un peu trop appuyé, et c’est dans ces moments-là que je n’aimais pas vraiment Djidane (hé, pas touche à mes amis, on est amis, bla bla bla). A considérer que le tout s’étale quand même sur une bonne trentaine d’heures de jeu et que je fais certainement plus attention aux détails vu que je connais bien l’histoire ^^.
Là où le jeu m’a tout de suite convaincue, et ce dès la première partie, c’est au niveau de la réalisation. Un monde de fantasy classique donc, mais qu’est-ce qu’il est beau, aussi bien dans les cinématiques que dans les décors fixes, ou même sur la map. La map est absolument superbe au niveau des reliefs et des variations de lumière, on voit vraiment qu’il s’agit de l’un des derniers gros jeu fait sur PS1 et que la console était vraiment maîtrisée. Les villes sont toutes magnifiques, aussi bien Alexandrie que Lindblum ou Treno que j’adore. Et quand on est à l’une des portes d’un des pays, les paysages au loin sont vraiment magnifiques, comme des tableaux. Pour le design des personnages – jouables ou pas – je trouve que le côté super deformed s’intègre très bien à l’univers, et j’aime bien qu’il y ait différentes races même si on ne les connait pas en détail.
Au niveau des l’exploration, les donjons sont assez variés, jamais trop longs et j’aime l’interactivité qu’il y a par exemple dans le Palais du Désert, et qu’il manque par contre au dernier donjon. Il est très beau, mais trop linéaire, par rapport à l’antre de Kefka ou au château d’Ultimecia. Le fait que des points d’interrogation ou d’exclamation signalent des actions à effectuer ou des objets cachés (dans des coffres ou pas) est une bien bonne idée. Et les mogs ! Quelle bonne idée d’en faire des points de sauvegarde ! Sur la map, on appelle le mog, dans les donjons ou dans les villes, on en trouve un dans un coin. Il se peut aussi qu’il ait une boutique, et qu’il nous demande de porter une lettre à un autre mog. Super kawaii, comme j’avais mis dans mes notes de préparation ^^.
Qu’est-ce qu’on trouve du côté des combats ? Comme le veut la « tradition », chaque personnage a une classe et des compétences particulières. On doit donc adopter une stratégie un peu différente suivant la composition de l’équipe, en particulier au niveau de la magie, blanche ou noire. On a en tout deux mages blancs, et à ce niveau-là, les sorts d’Eiko sont beaucoup plus intéressants que ceux de Grenat, même si en contrepartie cette dernière a les meilleures invocations. Mais personnellement, je ne les utilise pas si souvent que ça. Petit détail : je suis sûrement une touille, mais même avec la compétence Lupin activée, Djidane a un mal de chien à réussir deux vols à la suite, et c’est assez pénibles quand on est devant les boss qui ont des items intéressants qu’on veut absolument.
Chaque personnage a un coup spécial qui s’appelle cette fois Transe, quand il a encaissé une certaine quantité de dégâts. Les attaques en elles-mêmes sont intéressantes, mais la façon de les déclencher est vraiment mal pensée : la Transe se déclenche automatiquement dès que la jauge est pleine, et ceci même si la fin du combat est toute proche ! On ne peut donc pas choisir de la garder comme on veut, et il y a plein de fois où elle ne sert à rien. C’est vraiment mal fichu comparé aux systèmes faits dans les épisodes précédents ou suivants. Les combats se font à quatre personnages, et ça donne sûrement un peu plus de dynamisme, car du coup on se retrouve avec du tour par tour très classique.
Et l’évolution des personnages ? Du level-up classique, qui se fait d’ailleurs assez facilement, même vers la fin du jeu (j’ai atteint le niveau 75 pour le singe lors de ma dernière partie). Au niveau des compétences, on les apprend grâce aux différents équipements, en gagnant des points de compétence au combat. C’est bien efficace, et on se prend vite au jeu de vérifier sans cesse son équipement, de courir les boutiques dès qu’on arrive dans une nouvelle ville. On le fait toujours pour améliorer ses stats c’est sûr, mais là on fait d’une pierre deux coups. Le système de forge qui permet de créer de nouvelles pièces avec ce qu’on a dans son inventaire est également sympa. Le système de cristaux pour allouer des compétences de soutien à un personnage est pas mal non plus, même si on a vraiment du mal à se décider quand certaines nécessitent plus du quart des cristaux dont on dispose !
Et pour compléter son équipement et acquérir des invocations supplémentaires, il y a bien sûr les quêtes annexes, la plus importante d’entre elles faisant appel aux Chocobo. J’ai toujours accroché au concept et je finis la quête à chaque partie (j’avais laissé tombé cette fois mais en fait j’y suis retournée ^^), mais creuser avec le chocobo, on peut trouver ça un peu trop répétitif, c’est sûr. Mais au moins c’est à la portée de tous les joueurs et on est bien récompensé. Toutes les autres petites quêtes comme les pierres stellaires, les gentils monstres, les quizzes sont également agréables et pas trop fastidieuses. De ce côté-là donc, j’adhère complètement. Enfin, sauf pour le jeu de cartes. Autant j’étais fana du Tripe Triad de FFVIII, autant je n’ai jamais trouvé le moindre intérêt au Tetra Master. Ca a un côté trop aléatoire, et je vois pas pourquoi se casser la nénette à collectionner des cartes si on n’en fait rien.
Et last mais pas du tout least au contraire : les musiques. D’un sens, c’est pas étonnant, mais il faut le dire quand même, c’est absolument magnifique ! Et super varié : quatre CD pleins à craquer, sans compter les musiques supplémentaires pour les cinématiques. Uematsu nous montre encore une fois le génie qu’il a à faire de nombreuses variations à partir d’un même thème : le thème principal qui constitue la chanson de fin Melodies of Life, est décliné de nombreuses fois et est toujours aussi beau, avec le thème de la map par exemple. Le thème d’intro, aux sonorités si médiévales, est également inoubliable. Et le monsieur nous a pondu des thèmes au piano parmi ses meilleurs : le thème de Kuja, vraiment chouette, le thème de Beate, magnifique, et l’inoubliable thème de Tréno, qui donne cette ambiance que j’adore toujours autant à la ville. Je pourrai en écrire encore des lignes et des lignes !
Comme d’habitude en finissant un FF (sauf FFXII -_-) j’ai versé ma petite larme au générique de fin en entendant le thème de la série, et j’arrivais pas à éteindre ma console quand le thème des cristaux tournait en boucle avec l’écran « end ». Si je devais dire quel était mon FF préféré, je ne sais pas lequel ce serait, mais ça ne serait pas FFIX. J’ai critiqué FFXII parce qu’il apportait trop de changements, là c’est le contraire il n’y en a peut-être pas assez. Mais comme hommage à la série, on ne pouvait pas demander mieux, surtout avec une telle réalisation. Si le système de combat et d’évolution m’a paru trop simple et ne m’a pas marquée, en revanche l’univers de FFIX avec son ambiance, ses couleurs, sa lumière, ses musiques et autres sonorités est tout à fait enchanteur.
Commentaires laissés sur l’ancienne version du blog :
Yattttaaaaaa!!!!!
FFIX, the FF pour moi! ^^ Surement car à l’époque je n’aimais pas du tout les RPG, alors que FFIX j’ai adoré. Cinématique, musique, graphisme, ambiance, décors, personnages, histoire…. Et puis le jeu m’a occupé beaucoup plus de trente heures.
Vraiment un des plus beaux jeux PS1, ce jeu tire dans les dernières ressources de cette dernière. Par contre je me rappelle pas bien des noms :$. Je sais que j’avais pas trouvé Djidane très charismatique. De toute façon, Banzaiiiii Bibi! ^^ Et j’aimais beaucoup Grenat et Eiko (je préfère souvent les persos féminins en fait dans ce genre de jeu) la mage blanc.
Voilà en tout cas, tu m’a donné envie de taxer une PS1 et le FFIX d’un pote. 😉
Écrit par : Toinou | 11.07.2009
C’est vrai que je pense que c’est l’épisode le plus abordable quand on ne s’y connais pas du tout en RPG ou qu’on pense qu’on n’aime pas ça, comme le système de combat et d’évolution est plus simple.
Quand je disais une trentaine d’heures, je parlais de la quête principale. Après, c’est clair que ça s’allonge vite ! Pour la partie que je viens de terminer, j’étais à 52 heures je crois. C’est pas mal, mais encore loin des 80 heures et plus que je peux passer sur FFVIII ou FFX ! Pique une PS2, et prends ces deux jeux-là avec aussi ! ^^
Écrit par : Katzina | 11.07.2009
C’est net, il faut vraiment que je récupère une bonne vieille PS2 pour rejouer à toutes ces petites perles et ne serais ce que pour refaire tourné mon bon vieux ZOE 2.
Écrit par : Toinou | 11.07.2009
Excellente présentation d’un jeu qui est pour moi une perle parmi les RPG classiques. Je n’ai pas grand chose à dire si ce n’est que je te rejoins sur TOUS les points que tu avances… Les transes pas top, le boss final qui est là juste pour avoir plusieurs boss de fin selon la tradition, le jeu de carte naze alors que celui du VIII était fun, Kweena à baffer. Pour un peu j’aurais envie de copier/coller ton article sur mon blog 😛
C’est peut-être un de mes RPG préférés, sûrement le FF le plus classique et le plus appliqué. J’ai dû faire 6-7 fois ce jeu depuis sa sortie et je chérirai mon boîtier jusqu’à ma tombe o_O
Écrit par : Sirius | 11.07.2009
Ca me fait vraiment plaisir que tu apprécies mon article et partages mon point de vue, étant donné ton pedigree en matière de RPG ! J’ai jeté un oeil à ton panthéon sur ton blog et j’ai bien noté que tu mettais les 3 épisodes sur PS1 sur le même plan sans dénigrer le VIII, et que tu semblais comme moi avoir des réserves à propos du XII ^^.
Écrit par : Katzina | 11.07.2009
Belle présentation en effet, comme d’habitude serais-je tenté de dire 😉
Pourtant, elle n’est pas arrivé à me convaincre 🙁 En tout cas, tu nous transmets bien ton « amour » pour ce jeu 😉
Écrit par : Méta | 11.07.2009
Merci ^^. Mais tu sais, le but n’était pas vraiment de convaincre ^^. Je sais bien qu’il est difficile voire impossible de faire changer d’avis quelqu’un qui n’est pas adepte aux RPG ou alors pas adepte au système de tour par tour. Mais c’est dommage car le combat est loin de faire tout le jeu, surtout dans des séries comme les FF où l’histoire est très importante.
Quant à moi, c’est les RPG sur PC qui ne me disent pas, on en avait déjà discuté ^^. Et ça encore, c’est rien à côté des RTS ou des FPS, je défie quiconque de me convaincre de jouer à des jeux de ce genre ! :p ^^
Écrit par : Katzina | 12.07.2009
Ah j’adore les défis. ^^ Moi perso le FPS reste mon domaine de prédilection. Déjà parce que c’est là que je suis le meilleur. 😉 Mais en plus ça aurait été dommage de passer à côté de perle comme le premier Goldeneye sur N64 ou des parties multijoueurs de folie sur Time Splitters 2 sur PS2 (sniff! PS2 tu me manques) ou encore de manquer une série comme Halo et j’en passe….
Écrit par : Toinou | 12.07.2009